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23 avril 2024 2 23 /04 /avril /2024 19:18

Compte rendu de la sortie à BSA, Goul de la Tannerie du 17 avril 2024

Participants:   Gilles Froment    Philippe Moya    Pascal Dreux  Stéphane Simonet

 

toutes les images sont de Gilles Froment

exploration !

exploration !

3 Palanquées pour un seul siphon ! Philippe ira seul en tête explorer les shunts, Gilles poussera jusqu'au puits à 700 m et Pascal et moi travaillerons la pose de relais sur le fil. Environ 1h30 de plongée un peu technique et très agréable, que du plaisir !!

Mais je laisse Gilles et Philippe vous narrer leur immersion respective, toujours la découverte d'une roche inconnue, d'un passage obscure, toujours un frisson un moment ou en autre, bref de la plongée souterraine !!

Décidément, les plongées en dehors des mois aux belles saisons (mai-juin et septembre-octobre) s’avèrent aléatoires d’un point de vue météo.

Pour avoir déjà raté le Groin plusieurs fois, nous avions jeté notre dévolu sur lui pour la plongée d’avril.
Fort de mon tableau de suivi des crues de la source en fonction de la pluviométrie, du débit de la rivière de l’Arvière dans laquelle se jette la résurgence lorsqu’elle déborde et des corrélations possibles avec le niveau du Groin, j’étais bien plus confiant cette fois pour cibler avec plus de certitude le choix de notre terrain de jeu subaquatique, sans risquer de nous retrouver au lac.
 

Bien nous en a pris car l’épisode du 13 février où le Groin s’était transformé en un plouf à la plage de Challière, à Brizon-Saint-Innocent, a bien failli se renouveler.

Pascal, heureux d'échapper au lac...

Pascal, heureux d'échapper au lac...

Depuis le dernier pic de crue du 10 avril, le débit de la rivière ne faisait que descendre régulièrement, nous rendant de plus en plus optimistes quant au niveau adjacent de la source. Optimisme renforcé par une information importante captée le vendredi 12 avril auprès d’un plongeur habitué des lieux. En effet, lors du salon DIVE INTEK organisé à Charbonnières par le magasin Dive Lyon de plongée Tek, nous avons rencontré Christophe Hofmann, fabricant des bagues pour les gants étanches bien connu du milieu. Il nous a communiqué un chiffre intéressant à connaître pour plonger le Groin : pas plus de 1 m3/s dans la rivière de l’Arvière.

Avec 546 l/s le 12 avril, puis 433 l/s le 15 avril, décision est donc prise de tenter le Groin.
Mais la météo, décidément bien capricieuse cette saison hivernale nous envoie ½ cm de pluie pour bien détremper la fin du chemin d’accès glissant à la source. Compte tenu de l’expérience de l’un d’entre nous lors d’une tentative analogue précédente (joyeux embourbements bien coton à débourber) et de notre chargement important, option est prise de ne pas tenter le diable et d’aller se consoler en Ardèche. Avec 10 degrés ensoleillés de plus à Bourg-Saint-Andéol par rapport aux 3 à 6°nuageux annoncées au Groin, la décision a été vite emportée.
 

Des lumens à la Tannerie !

Et hop, en route vers le Petit Goul, alias La Tannerie.
Du coup, Philippe, le régional de l’étape, se greffe aussi sec sur le plan et nous voilà partis avec des scaphandres pour 4 et une remorque au summum de ses capacités. Pas de loco cette fois pour limiter la surcharge de notre matériel roulant… !
 

ça déborde gentiment certes, mais attention.....

ça déborde gentiment certes, mais attention.....

Le Petit Goul déborde aujourd’hui assez nettement, mais reste plongeable car le courant qui en résulte ne fait que ralentir un peu la progression tout en présentant l’avantage de favoriser le retour, souvent sans pratiquement palmer, en regardant défiler lentement le paysage, procurant ainsi un sentiment de grande quiétude.
Sa longueur, sa profondeur possible (au-delà des 700 premiers mètres) et la complexité de ses ramifications ainsi que parfois leur étroitesse, en font à la fois un siphon école pour les débutants, mais également un terrain de jeu inépuisable pour les plus expérimentés, quelque soit leurs niveaux.
 

topo complexe de ce labyrinthe, où l'on s'interroge encore sur les débouchés des galeries...

topo complexe de ce labyrinthe, où l'on s'interroge encore sur les débouchés des galeries...

Souvenons-nous que cette cavité, de difficulté mondiale, n’a toujours pas trouvé son terminus avec des profondeurs à plus de 240m, à près de 1400m de l’entrée.
Elle présente aussi une grande variété d’érosion ou de formations géologiques des plus photogéniques capables de captiver l’attention du plongeur branché sur ces aspects de la cavité, jusqu’à le faire aller au bout de l’autonomie de son scaphandre.
 

Des lumens à la Tannerie !

Cela n’a pas raté me concernant !
Fort de ma dernière plongée dans le puits le 20 février 2023 pour soutenir Stéphane qui faisait sa Profonde à -75m, je gardais le souvenir de belles choses à photographier dans la première partie du puits jusqu’à -45m, avant d’attaquer la zone profonde (voir le CR de l’époque). Ce sera donc mon objectif aujourd’hui.
 

bénie soit cette plateforme, aussi bien pour entrer dans l'eau qu'en sortir..

bénie soit cette plateforme, aussi bien pour entrer dans l'eau qu'en sortir..

comme à chaque fois, vérification du matériel, ici on teste l'étanchéïté du recycleur par un test de surpression/dépression.....

comme à chaque fois, vérification du matériel, ici on teste l'étanchéïté du recycleur par un test de surpression/dépression.....

Tout excité d’essayer mon nouveau phare Big Blue de 18 00 lumens très récemment acquis au salon organisé 5 jours avant, j’ai hâte de me mettre à l’eau pour voir ce qu’il donne et de filer au fond à 700m pour tirer le portrait à ce puits.
Philippe, toujours prêt dans les premiers est parti devant avant nous, Pascal et Stéphane suivront ensuite, puis moi derrière avec l’appareil photo et mes essais d’éclairage.
 

Philippe prépare le bi 20

Philippe prépare le bi 20

en combinaison, il reste toujours un flexible à clamper.....quand on l'a !

en combinaison, il reste toujours un flexible à clamper.....quand on l'a !

Voici donc le CR de la plongée de Philippe, parti en tête:

Je reçois un message de Stéphane, nous n’allons plus au Groin, plan b ; BSA, tu viens ?

 

Tu parles que je viens !

 

Sur place un couple de polonais est déjà dans l’eau. Ils ont oublié de fermer une portière de leur voiture, ils me font de grands gestes… O.K. je ferme la portière…. Djien Dobre ! que je leur dis…. Gros yeux de leur part !  un franzuski qui parle polonais !

le plongeur polonais adepte du side mount...

le plongeur polonais adepte du side mount...

...bien équipé !

...bien équipé !

Les lyonnais arrivent, on déballe et on gréé, qui des blocs, qui ses recyclos… j’avais une chance sur deux de me tromper, et çà n’a pas loupé. A la Douix, pour ceux qui suivent nos plongeouilles, un de mes détendeurs avait fini par me faire un gentil Pff Pff Pff, très loco à vapeur…. Je l’ai mis de côté, et bien sûr j’ai repris le mauvais et mis de côté le bon…. Nigaud que je suis, donc je dois changer les manos et directs system… Steph, tu as des outils ? oui, voilà ! merci ! et je ré équipe le bon détendeur. Mais j’oublie un second direct system…. Oh ! çà commence à bien faire, Steph débranche ma wing, et clampe l’inflation du volume… tu pourras toujours gonfler à la bouche, et de plus tu ne vas pas très profond, en gonflant le vêtement çà sera large ! large !   (note de la rédaction: il est bien entendu que ce genre de bricolage n'est pas recommandé sur une plongée engagée et profonde, il s'agit là d'une adaption aux circonstances à ne pas reproduire...)

assistance du plongeur malhabile, le coup de main est toujours bienvenu...

assistance du plongeur malhabile, le coup de main est toujours bienvenu...

cette fois c'est prêt !

cette fois c'est prêt !

mais ça glisse ! et pas facile de se relever avec un bi 20 sur le dos !

mais ça glisse ! et pas facile de se relever avec un bi 20 sur le dos !

J’ai envie de faire « la boucle », il s’agit de prendre une des galeries parallèles partant d’un carrefour situé à environ 300m de l’entrée, aller dans l’une et retour dans une autre. En effet je ne dépasserai jamais 10/12m. environ, le volume sera largement suffisant pour m’équilibrer.

et voilà le plus dur est fait...

et voilà le plus dur est fait...

L’eau est à 10 cm au dessus du mur de la tannerie, le courant est sensible dans les partie étroites, mais quasi nul dans les galeries larges…

 

Et j’y vais, bon, rien de particulier à dire, j’arrive au carrefour et comme à mon habitude je commence par la galerie supérieure, moins empruntée par le courant, et qui touille toujours légèrement. Je vais sur la gauche pour voir la fameuse galerie tire bouchon qui est très basse de plafond, ou haute de plancher, comme vous voulez. Et dès les premiers mètres çà touche. Je suis en bi 20, donc c’est normal….

Les galeries parallèles se rejoignent au bout de 250/300 m. environ dans un second carrefour. Là, c’est très paumatoire.

géode et cristaux

géode et cristaux

la vision de Philippe diffère un peu de la topo...... le charme envoutant de la source sans doute..... faudra revenir pour vérifier !

la vision de Philippe diffère un peu de la topo...... le charme envoutant de la source sans doute..... faudra revenir pour vérifier !

La galerie sup débouche au premier étage d’un carrefour. Dessous la galerie principale passe de gauche à droite légèrement de biais. Pour aller au puits, il faut descendre et prendre devant légèrement sur la droite. Mais en restant au premier vous avez sur votre gauche légèrement devant vous une autre galerie…. Je ne l’ai jamais prise, une autre fois peut-être.

Je descends d’un étage… là il y a donc la galerie principale, et l’arrivée de la galerie tire bouchon, qui se trouve quasiment sous le galerie sup par laquelle je viens d’arriver…. Oui, c’est un peu compliqué, surtout que ce que j’appelle moi tire bouchon, s’appelle pour d’autres inférieure…. Un belge s’est d’ailleurs fait la peur de sa vie en tournant et retournant, prenant la bonne puis hésitant revenant en arrière pour reprendre la mauvaise et finalement en se calmant bien, a fini par retrouver la sortie…. Il dit qu’il ne lui restait que 10b. sur chaque bouteille… en voyant la lumière, il a fait un OUF énorme ! je veux bien le croire …

cupules d'érosion sur le sol de la galerie....

cupules d'érosion sur le sol de la galerie....

Pour finir, la galerie tire bouchon fait vraiment une hélice, qui tourne donc sur elle-même et passe dessous la galerie sup, pour arriver dessous au second carrefour….. vous suivez toujours ?

 

Retour, sans soucis, le courant léger léger vu la largeur de la galerie, permet juste à la visi de rester toujours excellente…. Sortie dans la vasque, pas de paliers à faire même les paliers de sécu ont été triplés voire quadruplés vu la faible profondeur finale. J’y retrouve mes trois amis qui sont sur le départ… sortie P….. que ce bi est lourd….

Philippe, entre 2 mondes...

Philippe, entre 2 mondes...

Déshabillage au cours duquel les deux manchettes latex de mes poignets restent sur mes poignets justement, la colle vendue avec (ils sont neufs) n’étant visiblement pas très bonne….. Grrr ! le volume est parti vers Marseille pour un collage professionnel.

 

Une bonne plongée… merci les amis, qui m’apportent fidèlement les bouteilles bien remplies….

bon à nous maintenant, nous sommes prêt....

bon à nous maintenant, nous sommes prêt....

Pascal, bi 12 sur le dos négocie le passage sur la roche glissante

Pascal, bi 12 sur le dos négocie le passage sur la roche glissante

Retour à la plongée de Gilles:

Avant qu’ils ne me sèment, nous convenons de commencer avec une prise de vue dans la galerie, peu après l’entrée et la puissance du nouveau phare montra tout de suite sa limite d’emploi par l’aveuglement qu’il procure si son flux n’est pas suffisamment dévié du visage des plongeurs. 
Car il est bien connu qu’il ne faut jamais regarder le soleil sans verres fumés adaptés. 
 

Stéphane place ses relais en position latérale

Stéphane place ses relais en position latérale

Pascal est prêt !

Pascal est prêt !

Ce phare sera donc à réserver aux minéraux et végétaux, mais pas pour les portraits humains. Pour les poissons, on verra à Bormes s’ils convulsent ou non. Mais ce sera sans doute pareil, à employer en baissant l’intensité, réglable à plusieurs niveaux et à plusieurs températures de couleur (éclairage blanc ou jaune + rouge pour les poissons la nuit, dit la notice).

les 2 compères mi air mi eau avant de partir...

les 2 compères mi air mi eau avant de partir...

Pas trop pressé et avec un peu plus de 5 m3 de gaz en circuit ouvert, en redondance de mon recycleur dorsal, je prends le temps de bien regarder les recoins de la galerie afin de repérer les points à éventuellement photographier sur le retour, si mon séjour dans le puits et la durée de la plongée n’ont pas trop entamé ma résistance au froid.
Tiens, voilà les petites galeries latérales à 290m de l’entrée, que je n’ai pas visitées depuis pas mal de temps. Bonne occasion de photographier la plus étroite, dite galerie latérale inférieure, avec un éclairage en test.
 

pose dans la galerie, bien aveuglé par le nouveau Big Blue !

pose dans la galerie, bien aveuglé par le nouveau Big Blue !

départ en explo

départ en explo

L’angle de luminosité à 160°, par rapport aux 110° de celui de de mon spot de casque Gral Marine (puissance de 5500 ou 9600 lumens selon le réglage) s’avère donner un rendu très intéressant en visualisant bien mieux les galeries. Premier point positif !

le relais de Pascal, posé à l'aller attend son retour.

le relais de Pascal, posé à l'aller attend son retour.

vers 300 m premier carrefour...

vers 300 m premier carrefour...

la galerie principale à gauche, le shunt à droite ( galerie supérieure)

la galerie principale à gauche, le shunt à droite ( galerie supérieure)

Après quelques mètres de progression, mon scaphandre commence à racler un peu le plafond et je décide de lancer mon demi-tour dans ce morceau de galerie moyennement large, avec ma 20L accrochée à la bretelle gauche. Ça tourne pas trop mal, ouf !

parfois ça devient bas de plafond...

parfois ça devient bas de plafond...

Comme prévu, la visibilité s’est beaucoup dégradée par mon passage, malgré ma ventilation en circuit fermé et c’est à tâtons que je remonte le fil d’ariane sur ma droite. Curieusement, j’avance de quelques dizaines de cm avec difficulté, me faisant penser que l’encombrement de mon équipement frotte quelque part. Après un coup de palme plus soutenu, je m’aperçois en fait que je me suis empégué dans le fil d’Ariane et que je suis accroché quelque part vers ma hanche droite.

découpe de la roche par l'érosion

découpe de la roche par l'érosion

Mes gesticulations contrôlées pour me dégager ont terminé d’opacifier cette galerie morte sans courant, et je me suis soudain rendu compte que j’avais un excellent exercice réel de dés emmêlage devant moi. A quelque mètre de la sortie du boyau et en recycleur, le tensiomètre n’est pas trop monté pour autant et c’est en reculant que quelques dizaines de cm que j’ai pu, au bout sans doute de quelques minutes,  détendre ce petit fil jaune d’environ 1mm si solide qui me retenait et découvrir qu’il s’était pris dans un petit mousqueton à pompe que je croyais impossible à piéger de cette façon.

ces bulles d'air resteront longtemps piégées au plafond, telles des flaques de mercure défiant la pesanteur

ces bulles d'air resteront longtemps piégées au plafond, telles des flaques de mercure défiant la pesanteur

Je me suis dégagé sans avoir à couper le fil et suis sorti…photographier mon nuage de touille qui se dirigeait doucement vers la galerie principale.
Le plongeur, honteux et confus, jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus (Gilles de la FONTAINE / 1621-1695).
 

Une fois sorti de mon pétrin, il m’a fallu dropper un peu pour arriver pas trop tard au fond, le léger courant n’aidant pas à la fluidité du convoi. 
C’est dans la zone des 500m que je croise mes compagnons qui on fait leur demi-tour et rentrent paisiblement.
 

ambiance souterraine..

ambiance souterraine..

Pascal sur le chemin du retour

Pascal sur le chemin du retour

Et enfin arrive ce beau puits des 700m. Il est trépané vers -21m par un passage vers un puits symétrique qui représente la fin de la galerie parallèle shuntant la galerie principale entre 460 et 700m, pour rejoindre le grand puits principal vers -27m. C’est dans cette portion de la cavité que je vais faire le cœur de ma plongée en ouvrant grand mes quinquets devant ce que m’offre mon éclairage de « cinéaste » ouvert à fond (18000 à la main + 9600 lumens sur le casque = Versailles à la Tannerie) 

le haut du puits

le haut du puits

dentelle de roche

dentelle de roche

le temps passe vite, sous terre

le temps passe vite, sous terre

La multitude de formes d’érosion, de concrétions ou autres curiosités géologiques me rendent fébrile de la gâchette sur mon appareil photo et je n’arrive pas à fixer sur le numérique tous les détails de ce coin du Petit Goul où je ne suis pas encore venu très souvent. Je mitraille, donc, en pestant d’avoir pris autant de temps pour arriver ici. Cela fait déjà près de 2 heures que je trempe et le chauffage est déjà à fond depuis plus d’une heure.

coquillages fossilisés vers - 20 m

coquillages fossilisés vers - 20 m

petites géodes avec cristaux

petites géodes avec cristaux

Des lumens à la Tannerie !

Je prends de temps en temps de bonnes gorgées de boisson isotonique énergisante afin de lutter contre la déshydratation toujours importante en plongée et les réserves que j’ai prévues un peu faibles s’amenuisent (0,7 L complétées par quelques goulées de l’eau de la source en complément. Pas de sanction intestinale après coup).

strates sédimentaires

strates sédimentaires

nous sommes en eau douce, certes, mais l'oxydation est là...

nous sommes en eau douce, certes, mais l'oxydation est là...

Je n’irai pas à 45m aujourd’hui et la boucle pour rejoindre le grand puits à-27m suffira. Il y a encore tellement de choses à « cartographier » en remontant qu’il me faudra revenir pour faire plus bas, et avec un gaz plus adapté à la profondeur (trimix).
Le « mitraillage » n’a pas pu s’arrêter sur le retour des 700m car la matière et les sujets étaient là. Tant pis pour le travail de tri a posteriori des 320 photos. 
 

cette planète enchassée dans la roche est composée de carbonate de cuivre hydratée...

cette planète enchassée dans la roche est composée de carbonate de cuivre hydratée...

...plus communément appelée azurite.... elle est connue depuis la nuit des temps...

...plus communément appelée azurite.... elle est connue depuis la nuit des temps...

la voilà sous une autre forme.......

la voilà sous une autre forme.......

et encore une autre !

et encore une autre !

C’est seulement l’approche des limites d’autonomie de ma chaux (mais j’avais toujours mes 5m3 de gaz en circuit ouvert alors qu’il ne m’en faut pas plus de 2 pour rentrer confortablement du puits à 700 selon mes anciens relevés de plongée en circuit ouvert), un peu le froid et la panne de l’appareil photo sur manque de batterie qui m’ont décidé à terminer cette si belle et longue plongée. 

le carrefour des 400 m

le carrefour des 400 m

arrivée de la galerie latérale basse en rive gauche

arrivée de la galerie latérale basse en rive gauche

Des coups d’œil réguliers à mon ordinateur m’avaient également alerté que j’allais peut-être me faire engueuler de sortir si tard sans avoir suffisamment prévenu avant. Mais non, même pas ; j’ai des coéquipiers zen et soft.

vers 150 m, voici une magnifique géode...

vers 150 m, voici une magnifique géode...

et pas très loin, du dioxyde de silicium, variété de quartz, ou améthyste. les romains buvaient du vin dans des coupes en améthyste qui, dit on, atténuait l'ivresse....

et pas très loin, du dioxyde de silicium, variété de quartz, ou améthyste. les romains buvaient du vin dans des coupes en améthyste qui, dit on, atténuait l'ivresse....

cristaux de quartz mélés à de la barytine

cristaux de quartz mélés à de la barytine

3h40 de plongée, cela faisait un moment que ce n’était pas arrivé. Avec une pression partielle d’oxygène (PpO2) entre 0,6 et 0,8 la plupart du temps dans les faibles profondeurs, j’ai terminé nerveusement un peu plus excité qu’au départ (Equivalent d’un N30 à N40). L’oxygène présente beaucoup d’avantages pour limiter la saturation des tissus, mais reste un gaz à manier avec prudence.

départ vers le réseau inférieur

départ vers le réseau inférieur

galets oxydés

galets oxydés

Et, cerise sur le gâteau, je n’ai pas pu arriver au bout de l’autonomie de mon nouveau phare Big Blue ! C’est un autre point très positif, avec l’éclairage à 160°. Hâte de voir ce que cela va donner en mer ou en lac.

à proximité du canyon, une expérience viticole en cours....

à proximité du canyon, une expérience viticole en cours....

Comme pratiquement toujours à la fin de chaque plongée, la conclusion est qu’il va falloir encore revenir pour voir la suite.

le mystère demeure, l'aventure continue....

le mystère demeure, l'aventure continue....

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19 mars 2024 2 19 /03 /mars /2024 19:22

                           La Douix de Châtillon, enfin, mais coléreuse en hiver

Plongée à la Douix de Châtillon le mardi 12 mars 2024

Stéphane Simonet, Pascal Dreux, Philippe Moya, Gilles Froment

 

toutes les images sont de Gilles Froment

la vasque, d'apparence tranquille et  trompeuse, de la Douix

la vasque, d'apparence tranquille et trompeuse, de la Douix

Le compte-rendu de la plongée du mois précédent avait montré notre valse-hésitation avant de nous rabattre sur un lac à cause des crues un peu partout autour des siphons que nous fréquentons.
Sitôt la plongée du 13 février à Challière expédiée se posait la question de la sortie suivante. Douix ou pas ? En en effet, la période est toujours hivernale avec des débits moyens de la Seine souvent encore assez élevés (La Seine est le cours d’eau de proximité et de référence pour estimer celui de la Douix).
 

Cela ferait la troisième fois que l’on solliciterait un arrêté d’autorisation de plongée de la part de la mairie et on craignait de commencer à se faire repérer si on annulait à chaque fois.
Mais, fortement motivés après être restés sur notre faim les fois précédentes, la décision est vite prise de tenter de nouveau le coup.
 

Dès obtenue la nouvelle autorisation, le jeu de piste avec le débit local de la Seine pouvait recommencer et la période qui suivit ne fut pas avare de sueurs à grosses gouttes, tellement le profil d’un nouveau lac fut présent pendant les 15 jours qui précédèrent la plongée.
Et quelle plongée ! Vécue différemment selon les uns ou les autres, en fonction de leur équipement et de leur expérience, les récits vont se compléter.
 

La Douix, 1er round

Les parisiens, pour lesquels Châtillon-sur-Seine est le terrain de jeu préféré, comme l’est Bourg-Saint-Andéol pour nous, nous avaient alertés sur le chiffre de référence du débit de la Seine à la station de Nods-sur-Seine au-delà duquel la plongée devient impossible, voire dangereuse, à cause du courant à l’entrée de la première étroiture : 5000 l/s, soit 5 m3/s. 

Une paille par rapport au débit moyen du Rhône à Lyon qui oscille entre 250 m3/s à l’étiage et parfois bien plus de 1400 m3/s en crue (1400 m3/s, c’est le débit maximum autorisé pour la descente du Rhône à la palme). 
Mais à Châtillon, la Seine n’est pas encore très loin de son origine et elle s’assèche même parfois en été. Sa source officielle prend naissance à une quarantaine de km à vol d’oiseau dans le Sud-Sud-Est de la Douix, sur la commune de Source-Seine, en Côte d’Or (https://fr.wikipedia.org/wiki/Sources_de_la_Seine).
 

La Douix, 1er round
La Douix, 1er round

A Châtillon, la Seine coule sagement comme une petite rivière de province lorsqu’elle est à 5m3/s. Et la résurgence parcours moins de 100m jusqu’à son embouchure dans la Seine.

                        Confluence de la Douix se jetant dans la Seine à Châtillon-sur-Seine

Confluence de la Douix se jetant dans la Seine à Châtillon-sur-Seine

Depuis le pic de crue du 24 février à 24 600 l/s, la Seine ne faisait que descendre lentement et la pente de la courbe laissait espérer un débit inférieur aux fatidiques 5000 l/s.

La Douix, 1er round

Hélas, un mini-pic suite à un petit épisode pluvieux le 10 mars, à J-2 pour notre plongée, fit légèrement remonter le débit et casser cette belle courbe descendante. De 5200 à 0h le 10,  on repassa à 5600 l/s à 14h. 

vu comme ça, on plonge sans problème !

vu comme ça, on plonge sans problème !

La Douix, 1er round

Devant tant d’incertitude, la décision de plonger la Douix ne serait prise qu’au dernier moment, le lundi 11 mars, en suivant le débit heure par heure.

La Douix, 1er round

A 4700 l/s le matin du 12 mars, nous pensions que cela passerait juste et effectivement, c’est passé juste, mais pas tout à fait de la même façon pour tout le monde.
Pourtant, nous avions bien prévu le coup :
-    Pas de recycleur car pas adapté pour des efforts,
-    Combinaison humide car vêtement étanche peu adapté pour les mêmes raisons,
-    Equipements donc assez minimalistes car nous sommes 4 pour tenir dans la Lodgy et la remorque de Stéphane,
-    Lever tôt et départ de bonne heure à 7h30 de Meyzieu pour absorber la distance de 290 km et les 3h30 pour les parcourir, pause comprise.
 

la source de la Douix se mérite.

la source de la Douix se mérite.

La Douix, 1er round

Arrivés en fin de matinée, le village se réveille doucement et nous sommes seuls sur le grand parking bordant le petit parc au pieds de la source. Parfait : C’est une bonne idée que la mairie n’autorise qu’un seul club à la fois, sinon il y aurait foule à la belle saison.
La vasque et le ressaut formant une petite cascade au niveau du parc sont superbes et du plus bel effet, comme sur les images ou vidéos trouvées sur Internet.
Chacun s’affaire rapidement pour installer son équipement sur les bancs et les tables du parc, rendant la mise en place très aisée.
 

effectivement, y'a pas foule sur le parking.

effectivement, y'a pas foule sur le parking.

Pascal prépare son matériel...

Pascal prépare son matériel...

Philippe est déjà prêt....

Philippe est déjà prêt....

Stéphane et Philippe, plus rapides, seront le premier binôme et serviront donc d’éclaireurs aux deux autres, plus prudents pour ajuster leur équipement en fonction des conditions d’entrée dans l’étroiture en bas du canyon, par -15m.

l'ASSP Plongée est dans la place !

l'ASSP Plongée est dans la place !

Et Stéphane termine l'enfilage délicat du néoprène tranché....

Et Stéphane termine l'enfilage délicat du néoprène tranché....

Et effectivement, le passage de ce rétrécissement qui accélère considérablement la vitesse de l’eau à cet endroit s’avère très sportif selon son équipement et son propre encombrement. Stéphane et Philippe réussirent à passer en se déhalant très fermement sur les 2 chaînes en inox indispensables installées à cet effet par les plongeurs locaux. 

image improbable de plongeurs sous les arbres....

image improbable de plongeurs sous les arbres....

A quoi pense un plongeur spéléo en se préparant....?

A quoi pense un plongeur spéléo en se préparant....?

le bi 7 est sur le dos, ça change du bi 20 habituel !

le bi 7 est sur le dos, ça change du bi 20 habituel !

Stéphane s'est déguisé en canari pour l'occasion

Stéphane s'est déguisé en canari pour l'occasion

Chacun racontera sa plongée mais, Philippe, sorti avant Stéphane, nous informa de la difficulté et de l’absence d’intérêt de s’encombrer des petits relais 4L que nous avions prévus pour économiser du gaz dans la courte partie du siphon précédent l’étroiture.

on avait quand même une protection, dans la niche...

on avait quand même une protection, dans la niche...

Profitons en pour laisser Philippe nous raconter sa plongée: 

Voici ma perception de ma plongée à la Douix.
 
Stéphane qui a effectué la plongée complête jusqu’à la trémie pourra en parler . Pour ma part, voici mon ressenti.

 

 
Début :
 
Nous arrivons à Châtillon, et après nous être garés, commence l’habituel déballage des affaires, monter les wings sur les bouteilles, les détendeurs, habillage, rien que de très classique.
 
Je dois plonger avec un bi 7 lourd, et un relais 6l.

 

Je suis prêt le premier, j’attends Stéphane qui doit plonger avec moi. Et j’y vais, le courant est fort, mais c’est gérable, un canyon m’accueille, et j’ai du mal à descendre malgré que j’ai bien purgé et vidé les poumons, çà commence… le courant va nous gêner…

J’arrive devant une première étroiture relativement grande, les graviers au sol dansent dans le courant ! ! ! normalement çà doit passer avec un bi 15,  mais là stop ! blocage complet devant, même en palmant fort…. Je comprends mieux pourquoi il y a deux chaînes, l’une sur la gauche, l’autre sur la droite, je m’en saisi et tire…. Ouai ! c’est chaud, je n’arrive pas à avancer beaucoup, je me mets en travers, c’est vraiment compliqué, je lâche les chaînes, et hop ! je me retrouve dans le canyon ! sympa la plongée !

la fameuse étroiture enchainée...

la fameuse étroiture enchainée...

Je remonte vers Stéphane, et je lui annonce que çà pousse très fort, que je ne passe pas, que j’y retourne sans le relais… Il comprend immédiatement, si je ne passe pas, c’est que c’est dur… il décide lui aussi de laisser son relais.

Stéphane à l'assaut de la Douix

Stéphane à l'assaut de la Douix

J’y retourne, et cette fois je passe, tout de suite après, l’avancée est à nouveau possible à la palme, mais bon, je cogite…. Un tel courant, c’est la certitude de se coincer au retour si l’on est pas parfaitement dans l’axe, je commence à me dire que ce n’est pas vraiment le bon jour pour faire la Douix. Que faire, c’est trop tard, je suis du mauvais côté de cette étroiture, moi qui pensais que seul l’œil du hibou était dur… et bien, allons y… çà risque d’être coton là encore, une diaclase, on remonte et voici l’œil, j’y vais doucement, prudemment, mais non, çà passe plutôt bien, il faut bien sûr se tracter à une autre chaîne, mais rien d’impossible….
 
Je commence à avoir froid aux mains, je n’ai pas pris de gants, (je n’ai jamais froid normalement), je ne crains pas le froid aux doigts, mais là… c’est quand même froid.

 

après l'étroiture

après l'étroiture

Et commence une petite musique dans ma tête… je n’y crois plus, je me dis : fais demi tour, c’est pas le bon jour… tu n’y es pas… tu reviendras plus tard… je reviens, et là je rencontre Stéphane qui lui, avance sereinement, cool, il observe à droite , à gauche, en haut… bon, je me dis : allez, on y retourne… et je repars vers le fond…. Mais encore une fois le cœur n’y est pas ; je ne suis pas dedans.
 
Je me dis que c’est exactement ce que j’apprends à mes stagiaires, ne pas plonger pour faire plaisir aux copains, mais pour soi… et là, je ne prends pas de plaisir… alors cette fois, c’est demi-tour… je le dis à Stéphane, qui lui me fait signe qu’il veut aller voir…
 

 

sculture sur roche

sculture sur roche

Je retourne, œil du hibou, facile, descente, et je me prépare au passage de la fameuse étroiture d’entrée, vidage de la wing, je me mets bien au fond, contre les graviers. Je me mets bien dans l’axe, une chaîne dans chaque main, et allons y doucement….

progression vers la trémie

progression vers la trémie

Et plop ! comme un bouchon de champagne je me fais expulser…. Pas de frottement, ouf ! c’est plus facile que je ne me l’imaginais.
 
Remontée, sortie, et retour à la voiture…. Je me déshabille, démonte ma wing, et tout à coup, un de mes détendeurs se met en débit alternatif, comme un petit train à vapeur, pff ! pff ! pff ! pff ! je ferme la bouteille, et la réouvre : pff ! pff ! pff ! bref… à quelques minutes près çà aurait pu arriver sous l’eau.

 

Je sais, c’est idiot, mais je remercie Mady qui j’en suis sûr, de là où elle est m’a fait faire demi-tour…. Le détendeur est remisé, il servira de pièces détachées.
 
J’en ai commandé un neuf à Pierre Eric Deseigne de plongequilibre, qui m’annonce que nous ne pourrons pas plonger à Tonnerre (qui était un autre de nos objectifs parisiens), le maire n’autorise plus personne à y aller…..

 

ha la fosse Dionne à Tonerre ! Mythique, ça valait bien une vidéo....

ha la fosse Dionne à Tonerre ! Mythique, ça valait bien une vidéo....

il est peu probable que l'on puisse la plonger un jour.... mais en attendant, voici les images de Pierre Eric Deseigne....

Merci Philippe pour cette disgression qui nous aura permis de visionner des images de la Fosse Dionne. Laissons Gilles reprendre son récit.

...Stéphane est équipé en petites bouteilles latérales, le rendant assez agile et fluide et Philippe en petites bouteilles dorsales (Bi 7/300b lourd). Ce faible encombrement de leur équipement a dû les aider à passer juste.

Pascal sous le porche d'entrée

Pascal sous le porche d'entrée

Pascal est en bi 12 avec moi en bi 10 et nous décidons d’aller voir ce qu’il en est.
L’affaire est vite pliée.
 

Plus expérimenté que Pascal, je préfère passer en premier pour mesurer le degré d’effort à réaliser sur cette très courte distance de 1 à 2m pendant laquelle cet effet Venturi s’en donne à cœur joie en faisant vibrer flexibles et casque, voire mettre le détendeur de secours en débit continu s’il se tourne en présentant la gamelle face au courant. C’est comme si quelqu’un vous appuyait sur le bouton de surpression du 2ième étage. Les détendeurs avec 2ième étage latéral, comme les Poséidon sont très adaptés à ce type de difficulté, comme lorsque l’on avance avec un propulseur musclé. A méditer…

Dans la diaclase d'entrée

Dans la diaclase d'entrée

Après avoir vu tous ces petits galets tapissant la sortie de l’étroiture joyeusement virevolter dans les volutes de courant, je vois bien que cela pousse un peu. 

La technique consiste à bien se plaquer sur le fond, car l’étroiture pince un peu dans sa partie haute et à se tirer avec les deux bras sur ces magnifiques chaînes brillantes, sans palmer pour ne pas se mettre très vite en essoufflement.

quand ça passe pas, ça passe pas !

quand ça passe pas, ça passe pas !

Le haut de mon bi tape un peu sur la roche me rappelant que je ne suis pas assez à plat dans le passage, ce qui n’est pas aisé en se tractant fortement et, après m’être engagé de 30 ou 40cm dans ce passage qui ne paraît pourtant pas si étroit en visuel et sur les photos, je décide de renoncer à tenter le drop en pensant à mon coéquipier derrière moi, plus grand que moi et avec un bi encore plus long.

à l'assaut d'une poche d'air inconnue...

à l'assaut d'une poche d'air inconnue...

Avec des objectifs plutôt de ballades touristiques dans nos plongées spéléo, pas la peine de se mettre dans le rouge et de garder de mauvais souvenirs.

Pendant que je m’esquivais dans un renfoncement protégé du courant, j’ai pu observer Pascal qui faisait aussi son expérience du courant dans l’entrée du passage. Même avis que moi : ce sera pour une autre fois.

Plongée ratée ? Point du tout car, d’une part, on se doutait un peu du résultat compte tenu du débit très proche de la limite admise par les plongeurs qui connaissent la source et, d’autre part, cette plongée a permis de faire une belle reconnaissance dans la haute diaclase qui surplombe l’étroiture, avec pas mal de sujets photographiques intéressants. 40 mn de plongée quand même !

le sourire, on garde le sourire !

le sourire, on garde le sourire !

L’arrivée au loin de Stéphane dans la source, juste avant de repasser l’étroiture offrait également un visuel insolite, bien que difficile à photographier en essayant de stabiliser l’appareil photo d’une main dans les volutes de courant (l’autre cramponnée à la chaîne). 

de l'autre côté du venturi...

de l'autre côté du venturi...

Puisqu'il s'agit d'un CR à 3 claviers, et bien à moi !

Devant la mine déconfite de Philippe, qui me crache un "P...! ça pousse fort, je passe pas..." en régurgitant un détendeur, je me dis que ça va être sport, il est costaud dans les restrictions, le Phil.....

Il dépose son 6 litres et repart, et je termine d'agencer ma config dans la vasque. En humide avec 2 pauvres blocs en side mount, je me sens presque...nu !

J'engage le Canyon et me laisse couler au fond du canyon qui trépanne la galerie, jusque là, suivant la formule consacrée, ça va... je m'approche et commence à distinguer les petits galets blancs qui tressautent sur le fond, comme si l'eau se mettait à bouillir...

2 secondes après, je prends le mur d'eau en pleine figure !! Bouée purgée, aplati comme une limande, je rampe vers l'étroiture en m'aggripant aux blocs livides, certains bougent sous mes mains... Des souvenirs de donner à passer dans le Rhône me reviennent, un sourire s'esquisse sur mes lèvres manquant de me faire boire une tasse, le bon vieux temps.....

puisqu'on a pas réussi à faire des images j'emprunte donc celles ci sur un célèbre canal de diffusion, pour que vous puissiez vous rendre compte....

Mode nostalgie off.

ç'est vrai que ça pousse...FORT ! Je me saisis des chaines, une dans chaque main, et je tracte. Une traction, on s'arrête, on se repositionne, on vérifie la ventilation, et on recommence. Je n'ai vraiment pas envie de m'essouffler ici, d'autant que si j'arrive à franchir l'obstacle avec 50 bars restant dans les blocs, ça n'aura servi à rien.

Finalement ça passe, et le venturi derrière, la progression s'avère aisée. Même l'oeil du hibou se franchit sans réelle difficulté. je rejoins Philippe qui me fait signe qu'il s'arrête là, je comprends mal ce qu'il me dit, j'ai l'impression qu'il renonce face au courant trop fort... Je lui dis OK je vais juste jeter un oeil.....

Parce que c'est joli ! la galerie est large, très découpée, promesse d'un sacré réseau. Hélas, mon scaphandre 2 fois 7 litres se consumme trop vite, mes aiguilles de manomètres s'inclinent dangereusement vers les tiers, alors que j'arrive à la trémie.....

Un capharnaum de tubes , pieux, sangles l'encombre, témoins des tentatives de désobstruction précédentes. Je sais que le courant va me ramener très rapidement vers la sortie, mais je joue, comme d'habitude la carte de la prudence: j'explorerai cette trémie une autre fois, en recycleur et en vêtement étanche, et surtout un débit plus ...raisonnable !

Retour sans palmer en planant dans la source, coup d'oeil dans les cheminées, passage du hibou qui n'en reste pas moins très chouette ( difficile de la rater celle là) et expulsion tel un suppositoire de l'étroiture à moins 17 m !

J'y retrouve Gilles et Pascal qui jouent à pousse cailloux......

Bon Gilles, justement je te rends le clavier.

En régime hydraulique plus clément, cette résurgence présente un potentiel photographique élevé avec une belle roche claire et propre.

Déjà, le plan de la prochaine plongée à la période qui va bien est désormais dans les cartons. Sans doute en vêtement étanche car l’eau à 11°, plus fraîche qu’en Ardèche, rend les plongées en humide un peu courtes, sinon pénibles.

La Douix va faire partie de nos terrains de jeux. Il fallait juste prendre le temps de l’apprivoiser.

La Douix, 1er round
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17 février 2024 6 17 /02 /février /2024 15:33

 

Plongée au lac du Bourget à Brizon-Saint-Innocent, plage de Challière le 13 février 2024

Stéphane Simonet, Pascal Dreux, Gilles Froment

Texte et  images  de Gilles Froment

Lorsque l’on veut plonger toute l’année, en toute saison, non seulement il faut un équipement adapté aux températures de l’eau et de l’air, mais également une certaine capacité d’adaptation …aux aléas climatiques. Surtout lorsque l’emploi du temps de quelques-uns impose une planification des dates entre 3 et 6 mois à l’avance, avec relativement peu de souplesse pour en changer au dernier moment.

les plongées hivernales réservent parfois de belles surprises

les plongées hivernales réservent parfois de belles surprises

C’est précisément ce qui nous est arrivé pour notre projet de découvrir la Douix de Châtillon, à Châtillon-sur-Seine en Côte-d’Or. Cette source peu profonde et peu longue se déverse dans la Seine après un parcours d’une centaine de mètres dans la ville et est parfois considérée comme la véritable origine de la Seine car cette dernière, à ce stade de son parcours, est souvent à sec l’été comme le montrent les images par satellite sur Google Earth.

Plonger en hiver, question de motivation…Challière, nous revoilà.

Avec 285 km et 3 heures de route, mieux vaut assurer le coup et l’accès à la source est loin d’être garanti pour deux raisons.

Premièrement parce que cette magnifique cavité, semble-t-il propice à la photo, est très fréquentée et il y a embouteillage. En effet, la mairie, très précautionneuse, impose la présence d’un seul club par jour et, surtout, c’est la résurgence école de toute l’Ile de France. Un peu comme Bourg-Saint-Andéol pour les lyonnais. Il faut donc s’inscrire plusieurs semaines à l’avance et demander si le créneau est libre.

Secundo car la source est vite non plongeable dès que son débit augmente après un épisode de pluie. Un rétrécissement pas très loin de l’entrée crée un effet venturi avec une vitesse de courant trop importante pour pouvoir passer avec nos équipements. De l’avis de collègues parisiens et lyonnais fréquentant la source, le seul moyen de prévoir le débit de la source est de faire une corrélation avec celui de la Seine qui passe à 100m. Les bassins versants de la source et des autres affluents de la Seine en amont de Châtillon sont sans doute proches et l’expérience a montré que le débit maximum à surveiller était de 5 à 6 m3/s pour la Seine. C’est la station de Nod-sur-Seine, située 18,5 km en amont, qui donne le La et pilote la décision de maintenir ou non la plongée (https://www.hydro.eaufrance.fr/sitehydro/H0100010/series).

Bref, il faut prendre de l’élan et c’est Pascal, très motivé par la découverte d’un nouveau terrain de jeu, qui s’était collé à la préparation de cette plongée.

La première date tombait le 23 janvier pour notre première spéléo 2024, soit 9 jours à peine après notre retour du Mexique. Un peu ambitieux comme reprise, notamment pour ceux qui s’acharnaient à trier les photos de Playa Del Carmen et de faire le compte-rendu du séjour.

L’épisode pluvieux débuté sur le secteur le 17 janvier n’incitait pas à l’optimisme et, effectivement, le débit de 8 à 9 m3/s les jours précédents (8 à 9 000 l/s sur le graphique) nous poussait vers un report.

Plonger en hiver, question de motivation…Challière, nous revoilà.

Et puis, ce 23 janvier, même s’il n’y avait pas eu de crue, se déroulait le dernier au revoir à Mady auprès de Philippe à Montélimar et notre présence était à ses côtés.

Bref, cette date ne convenait pas.

Après moult démarches de Pascal auprès de la mairie, nous l’avons donc reprogrammée sur la plongée du mois suivant, le 13 février.

Et rebelote pour la pluie. Démarré le 7 février, l’épisode de pluie analogue au nôtre à Lyon, avait de nouveau fait gonfler la Seine à plus de 10 m3/s.

Plonger en hiver, question de motivation…Challière, nous revoilà.

Annulé une seconde fois en rendant Pascal assez morose.

 Mais, patients, résilients, flegmatiques, confiants, durs face aux épreuves, …cette plongée sera de nouveau tentée le mois prochain, le 12 mars.

 On décide donc de se rabattre sur le plan B au Groin, dans l’Ain, car le département l’Ardèche est aussi en crue avec les 2 sources de Bourg-Saint-Andéol qui débitent trop fort.

Plonger en hiver, question de motivation…Challière, nous revoilà.

 

Seulement voilà, il a plu sur une bonne partie de la France, de la Côte-d’Or à l’Ardèche en passant par Lyon. L’Ain n’a pas été épargné et le Groin n’est pas garanti non plus.

Cette fois, hormis lorsque des plongeurs ont mis un post sur un forum pour donner une info sur l’accessibilité de la source, les prévisions passent également par une interprétation de la station hydrologique d’Artemare (Cerveyrieu) qui mesure le débit de la rivière Groin.

Plonger en hiver, question de motivation…Challière, nous revoilà.

Cette fois, hormis lorsque des plongeurs ont mis un post sur un forum pour donner une info sur l’accessibilité de la source, les prévisions passent également par une interprétation de la station hydrologique d’Artemare (Cerveyrieu) qui mesure le débit de la rivière Groin.

Plonger en hiver, question de motivation…Challière, nous revoilà.

Cette rivière est en fait l’addition de la rivière L’Arvière qui prend sa source dans le massif du Grand Colombier plus haut dans le département de l’Ain et sur laquelle se raccorde la source du Groin lorsqu’elle est en crue (assez rarement). L’Arvière prend curieusement le nom de rivière Groin après cette confluence, malgré qu’elle fournisse son débit pérenne, la résurgence n’étant qu’intermittente et fonctionnant comme un trop plein de crue d’un immense réseau souterrain.

Le Groin poursuit son cours jusqu’au Séran qui se jette lui-même dans le Rhône.

Et naturellement, bingo, le Groin est en crue, mais son débit est plus difficile à interpréter car la résurgence ne réagit pas toujours comme la rivière qui coule à proximité (ruisseau presque à sec en étiage). De plus, un début ou une fin de crue peuvent s’avérer plus intéressantes pour plonger le Groin car elle peut avoir pour effet de remplir la vasque jusqu’au déversoir, ce qui augmente, certes, la profondeur d’une quinzaine de mètres (max à l’étiage de 12-13m et de 27 m vasque pleine), mais surtout réduit drastiquement le portage en shuntant l’énorme talus de sable pour accéder à la vasque lorsque le niveau est bas.

Dans le doute, avant de partir de Lyon, j’avais rajouté dans la voiture déjà bien pleine une bouteille d’oxygène pour les paliers de Pascal car la décompression monte vite si la vasque est pleine et que l’on traîne dans la zone des -27m en première partie de résurgence (ça remonte un peu après environ 250 m de distance).

Plonger en hiver, question de motivation…Challière, nous revoilà.

C’est un vrai cas-école qui nous laisse dubitatifs un bon moment pour savoir si on tente ou non la plongée. Non seulement la vasque est pleine, ce qui nous va bien. La source débite encore fort au regard de l’état du ruisseau après le déversoir et nous rend interrogatifs sur la possibilité de rentrer dans la cavité au niveau de l’embouchure rocheuse, à l’entrée de la galerie. Le rétrécissement qu’elle procure par rapport aux dimensions du reste de la galerie provoque, vous l’avez deviné, une accélération du débit qui peut s’avérer incompatible avec l’encombrement de nos équipements, comme à la Douix.

la vasque est pleine...

la vasque est pleine...

La décision sera en fait emportée par l’état glissant du dernier chemin d’accès en voiture à la source. Il est encore bien humide avec des feuilles ou un peu d’herbe et la Lodgy, bien chargée avec sa traction avant, avait déjà pas mal patiné dans la petite côte pour arriver à l’entrée de ce dernier chemin. Porter à pieds tout ce matériel sur ce chemin incertain pour la voiture paraissait également assez dissuasif.

Mais c’est la remarque du sympathique paysan que nous avons croisé quelques centaines de mètres avant d’arriver qui nous a décidé. Après s’être enquis du but de notre présence dans ce coin reculé du l’Ain, il nous rappela l’accident qui avait eu lieu dans la source en 1978 et aussi que son frère, également paysan, était déjà allé de nombreuse fois déplanter des touristes embourbés et incapables de remonter le chemin en voiture. Il nous recommanda la prudence avant de descendre en bas du chemin (facile en été à sec, mais sournois par temps humide) et nous indiqua que son frère n’aurait pas le temps, trop occupé au déblai de sa maison ou d’un bâtiment qui avait brulé récemment.

et ça coule fort après le déversoir !

et ça coule fort après le déversoir !

Le décor était planté et la perspective de nous retrouver à patiner des roues avant avec la remorque et nos 300kg de matos à la nuit tombante nous fit ne pas trop hésiter à aborder le plan C.

Ce sera donc le lac, en espérant que la pluie soutenue des jours précédents n’aura pas trop altéré la visibilité.

Et re morosité de Pascal qui préfère, semble-t-il et de loin, les paysages spéléo à la morne fraîcheur des lacs.

Une quarantaine de km plus loin, après avoir traversé quelques monts et les hauts plateaux de l’Ain avec ses champs pleins de givres, nous revoilà à Brizon-Saint-Innocent, plage de Challière, vers nos amis les silures (voir CR antérieurs).

Face à l'abbaye de Hautecombe

Face à l'abbaye de Hautecombe

Nous y sommes allés 2 fois en 2023 et on a bien tenté la Pierre à Bise située quelques centaines de mètres plus loin, afin de changer de lieu, mais la place était déjà occupée par un groupe de plongeurs. On va donc se rabattre sur la plage de Brizon-Saint-Innocent. Pas vraiment un plan D, mais seulement un plan C’.

Challière, nous revoila.

Pour plonger toute l’année, hiver comme été, qu’il fasse beau ou moins beau, il faut s’avoir s’adapter et avoir plusieurs tours dans son sac.

Et le lac, c’est bon pour la formation des jeunes plongeurs.

Pascal et Stéphane au briefing pré plongée

Pascal et Stéphane au briefing pré plongée

Nous sommes seuls sur le petit parking face à la plage de Challière et l’absence de vent assortie d’un soleil qui commençait à nettement sortir du bois au-dessus des paquets de brume ou nuages bas laissait présager une belle journée au bord de l’eau et un peu en-dessous.

Après l’expansion habituelle de tout le matériel sur diverses bâches pour que chacun retrouve ses petits dans la Lodgy et la remorque surchargées, tout se met en place avec une petite routine qui commence à être rodée, chacun ayant ses petites habitudes ou son emplacement préféré de dépose de matériel, sur le muret d’en face ou bien le long des rochers du bord du lac.

le matériel se prépare

le matériel se prépare

Jusqu’à ce que, zut, le gros plomb destiné à ancrer les bouées destinées à accrocher tout notre petit matériel ou bouteilles-relais manque à l’appel. Juste oublié dans les préparatifs toujours un peu à la bourre.

Qu’à cela ne tienne, Pascal, toujours en pointe sur le matériel, sort un salvateur perforateur sur batterie. Un trou de 8 dans une belle pierre plate pour y fixer une plaquette et voilà le meilleur corps-mort de bouée de balisage que nous n’avons jamais encore eu. Soigneusement planqué dans un coin, la pierre pourra servir de nouveau la prochaine fois, si des écrevisses insolentes ne la déplacent pas plus loin.

Pascal, c'est notre Mc Gyver à l'ASSP !

Pascal, c'est notre Mc Gyver à l'ASSP !

Parfait !

Parfait !

Les objectifs sont classiques pour nos plongées lac tous les trois : Poursuite du perfectionnement pour Pascal, peaufinage de l’équipement avec son ergonomie, gestion des gaz, de la déco et du froid. Sur ce dernier point, Pascal vient de faire un saut technologique avec un gilet chauffant dernier cri apporté par le père Noël il y a quelques semaines.

Pascal à la mise à l'eau

Pascal à la mise à l'eau

Essai concluant vu ses yeux brillants à l’évocation de ce bonus lors du débriefing. Un atout de plus pour le confort et même la sécurité des plongées fraîches ou longues, ou bien les deux qui paraissent désormais un peu plus plausibles. Les plongées spéléo sont souvent moins froides que les lacs en hiver (7° au fond et 8 ou 9° en surface cette fois), mais parfois plus longues, ce qui revient au même pour la protection contre le froid : Il faut être bien équipé.

à la frontière entre l'eau et l'air...

à la frontière entre l'eau et l'air...

sous les montagnes, on plonge !

sous les montagnes, on plonge !

Rarement nous avions vu la surface du lac aussi calme et lisse. Sans la trouver tout de suite, c’est en recherchant la caverne aux silures proche de la surface (-4m) que je me suis aperçu que les bulles d’expansion de mon faux-poumon et de mon vêtement étanche en remontant provoquaient lors de leur éclosion en surface de nombreuses rides sur l’eau se propageant en cercles concentriques que le soleil reflétait sur le fond. Et en levant les yeux vers le haut près du bord, je voyais la route et ses rambardes de sécurité pratiquement sans déformation.

au loin, le site de la Pierre à bise

au loin, le site de la Pierre à bise

c'est partie ! décor couleur menthe à l'eau comme chant Mr Eddy.

c'est partie ! décor couleur menthe à l'eau comme chant Mr Eddy.

Stéphane suit Pascal qui ouvre la marche. Après la 3 mm dans les eaux mexicaines, retour au vêtement étanche dans une eau à 6°C

Stéphane suit Pascal qui ouvre la marche. Après la 3 mm dans les eaux mexicaines, retour au vêtement étanche dans une eau à 6°C

Quelle sensation de paisible tranquillité dans cette eau extrêmement claire traversée par des rayons de soleil bien drus. Instants de félicité intense en recycleur, sans bruit, mitraillant à tout va avec mon appareil photo ce spectacle rare, pendant que mon chauffage, en position maximale depuis déjà un bon moment, me cuisait le bas des rognons.

reflets de la surface sur la roche

reflets de la surface sur la roche

paquets de moules

paquets de moules

une écrevisse un peu frigorifiée et pas très vivace...

une écrevisse un peu frigorifiée et pas très vivace...

Les gros silures de plus de 2m s’étaient fait la belle et n’étaient pas dans la grotte. Tant pis, la centaine de mètres séparant la grotte de la mise à l’eau allaient me permettre sur le retour de trouver moult sujets à cadrer avec la bague macro que j’avais montée au bout de mon caisson.

en lac, pas de fond stable pour pouvoir se poser en cas de besoin. le moindre effleurement soulève un nuage de touille, annule la visibilité et englue le plongeur. ici, le maitre mot c'est STA-BI-LI-SA-TION !

en lac, pas de fond stable pour pouvoir se poser en cas de besoin. le moindre effleurement soulève un nuage de touille, annule la visibilité et englue le plongeur. ici, le maitre mot c'est STA-BI-LI-SA-TION !

effet miroir rare, l'illusion est parfaite

effet miroir rare, l'illusion est parfaite

Lorsqu’on se balade au-dessus du fond et que l’on a le regard circulaire pour bien mémoriser paysages, rochers ou objets insolites, on ne voit pas la même chose si on a un appareil photo à la main, avec une bague macro qui vous agrandit jusqu’à 10 fois ce que vous peinez à distinguer par le masque au travers de vos lentilles correctives pour la vue de près.

Un autre monde, si près, à portée de vue. Seule la mise au point de l’appareil photo est délicate à cause du fort grossissement et il faut gérer la distance de l’objet photographié au mm près, sans bouger.

quand l'eau est suffisemment claire en hiver, le monde de la surface apparait derrière la surface

quand l'eau est suffisemment claire en hiver, le monde de la surface apparait derrière la surface

du coup impossible de se perdre....

du coup impossible de se perdre....

Malgré les gants de 5mm, le froid rend les doigts gours et les gestes moins précis, mais le déclencheur de mon caisson est arrivé à fonctionner plus de 150 fois.

Même pour Pascal et Stéphane, en quittant l'écrin d'émeraude ils retrouveront les repères

Même pour Pascal et Stéphane, en quittant l'écrin d'émeraude ils retrouveront les repères

parapet caractéristique, on est au dessus de la grotte aux silures

parapet caractéristique, on est au dessus de la grotte aux silures

Cette cornifle Ceratophyllum demersum contribue à l'oxygénation du lac.

Cette cornifle Ceratophyllum demersum contribue à l'oxygénation du lac.

retour au point de départ

retour au point de départ

Le retour se fera comme toujours en commentant notre plongée, en prévoyant la suivante et en visionnant le premier rush des photos par ceux qui ne conduisent pas la voiture.

Plonger en hiver, question de motivation…Challière, nous revoilà.

Malgré les aléas climatiques de la période, ce fut malgré tout une belle et riche journée de plongée hivernale.

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24 décembre 2023 7 24 /12 /décembre /2023 12:49
Compte rendu de la sortie souterraine du 19 décembre 2023
Exploration.....

Exploration.....

Participants: Pascal Dreux   Gilles Froment   Stéphane Simonet

 

 

Toutes les images sont de Gilles Froment

Juste avant Noël, les souteux de la section s'offrirent un petit cadeau: une magnifique plongée à la Fontaine Noire, ignorée trop longtemps dans la liste bien trop longue de tous les sites à plonger. Sous l'impulsion du dernier contaminé aux immersions sous-karstique, Pascal,  contact avec  monsieur le Maire était pris pour négocier l'accès à la source. Qu'il en soit remercié au passage......

Tôt le matin, la plongée à Cize se mérite....

Tôt le matin, la plongée à Cize se mérite....

Outre que cette galerie soit magnifique, elle est pour moi symbolique, car c'est ici qu'en 1986, je fis ma première plongée sous la terre.... Souvenirs très nets de la journée mais finalement flous de la galerie en elle même, cette plongée fut un retour aux sources, excusez moi du jeu de mot....

buccolique, n'est il pas ?

buccolique, n'est il pas ?

1986.....

un peu de nostalgie, souvenons nous...

J'étais au lycée, la sonde Voyager II frolait Uranus à 81 500 km mais Challenger explosait en vol sans avoir observé la comète de Halley qui repassait nous voir.

Dans le Golf de Syrte, les F14 US combattaient les Mig 26 sovietiques tandis que Tom Cruise faisait un carton au cinéma avec Top Gun.

Souchon nous chantait la balade de Jim et Balavoine voulait sauver l'amour, Coluche perdait la vie et Tchernobyl rentrait dans l'Histoire.

C'était le retour d'Alien au cinéma, Connor Mc Load l'Highlander découvrait l'immortalité, Jean-Louis Etienne marchait jusqu'au pôle nord.

Indochine découvrait le 3ème sexe, Cabrel en voulait encore et encore, Gold pleurait son capitaine abandonné, Voulzy avait la nostalgie de Belle Ile et Johnny quelque chose de Tennessee....

ça va glisser.....

ça va glisser.....

Nolstagie clap de fin !

et donc on met une main courante !

et donc on met une main courante !

c'est sympa d'avoir un grimpeur dans l'équipe !

c'est sympa d'avoir un grimpeur dans l'équipe !

Retournons à cette journée du 19 décembre 2023. Après avoir récupéré la clé permettant l'accès au terrain où coule la Fontaine juste au dessus de la rivière d'Ain, le Lodgy ( enfin réparé, hallelujah !!) stoppe au milieu des champs.

Soleil rasant, pale et timide, herbe couverte de givre, et expirations bien visibles dans l'air froid, on se demande bien ce qu'on fait là.... L'enthousiasme primaire de certain se tempère:

- on va quand même pas plonger, si ?

- t'inquiète, le soleil arrive, ça va se réchauffer...

 

déballage et préparation du matériel.

déballage et préparation du matériel.

c'est parti !

c'est parti !

Retour à la Fontaine Noire de Cize
avec une bonne charge sur le dos, gare au faux pas et à l'entorse.....

avec une bonne charge sur le dos, gare au faux pas et à l'entorse.....

Bonnet jusqu'aux oreilles et orteils gelés, on garde le moral !

c'est en place.

c'est en place.

S'activer pour préparer le matériel et l'acheminer au bord de la vasque qui déborde gentiment vers  l'Ain offre au moins l'avantage de  nous réchauffer... Le soleil monte en haut du ciel, et le moral suit.....

L'accès à la source s'opère par une dalle bien lisse et inclinée, recouverte par endroit d'algues gluantes annonciatrices de chutes redoutables... Pascal, qui ne se refait pas, sécurise aussitôt la patinoire par la mise en place d'une main courante. Bénie soit la SDNO ( Société Des Naturalistes d'Oyonnax) pour la mise en place d'une échelle permettant la mise à l'eau et la sortie de la vasque.

l'échelle posée à demeure, plus que pratique....

l'échelle posée à demeure, plus que pratique....

La vasque pleine permettra d'échapper au passage exondé à l'étiage qui impose une progression douloureuse à sec pour retrouver l'eau salvatrice. Aujourd'hui, comme dans ma plongée de 86, ce ne sera que du plaisir.

la topo de la Fontaine Noire.

la topo de la Fontaine Noire.

le soleil arrive avec la banderole du club.

le soleil arrive avec la banderole du club.

Rapidement les recycleurs, le bi 12 et les relais sont en attente. prêt le premier, je ferme le vêtement sec et rejoint la vasque, aidé pour la mise à l'eau par Pascal. Après quelques déboires avec un direct system récalcitrant, un cable d'éclairage coincé et un mousqueton qui ne veut pas y aller, je m'immerge enfin dans l'eau cristalline...... Magnifique !

un peu d'aide n'est pas de refus..

un peu d'aide n'est pas de refus..

on est prêt !

on est prêt !

et on garde le sourire, toujours !

et on garde le sourire, toujours !

Après quelques mètres dans la galerie, je réalise que je n'ai pas activé la gestion des sondes de pression oxy et diluant sur le Nerd. C'est une petite plongée, je pourrais faire sans, me souffle mon petit diablotin dans l'oreille... Mais dans l'autre, mon ange gardien lui me rappelle qu'on ne fait jamais aucune concession à la sécurité......

Demi-tour donc, heureusement je n'étais pas loin, surface, je rentre dans les menus et active mes sondes. 

93 bars d'oxy et 180 de diluant, je suis paré.

dés le départ, la galerie donne le ton.....

dés le départ, la galerie donne le ton.....

la galerie semble pleurer des larmes rocheuses...

la galerie semble pleurer des larmes rocheuses...

La roche est noire, parfois veinée d'ocre le plus clair, ciselée, scultée....

Des stalagtites trépannent parfois la galerie, signe qu'il y a bien longtemps cette grotte était aérienne. J'entre dans une portion complétement rectangulaire, comment l'eau a t elle pu respecter à ce point la géomètrie ?

là, se sont bien des stalagmites.....

là, se sont bien des stalagmites.....

celle ci est bien pratique pour attacher le fil...

celle ci est bien pratique pour attacher le fil...

la galerie semble dessiner un parallépipède parfait....

la galerie semble dessiner un parallépipède parfait....

Je poursuis l'explo, dans le  silence du recycleur. L'eau à 10 ° C se rappelle à mon souvenir, et j'active le chauffage. Une plaquette indiquant 150 m apparait, la galerie s'oriente à l'est. Que c'est beau....

Partout le regard accroche une lame, une érosion, un pilier, une roche particulière.

et pendant ce temps là, les copains se mettent à l'eau..

et pendant ce temps là, les copains se mettent à l'eau..

paré à plonger !

paré à plonger !

profondeur 6 m 40, l'étiquette des 150 m

profondeur 6 m 40, l'étiquette des 150 m

J'arrive au dessus d'un puits, et esquisse un sourire avant le plaisir de la descente. le vêtement sec se plaque, injection, équilibrage des oreilles, l'ADV du recycleur s'enclenche.

- 19 m, me voilà au point bas, je poursuis...

union improbable du clair et du sombre...

union improbable du clair et du sombre...

le recycleur offre gaz chaud et humide, autonomie, et silence. j'aurais consommé 97 litres de gaz respirable pour une heure de plongée et 2 fois plus pour mettre de l'air dans mon vêtement étanche !

le recycleur offre gaz chaud et humide, autonomie, et silence. j'aurais consommé 97 litres de gaz respirable pour une heure de plongée et 2 fois plus pour mettre de l'air dans mon vêtement étanche !

sculture sur roche, la force de l'eau

sculture sur roche, la force de l'eau

 La galerie est magnifique, j'ai le regard qui tourne dans tous les sens.... c'est sans doute pour ça qu'au lieu de suivre le fil principal je prends à droite sur une dérivation qui remonte vers une hypothétique surface...

ça remonte, s'intimise un peu, mais qu'est-ce que c'est beau ! des plages de sable alternent avec des ripple mark couleur crème brulée, la roche est ornée de coup de gouge hydraulique, une splendeur.....

décor secret

décor secret

variété de couleurs insoupsonnable sous la terre

variété de couleurs insoupsonnable sous la terre

j'avance....

la roche est maintenant réduite à un laminoir, un fil d'Ariane détendu serpente entre un plafond et un sol bien proche. je suis désormais plus très loin de ma limite de chaux, il faudrait pousser le triton devant soi pour progresser, une autre fois...

le fil d'Ariane passe au dessus des coups de gouge donnés par l'eau....

le fil d'Ariane passe au dessus des coups de gouge donnés par l'eau....

je redescends et reprend le chemin qui mène à la sortie du siphon. la encore ça remonte, les oreilles manifestent leur mécontentement.... Des blocs énormes me barrent le passage, il est facile de les contourner, mais la touille se lève.

Je progresse encore, plus très loin de la limite que je me suis fixée sur l'autonomie en chaux. 

Le "stack time" du Nerd passe au rouge. 

magie souterraine....

magie souterraine....

Je ne suis qu'à quelques mètres de la sortie, c'est sûr, mais je garde la prudence qui m'a toujours ramené à bon port. Demi tour, dans la touille..

Et finalement tant mieux, un bel alibi pour revenir.

82 bars d'oxy et 177 de diluant, je suis large... zéro déco au compteur, Cize n'est pas le royaume de la profondeur, avec 8 m de profondeur moyenne.

De temps en temps, c'est pas plus mal...

étrange roche qui ne se révèle jamais, sauf par le passage des plongeurs.

étrange roche qui ne se révèle jamais, sauf par le passage des plongeurs.

Redescente vers la galerie qui doucement sonde vers le point bas, ascension du puits, et progression sans hâte dans cette obsidienne liquide.

variations sur le même noir.... Soulage aurait apprécié....

variations sur le même noir.... Soulage aurait apprécié....

et à peine plus loin, la roche devient crème et retient nos bulles d'air.

et à peine plus loin, la roche devient crème et retient nos bulles d'air.

formes, couleurs, texture, la nature est vraiment la plus forte.

formes, couleurs, texture, la nature est vraiment la plus forte.

Plus très loin de la sortie, les lumières de Pascal déchirent les ténèbres, je le croise en lui indiquant de bien prendreà gauche à la bifurcation, Gilles juste derrière me tire le portrait.

Les lumières de Pascal...

Les lumières de Pascal...

bi 12 sur le dos, les bulles explosent au plafond....

bi 12 sur le dos, les bulles explosent au plafond....

mille feuilles minérale

mille feuilles minérale

Pascal en progression

Pascal en progression

avec Gilles il sortira le siphon...

avec Gilles il sortira le siphon...

retour au puits...

retour au puits...

avec sur le retour ce poignard minéral...

avec sur le retour ce poignard minéral...

cette dentelle ciselée...

cette dentelle ciselée...

ou cette géode discrète

ou cette géode discrète

Merci Gilles pour ce temps passé à figer les images de nos plongées

Merci Gilles pour ce temps passé à figer les images de nos plongées

Sortie de la galerie comme dans un rêve, la lumière dans la vasque est magnifique.

J'ôte les bouteilles relais et redécouvre cette fichue pesanteur en grimpant à l'échelle. j'aurais le temps de me déséquiper, ranger mon matériel avant de réceptionner Gilles et Pascal à la sortie de leur plongée, tous les 2 ravis !

 

et c'est fini...

et c'est fini...

irréel ....

irréel ....

émersion au milieu d'un foret, pas banal...

émersion au milieu d'un foret, pas banal...

sortie du matériel

sortie du matériel

lourd, lourd,  sans la poussée du copain Archimède...

lourd, lourd, sans la poussée du copain Archimède...

le bonheur !

le bonheur !

c'est sûr, il faudrait revenir, repasser du temps dans ces corridors, revoir ce laminoir....

Très belle dernière plongée de 2023, si on excepte la fosse du 22 décembre.

Ma première plongée de 2024 sera sous le soleil du Mexique, et c'est promis on vous racontera !!

Retour à la Fontaine Noire de Cize
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25 novembre 2023 6 25 /11 /novembre /2023 17:21
Compte rendu de la plongée à la Tannerie, BSA, le 21 novembre 2023

Participants: Gilles Froment   Pascal Dreux    Stéphane Simonet 

 

Toutes les images sont de Gilles Froment

Marnade ? Groin ? la valse des hésitations avait commencé, générée par une météo hasardeuse et des visibilités s'annonçant aléatoires...Le spectre de la dernière plongée s'annonçait et il a fallu sagement se rabattre sur une source bien connue, souvent plongée mais réservant chaque fois son lot de surprises... Pas de grand discours aujourd'hui, cela reviendrait à ré écrire des choses déjà lues, mais simplement quelques images pour vous mettre dans l'ambiance de cette journée....

buccolique, n'est-ce pas ?

buccolique, n'est-ce pas ?

c'est bien une plongée d'automne, le Val de Tourne se pare de belles couleurs chaudes que le photographe réussit à capturer dans les reflets du cours d'eau...

c'est bien une plongée d'automne, le Val de Tourne se pare de belles couleurs chaudes que le photographe réussit à capturer dans les reflets du cours d'eau...

les sources étaient fréquentées ce jour là, avec ce plongeur anonyme en Triton qui profite de l'escalier d'accès installé par la CRPS AURA et le club de plongée du Valon du Tourne. Que son président, Michel Conte, en soit grandement remercié ainsi que tous ceux qui  ont contribué à sa mise en place....

les sources étaient fréquentées ce jour là, avec ce plongeur anonyme en Triton qui profite de l'escalier d'accès installé par la CRPS AURA et le club de plongée du Valon du Tourne. Que son président, Michel Conte, en soit grandement remercié ainsi que tous ceux qui ont contribué à sa mise en place....

Stéphane et Pascal prépare le matériel, banderole ASSP déployée.

Stéphane et Pascal prépare le matériel, banderole ASSP déployée.

quand on vous dit que cette plateforme associée à un escalier facilite l'accès à l'eau, elle permet de gagner du temps sur la mise en place du matériel, la tyrolienne ne s'impose plus.....

quand on vous dit que cette plateforme associée à un escalier facilite l'accès à l'eau, elle permet de gagner du temps sur la mise en place du matériel, la tyrolienne ne s'impose plus.....

Au pont aussi ça plonge ! belle rencontre avec Rémi Bouchard, historien patenté de la plongée souterraine, auteur d'ouvrages remarquables sur le sujet et président de Plongeesout.com.

Au pont aussi ça plonge ! belle rencontre avec Rémi Bouchard, historien patenté de la plongée souterraine, auteur d'ouvrages remarquables sur le sujet et président de Plongeesout.com.

retour à la Tannerie avec le bazar habituel pré plongée. Stéphane est déjà parti vers le puits à 700 m, tracté par l'UV 26...

retour à la Tannerie avec le bazar habituel pré plongée. Stéphane est déjà parti vers le puits à 700 m, tracté par l'UV 26...

Pascal est prêt pour s'immerger avec Gilles, éclairages actifs...

Pascal est prêt pour s'immerger avec Gilles, éclairages actifs...

et c'est parti pour explorer les ténèbres..

et c'est parti pour explorer les ténèbres..

jeux d'ombres et de clarté, toujours particuliers sous la terre

jeux d'ombres et de clarté, toujours particuliers sous la terre

passage de l'exondé avant de partir vers le canyon

passage de l'exondé avant de partir vers le canyon

Pascal dans la baionnette, juste avant de prendre un peu de profondeur

Pascal dans la baionnette, juste avant de prendre un peu de profondeur

en plongée souterraine, on vit l'instant présent, le cerveau se focalise sur l'instant immédiat....

en plongée souterraine, on vit l'instant présent, le cerveau se focalise sur l'instant immédiat....

on croise le plongeur apperçu tout à l'heure sur la plate forme: triton en stand by, propulseur à la remorque, il rentre en circuit ouvert simulant une double panne sur ses équipements...

on croise le plongeur apperçu tout à l'heure sur la plate forme: triton en stand by, propulseur à la remorque, il rentre en circuit ouvert simulant une double panne sur ses équipements...

La tannerie, site école, est très bien orientée au niveau du fil d'Ariane....

La tannerie, site école, est très bien orientée au niveau du fil d'Ariane....

et voilà Stéphane qui rentre du puits, exploré ce jour là jusqu'à - 47 m. on est loin, très loin du dernier record du monde établi ces jours ci par Frédédric Swierczynski, sous 3 hectomètres d'eau. si vous voulez lire une aventure extraordinaire, c'est là : http://www.blog.francis-leguen.com/record-du-monde-de-plongee-souterraine-a-font-estramar/

et voilà Stéphane qui rentre du puits, exploré ce jour là jusqu'à - 47 m. on est loin, très loin du dernier record du monde établi ces jours ci par Frédédric Swierczynski, sous 3 hectomètres d'eau. si vous voulez lire une aventure extraordinaire, c'est là : http://www.blog.francis-leguen.com/record-du-monde-de-plongee-souterraine-a-font-estramar/

récupération de la bouteille relais et retour tranquille vers la surface

récupération de la bouteille relais et retour tranquille vers la surface

et en chemin, si on prend le temps, il y a toujours quelques chose à voir....

et en chemin, si on prend le temps, il y a toujours quelques chose à voir....

ce cloporte blafard est un niphargus, dont la fiche DORIS est encore vierge. Aveugle mais percevant néanmoins les couleurs, il peut rester 200 jours sans manger, et reprendre son activité après avoir été pris dans la glace...

ce cloporte blafard est un niphargus, dont la fiche DORIS est encore vierge. Aveugle mais percevant néanmoins les couleurs, il peut rester 200 jours sans manger, et reprendre son activité après avoir été pris dans la glace...

stalagtite ou mite ? étrange formation calcaire.....

stalagtite ou mite ? étrange formation calcaire.....

et en cherchant bien, on trouve même des cristaux....

et en cherchant bien, on trouve même des cristaux....

une géode souterraine

une géode souterraine

des ambiences comme ça, c'est en plongée souterraine et nulle par ailleurs !!

des ambiences comme ça, c'est en plongée souterraine et nulle par ailleurs !!

Pascal dans l'exondé évoqué tout à l'heure. ici l'ordinateur est bluffé par la nature. il indique 2 m40 alors que nous sommes en surface: la cloche est sous pression...

Pascal dans l'exondé évoqué tout à l'heure. ici l'ordinateur est bluffé par la nature. il indique 2 m40 alors que nous sommes en surface: la cloche est sous pression...

fin de plongée, c'est fini, le plongeur sort gelé mais heureux......

fin de plongée, c'est fini, le plongeur sort gelé mais heureux......

à la prochaine fois !

à la prochaine fois !

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5 novembre 2023 7 05 /11 /novembre /2023 10:10

Compte rendu de la sortie  Bormes -les- mimosas des 27 28 29 Octobre 2023

Participants: Sylvain Dupuy ( organisateur ) Joëlle Dupuy   Gilles et Jérôme Froment    Hervé Lichtfouse    Marion D'Olivera    Eric Bernard   Stéphane et Alexandre Simonet     Geneviève Sansoni-Simonet     Maryline   Gueydon   Didier Dravet   Philippe Moya    Frédéric Montageron   Edgar, Florence et Thibaut Royon  Pascal Meygret 

 

Acompagnants: Isabelle Froment   Odile Meygret   Françoise Lichtfouse   Soon   Pierre-Alexandre Gueydon   Maureen    Véronique Orenga de Gaffory  

Sous la bannière de l'ASSP Plongée !

Sous la bannière de l'ASSP Plongée !

Les images sous marines sont de Gilles Froment, les images terrestres de Gilles, Florence Royon et Isabelle Froment.

 

Ce compte rendu a été rédigé par Pascal Meygret.

Pascal en grande conversion avec Hervé, le niveau est haut, au club....

Pascal en grande conversion avec Hervé, le niveau est haut, au club....

Jérôme et Philippe sont bien d'accord......

Jérôme et Philippe sont bien d'accord......

Pour la première fois, cette année, l’Hôtel de la plage, avec  son accueil, son confort et sa gastronomie, aura été la destination de deux sorties de l’ASSP, l’une en Avril et la seconde, traditionnelle, pour le dernier week-end d’ouverture de l’hôtel et la clôture de sa saison.

Bormes, le village tout là haut, c'est beau aussi...

Bormes, le village tout là haut, c'est beau aussi...

Le groupe Froment-Meygret  était arrivé le jeudi après-midi ainsi que  le trio Lichtfouse (avec notre petite mascotte Soon) comme pour vérifier que la mer était bien toujours là avec l’hôtel et que son niveau gastronomique n’avait pas diminué…  tout était parfait.

moutons blancs sur la mer, le plongeur reste à terre...

moutons blancs sur la mer, le plongeur reste à terre...

Par covoiturages organisés les arrivées s’échelonnèrent et le vendredi en fin de matinée tout le groupe se retrouva pour prendre possession des chambres, déposer son matériel au club et  prendre un premier repas en commun. Seuls manquait à l’appel Jérome qui arriva de Nice en Soirée après le repas et, surtout, deux électrons libres, notre nouveau président et madame qui étaient descendus en éclaireurs depuis quelques jours à St Raphaël  pour garantir la météo et  nous ont rejoint le samedi matin. 

le groupe gagne de la hauteur...

le groupe gagne de la hauteur...

Tout était donc au mieux mais, s’il ne pleuvait pas et même qu’il faisait bon au soleil, la mer avait décidé de sortir ses blancs  moutons  au point d’interdire à l’Arsinoé du club de nous traverser jusqu’aux iles ! Résultat : pas de plongée réalisable le vendredi après-midi, et un peu d’inquiétude pour le lendemain matin.  

les iles d'or, ou iles alignées, on voit bien pourquoi....

les iles d'or, ou iles alignées, on voit bien pourquoi....

D’aucun aurait pu  penser que le président avait déchainé les éléments pour qu’on ne plonge pas sans lui… Mais « Hauts les Chœurs » l’après-midi fut mis à profit pour  une ballade sur le port,  ou une  visite pédestre du Vieux Bormes  ou encore l’ascension  de Notre Dame de Constance. 

Et vous pensiez, bandes de bulots désséchés, que vous alliez plonger sans moaaaaaaaaaaaaaaa !!??

Et vous pensiez, bandes de bulots désséchés, que vous alliez plonger sans moaaaaaaaaaaaaaaa !!??

En bref, pas de plongée mais de belles photos et de bons moments de partage entre nous tous. 

je laisse les spécialistes de la sphère horticole nous donner le nom de cette jolie fleur...

je laisse les spécialistes de la sphère horticole nous donner le nom de cette jolie fleur...

Anne, ma soeur Anne, ne vois tu rien venir ?

Anne, ma soeur Anne, ne vois tu rien venir ?

Samedi matin, le vent annoncé mais ayant faibli, rendez-vous à 8 h au bateau et départ pour la traversée jusqu’à la pointe de la galère. 

Edgar et Thibaut en explo, phare au point....

Edgar et Thibaut en explo, phare au point....

phare bien utile pour dénicher par exemple cette agelas orangée ou agelas oroïde, que l'on peut trouver jusqu'à - 50 m de profondeur. Cette éponge possède des cellules étudiées pour leur pouvoir anticancéreux...

phare bien utile pour dénicher par exemple cette agelas orangée ou agelas oroïde, que l'on peut trouver jusqu'à - 50 m de profondeur. Cette éponge possède des cellules étudiées pour leur pouvoir anticancéreux...

..ou encore ce congre conger conger dont les plus gros spécimens atteigent 2 m de longueur. Chasseur nocturne, il va se reproduire entre 1000 et 4000 m de fond, 1 seule fois dans sa vie, puisqu'il meurt sitôt son devoir accompli.....La femelle avant de passer à trépas pond 8 millions d'oeufs tout de même.... repensez y la prochaine fois que vous en verrez un, cela signifie qu'il ne s'est pas encore reproduit.....

..ou encore ce congre conger conger dont les plus gros spécimens atteigent 2 m de longueur. Chasseur nocturne, il va se reproduire entre 1000 et 4000 m de fond, 1 seule fois dans sa vie, puisqu'il meurt sitôt son devoir accompli.....La femelle avant de passer à trépas pond 8 millions d'oeufs tout de même.... repensez y la prochaine fois que vous en verrez un, cela signifie qu'il ne s'est pas encore reproduit.....

un peu loin, en pleine eau cette fois, voici qu'apparait un banc de sars à tête noire diplodus vulgaris, poissons très grégaires commençant leurs vies comme mâle puis terminant comme femelle...

un peu loin, en pleine eau cette fois, voici qu'apparait un banc de sars à tête noire diplodus vulgaris, poissons très grégaires commençant leurs vies comme mâle puis terminant comme femelle...

gros plan sur nos diplodus.....

gros plan sur nos diplodus.....

Cette dernière n’a jamais si bien porté son nom… était-ce prémonitoire ?  Le moteur babord de l’Arsinoé qui avait tourné comme une horloge toute la saison au dire du club, s’est mis à nous enfumer et à contraindre le pilote de finir sa traversée sur une seule hélice dans une petite ambiance d’incertitude plutôt désagréable.

Heureusement qu'Arsinoé, bien que blessé et privé d'un de ses moteurs, n'a pas failli...

Heureusement qu'Arsinoé, bien que blessé et privé d'un de ses moteurs, n'a pas failli...

Philippe en explo sur la pointe de la Galère, relais de nitrox au flanc pour améliorer sa déco...

Philippe en explo sur la pointe de la Galère, relais de nitrox au flanc pour améliorer sa déco...

devant lui une sarabande de bogues ou Boops boops. son nom signifie "bouche" et malgré sa petite taille sa dentition est très coupante ! les alevins possèdent les gonades mâles et femelles, et la nature décide lorsqu'ils atteignent la  maturité...

devant lui une sarabande de bogues ou Boops boops. son nom signifie "bouche" et malgré sa petite taille sa dentition est très coupante ! les alevins possèdent les gonades mâles et femelles, et la nature décide lorsqu'ils atteignent la maturité...

il paraît, d'après la littérature, qu'un banc peut atteindre plusieurs milliers d'individus.

il paraît, d'après la littérature, qu'un banc peut atteindre plusieurs milliers d'individus.

entre 2 ascidies, voici une orange de mer blanche Tethya meloni, bien cachée..

entre 2 ascidies, voici une orange de mer blanche Tethya meloni, bien cachée..

la voici en prise de vue macro, encore merci à Gilles notre photographe pour passer autant de temps "à chercher la p'tite bête"...

la voici en prise de vue macro, encore merci à Gilles notre photographe pour passer autant de temps "à chercher la p'tite bête"...

Mais comme cette plongée fut belle !  Bonne visibilité,  faune encroûtante  multicolore et poissons en abondance ; bateau au corps mort et plan d’eau calme à l’abri du vent, idéal pour une première (surtout en perspective avec l’état de la mer de la veille !)

Sylvain, Fred et Joëlle en palanquée....

Sylvain, Fred et Joëlle en palanquée....

sous leurs palmes, se cache cet apogon  ou apogon imberbis que l'on peut retrouver jusqu'à 200 m de profondeur. Une particularité, les oeufs incubent dans la bouche du mâle qui jeune pendant 1 semaine.

sous leurs palmes, se cache cet apogon ou apogon imberbis que l'on peut retrouver jusqu'à 200 m de profondeur. Une particularité, les oeufs incubent dans la bouche du mâle qui jeune pendant 1 semaine.

juste à côté un serran écriture ou serranus scriba, qui doit son nom aux dessins sur sa tête. encore une fois, merci au photographe ! et il est hermaphrodite synchrone, à la fois mâle et femelle... ( le poisson, pas le photographe..)

juste à côté un serran écriture ou serranus scriba, qui doit son nom aux dessins sur sa tête. encore une fois, merci au photographe ! et il est hermaphrodite synchrone, à la fois mâle et femelle... ( le poisson, pas le photographe..)

et pour vous montrer la différence voici un serran chèvre serranus cabrilla, sans dessin.... et lui figure comme ingrédient de choix dans la bouillabaisse....

et pour vous montrer la différence voici un serran chèvre serranus cabrilla, sans dessin.... et lui figure comme ingrédient de choix dans la bouillabaisse....

voici une anémone aiptasie verte ou aipatasia mutabilis, avec ses tentacules en forme de flamme. elle expulse des aconties ou filaments gluants et urticants en cas de menace...

voici une anémone aiptasie verte ou aipatasia mutabilis, avec ses tentacules en forme de flamme. elle expulse des aconties ou filaments gluants et urticants en cas de menace...

pas très loin de notre anémone, une ircinie variable ou ircinia variabilis, éponge présentant la particularité de concentrer tous les éléments radio actifs provenant des explosions nucléaires... heureusement, à Port Cros, on est assez tranquille côté champignon atomique...

pas très loin de notre anémone, une ircinie variable ou ircinia variabilis, éponge présentant la particularité de concentrer tous les éléments radio actifs provenant des explosions nucléaires... heureusement, à Port Cros, on est assez tranquille côté champignon atomique...

bon là, manifestement, y'a une fuite, il est temps de remonter...

bon là, manifestement, y'a une fuite, il est temps de remonter...

Retour à Bormes, souffle du vent et déboires mécaniques

Le retour fut un peu laborieux et déjà la projection pour  la plongée de l’après-midi  se réduisait à l’ilot de la Fourmigue. 

qu'importe les conditions, à l'ASSP on garde le sourire !!

qu'importe les conditions, à l'ASSP on garde le sourire !!

Philippe est déjà prêt à descendre sur le Spahis....

Philippe est déjà prêt à descendre sur le Spahis....

avec son cabestan de travers dans le bleu, l'épave est atypique....

avec son cabestan de travers dans le bleu, l'épave est atypique....

les ferrailles englouties ou fortune de mer attirent toujours les plongeurs. Un parfum d'aventure s'en dégage, la faune y est souvent au RDV, et s'aventurer dans les carcasses abandonnées engendre à chaque fois un petit frisson sur la nuque...

les ferrailles englouties ou fortune de mer attirent toujours les plongeurs. Un parfum d'aventure s'en dégage, la faune y est souvent au RDV, et s'aventurer dans les carcasses abandonnées engendre à chaque fois un petit frisson sur la nuque...

D'ailleurs Jérome n'y résiste pas et s'engage sous la tôle..

D'ailleurs Jérome n'y résiste pas et s'engage sous la tôle..

ça passe, on vous dit que ça passe...

ça passe, on vous dit que ça passe...

et visiblement la fuite est réparée depuis ce matin...

et visiblement la fuite est réparée depuis ce matin...

en cherchant bien, on peut trouver du faux corail ou myriapa truncata: malgré un exosquelete calcaire comme le corail rouge, son embranchement est différent; c'est un bryozoaire, pas un cnidaire ( oui je sais, là on est dans la discussion de salon pour frimer un peu..)

en cherchant bien, on peut trouver du faux corail ou myriapa truncata: malgré un exosquelete calcaire comme le corail rouge, son embranchement est différent; c'est un bryozoaire, pas un cnidaire ( oui je sais, là on est dans la discussion de salon pour frimer un peu..)

Mais au diable ! Cette plongée archi connue est tout de même  réputée pour son épave du Spahis, un petit vapeur d’une cinquantaine de mètres lancé à La Seine en 1864 et qui vint par une nuit de fort orage s’échouer et finir sa vie contre l’ilot de La Fourmigue en octobre 1887 (l’histoire raconte que la grande majorité de sa centaine d’occupants  fut secourue sur l’ilot par les pêcheurs du Lavandou au lendemain matin).  Toujours cahin caha notre Arsinoé boiteux et son équipage vaillant nous mena réaliser encore une très belle plongée sur cette épave éparpillée qui a permis encore de superbes photos et films  sur un belle proue et son bout d’étrave et ses chaudières bien habitées. 

posé sur la roche et confiant dans son camouflage, un chapon ou Scorpaena scrofa, à la piqure redoutable nous attend....

posé sur la roche et confiant dans son camouflage, un chapon ou Scorpaena scrofa, à la piqure redoutable nous attend....

et je ne résiste pas au gros plan du chasseur d'image...

et je ne résiste pas au gros plan du chasseur d'image...

en comparaison, voici sa cousine, une petite rascasse brune ou Scorpaena porcus

en comparaison, voici sa cousine, une petite rascasse brune ou Scorpaena porcus

cette étrange oreille est une algue la peyssonnelia squamania. enfin j'espère car il existe 15 espèces différentes, pas toujours évidentes à reconnaitre

cette étrange oreille est une algue la peyssonnelia squamania. enfin j'espère car il existe 15 espèces différentes, pas toujours évidentes à reconnaitre

proche voici une feuille pierre encorbellée ou lithophyllium stictiforme...

proche voici une feuille pierre encorbellée ou lithophyllium stictiforme...

plus évidente et reconnaissable, la dentelle du dieu Neptune ou reteporella grimaldi

plus évidente et reconnaissable, la dentelle du dieu Neptune ou reteporella grimaldi

c'est pas tout ça mais le temps passe, il faut rejoindre la surface...

c'est pas tout ça mais le temps passe, il faut rejoindre la surface...

en croisant parfois un plasticus degouticulus, déchet humain jeté par un gros D.......... qui mettra plus de 20 ans à se dégrader, en finissant dans l'estomac des poissons....

en croisant parfois un plasticus degouticulus, déchet humain jeté par un gros D.......... qui mettra plus de 20 ans à se dégrader, en finissant dans l'estomac des poissons....

Surface...

Surface...

et Heureusement Arsinoé n'est pas loin et la mer s'est calmée...

et Heureusement Arsinoé n'est pas loin et la mer s'est calmée...

Retour à Bormes, souffle du vent et déboires mécaniques
de l'autre côté du monde, le soleil se lève pour quelqu'un....

de l'autre côté du monde, le soleil se lève pour quelqu'un....

La soirée fut bien chargée :  discussions après plongées ; apéros et plaisir de retrouvailles entre nous et nos famille et amis venus se joindre au groupe ; une petite réunion de bureau ; mais surtout projection par Stéphane du montage vidéo  de la sortie de L’Estartit (SP) du mois dernier avec Bonus sur la « féria des pirates et des corsaires » et projection du film de notre première expérience à l’Estartit l’an dernier qui nous a permis d’apprécier encore plus l’amélioration de la qualité de l’eau et le choix judicieux d’y être retournés en Septembre ; et la finale de la coupe du monde du rugby pour les amateurs dans le salon de l’hôtel.

Souriez !

Souriez !

A quoi rêve t on après une journée de plongée ? peut être à l'éclat furtif d'un bécune à tête jaune ( sphyraena virdensis)

A quoi rêve t on après une journée de plongée ? peut être à l'éclat furtif d'un bécune à tête jaune ( sphyraena virdensis)

Dimanche matin, météo toujours clémente mais avenir sombre sur notre plongée… le club craignant vraiment la panne ou l’insécurité trop importante avec son Arsinoé malade ( le semi rigide habituel « plan B » ayant un boudin à plat en attente de réparation) proposait à notre DP une nouvelle sortie à la Fourmigue ou au cap Bénat… d’aucuns tordirent le nez, ce dernier site notamment ne présentant à leurs yeux que vraiment peu d’intérêt.   Au chargement sur le bateau, la destination du cap Bénat s’étant précisée un de nos binômes décida de renoncer et de retourner à quai.

ceux qui plongèrent purent observer cette éponge pierre ou petrosia ficiformis. les taches blanches visibles sont le résultat des attaques d'un doris dalmatien qui récupère au passage le polyacétylène toxique recouvrant l'éponge pour le garder comme arme chimique en cas d'agression...

ceux qui plongèrent purent observer cette éponge pierre ou petrosia ficiformis. les taches blanches visibles sont le résultat des attaques d'un doris dalmatien qui récupère au passage le polyacétylène toxique recouvrant l'éponge pour le garder comme arme chimique en cas d'agression...

nous sommes au rayon des éponges, restons y avec cette haliclone orange ou haliclona fulva.

nous sommes au rayon des éponges, restons y avec cette haliclone orange ou haliclona fulva.

cette éponge encroutante bleue phorbas phorbas héberge une ascidie marron, un aplidium café au lait ou aplidium fuscum

cette éponge encroutante bleue phorbas phorbas héberge une ascidie marron, un aplidium café au lait ou aplidium fuscum

trop pâle la phorbas, alors je vous offre une oscarelle bleue violet ou oscarella lobularis

trop pâle la phorbas, alors je vous offre une oscarelle bleue violet ou oscarella lobularis

dernière touche de couleur chez les éponges avec cette éponge jaune des balanes ou protosuberite denhartogi...Et il ya un poisson sur cette image..... cherchez bien.

dernière touche de couleur chez les éponges avec cette éponge jaune des balanes ou protosuberite denhartogi...Et il ya un poisson sur cette image..... cherchez bien.

enfin celle ci, que je ne parviens pas à identifier...... on roule avec des rovers sur Mars, mais quid de cette éponge ? il reste encore des choses à décourvir sous la mer....

enfin celle ci, que je ne parviens pas à identifier...... on roule avec des rovers sur Mars, mais quid de cette éponge ? il reste encore des choses à décourvir sous la mer....

 La suite donne à réfléchir : 

Nous partîmes donc (avec trois ou quatre autres plongeurs du coins, expérimentés) en remettant notre avenir entre les mains de l’équipage qui a vraiment été au top et tout fait pour nous. Après avoir tenté une approche à La Fourmigue mais renoncé pour cause de sécurité (récupération des palanquées en pleine eau sur un navire très mal manœuvrant et risquant la panne pendant le plongée) notre trajet s’allongea en se détournant  ver le Cap Bénat, en louvoyant dans une houle de face 

derrière ces anémones encroutantes jaunes parazoanthus axinellae, se cache un axinelle plate ou axinella damicornis.

derrière ces anémones encroutantes jaunes parazoanthus axinellae, se cache un axinelle plate ou axinella damicornis.

les mêmes en symbiose....

les mêmes en symbiose....

encore un chapon, mais que lui arrive t il ? maladie ? Mutation ?

encore un chapon, mais que lui arrive t il ? maladie ? Mutation ?

non la nature fait son oeuvre, il s'agit là d'une robe inhabituelle mais normale...

non la nature fait son oeuvre, il s'agit là d'une robe inhabituelle mais normale...

puisque nous sommes dans la couleur, voici une magnifique Hervia ou cratena peragrina qui elle aussi ne nourrit d'hydraires pour en récupérer les cellules urticantes et s'en servir de défense...

puisque nous sommes dans la couleur, voici une magnifique Hervia ou cratena peragrina qui elle aussi ne nourrit d'hydraires pour en récupérer les cellules urticantes et s'en servir de défense...

sa vie ne dure qu'un ou 2 mois, alors prenez le temps de l'admirer en plongée...

sa vie ne dure qu'un ou 2 mois, alors prenez le temps de l'admirer en plongée...

A coup de ralentis et d’arrêts dès que le compte-tour du moteur survivant passait sa limite de sécurité, nous arrivâmes au milieu de la baie, au bout de dizaines de minutes longues, certains d’entre nous concentrés sur leur comportement gastrique. Enfin nous sentîmes notre trajectoire s’incurver vers les iles et sans information de l’équipage qui  restait concentré sur sa navigation dans son poste de pilotage et ne voulait annoncer de fausses promesses, la pointe de la galère  se rapprocha  lentement.

sur cette éponge rouge sang, un serpule serpula vermicularis

sur cette éponge rouge sang, un serpule serpula vermicularis

les panaches filtreurs de ce vers en macro. on peut retrouver cet animal jusqu'à 1800 m de fond...

les panaches filtreurs de ce vers en macro. on peut retrouver cet animal jusqu'à 1800 m de fond...

Terre ! Hourra !! Nous étions arrivés sur le plan d’au calme de la veille, amarrés au corps mort. Et, bien tranquilles pour nous remettre de nos émotions en se préparant,  nous avons pu réaliser une plongée superbe . Différente de la veille comme toujours quand on plonge à nouveau sur un même site, ne serait-ce que par la modification des palanquées et par la merveilleuse incertitude de la présence des poissons au gré de la plongée. Audaces fortuna juvat ! (la chance sourit aux audacieux).

voici du cladocore en touffe ou cladocoria clavata, observable jusqu'à 50 m de fond. depuis 2015 il est classé "en danger" par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature ( UICN)

voici du cladocore en touffe ou cladocoria clavata, observable jusqu'à 50 m de fond. depuis 2015 il est classé "en danger" par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature ( UICN)

une ascidie rouge, halocynthia papillosa, animal discret qui fuit la lumière. il filtre des particules jusqu'à 70 microns pour se nourrir. Sa tunique contient un "antifooling" naturel, la tunicine, pour empêcher les autres organismes de s'y fixer

une ascidie rouge, halocynthia papillosa, animal discret qui fuit la lumière. il filtre des particules jusqu'à 70 microns pour se nourrir. Sa tunique contient un "antifooling" naturel, la tunicine, pour empêcher les autres organismes de s'y fixer

macro sur l'intérieur de l'ascidie.

macro sur l'intérieur de l'ascidie.

Retour à Bormes, souffle du vent et déboires mécaniques

Passons sur le retour qui fut à peine plus rapide que l’aller si bien que celles qui nous avaient espérés de retour et nous attendaient sur le quai ont patienté une bonne heure sur un horaire déjà imaginé tardif. Heureusement nos hôteliers sont d’une patience et d’une adaptabilité hors du commun, cela aussi fait partie de la classe de la sortie Bormes-les-Mimosas.  Avec la direction et l’équipage  du club nous ne les remercierons jamais assez … si ! En revenant l’an prochain, deux fois à nouveau.

dans le bleu, voilà qu'émerge une gorgone pourpre paramuricéa clavata. on la retrouve jusqu'à 1 hectomètre sous la mer. pour l'anecdote, on y retrouve du diméthyltryptamine, un puissant psychotrope....une explication à la narcose ?

dans le bleu, voilà qu'émerge une gorgone pourpre paramuricéa clavata. on la retrouve jusqu'à 1 hectomètre sous la mer. pour l'anecdote, on y retrouve du diméthyltryptamine, un puissant psychotrope....une explication à la narcose ?

serait-ce pour cela que Jérôme s'attarde sur cette gorgone ?

serait-ce pour cela que Jérôme s'attarde sur cette gorgone ?

plus que le psycotrope, c'est cet oeuf de requin roussette qui attire son attention...

plus que le psycotrope, c'est cet oeuf de requin roussette qui attire son attention...

Après la douche (encore merci  pour la conservation de chambres..) un dernier repas toujours hors normes (voir les clichés de Florence qui se spécialise dans la photo gastronomique) puis la traditionnelle récupération des combinaisons et autres accessoires au club, les au-revoir… et le retour vers nos chez-nous, souvent pluvieux, avec du bonheur plein la tête.

et c'est fini, l'azote fuit vers la surface, le bleu se dilue, il faut reprendre notre parenthèse terrestre.... avant de revenir !

et c'est fini, l'azote fuit vers la surface, le bleu se dilue, il faut reprendre notre parenthèse terrestre.... avant de revenir !

Un grand merci à tous, avec mention spéciale à Frédéric, nouvellement arrivé et qui nous a fait déguster un excellent Fleurie de sa production, à Eric pour son rhum arrangé maison aussi et bien sûr à Sylvain pour l’organisation ce séjour réussi malgré le stress des aléas qu’il lui a fallu supporter.

Retour à Bormes, souffle du vent et déboires mécaniques
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7 octobre 2023 6 07 /10 /octobre /2023 10:11

CR sortie à l’Estartit (Espagne) du 22 au 25 septembre 2023

Viva la Fiesta de los Piratas y Corsarios !

Organisateur:  Gilles Froment

Gilles, notre GO, en Maryline en pleine préparation.   photo Isabelle Froment

Gilles, notre GO, en Maryline en pleine préparation. photo Isabelle Froment

Participants:   Sylvain Dupuy, Stéphane Simonet, Pascal Meygret, Lara Meygret, Odile Meygret, Maryline Gueydon, Pascal Dreux, Didier Dravet, Joëlle Gueguen (invitée)

Accompagnatrice: Isabelle Froment
 

sauf mention contraire, les images sont de Gilles Froment

le groupe, photographié par un hildago sympa de passage......

le groupe, photographié par un hildago sympa de passage......

1-    Une organisation en cours de rodage


C’est la seconde sortie que l’ASSP-Plongée organise avec le club La Sirena à l’Estartit, dans la province de Gerone, en Espagne.
La dernière avait eu lieu il y a un an et demi, en début de saison, le 7 avril 2022. Elle avait été marquée par une eau plutôt froide (autour de 13°) et une visibilité de 4 ou 5 m, ce qui avait laissé un souvenir mitigé aux participants, tout comme ma conclusion à l’époque et notamment sa dernière phrase :
 

L’Estartit et le club de La Sirena représentent de l’avis unanime une nouvelle destination pour les sorties plongée du club très intéressante à de nombreux points de vue, malgré la distance imposant quasiment une sortie sur 4 jours si on ne veut pas trop tirer sur la corde de la fatigue et du sommeil.
On y retournera probablement, en se souvenant que le choix de la période sera un compromis entre la température de l’eau, sa clarté et la saturation des bateaux à la forte saison.
 

les phares sont indispensables pour profiter de sa plongée, quelque soit la visibilité...

les phares sont indispensables pour profiter de sa plongée, quelque soit la visibilité...

Viva la Fiesta de los Piratas y Corsarios !

Cette année, ce sont 8 plongeurs ou plongeuses qui feront les 4 plongées prévues au programme, auxquelles il faut rajouter Odile et Joëlle (invitée) qui, après des interruptions plus ou moins longues depuis leur niveau 1, feront une seule plongée de reprise avec un moniteur de La Sirena. Isabelle nous accompagnait et cela a fait un groupe de 11 …au lieu des 12 prévus à l’origine. 
Un mauvais coup du sort frappa la voiture des Simonet la veille du départ, empêchant Geneviève de faire le voyage. Premier nuage sur la sortie !
 

Isabelle, Odile et Joëlle !    selfie par Isabelle Froment

Isabelle, Odile et Joëlle ! selfie par Isabelle Froment


La Sirena fournissant du Nitrox 32 à la demande, Stéphane ne rata pas l’occasion de proposer à ceux qui n’étaient pas encore qualifiés et qui le souhaitaient, de se familiariser avec les règles de 3 et les avantages du Nitrox lors d’une formation préalable à Lyon, puis de terminer leur validation avec 2 plongées au N32 pendant le séjour.
Ont ainsi brillamment réussi la formation Nitrox simple : Pascal M, Pascal D, Lara, Didier.
 

Viva la Fiesta de los Piratas y Corsarios !


L’organisation de la sortie sur 4 jours semble adaptée aux 540 km à parcourir (de Caluire). En partant le vendredi un peu avant 9h, cela fait arriver tranquillement vers 17h et permet d’être bien reposé pour attaquer les plongées samedi matin. Pareil pour le retour où un départ le lundi vers 10h permit aux plus éloignés d’être rendus vers 18h30.
 

en arrivant on se sent tout de suite dans l'ambiance !

en arrivant on se sent tout de suite dans l'ambiance !

2-    Les îles Medes, un spot de plongée très fréquenté…


…mais exposé aux caprices de la météo.
 

Pour les 5 plongeurs qui avaient connu les conditions d’avril 2022 (Sylvain, Stéphane, Pascal M et Lara, Gilles), une présentation résolument positive des choses serait de dire que les conditions se sont grandement améliorées en passant du printemps à la fin de l’été. L’eau a quasiment doublé de température, passant de 13 à 22°, et la visibilité a triplé, passant de 4-5m à 10-15m.

et qui dit meilleure visibilité dit observation des corbs à gogo !

et qui dit meilleure visibilité dit observation des corbs à gogo !

en cherchant dans les failles, nombreuses, des différents sites, on trouve son bonheur. ici une agelas orangée ou agelas oroïde, qui peut s'observer de la surface jusqu'à 50 m de fond. Ses cellules possèdent un fort pouvoir régénérateur, si certaines sont détruites, les autres se regroupent pour former un nouvel individu. seule la destruction complète en vient à bout ! actuellement les chimistes l'étudient pour son pouvoir anti-cancéreux....

en cherchant dans les failles, nombreuses, des différents sites, on trouve son bonheur. ici une agelas orangée ou agelas oroïde, qui peut s'observer de la surface jusqu'à 50 m de fond. Ses cellules possèdent un fort pouvoir régénérateur, si certaines sont détruites, les autres se regroupent pour former un nouvel individu. seule la destruction complète en vient à bout ! actuellement les chimistes l'étudient pour son pouvoir anti-cancéreux....

Mais…, pour qui connaît les délices que peut apporter la Méditerranée, autant la température a été parfaite, autant la visibilité s’est révélée décevante pour la plupart, sans que l’on sache bien pourquoi l’eau était trouble.
Les épisodes venteux que j’avais repérés dans la quinzaine précédente y sont sans doute pour quelque chose, tout comme la proximité de sites français réputés également pour avoir régulièrement des eaux turbides (Port-Vendres).
Du coup, la vision de loin n’était pas au rendez-vous et les photos d’ensemble bien ternes.
Un bon éclairage permettait cependant de profiter de l’abondance de la faune et de la richesse de la flore contre ou sous les rochers.
 

voici des éponges cheminées roses ou Dysidéa avara. elles aussi pistées par les pharmacologues pour ses propriétés anti psorasis, et son potentiel impact sur le VIH...

voici des éponges cheminées roses ou Dysidéa avara. elles aussi pistées par les pharmacologues pour ses propriétés anti psorasis, et son potentiel impact sur le VIH...

3-    L’hôtel Flamingo


On nous avait prédit qu’il y avait de l’activité en été à l’Estartit et ce n’est pas faux. L’hôtel était plein et ce n’est pas moins de 6 autres groupes de plongeurs qui étaient là en même temps que nous, dont certains à 70.
 

cette langouste là a de la chance, résidant dans la réserve elle échappe au menu du restaurant !

cette langouste là a de la chance, résidant dans la réserve elle échappe au menu du restaurant !

L’organisation quasi militaire avec des horaires de restauration précis et prédéfinis a permis une bonne fluidité pour les repas, mais l’insonorisation perfectible de la salle a imposé d’élever progressivement la voix pour dominer le brouhaha, un poil fatigant à la fin.

MI -LI-TAI-RE , on vous dit !

MI -LI-TAI-RE , on vous dit !

L’opinion du groupe a également évolué sur la qualité des chambres par rapport au mois d’avril 2022. Nous étions à l’époque quasiment seuls dans l’hôtel et tous au 1er étage qui est le seul à avoir été refait. Cette fois, pratiquement tout le monde était au 2ème étage, à part Sylvain au 3ème et Isabelle et moi au 1er, sans avoir rien piloté du tout dans la répartition des chambres, sauf pour les demandes de chambres individuelles (deux accordées + une pour Stéphane au dernier moment car devenu célibataire).

dans nos rèves le soir, des sars tambours Diplodus cervinas et des corbs,dans le bleu....

dans nos rèves le soir, des sars tambours Diplodus cervinas et des corbs,dans le bleu....

Des remarques sur l’insonorisation des chambres, un oreiller en fin de vie, un matelas trop dur, une couverture manquante ont circulé, mais tout le monde a fini par faire des nuits correctes.

...et des sars à tête noire Diplodus vulgaris

...et des sars à tête noire Diplodus vulgaris

La restauration est restée au même niveau de bonne qualité et très diversifiée, voire même mieux que la dernière fois selon certains avis. Même en faisant un peu attention, j’ai pris un bon kilo à qui je suis en train de régler son compte à coup de séances de sport intensif…Il ne faudrait pas prendre pension là-bas pendant 3 semaines !

ça fait très longtemps que le serveur est là....

ça fait très longtemps que le serveur est là....

mais le buffet est top !

mais le buffet est top !

Et cette fois-ci, la piscine et le bar extérieurs étaient ouverts, ce qui semble avoir été apprécié à sa juste valeur.

oui , c'est dur..... il faut savoir se sacrifier, parfois...

oui , c'est dur..... il faut savoir se sacrifier, parfois...

4-    La Sirena


Toujours cette belle organisation bien rodée qui permet à cette structure d’absorber 400 plongées par jour, avec 4 bateaux et le personnel en mer et à terre qui va avec.
 

bon il y a du monde c'est vrai. mais les espagnols et la Siréna sont bien rôdés et organisés, on s'en est presque pas rendu compte !

bon il y a du monde c'est vrai. mais les espagnols et la Siréna sont bien rôdés et organisés, on s'en est presque pas rendu compte !

Des horaires évolutifs et bien adaptés rendent digestes les déplacements à pied jusqu’à l’hôtel situé à 1100m de la Sirena : 9h et 14h30 le samedi, 11h et 16h30 le dimanche pour s’insérer dans les 2 rotations du matin et les 2 autres de l’après-midi. Une usine !
Les ascenseurs restent un must de confort, voire de sécurité si la mer bouge un peu plutôt que grimper à une échelle qui fait mal aux pieds en soufflant comme un bœuf.
 

remontée sans effort à bord, avec ces plateformes élévatrices, le must !!

remontée sans effort à bord, avec ces plateformes élévatrices, le must !!

préparation du matériel sans se géner, petit bateau, l'Estrop, mais bien pensé    photo Isabelle Froment

préparation du matériel sans se géner, petit bateau, l'Estrop, mais bien pensé photo Isabelle Froment

Les bouteilles sont à l’heure dans les petits camions, bien rangées en nombre, gonflées en général entre 200 et 210 bars, les Nitrox sont tombés entre N29 et N32 lors des mesures, degré de précision suffisant et ce qui ne changeait pas grand-chose sur des plongées à 30m.
Pas besoin de l’analyseur de l’ASSP, ceux de la Sirena sont plus simples et plus rapides.
 

des plongeurs heureux !! photo Isabelle Froment

des plongeurs heureux !! photo Isabelle Froment

et le club traine systématiquement une annexe, gage de sécurité et de confort en toutes conditions.      photo Isabelle Froment

et le club traine systématiquement une annexe, gage de sécurité et de confort en toutes conditions. photo Isabelle Froment

Pascal et Sylvain se préparent.....   photo Isabelle Froment

Pascal et Sylvain se préparent..... photo Isabelle Froment

5-    Les plongées 

Le forfait avec La Sirena comprenait 4 plongées dont 3 aux Mèdes et 1 à la côte car les places aux Mèdes sont chères et limitées pour satisfaire la dizaine de structures de plongée qui travaillent sur l’Estartit.
 

briefing systématique et détaillé, et en français s'il vous plait !

briefing systématique et détaillé, et en français s'il vous plait !

Stéphane, Lara, Didier etsylvain sont attentifs.....quand on ne connait pas un site, il est raisonnable de ne pas zapper le brief.....

Stéphane, Lara, Didier etsylvain sont attentifs.....quand on ne connait pas un site, il est raisonnable de ne pas zapper le brief.....

Viva la Fiesta de los Piratas y Corsarios !

Mais la météo décide, comme toujours, des lieux de plongée possible et nous n’en ferons que deux aux Mèdes car le petit coup de vent du dimanche matin a saboté les sites sur la côte Est des îles. Un peu déçu de ne pas avoir bénéficié de tout le « contrat », le sourire est revenu le lendemain lors du règlement des plongées car La Sirena a passé le forfait de 157 euros les 4 plongées à 150 car il en manquait une aux Mèdes.

Didier en explo, photographié par Gilles....

Didier en explo, photographié par Gilles....

juste avant que notre photographe ne jette son dévolu sur cette branche de corail rouge Coralium rubrum. on le trouve jusqu'à 1000 m de profondeur, mais sa croissance n'est que de 1 à 8 mm par an. connu des hommes depuis l'antiquité, on le prenait alors pour un végétal durcissant à l'air, pouvoir donné par le sang s'échappant de la tête de Méduse,tranchée par Percée. Cette croyance persista jusqu'au XVIème siècle. aujourd'hui il se négocie jusqu'à 3000 euros le kilo....

juste avant que notre photographe ne jette son dévolu sur cette branche de corail rouge Coralium rubrum. on le trouve jusqu'à 1000 m de profondeur, mais sa croissance n'est que de 1 à 8 mm par an. connu des hommes depuis l'antiquité, on le prenait alors pour un végétal durcissant à l'air, pouvoir donné par le sang s'échappant de la tête de Méduse,tranchée par Percée. Cette croyance persista jusqu'au XVIème siècle. aujourd'hui il se négocie jusqu'à 3000 euros le kilo....

un peu plus loin, une bonellie Bonellia Viridis, observable jusqu'à 100 m de fond. Pas la peine de s'encombrer de trimix, on en voit partout ! seule la trompe est visible, le corps est caché dans une anfractuosité. l'animal observé est une femelle, le male, d'un à 3 mm seulement vit dans le corps de la femelle !!! si la larve, expulsée dans le courant, se pose une bonellie femelle, elle deviendra male. dans le cas contraire, ce sera une femelle... pour finir, le pigment qui colore l'animal, la bonelline est un puissant antibiotique..

un peu plus loin, une bonellie Bonellia Viridis, observable jusqu'à 100 m de fond. Pas la peine de s'encombrer de trimix, on en voit partout ! seule la trompe est visible, le corps est caché dans une anfractuosité. l'animal observé est une femelle, le male, d'un à 3 mm seulement vit dans le corps de la femelle !!! si la larve, expulsée dans le courant, se pose une bonellie femelle, elle deviendra male. dans le cas contraire, ce sera une femelle... pour finir, le pigment qui colore l'animal, la bonelline est un puissant antibiotique..

Cela confirme que la programmation de ce gros barnum plongée est  gérée finement et le geste a été apprécié.

des saupes sarpa salpa broutant les végétaux. ce poisson n'est pas consommé, du moins en France, de part sa (très) faible valeur gustative. en plus, selon les algues ingérées, ce poisson serait responsable d'intoxication alimentaire avec syndrome hallucinatoire ou ichthyoalleinotoxie....je vous laisse placer le terme dans votre prochain diner mondain....

des saupes sarpa salpa broutant les végétaux. ce poisson n'est pas consommé, du moins en France, de part sa (très) faible valeur gustative. en plus, selon les algues ingérées, ce poisson serait responsable d'intoxication alimentaire avec syndrome hallucinatoire ou ichthyoalleinotoxie....je vous laisse placer le terme dans votre prochain diner mondain....

voici une éponge encroutante orange Spirastrella cunctatrix....

voici une éponge encroutante orange Spirastrella cunctatrix....

à ne pas confondre avec cette éponge encroutante rouge Crambe crambe...... à moins que ce ne soit l'inverse....

à ne pas confondre avec cette éponge encroutante rouge Crambe crambe...... à moins que ce ne soit l'inverse....

Un morceau de côte rocheux ou une île ressemblant à un autre morceau de côte rocheux ou à une autre île, certains sites ont pu rappeler des souvenirs à ceux qui étaient venus en 2022. En fait, nous avons plongé sur 3 nouveaux sites. Le seul que nous avions déjà connu lors de la dernière sortie a été L’Embarcador del Francès. Je ne me souvenais pas précisément du lieu et en regardant les photos de l’an passé, bien peu se ressemblent, ce qui paraît évident, tellement il y a des angles de vues possible sous l’eau.

on retrouve les animaux classiques des plongées méditerranéennes, comme cette murène...

on retrouve les animaux classiques des plongées méditerranéennes, comme cette murène...

ou ce mérou débonnaire, à trou.

ou ce mérou débonnaire, à trou.

et ces corbs, plus rares sur nos côtes françaises mais sur abondant ici !! ce poisson est magnifique, il vallait bien une seconde photo...

et ces corbs, plus rares sur nos côtes françaises mais sur abondant ici !! ce poisson est magnifique, il vallait bien une seconde photo...

poissons plus que communs là aussi, ces rougets ou mullus surmulettus. contrairement aux saupes, vous le retrouvez souvent à la carte des restaurants. on en pêche 700 tonnes par an en France....

poissons plus que communs là aussi, ces rougets ou mullus surmulettus. contrairement aux saupes, vous le retrouvez souvent à la carte des restaurants. on en pêche 700 tonnes par an en France....

Viva la Fiesta de los Piratas y Corsarios !
cet animal orange, à droite, résiste à mes investigations.....quelqu'un a une idée ? je penche quand même pour un didemme jaune ou Polysyncraton bilobatum....

cet animal orange, à droite, résiste à mes investigations.....quelqu'un a une idée ? je penche quand même pour un didemme jaune ou Polysyncraton bilobatum....

ce nudibranche, en revanche, aucune hésitation: c'est une doris dalmatien ou peltodoris atromaculata...

ce nudibranche, en revanche, aucune hésitation: c'est une doris dalmatien ou peltodoris atromaculata...

la aussi, l'affaire est attendu: de la dentelle de Neptune ou reteporella grimaldi, espèce dédiée à Albert Honoré Charles Grimaldi ou Albert 1er de Monaco.....

la aussi, l'affaire est attendu: de la dentelle de Neptune ou reteporella grimaldi, espèce dédiée à Albert Honoré Charles Grimaldi ou Albert 1er de Monaco.....

Les plongées de l’après-midi, plus saturantes car en successives, ont été faites au N32 afin de valider les nouveaux nitroxés avec les 2 plongées obligatoires en situation. Avec seulement 5 euros de supplément, cette solution, outre l’aspect formation, a de l’intérêt pour améliorer la sécurité et le ressenti-fatigue des plongées. En effet, la modeste profondeur maximale des plongées de l’après-midi (24 et 28m), ainsi que la durée à cette profondeur ne nous faisaient pas rentrer dans des paliers, même à l’air, de sorte qu’il n’y avait pas besoin de la profondeur équivalente du nitrox pour les réduire. Par contre, faire une plongée à 24 m au N32 équivaut à la faire à 19m à l’air et 28m au N32 valent pour l’azote 22m à l’air, ce qui diminue bien la charge en azote pour une durée au fond donnée.

énormément de vie sur cette image, des éponges encroutantes bleuâtres  Phorbas ténacior, des oscarelles bleu violet Oscarella lobularis, des anémones encroutantes jaunes et une clatherine de la même couleur...

énormément de vie sur cette image, des éponges encroutantes bleuâtres Phorbas ténacior, des oscarelles bleu violet Oscarella lobularis, des anémones encroutantes jaunes et une clatherine de la même couleur...

revoila notre Clatherine jaune Clathrina clathrus, se détachant bien du bleu, grâce au talent du photographe.

revoila notre Clatherine jaune Clathrina clathrus, se détachant bien du bleu, grâce au talent du photographe.

Pour optimiser l’emploi du nitrox, on peut donc aussi laisser son ordinateur réglé sur « Air » et plonger au N32, ce qui diminuera la charge en azote en fin de plongée, comme si on avait fait des paliers en plus. Si on prend l’avion après dans les délais recommandés, cela ne peut aller que dans le bon sens.
Et les plus riches prendront 2 ordinateurs, un sur l’air, l’autre sur le Nitrox, afin de voir évoluer la différence de durée restante sans palier. Elle est évidemment bien supérieure avec le N32 par rapport à l’air.
 

cette tache de couleur violette presque aggressive, je pense l'avoir identifié comme une éponge encroutante bleue Terpias gelatinosus.....

cette tache de couleur violette presque aggressive, je pense l'avoir identifié comme une éponge encroutante bleue Terpias gelatinosus.....

Viva la Fiesta de los Piratas y Corsarios !
Rouge, bleu, orange.......sans phare, tout cela reste invisible....

Rouge, bleu, orange.......sans phare, tout cela reste invisible....

le site de Salpatxot offre 2 plongées différentes...

le site de Salpatxot offre 2 plongées différentes...

selon l'orientation choisie... ici vers l'Est

selon l'orientation choisie... ici vers l'Est

ici plutôt orienté Ouest...

ici plutôt orienté Ouest...

voici une éponge à cratères Hemimycale columella.....

voici une éponge à cratères Hemimycale columella.....

Viva la Fiesta de los Piratas y Corsarios !
corail rouge et éponge encroutante bleue.....

corail rouge et éponge encroutante bleue.....

cette animal presque improbable ets une méduse oeuf au plat ou Cotylarisa tuberculata. elle est sans danger pour l'homme, contrairemenent à sa cousine pélagie ( vous savez, la bestiole violette qui vous brûle l'été pendant la trempette) et s'observe plutôt la nuit. celle ci était en avance sur le soleil....

cette animal presque improbable ets une méduse oeuf au plat ou Cotylarisa tuberculata. elle est sans danger pour l'homme, contrairemenent à sa cousine pélagie ( vous savez, la bestiole violette qui vous brûle l'été pendant la trempette) et s'observe plutôt la nuit. celle ci était en avance sur le soleil....

6-Le tourisme et la fête des pirates


Ah, la fête des pirates ! Nous l’avons découverte le 23 juin 2022 avec un peu d’effroi rétrospectif car c’est en réponse à mon mail de demande de réservation - que je croyais très en avance - que la Sirena me félicita pour notre demande car nous étions le dernier groupe qu’ils pouvaient accepter à cause …de la fête des pirates.
 

sur notre bateau, les pirates font partie de l'équipage !   photo Isabelle Froment

sur notre bateau, les pirates font partie de l'équipage ! photo Isabelle Froment

Bigre, grosse fête et bamboula à l’Estartit pendant notre séjour, avec inquiétude pour le stationnement et éventuellement des nuits agitées à l’hôtel ?
Il n’en fut rien, sauf peut-être pour le stationnement où le parking privé de l’hôtel à 10 euros par jour sauva la mise à quelques-uns d’entre nous.
 

et à l'hôtel aussi, la piraterie est de rigueur...

et à l'hôtel aussi, la piraterie est de rigueur...

La féria des pirates et des corsaires des îles Medes est une fête populaire très prisée des familles qui viennent, depuis un peu plus d’une dizaine d’années, revivre à l’époque du XVIème siècle avec des activités pour les enfants, des spectacles et des ateliers, ainsi que des stands proposant des produits artisanaux ou encore des défilés populaires, des expositions ou des visites guidées.

ce club a bien compris qu'il fallait se fondre dans le décor....

ce club a bien compris qu'il fallait se fondre dans le décor....

Tout le monde est déguisé en ville, à la Sirena, sur les bateaux de plongée pour les matelots,  ainsi que l’ensemble des plongeurs de certains groupes à l’hôtel qui connaissaient l’évènement et avaient manifestement choisi la date. Apéro et séances photo animées le soir avant le repas !
Bref, ambiance très sympathique avec souvent des costumes très élaborés et réalistes.
 

heureusement, on avait nous aussi notre pirate, le célèbre Barbe Grise, terreur des 7 mers.....

heureusement, on avait nous aussi notre pirate, le célèbre Barbe Grise, terreur des 7 mers.....

On a effectivement eu de la chance d’autant anticiper notre demande de séjour, surtout pour l’hôtel, et de ne pas rater le coche car la fête est sympathique à observer.
En 2022, ceux ou celles qui ne plongeaient pas avaient fait un peu de tourisme au Mirador del cap de la Barra et au village de PALS).
Cette année, c’est par une excursion en bateau d’1h30 pour visiter la côte du parc naturel de Montgri et des île Medes qu’Isabelle, Odile et Joëlle se laissèrent tenter, à leur grande satisfaction.
 

ou que vous soyez, si vous voulez savoir où se trouve le meilleur gacier du coin, un conseil: suivez Maryline et Lara....   selfie par Lara

ou que vous soyez, si vous voulez savoir où se trouve le meilleur gacier du coin, un conseil: suivez Maryline et Lara.... selfie par Lara

les îles vues de la côte, par Isabelle Froment

les îles vues de la côte, par Isabelle Froment

En conclusion


Encore un très bon WE ensoleillé à faire de belles plongées poisonneuses. Hormis la visibilité qui n’est pas garantie à chaque fois, l’Estartit représente un spot d’un très bon rapport qualité-prix, mais nécessitant 4 jours de disponibilité. 
 

mariage des couleurs, la mer une fois de plus a sorti sa palette, une artiste....

mariage des couleurs, la mer une fois de plus a sorti sa palette, une artiste....

Comme je le supposais déjà en avril de l’an passé, l’Estartit est un compromis et, comme a dit un certain Ludwig Erhard, Un compromis, c’est l’art de couper un gâteau de telle manière que chacun pense avoir la plus grosse part.
D’autres solutions de sorties dans la région ont fusé et c’est une très bonne idée si quelqu’un connaît ou dispose des renseignements. Il faut les étudier car de bons points de chute rassemblant qualité des plongées, confort de l’hébergement-restauration et rapport qualité-prix, on n’en a pas tant que cela.
En piste pour de nouvelles aventures !!!
 

oui oui on a bien noté le non du club pour la prochaine fois....  photo Isabelle Froment

oui oui on a bien noté le non du club pour la prochaine fois.... photo Isabelle Froment

allez, un dernier corb.....

allez, un dernier corb.....

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20 septembre 2023 3 20 /09 /septembre /2023 10:43

Compte rendu de sortie à la source du Groin le 5 septembre 2023

une rivière fuyante, qui se défend bien...

une rivière fuyante, qui se défend bien...

Participants : Stéphane Simonet, Pascal Dreux, Gilles Froment

 

 

Toutes les images sont de Gilles Froment.

l'ASSP prend ses quartiers à la source du Groin

l'ASSP prend ses quartiers à la source du Groin

L’avantage, avec nos sorties organisées par le club en semaine en dehors des WE, c’est qu’elles sont programmées à l’avance, avec une date bien définie par ceux qui doivent gérer leurs gardes.

L’inconvénient, avec ces sorties en semaine, c’est justement qu’elles sont programmées à l’avance et que les dates sont difficiles à bouger pour s’adapter à la météo.

à la télé, ils recommandent de ne pas bouger et de rester au frais.....

à la télé, ils recommandent de ne pas bouger et de rester au frais.....

Cela passe le plus souvent car la chance est fréquemment au rendez-vous, mais parfois cela coince un peu lorsque le temps vire au mauvais ou… au trop beau.

Ce fut le cas ce 5 septembre avec un bon 30 ou 31° à l’heure d’enfiler les vêtements étanches à peu près à l’ombre vers 13h, mais en plein soleil pour ramener le matériel à la voiture entre 15h30 et 17h.

La journée fut rude, mais reprenons au début.

Elle avait déjà commencé de travers avec la poursuite des pannes de ma voiture et de son nième séjour chez le garagiste, obligeant ainsi Pascal à se lever aux aurores (5h30) pour me récupérer chez moi avec tout le matos en essayant de passer avant les bouchons du sud de Lyon, puis à aller chez Stéphane atteler sa remorque avec son matériel. Mais les bouchons commencèrent avant d’arriver à Caluire et se poursuivirent sur le périphérique.

bon heureusement pour nous, pas de plage dans le Val Romey

bon heureusement pour nous, pas de plage dans le Val Romey

La plongée spéléo nécessite de la constance…

La suite est plus classique : arrêt-croissants devant une boulangerie de Meyzieu, café chez Stéphane en se racontant les derniers potins, attelage de la remorque et c’est parti pour la destination : le Groin, à une centaine de km dans l’Ain. 1h30 de route environ.

La date n’a pas été fixée avec les aléas du réchauffement climatique et c’est après une série de températures journalières entre 32 et 34° que nous partons, confiants dans un éventuel halo de fraîcheur sur place grâce à la verdure et à l’encaissement de la cavité.

tant qu'on est à l'ombre, il fait frais.....

tant qu'on est à l'ombre, il fait frais.....

Ce sera vrai la première heure de mise en place, puis de plus en plus faux, les 30 ou 31° annoncés par la météo arrivant gaillardement au moment de s’équiper.

Le Groin, cette fois, est en bas, comme on s’y attendait. L’orage une dizaine de jours auparavant était passé depuis longtemps et nous pensions que l’eau avait eu le temps de décanter, mais l’aspect saumâtre de la vasque commençait à refroidir nos ardeurs. Peut-être était-ce les restes du passage d’une équipe de plongeurs juste avant nous, car la source est connue des batraciens de la région ?

Stéphane et Pascal au bord de ce qui reste de la vasque, dubitatif sur la visi....

Stéphane et Pascal au bord de ce qui reste de la vasque, dubitatif sur la visi....

La désillusion fut assez sévère pour Pascal qui s’était fait un bon film sur la cavité entre nos descriptions de plongées passées et la banque de photos assez abondante disponible, ainsi que des vidéos sur Internet. Moins d’un mètre de visibilité ! Raté pour la vision d’ensemble de la cavité.

L’objectif en pongée de la sortie était modeste en distance car Pascal, récemment qualifié PS1 en plongée souterraine, découvrait la source et en profitait pour perfectionner son équipement et sa configuration (Bi 10 + relais 7L). Ses calculs d’autonomie devaient lui permettre, accompagné de Stéphane, d’aller jusqu’à l’étroiture située à un peu moins de 200m de l’entrée.

mise en place de la main courante pour sécuriser le matériel

mise en place de la main courante pour sécuriser le matériel

perforateur en action !

perforateur en action !

Cette « étroiture » est en fait une lucarne en paroi d’environ 70x80cm qui se prend 1,50 plus haut en se mettant bien à l’horizontale et en tournant de 90° sur la droite. Elle passe bien avec un bon bi dans le dos ou un recycleur et un relais de chaque côté. Mais cette perspective encore inconnue avait pas mal préoccupé Pascal, toujours très méticuleux et pointilleux dans la préparation de ses plongées, en nous posant tout un tas de questions sur la manière de la franchir. On verra plus loin que cet objectif sera à programmer de nouveau…

le sommet du déversoir sableux.....

le sommet du déversoir sableux.....

De mon côté j’avais prévu d’aller repérer l’entrée de la « Galerie des Lyonnais », explorée et prolongée par le CDPS Savoie FFESSM il y a quelques années (CDPS = Comité départemental de plongée souterraine). Elle est située à 350m de l’entrée et on ne l’a jamais vue lors de nos précédents passages dans la cavité.

10h 59, c'est précis, la main courante de la vasque est en place...

10h 59, c'est précis, la main courante de la vasque est en place...

Le second objectif, et non des moindres, était de tirer parti des compétences de Pascal en manœuvres de corde et autres mouflages, afin de gagner en ergonomie et en fatigue quant à la mise en place du matériel et à l’équipement dans l’eau. Celui-là fut largement atteint et nous avons beaucoup progressé. Merci pascal !

première main courante installée en arrivant !

première main courante installée en arrivant !

Une des difficultés est de s’équiper dans l’eau avec tout le petit matériel et les relais, le recycleur ou le bi dorsal ayant le plus souvent été capelé à sec à partir des petits promontoires rocheux sur les côtés du talus de sable. La pente est prononcée et on perd vite pied, pendant que l’eau se trouble rapidement. Il faut tout attacher, soit sur le sable qui se mettra partout, soit en pleine eau sur le carré- flotteur de Stéphane, ce qui avait déjà été un gros progrès par rapport au sable.

11h14: le matériel commence à arriver au sommet de la dune, on aperçoit la luge à gauche de l'image.

11h14: le matériel commence à arriver au sommet de la dune, on aperçoit la luge à gauche de l'image.

11h 19, le soleil commence à chauffer....

11h 19, le soleil commence à chauffer....

Toujours ingénieux, comme pour la tyrolienne qu’il avait mise en place au Goul de la Tannerie, à Bourg-Saint-Andéol, Pascal concocta en 3 coups de perforateur une superbe main courante bien tendue au-dessus du bord de l’eau sur laquelle, petit à petit, s’alignèrent une ribambelle de matériel regroupés pour chacun de nous trois. Avec le carré flotteur de Stéphane qui servait de point d’appui central pour que cette ligne chargée ne coule pas sous son poids, ce fut un must pour nous équiper.

le triton arrive...

le triton arrive...

...suivi du bi de Pascal à 11h 23

...suivi du bi de Pascal à 11h 23

11h 29, Pascal s'est trouvé une plateforme pour poser son barda.

11h 29, Pascal s'est trouvé une plateforme pour poser son barda.

Au moins pour cette raison, cette 19ème plongée au Groin pour moi restera dans les annales. L’autre raison sera la turbidité…

11h 49, les premiers relais touchent l'eau

11h 49, les premiers relais touchent l'eau

merci les cuissardes et autres Weiders pour attacher tout ça !

merci les cuissardes et autres Weiders pour attacher tout ça !

Cette corde transversale a également été un fameux point fixe pour raccorder le début fil d‘Ariane qui s’était joyeusement fait la malle plus bas au pied du talus de sable, vers l’entrée rocheuse de la source. Un petite recherche de fil « à l’aveugle » permis de tout remettre en ordre et de raccorder le fil d’origine cassé sur son becquet initial, en rive droite de la résurgence, comme il était auparavant.

l'ombre s'enfuit à toute vitesse devant la montée inexorable de l'astre solaire...

l'ombre s'enfuit à toute vitesse devant la montée inexorable de l'astre solaire...

la luge va remonter...

la luge va remonter...

12h ! tout est en place !

12h ! tout est en place !

« Rien que » l’installation de cette main courante en hautes cuissardes, avec plusieurs allers-retours préalables pour descendre tout le matériel avait pris un peu de temps à Stéphane et Pascal, sans entamer leur moral, mais juste un peu leur résistance physique.

13h10, en avant vers la vasque !

13h10, en avant vers la vasque !

grâce à cette main courante, l'équipement est plus aisé

grâce à cette main courante, l'équipement est plus aisé

Parallèlement, Pascal avait aussi installé une luge plus performante que celle recyclée de nos enfants que nous utilisions les fois précédentes, ce qui avait déjà représenté un gros progrès par rapport à la claie de portage en se déhalant sur une corde posée au sol. Dans une pente de sable à 20 ou 25%, c’est un pas en avant et deux en arrière par dérapage, avec un effort cardiaque digne de notre jeunesse !

un peu de concentration, tout doit trouver sa place...

un peu de concentration, tout doit trouver sa place...

méthode rigueur et discipline, on y arrive !

méthode rigueur et discipline, on y arrive !

C’est donc avec un système de mouflage bien plus élaboré que notre simple manœuvre de pendule que nous avions mis au point avec Stéphane (une poulie en haut de la pente et un pékin qui tire la corde en descendant le talus pour faire remonter la luge avec le matériel lourd), que Pascal améliora le dispositif de transport des charges, tant à la descente qu’à la remontée.

pendant cette phase de préparation, chaque plongeur commence déjà sa plongée

pendant cette phase de préparation, chaque plongeur commence déjà sa plongée

Plus besoin de faire des allers-retours. Un en haut qui retient la corde à la descente ou la tire à la remontée et un autre en bas qui réceptionne la luge ou la charge avant la remontée.

Du bon boulot à la chaîne qui laisse envisager des plongées plus engagées nécessitant plus de relais en redondance et surtout plus gros et plus lourds.

prêt !

prêt !

derniers échanges verbaux avant l'immersion

derniers échanges verbaux avant l'immersion

ensuite ce sera échanges de signes, et mouvements de lumière....

ensuite ce sera échanges de signes, et mouvements de lumière....

Il est cependant apparu que l’opérateur qui tire sur le mouflage démultiplié en haut du talus doit avoir de bons bras et une condition physique optimale, car ce n’est quand même pas de la tarte ! Pascal, à la manœuvre, ne me contredira probablement pas.

Stéphane et Pascal sont partis, Gilles termine sa préparation et prend une dernière photo aérienne

Stéphane et Pascal sont partis, Gilles termine sa préparation et prend une dernière photo aérienne

Un treuil à étudier ? J’ai l’impression que l’idée est en train de murir et, décidément, Pascal s’avère un coéquipier précieux pour la logistique.

Ça y est : Tout est en place et il est aux alentours de midi, après 2 heures de mise en place. L’heure de casser une petite croûte, de se réhydrater fermement car on a déjà perdu pas mal d’eau puis, sans trop perdre de temps car après la plongée il faudra tout remonter avant qu’il ne fasse nuit, commencer à s’équiper leeeeentement, le plus à l’ombre possible afin de ne pas perdre 3L dans l’opération, avant de rejoindre son scaphandre soigneusement positionné pour pouvoir être capelé aisément, engoncé dans un vêtement étanche emprisonnant de nombreux et épais sous-vêtements ou gilets chauffants.

voilo grosso modo ce qui nous attendait dans le siphon..... décevant, avez vous dit ?

voilo grosso modo ce qui nous attendait dans le siphon..... décevant, avez vous dit ?

Bref, un petit parcours du combattant avant, enfin, de se retrouver dans cette délicieuse vasque aussi fraîche que marron.

9°, c’est le tarif du Groin en été.

heureusement que le photographe à du talent et de bons éclairages déportés pour échapper aux particules....

heureusement que le photographe à du talent et de bons éclairages déportés pour échapper aux particules....

sinon impossible de faire ressortir cette lame rocheuse

sinon impossible de faire ressortir cette lame rocheuse

Ça y est, nous sommes tous les trois dans l’eau, chacun se préparant selon son rituel et son ordre préférentiel d’harnachement.

une marmitte creusée par les galets....

une marmitte creusée par les galets....

des cornes ( celles du Diable) émergent du brouillard subaquatique

des cornes ( celles du Diable) émergent du brouillard subaquatique

Stéphane et Pascal sont donc partis ensemble à 13h36 selon l’horodatage des photos. La turbidité de l’eau rendant l’usage des phares de tête inutiles à cause du halo créé par la réflexion de la lumière sur les particules et la relative étroitesse des lieux sur certains passages, Stéphane décida sagement d’écourter la progression par mesure de sécurité pour une première immersion dans une résurgence inconnue pour Pascal. 20mn de plongée après un tel travail de mise en place, cela se nomme une frustration. La lucarne, trop éloignée ,  sera pour une prochaine fois.

nous n'avons même âs vu l'étiquette des 100 m....

nous n'avons même âs vu l'étiquette des 100 m....

bizarrerie de la nature qui sculte des museaux dans la roche...

bizarrerie de la nature qui sculte des museaux dans la roche...

Et il restait à remonter les 150 à 200kg de matériel le long de ce fichu tas de sable !

le fil d'Ariane, vers 180 m de l'entrée..... précieux.

le fil d'Ariane, vers 180 m de l'entrée..... précieux.

Quant à moi, l’objectif de fureter dans une galerie parallèle à 350m de l’entrée a été revu à la baisse à cause de la mauvaise visibilité rendant le projet peu intéressant, mais aussi à cause du froid.

Dès la mise à l’eau, l’agréable rafraîchissement de l’eau froide lors du réglage de l’équipement, à genoux face au tas de sable a été rapidement remplacé par de petits frissons, sans doute favorisés par l’humidité de la transpiration préalable.

la roche sombre est recouverte d'un léger limon

la roche sombre est recouverte d'un léger limon

C’est l’inconvénient de ce nouveau vêtement étanche Procéan en toile qui présente par ailleurs pas mal d’avantages autres (pas de variation de pesée à la descente car pas d’écrasement de l’enveloppe, contrairement au néoprène, faible encombrement lors du rangement, séchage intérieur plus facile, habillage-déshabillage seul plus facile…lorsqu’on a pigé le coup) : Il n’y a aucune isothermie assurée par la toile !

vers la lucarne, 11m de profondeur, à côté de l'ordinateur la commande à distance du gilet chauffant

vers la lucarne, 11m de profondeur, à côté de l'ordinateur la commande à distance du gilet chauffant

Il faut donc compenser par des sous-vêtements de qualité, suffisamment nombreux et épais et même rajouter un gilet chauffant pour les frileux comme moi. Chauffage mis en route sur niveau 1 dès le début donc, puis rapidement sur niveau 3 le reste de la plongée.

14h 37, Gilles fait demi tour, la main sur le Fil.....

14h 37, Gilles fait demi tour, la main sur le Fil.....

Plutôt que la faible visibilité qui limitait les photos d’ambiance, mais autorisait quelques clichés rapprochés avec un éclairage latéral pour shunter les particules, c’est le froid qui me fit rentrer après avoir passé la fameuse lucarne des 200m.

encore une forme étrange....

encore une forme étrange....

Cela faisait 6 ans que je ne l’avais pas passée et j’avais à cœur à me la remettre en tête avec mon assez volumineux recycleur dorsal (Base Dolphin semi-fermé transformé en circuit fermé) et 2 relais (9 et 8,5L), afin de restituer de bonnes informations pour Pascal et le rassurer sur la faisabilité du passage avec son équipement. La trop faible visibilité ne m’a hélas pas permis de capter l’ouverture avec le recul suffisant pour la voir en entier et cela ne donne pas grand-chose sur les photos. A refaire !

Emersion !

Emersion !

Au bout d’1h21 de plongée quand même, je ressors assez satisfait d’une plongée plutôt technique à faible visibilité dans une cavité qui ne m’est pas inconnue, puisque c’est ma 19ème visite depuis la première, il y a pile 30 ans (10 août 1993). J’étais allé en 150m en bi 12 et mon ancienne combinaison humide CKL, mais n’était resté que 39mn pour 13m de profondeur, contre 15 cette fois. Le niveau de l’eau était 2 m plus bas.

Stéphane vient aux nouvelles avec la luge

Stéphane vient aux nouvelles avec la luge

et ça remonte !

et ça remonte !

Mon enthousiasme de fin de plongée fut vite tempéré en observant la tête de mes deux compères en train de commencer à remonter le matériel. Le visage marqué et un peu fermé par l’effort de certains, je me dis qu’il ne me faut pas traîner pour aller leur donner un coup de main. Douce utopie, car le temps de me déséquiper et de tout accrocher à cette merveilleuse main courante en travers de la vasque, puis de remonter le talus avec l’appareil photo pour ne pas perdre une miette de l’évènement, ensuite de remonter à la voiture me déséquiper solo, ils avaient quasiment terminé pour leur matériel. Restait le mien, qui n’était pas des moindre.

pas rapide mais mieux qu'à la main !

pas rapide mais mieux qu'à la main !

Pascal, maitre cordes & mouflages

Pascal, maitre cordes & mouflages

Ce fut fait après encore au moins 3 voyages de luge, jusque vers 16h, puis vint le bouquet final consistant à tout remonter de la plate-forme de déchargement en haut du talus de sable jusqu’à la voiture, en empruntant le petit chemin caillouteux.

15h 45, comme sur la photo la vue se brouille...

15h 45, comme sur la photo la vue se brouille...

Le temps de tout ranger et de nettoyer les sables restés collés aux basques ou sur quelques matériels dans l’astucieux et opportun bac à eau prévu par Stéphane et nous voilà vers 17h sur le retour, légèrement fourbus pour la plupart d’entre nous.

oui il fait chaud....

oui il fait chaud....

Meyzieu pour poser Stéphane, Caluire pour moi et c’est la nuit bien installée que Pascal termina ce joyeux périple très formateur.

ce maudit Panzer pesant 10 tonnes est enfin sorti !!

ce maudit Panzer pesant 10 tonnes est enfin sorti !!

Qu’on se le dise, la plongée spéléo à l’étiage, l’été, en bordure de canicule, est à réserver à une population entrainée et très motivée, de préférence jeune. Pas sûr qu’on la refasse rapidement dans ces conditions, mais le Groin reste une magnifique et exigeante résurgence, auprès de laquelle on reviendra un jour.

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24 juin 2023 6 24 /06 /juin /2023 19:27
COMPTE-RENDU WEEK-END PLONGEE - ILE DE PORQUEROLLES – 8 au 12 JUIN 2023

Participants :
SIMONET Stéphane (plongeur) 
SIMONET Geneviève (plongeur)
FROMENT Gilles (plongeur)
MEYGRET Pascal
MEYGRET Odile
Philipe MOYA (plongeur)
Maryline GUEYDON (plongeur)
Lara MEYGRET (plongeur)
Hervé LICHTFOUSE (plongeur)
Françoise LICHRTFOUSE
Marion D OLIVERA (plongeur)
Alain GIRAUD (plongeur)
Pascale GIRAUD
Eric BERNARD (plongeur)
Véronique BERNARD (plongeur)
ROYON Florence (plongeur) 
 

Sauf mention contraire, les images terrestres sont de Florence Royon, les prises de vue sous-marine de Gilles Froment

un groupe toujours soudé et heureux !

un groupe toujours soudé et heureux !

LIEU : ILE DE PORQUEROLLES


Un beau week-end de 3, 4 ou 5 jours selon les participants, sur la très belle et agréable île de Porquerolles ! Chacun, qu’il soit plongeur ou non, a pu profiter de ce séjour pour se ressourcer, se reposer et pratiquer la plongée, le vélo, la randonnée, la baignade, le farniente…
Toujours un réel plaisir que d’abandonner sa voiture à la Tour Fondue pour prendre le bateau navette direction l’île ! Un séjour sans voiture, dans un site exceptionnel, entre amis pour prendre le temps de se consacrer aux loisirs, la plongée en tête et au farniente !
 

carte postale typique de l'ile de Porquerolles

carte postale typique de l'ile de Porquerolles

morceau de terre séparé du continent tout proche, L'ile est une invitation à l'aventure ou au farniente, suivant son état d'esprit...

morceau de terre séparé du continent tout proche, L'ile est une invitation à l'aventure ou au farniente, suivant son état d'esprit...

mais toujours avec le sourire !!

mais toujours avec le sourire !!

L’île de Porquerolles est la plus grande et la plus occidentale des trois îles d'Hyères avec ses 12,54 km2 de superficie. Elle se situe à 2,6 km au sud-est de la Tour Fondue, l'extrémité sud de la presqu'île de Giens, et à 9,6 km à l'ouest de l'île de Port-Cros. Elle forme un arc orienté est-ouest, aux bords découpés, de 7,5 km de long sur 3 km de large. Son pourtour est d’une trentaine de kilomètres. L’île culmine au sémaphore à 142 m. Elle doit son état de conservation au fait qu'elle est propriété de l'État français depuis 1971 et bénéficie du statut de « parc national » depuis 2012.

Porquerolles, l'ile aux fortunes de mer...

Encore cette année, nous avons eu la chance de pouvoir profiter d’une météo exceptionnelle ! Soleil au RDV, mer calme et pas de vent ni de houle sur le bateau donc… Température de l’eau 23°C en surface, 20°C à 10 m et 14°C à 40m.
Le choix de la date, en dehors d’un week-end prolongé, avec un départ le jeudi ou vendredi matin selon les participants nous a évité d’avoir à souffrir d’un trafic trop dense sur les trajets.
 

Hébergement :


Nous avons logé en pension complète à l’IGESA. Un bon rapport qualité prix ! Chambres plutôt confortables, rénovées il y a deux ans. Seul Gilles a eu à déplorer les cris des goélands la nuit…
 

convivialité toujours mais sans excès, à l'ASSP nos 2 priorités sont plaisir et sécurité

convivialité toujours mais sans excès, à l'ASSP nos 2 priorités sont plaisir et sécurité

Petit coin de paradis baignant dans une mer turquoise, le village vacances Igesa de Porquerolles abrite 8 bâtiments au riche passé militaire.
Environnement unique, parc magnifique, l’établissement a fait l’unanimité au sein du groupe. 
 

calme et volupté....

calme et volupté....

au top !   photo Hervé Lichtfouse

au top ! photo Hervé Lichtfouse

Club de Plongée : Porquerolles Plongée


Très bel accueil de Guillaume et de son équipe. Très sympathique, à l’écoute et au service des plongeurs.
Guillaume est venu nous chercher vendredi matin à la descente du bateau navette pour nous aider à transporter nos sacs de plongée à l’aide de sa petite voiturette de golf électrique (qui ne devrait pas tarder à rendre l’âme ! Pas sûr qu’elle soit encore en vie l’an prochain …).
 

départ pour la plongée

départ pour la plongée

Nouveau bateau alu bien spacieux avec au moins 20 centimètres addi de chaque côté qui permet de se mouvoir plus aisément une fois équipé.
Nous avons eu la chance d’être seuls entre nous sur le bateau pour toutes les plongées, excepté pour Stéphane et Marion qui ont dû se mélanger à un autre groupe sur un autre bateau).
 

L’équipe assiste beaucoup les plongeurs pour leur éviter de fournir des efforts inutiles (chargement et déchargement des blocs sur le bateau, remplissage des bouteilles restées équipées directement sur le chariot, acheminement du matériel jusqu’au bateau à l’aide de chariots très pratiques). Une organisation bien rodée qui permet de réduire les efforts avant et après plongée. Nous avons pu laisser tout notre matériel sur le bateau entre toutes les plongées.

Un bémol = pas énormément de place dans le local pour ranger notre matériel.

1ère plongée jeudi après-midi : SEC de la JAUME GARDE


Tout proche de l’épave du Cimentier. De nombreuses roches très massives, presque une succession de petits secs visibles les uns les autres.
Profondeur de -12 à -25/30 mètres max.
 

Lara en immersion.

Lara en immersion.

certes il faut chercher, mais il y a toujours des choses à voir, comme cette gorgone jaune Eunicella cavolini. en arrière plan, une Laraénos Meygratitus Scubaticus....

certes il faut chercher, mais il y a toujours des choses à voir, comme cette gorgone jaune Eunicella cavolini. en arrière plan, une Laraénos Meygratitus Scubaticus....

une coquille d'oursin, ou test, reliquat calcaire de l'animal....

une coquille d'oursin, ou test, reliquat calcaire de l'animal....

et un voici un bien vivant, toutes épines dehors....

et un voici un bien vivant, toutes épines dehors....

Philippe, à l'affut de la faune et de la flore.

Philippe, à l'affut de la faune et de la flore.

voici une dictyote Dictyota dichotoma. elle n'est visible qu'en été.

voici une dictyote Dictyota dichotoma. elle n'est visible qu'en été.

cette spère m'a donné du fil à retordre.... je penche pour un polyclinidé vert sombre Polyclinella azemai. c'est une ascidie, animal filtreur microphage.

cette spère m'a donné du fil à retordre.... je penche pour un polyclinidé vert sombre Polyclinella azemai. c'est une ascidie, animal filtreur microphage.

Porquerolles, l'ile aux fortunes de mer...
2ème plongée vendredi matin: LE GREC (SAGONA)


L’une des plus belles épaves de Méditerrannée. Comme le Donator, ce petit cargo, long de 53 m pour 800 tonneaux, était armé en pinardier. Il a coulé de la même façon, après avoir heurté une mine, juste après la fin de la deuxième guerre mondiale, le 3 décembre 1945. il y eut 2 morts et un disparu. Sa proue est orientée vers Porquerolles. Les barreaux de ses coursives  sont couverts de gorgones immenses qui donnent à l’épave ses magnifiques couleurs.
 

 

Porquerolles, l'ile aux fortunes de mer...
quand on évoque le Grec ou son voisin le Donator, ce sont ces gorgones pourpres Paramuricea clavata qui viennent immédiatement à l'esprit. c'est bien un animal, un cnidaire. On a trouvé dans cette espèce du diméthyltryptamine (N,N-diméthyltryptamine) ou DMT. C'est une substance psychotrope puissante !.

quand on évoque le Grec ou son voisin le Donator, ce sont ces gorgones pourpres Paramuricea clavata qui viennent immédiatement à l'esprit. c'est bien un animal, un cnidaire. On a trouvé dans cette espèce du diméthyltryptamine (N,N-diméthyltryptamine) ou DMT. C'est une substance psychotrope puissante !.

vu macro des polypes filtreurs de l'animal

vu macro des polypes filtreurs de l'animal

le bleu de la mer, nimbant l'épave, fait ressortir les rouges et les jaunes des gorgones.

le bleu de la mer, nimbant l'épave, fait ressortir les rouges et les jaunes des gorgones.

les gorgones ne sont pas les seules à se parer d'or. voici des éponges cavernicoles jaunes Aplysina cavernicola. Dès qu'elles subissent une attaque, les éponges du genre Aplysina synthétisent des alcaloïdes bromés pour leur défense chimique. les anthias nagent ici sur le dos...

les gorgones ne sont pas les seules à se parer d'or. voici des éponges cavernicoles jaunes Aplysina cavernicola. Dès qu'elles subissent une attaque, les éponges du genre Aplysina synthétisent des alcaloïdes bromés pour leur défense chimique. les anthias nagent ici sur le dos...

L’épave repose sur un fond de sable clair à 48 mètres de profondeur. 

magré les substances psychotropes des gorgones, et la sournoiserie de l'azote dissous dans nos neurones, il faut quand même surveiller ses paramètres de plongée et songer à remonter. Alain indique, par signe conventionnel, qu'il vient d'atteindre la mi-pression dans sa bouteille.

magré les substances psychotropes des gorgones, et la sournoiserie de l'azote dissous dans nos neurones, il faut quand même surveiller ses paramètres de plongée et songer à remonter. Alain indique, par signe conventionnel, qu'il vient d'atteindre la mi-pression dans sa bouteille.

Philippe a saisi, fin de plongée

Philippe a saisi, fin de plongée

Alain a déployé le sac palier, pour se faire repérer à la surface et faire sa décompression bien stabilisé...

Alain a déployé le sac palier, pour se faire repérer à la surface et faire sa décompression bien stabilisé...

binôme réuni au palier !

binôme réuni au palier !

Mais pourquoi ce navire sous pavillon panaméen racheté par un armateur grec porte t il 2 noms différents ? Officiellement, son som de baptême est bien le Sagona. Mais les premiers scaphandriers qui explorèrent l'épave peut après le naufrage, tombèrent sur des livres de bord rédigés en grec... l'épave devint donc, tout simplement, le Grec.

Porquerolles, l'ile aux fortunes de mer...
Philippe, Florence et Alain de retour à la surface.

Philippe, Florence et Alain de retour à la surface.

3ème plongée vendredi après midi : Le CIMENTIER de la Jeaume  Garde


Situé au pied du phare de la Jaume Garde, le Cimentier de la Garde est l’épave d’une barge construite en béton armé. L’avant repose sur 15 mètres, profondeur maximale de l’épave. L’origine du naufrage du Cimentier est incertaine. Il aurait été coulé par l’armée allemande pendant la 2nde guerre mondiale pour casser la vague qui se formait entre la pointe Nord-Ouest de l’Ile et l’ile du Petit Langoustier. On peut pénétrer sans risque dans la grande cale éventrée.
 

Hervé et Lara, en route vers cette 3ème plongée

Hervé et Lara, en route vers cette 3ème plongée

source internet

source internet

ce sar semble dire bonjour par la fenêtre.....

ce sar semble dire bonjour par la fenêtre.....

l'accès à l'intérieur du Cimentier est facile, on peut s'y promener sans problème

l'accès à l'intérieur du Cimentier est facile, on peut s'y promener sans problème

Florence, palmes blanches et noires, décide d'aller voir un peu plus loin...

Florence, palmes blanches et noires, décide d'aller voir un peu plus loin...

Après la visite de l’épave, nous sommes partis explorer les petits vallons qui l’entourent

toujours quelque chose à voir sous les roches, ici une petite rascasse rouge Scorpaena notata. on ne touche qu'avec les yeux....

toujours quelque chose à voir sous les roches, ici une petite rascasse rouge Scorpaena notata. on ne touche qu'avec les yeux....

jolie palette de couleurs.... on commence en bas à gauche avec une éponge encroutante bleuatre Phorbas tenacior qui s'entremèle à droite avec une oscarelle bleu violet Oscarella lobularis. tout en haut de l'image, s'épanouit du faux corail Myriapora truncata, à ne pas confondre avec le célèbre corail rouge.

jolie palette de couleurs.... on commence en bas à gauche avec une éponge encroutante bleuatre Phorbas tenacior qui s'entremèle à droite avec une oscarelle bleu violet Oscarella lobularis. tout en haut de l'image, s'épanouit du faux corail Myriapora truncata, à ne pas confondre avec le célèbre corail rouge.

Porquerolles, l'ile aux fortunes de mer...
4ème plongée samedi matin : Epave DONATOR + Les MEDES pour Marion et Stéphane


L’épave du Donator est une des plus belles de méditerranée.
 

Porquerolles, l'ile aux fortunes de mer...
Le Donator n'a rien a envié à son voisin grec pour la couleur et la richesse de ses gorgones...

Le Donator n'a rien a envié à son voisin grec pour la couleur et la richesse de ses gorgones...

et la vie y est aussi riche....

et la vie y est aussi riche....

il repose à 300 m après du Sagona, oû il coula avant lui le 10 novembre 1945. Il fut construit en Norvège en 1931, sous le nom de Donator, armé par une compagnie italienne. Il part ensuite aux Antilles, et rebaptisé "Petite terre" il transporte des bananes et est racheté en 1939 par Charles Schiaffino, riche propriétaire de la Société Algérienne de Navigation pour l'Afrique du Nord. A noter que Charles aime nommer ses navires avec le prénom d'un proche, notre "Petite terre" ex Donator devient donc le Prosper Schiaffino.

 

united colors of......

united colors of......

ces gorgones reçoivent la ponte blafarde d'un quelconque céphalopode.

ces gorgones reçoivent la ponte blafarde d'un quelconque céphalopode.

Pendant la seconde guerre mondiale il devinet transport de troupes et de matériel entre l'Algérie et les zones libérées. Il participe à la bataille de Cassino (Bataille de Monte Cassino — Wikipédia (wikipedia.org)) en transportant le matériel du 6ème régiment de tirailleurs marocains.

le conflit terminé, et traversé sans dégats, il reprend ses fonctions de pinardier. Fin 1945, il charge du vin à Mostaganem (Algérie) et part pour Nice avec 30 hommes d'équipage sous la direction du commandant Baillet.

chaque épave à sa gardienne, voici celle du Donator.

chaque épave à sa gardienne, voici celle du Donator.

image classique d'un plongeur vu au travers du passage entre la coque et le safran.

image classique d'un plongeur vu au travers du passage entre la coque et le safran.

ambiance sous marine....

ambiance sous marine....

Ce 10 novembre 1945, le mistral est déchainé, la mer prend sa peau du Diable, et le Prosper Schiaffino, lon de 78 m pour 1700 tonneaux,  peine à tracer sa route.

A la passerelle, le commandant Baillet sait que la petite passe entre la Tour Fondue et Porquerolles ( celle que nous empruntons à chaque aller et retour) est impraticable, encombrée de 1800 mines.

Pas le choix, il faut serrer l'ile  et prendre la grande passe, entre Port-Cros et Porquerolles. Cette pass est déclarée sécurisée, mais le dernier grand conflit mondial n'a pas dit son dernier mot, et une mine dérivante, sournoise et mortelle, vient couler le Schiaffino faisant 5 morts.

du jaune et du rouge, au milieu du bleu

du jaune et du rouge, au milieu du bleu

Eponges tubulaires roses Haliclona (Reniera) mediterrane. Les éponges sont des animaux filtreurs* qui se nourrissent de microparticules : bactéries, algues unicellulaires, débris organiques, ne dépassant en général pas 3 microns. Le courant d’eau nécessaire est créé par le mouvement de cellules ciliées spécifiques des éponges : les choanocytes

Eponges tubulaires roses Haliclona (Reniera) mediterrane. Les éponges sont des animaux filtreurs* qui se nourrissent de microparticules : bactéries, algues unicellulaires, débris organiques, ne dépassant en général pas 3 microns. Le courant d’eau nécessaire est créé par le mouvement de cellules ciliées spécifiques des éponges : les choanocytes

Mais, me direz-vous, pourquoi dit on Donator et non Prosper Schiaffino ?

En 1956, sort sur les écrans de cinéma "le monde du silence" de Jacques Yves Cousteau. Durant toutes les plongées de l'équipe Cousteau, Frédéric Dumas récupère la cloche du navire, ou est encore gravé son nom de baptême , Donator: comme souvent, le nom sur la coque est repeint, celui sur la cloche demeure.... L'épave gardera donc son nom d'origine, pour la postérité.....

l'air s'enfuit des bouteilles vers la surface et se répand dans nos organismes.... il faut penser à quitter le fond, une fois de plus...

l'air s'enfuit des bouteilles vers la surface et se répand dans nos organismes.... il faut penser à quitter le fond, une fois de plus...

Eric à la manoeuvre pour l'envoi du sac...

Eric à la manoeuvre pour l'envoi du sac...

c'est parti !

c'est parti !

L’épave est posée sur un désert de sable, bien droit sur sa quille. Elle est magnifiquement colonisée (mérous, dentis, daurades…). Les coursives sont envahies par les gorgones rouges et jaunes qui se dressent majestueusement dans le bleu. La poupe est magnifique.

et récupération en douceur par Porquerolles Plongée

et récupération en douceur par Porquerolles Plongée

Etrange tout de même: 2 navires, 2 pinardiers, coulant au même endroit à 3 semaines d'intervalle, tous les 2 sautant sur une mine, tous les 2 affublés de 2 noms différents, celui restant dans nos mémoires attribué par erreur.....

Quelque part dans les profondeurs, Poseidon doit sourire.....

Porquerolles, l'ile aux fortunes de mer...
Marion, Eric et Véronique, tout sourire aussi !

Marion, Eric et Véronique, tout sourire aussi !

5ème plongée samedi après midi : LES MEDES


Le rocher des Mèdes est situé à la pointe nord-est de l’île.
 

En route...

En route...

Geneviève et Maryline, en route vers les Medes...

Geneviève et Maryline, en route vers les Medes...

le rocher des Mèdes, vu de l'ile par Odile Meygret

le rocher des Mèdes, vu de l'ile par Odile Meygret

Gilles et Stéphane, prêt à plonger

Gilles et Stéphane, prêt à plonger

Mouillage (non sans mal… merci Stéphane !) et mise à l’eau sous le rocher percé. Alternance de gros blocs de schiste qui descendent jusqu’à 25 mètres. Le site n’est pas très vaste, bordé par le sable et l’herbier de posidonie. Nous avons pu faire aisément le tour de l’îlot en nous baladant de blocs rocheux en blocs rocheux. La flore et la faune sont abondantes sur le site.

le rocher des mèdes....

le rocher des mèdes....

et sa roche percée !

et sa roche percée !

Stéphane explique un truc très compliqué à Lara, faut faire comme ci et pas comme ça, et patati et patata.... Lara reste stoïque....

Stéphane explique un truc très compliqué à Lara, faut faire comme ci et pas comme ça, et patati et patata.... Lara reste stoïque....

encore une murène pour nous accueillir...

encore une murène pour nous accueillir...

juste avant de tomber sur ces corbs, toujours aussi magnifiques...

juste avant de tomber sur ces corbs, toujours aussi magnifiques...

Sciaena umbra, le poisson de bronze...

Sciaena umbra, le poisson de bronze...

Stéphane et Geneviève cherchent d'autres petites bêtes....

Stéphane et Geneviève cherchent d'autres petites bêtes....

comme cette castagnole Chromis chromis peu farouche...

comme cette castagnole Chromis chromis peu farouche...

ou ce couple d'apogons Apogon imberbis cotoyant une éponge....

ou ce couple d'apogons Apogon imberbis cotoyant une éponge....

on peut s'attarder sur ces anémones jaunes encroutantes Parazoanthus axinellae

on peut s'attarder sur ces anémones jaunes encroutantes Parazoanthus axinellae

dont voici une vue en macro.....

dont voici une vue en macro.....

merci à Gilles notre photographe dévoué, pour cette moisson d'images.

merci à Gilles notre photographe dévoué, pour cette moisson d'images.

mais qu'on vu Véro et Eric....

mais qu'on vu Véro et Eric....

Lara en pleine remontée !

Lara en pleine remontée !

Lara que je dénonce ici en plein délit de gourmandise, surprise avec Maryline au glacier du bout de la rue, que tout le club a du tester...

Lara que je dénonce ici en plein délit de gourmandise, surprise avec Maryline au glacier du bout de la rue, que tout le club a du tester...

Marion et Hervé, eux aussi iront gouter une glace....

Marion et Hervé, eux aussi iront gouter une glace....

toute l'équipe !

toute l'équipe !

Porquerolles, l'ile aux fortunes de mer...
remise des diplômes N1 et N2 à Marion et Lara, bravo à toutes les 2 !

remise des diplômes N1 et N2 à Marion et Lara, bravo à toutes les 2 !

coucher de soleil sur Porquerolles

coucher de soleil sur Porquerolles

6ème plongée dimanche matin : Le Michel C
Porquerolles, l'ile aux fortunes de mer...
Hervé à la proue....

Hervé à la proue....

dans l'entrelas de ferrailles....

dans l'entrelas de ferrailles....

Construit en 1866 en Irlande, il est destiné au cabotage côtier.

le 26 novembre 1900, un épais brouillard s'étale sur la mer. le Michel C avec 12 hommes à bord, qui Marseille en direction de Cannes pour y livrer de la bière et de la farine.

Au même moment, L'Amphion quitte Nice pour Marseille. Vous devinez aisément la suite, dans la purée de poix ambiante, l'Amphion aborde le Michel C par babord, créant une voie d'eau qui noie le mécanicien. Le bateau commence à s'enfoncer, juste retenu par l'entrelat de tôles tordues qui l'uni à son bourreau. L'équipage aura juste de temps de passer d'un navire à l'autre, avant que le Michel C n'aille se coucher sur le fond, la partie arrière sur un canyon de roches remontant jusqu'à 20 m, très utile et agréable pour terminer la plongée.

sur le chemin du retour , cet oeuf de roussette attend d'éclore...

sur le chemin du retour , cet oeuf de roussette attend d'éclore...

une clathrine jaune Clathrina clathrus, c'est une éponge...

une clathrine jaune Clathrina clathrus, c'est une éponge...

cette éponge cornée noire Scalarispongia scalaris est en fait le repas des doris célestes Felimare orsinii

cette éponge cornée noire Scalarispongia scalaris est en fait le repas des doris célestes Felimare orsinii

2 doris en gros plan

2 doris en gros plan

fin de plongée pour Stéphane et Geneviève, sous parachute

fin de plongée pour Stéphane et Geneviève, sous parachute

et c'est fini !

et c'est fini !

Porquerolles, l'ile aux fortunes de mer...

Un excellent week-end de 3 à 5 jours … Une vraie belle coupure dans notre quotidien … 
Merci à tous pour votre bonne humeur et merci à Hervé notre  super DP !
 

Florence Royon

mais nous reviendrons !!

mais nous reviendrons !!

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1 mai 2023 1 01 /05 /mai /2023 13:54

Compte rendu de la sortie ASSP Plongée à Bormes les Mimosas, du 21 au 23 avril 2023

des sourires qui valent mieux que tous les CR.....  photo Florence Royon

des sourires qui valent mieux que tous les CR..... photo Florence Royon

Participants :   Sylvain Dupuy ( organisateur & DP)  Joëlle Dupuy   Gilles Froment  Jérôme Froment   Stéphane Simonet   Alexandre Simonet   Philippe Moya    Maryline Gueydon   Eric Bernard   Véronique Orenga de Gaffory   Edgar Royon   Florence  Royon  Hervé Lichtfouse   Pascal Dreux

 

Accompagnants : Isabelle Froment   Odile Meygret   Pascal Meygret   Lara Meygret  Geneviève Sansoni-Simonet   Françoise Lichtfouse    Soon  

Sauf mention contraire, les images sont de Gilles Froment

Quand le ciel haut et clair s’éclaire au-dessus de nos têtes

Sur nos esprits bondissant sur les purs délices

Et que de l’horizon embrassant tout le cercle

Il nous sert un week-end chantant tel un divin calice

Quand en fin de semaine parmi les mimosas de Bormes

Entre l’hôtel de la plage si amène  et Aquabormes

Nous séjournons sous les feuillages pour un moment hors normes….

Le 10ème séjour à l’HDLP valait bien de se risquer à paraphraser Charles Baudelaire, même si je ne peux prétendre approcher son talent. Hé oui rappelez vous : Porquerolles 0, Bormes 1 - Le blog de l'A.S.S.P Plongée (over-blog.com). C’était il y a 10 ans, nous posions nos sacs pour la première fois à l’HDLP.  De Spleen il ne fut jamais question ici, et ce séjour ne fit pas exception à la règle….

l'HDLP, une valeur sûre depuis une décennie, nous y sommes presque comme à la maison...

l'HDLP, une valeur sûre depuis une décennie, nous y sommes presque comme à la maison...

Certains d’entre nous prirent même un peu de « rab », arrivant la veille ou même s’octroyant quelques jours au Dramont, poussant le vice jusqu’en Italie, vers un village baigné par les eaux d’un golf clair où malgré son nom la gène est absente….Mais ça, on vous en parlera plus tard.

première prise de contact en arrivant, c'est déjà les vacances...

première prise de contact en arrivant, c'est déjà les vacances...

Pour l’heure, les plongées commencent ce vendredi après midi par une immersion sur les lieux d’un drame, l’ilôt de la Fourmigue du Lavandou. En provencal, une « fourmigue », c’est un écueil dangereux pour la navigation, et le caillou au centre de la baie du Lavandou porte bien son nom….

départ pour la 1ere plongée, à bord de l'Astoria...   photo Lara Meygret

départ pour la 1ere plongée, à bord de l'Astoria... photo Lara Meygret

Bormes....Déjà 10 ans !
un peu d'agitation ce 1er jour du WE, interdisant l'accès aux Iles...

un peu d'agitation ce 1er jour du WE, interdisant l'accès aux Iles...

Vous sachant friand d’histoire maritime et de fortune de mer, remontez avec moi jusqu’en…1887.

Tempus Fugit...

Tempus Fugit...

Le 9 octobre pour être plus précis, et cette nuit là le ciel bas et lourd du poète se déchaine, déversant des torrents de pluie noire sur la Méditerranée. Dans le hurlement du vent et le roulement des vagues, le Spahis, 526 tonneaux, 53 m de long pour un peu moins de 8 m de large, trace avec peine sa route depuis Bastia.

image d'illustration de la partie intacte de l'épave

image d'illustration de la partie intacte de l'épave

C’est un navire construit en 1864 par la Compagnie de Navigation Mixte. Pourquoi mixte, me demanderez vous ? Et bien parce que ce vaisseau utilise une propulsion à vapeur, mêlant l’eau et l’éther pour activer les 480 Cv de son moteur….Utiliser de l’éther, inflammable, toxique, irritant et narcotique ne semble pas être l’idée du siècle…. C4 H10 O présente un point d’ébullition à 35°C, est restée à la postérité comme un anesthésique à l’odeur si particulière, les plus anciens d’entre nous s’en souviennent… Utiliser cet oxyde de diéthyle pour faire tourner un moteur fut vite abandonné, l’expérience de laboratoire peinant à fonctionner correctement dans la vraie vie.

 

Pour l’anecdote, les amoureux de la Croix-Valmer connaissent un autre navire utilisant ce principe mixte, le Tell, coulé le 25 octobre 1913 à 100 m de la roche Fouras, en direction du Cap Camarat.

Philippe aide Jérôme dans sa préparation....

Philippe aide Jérôme dans sa préparation....

le DP donne une dernière consigne..... ça rigole pas !!

le DP donne une dernière consigne..... ça rigole pas !!

on peut encore passer sous les tôles, ici dans l'étrave et un peu plus loin, vers les chaudières...

on peut encore passer sous les tôles, ici dans l'étrave et un peu plus loin, vers les chaudières...

Revenons à cette nuit d’octobre 1887, où le Spahis trace son sillage dans une mer démontée depuis la Corse, après une escale à Livourne et Nice. Le commandant Lota devait être en passerelle, pour veiller sur ses 80 passagers et diriger ses 20 hommes d’équipage. Les nuages chargés de pluie et d’électricité lui masquèrent le feu du cap Bénat et sans GPS ni sondeur, se fiant aux cartes imprécises de l’époque, il ne vit que bien trop tard les roches écumantes de la Fourmigue. Le bateau heurta le fond avec violence, la proue sombra presque immédiatement, piégeant les passagers qui tentaient de dormir en cabines… Les autres, peut être malades ou ne pouvant dormir, restés sur le pont rallièrent l’ilot minuscule à la nage ou restèrent cramponnés à la poupe encore émergée, tous trempés sous les paquets de mer s’acharnant sur eux…. La nuit fut longue……

à peine arrivés sur le fond, ce serran écriture Serranus scriba  vient aux nouvelles.... la nuit ses couleurs changent bien que ses "dessins" soient conservés...il faudrait qu'on aille vérifier...

à peine arrivés sur le fond, ce serran écriture Serranus scriba vient aux nouvelles.... la nuit ses couleurs changent bien que ses "dessins" soient conservés...il faudrait qu'on aille vérifier...

les dessins, bien visibles, qui donnent son nom au Serran.

les dessins, bien visibles, qui donnent son nom au Serran.

Au petit matin, des barques de pêcheurs vinrent récupérer les 22 rescapés toujours agrippés à l’épave du Spahis. On retrouva des cadavres jusqu’à l’ile du Levant….

un triptérygion jaune ou Tripterygion delaisi. le mâle n'est jaune qu'en période de reproduction...

un triptérygion jaune ou Tripterygion delaisi. le mâle n'est jaune qu'en période de reproduction...

en fouillant un peu dans les roches autour de l'épave, on découvre cette ascidie rouge Halocynthia papillosa. Elle est symbiotique d'algues rouges microscopiques qui vivent dans sa tunique et lui confèrent sa couleur.

en fouillant un peu dans les roches autour de l'épave, on découvre cette ascidie rouge Halocynthia papillosa. Elle est symbiotique d'algues rouges microscopiques qui vivent dans sa tunique et lui confèrent sa couleur.

Lorsque l’on plonge aujourd’hui sur la proue du bateau, seule partie a peu prêt intacte d’une quinzaine de mètres, on oublie toujours ceux qui ont péri lors du naufrage. L’eau claire, les poissons et les belles concrétions sur les bossoirs n’orientent pas le plongeur vers de funestes pensées…

sur les bossoirs de l'épave, voici une éponge encroutante bleue Phorbas tenacior. Les éponges sont des animaux filtreurs qui se nourrissent de microparticules : bactéries, algues unicellulaires, débris organiques, ne dépassant en général pas 3 microns. Le courant d’eau nécessaire est créé par le mouvement de cellules ciliées spécifiques des éponges : les choanocytes.

sur les bossoirs de l'épave, voici une éponge encroutante bleue Phorbas tenacior. Les éponges sont des animaux filtreurs qui se nourrissent de microparticules : bactéries, algues unicellulaires, débris organiques, ne dépassant en général pas 3 microns. Le courant d’eau nécessaire est créé par le mouvement de cellules ciliées spécifiques des éponges : les choanocytes.

autre vue plus générale de l'éponge, avec sa belle teinte bleue.....

autre vue plus générale de l'éponge, avec sa belle teinte bleue.....

du bleu passons à l'orange, avec cette clathria veinée ou Clathria (Microciona) strepsitoxa. du moins je le suppose car de nombreuses éponges rouges revêtantes peuvent ressembler à Clathria (Microciona) strepsitoxa : Clathria (Microciona) atrasanguinea, Antho (Antho) inconstans, Crambe crambe ou Spirastrella cunctatrix. Une identification visuelle devient par conséquent très difficile et seule une observation des spicules au microscope permettra de différencier ces espèces.

du bleu passons à l'orange, avec cette clathria veinée ou Clathria (Microciona) strepsitoxa. du moins je le suppose car de nombreuses éponges rouges revêtantes peuvent ressembler à Clathria (Microciona) strepsitoxa : Clathria (Microciona) atrasanguinea, Antho (Antho) inconstans, Crambe crambe ou Spirastrella cunctatrix. Une identification visuelle devient par conséquent très difficile et seule une observation des spicules au microscope permettra de différencier ces espèces.

on vire au jaune avec cette axinelle verruqueuse Axinella verrucosa. Cette éponge est étudiée en médecine pour sa composition alcaloïde. Elle entre par exemple dans la composition de remèdes contre le cholestérol.

on vire au jaune avec cette axinelle verruqueuse Axinella verrucosa. Cette éponge est étudiée en médecine pour sa composition alcaloïde. Elle entre par exemple dans la composition de remèdes contre le cholestérol.

un spirographe, Sabella spallanzanii, en plein action de filtration.Spirographe : de l'ancien nom de genre Spirographis. Selon certains, ce nom de genre vient du latin [spirare ] = respirer et du grec [graphis] = stylet, pinceau. Ce mélange de racines grecques et latines désignerait donc un ver « qui respire au moyen de branchies en panache ». Mais quand on a eu la patience de guetter un spirographe rétracté, de le laisser s'épanouir sans le tripoter et de le voir déployer à contre-jour le magnifique dessin à double révolution de son panache branchial, on préfère imaginer que Viviani s'est inspiré du grec [speira] = enroulement, spirale et [graphein] = tracer, dessiner : ce ver dessine des spirales !

un spirographe, Sabella spallanzanii, en plein action de filtration.Spirographe : de l'ancien nom de genre Spirographis. Selon certains, ce nom de genre vient du latin [spirare ] = respirer et du grec [graphis] = stylet, pinceau. Ce mélange de racines grecques et latines désignerait donc un ver « qui respire au moyen de branchies en panache ». Mais quand on a eu la patience de guetter un spirographe rétracté, de le laisser s'épanouir sans le tripoter et de le voir déployer à contre-jour le magnifique dessin à double révolution de son panache branchial, on préfère imaginer que Viviani s'est inspiré du grec [speira] = enroulement, spirale et [graphein] = tracer, dessiner : ce ver dessine des spirales !

Le spirographe est un consommateur suspensivore* microphage. Des bandelettes ciliées acheminent la nourriture le long de l'axe du panache où s'effectue un tri. Les particules les plus grosses sont rejetées. Ce qui est comestible (algues, bactéries, plancton) est ingéré, ce qui ne l'est pas est excrété vers la base du tube puis expulsé vers le haut par une gouttière ciliée.

Le spirographe est un consommateur suspensivore* microphage. Des bandelettes ciliées acheminent la nourriture le long de l'axe du panache où s'effectue un tri. Les particules les plus grosses sont rejetées. Ce qui est comestible (algues, bactéries, plancton) est ingéré, ce qui ne l'est pas est excrété vers la base du tube puis expulsé vers le haut par une gouttière ciliée.

restons dans la famille des vers annélides avec ce protule à boule, Apomatus similis. cette espèce est très sensible aux vibrations et à la lumière : elle se rétracte dans son tube dès qu'on l'approche ou qu'elle reçoit un éclair de flash.

restons dans la famille des vers annélides avec ce protule à boule, Apomatus similis. cette espèce est très sensible aux vibrations et à la lumière : elle se rétracte dans son tube dès qu'on l'approche ou qu'elle reçoit un éclair de flash.

ne confondez pas, celui là est un protule lisse Protula tubularia.

ne confondez pas, celui là est un protule lisse Protula tubularia.

un dernier spirographe, à proximité d'algues feuille de pierre encroutantes Lithophyllum incrustans. Cette espèce, dite pérennante, peut vivre entre 20 et 100 ans

un dernier spirographe, à proximité d'algues feuille de pierre encroutantes Lithophyllum incrustans. Cette espèce, dite pérennante, peut vivre entre 20 et 100 ans

Sylvain explique à Joëlle les différentes espèces rencontrées.....

Sylvain explique à Joëlle les différentes espèces rencontrées.....

Surtout lorsqu’on démarre l’exploration par une assistance gilet, un moniteur pervers ayant demandé au futur niveau 2 la réalisation d’une simulation de remontée assistée afin de démontrer sa maitrise technique… L’exercice réalisé, la palanque pu jouir de la ballade sur l’épave et les environs, riches en débris divers. L’eau à 14°C mit fin à la plongée au bout de 45 minutes, les sacs paliers crevèrent la surface au nord de l’ilot, pour permettra la récupération par l’Astéria.

Pascal vient au secours de Stéphane.....seulement pour un exercice ! savoir assister un autre plongeur pour le ramener en surface permet de plongée en sécurité et ouvre les portes de l'autonomie....     Capture Paralenz, image Alexandre Simonet.

Pascal vient au secours de Stéphane.....seulement pour un exercice ! savoir assister un autre plongeur pour le ramener en surface permet de plongée en sécurité et ouvre les portes de l'autonomie.... Capture Paralenz, image Alexandre Simonet.

Débriefing général du soir....photo Lara Meygret

Débriefing général du soir....photo Lara Meygret

Pascal et Lara, futurs niveaux 2, durent encore subir une discussion passionnante sur la saturation en gaz des compartiments résumant le corps humain, menée par votre serviteur, à qui n’échappa pas la lueur d’envie dans leurs yeux devant la bière et les chips les défiant sur la table voisine….

oulalala ! c'est compliqué......

oulalala ! c'est compliqué......

Période et sursaturation critique, quand tu nous tiens….

.....mais heureusement, ensuite.....Comment vous dire.....on n'est jamais déçu !

.....mais heureusement, ensuite.....Comment vous dire.....on n'est jamais déçu !

Douche bien chaude, repas gourmand et nuit réparatrice permirent la poursuite du WE sur l’Arsinoé, vecteur plus confortable et disposant de douches également chaudes, fort appréciées par certains qui sortir quasi livides de la plongée de samedi matin… Plongée qui s’effectua sur la pointe du Vaisseau, au sud est de l’ile de Port Cros. Les barracudas de la dernière fois brillèrent par leur absence, et cette immersion fut peut être la moins jolie du Week end, l’après midi se déroulant sur une autre pointe, celle de la Galère, au nord est cette fois, qui nous offrit une jolie plongée côté tombant avec mérous et nudibranches, et des araignées de mer en prime, véloces et au caractère affirmé…

Bormes....Déjà 10 ans !
Alex, Philippe et Stéphane pendant la descente

Alex, Philippe et Stéphane pendant la descente

une rascasse rouge, Scorpaena notata, posée embusquée sur la roche.Les rascasses sont toujours très bien camouflées et immobiles, ce qui les rend difficiles à apercevoir et augmente le nombre d’accidents, qui sont cependant sans gravité. La rascasse fait confiance à son camouflage, et reste parfois immobile même lorsqu’on s'approche à quelques centimètres. Elle se contente alors de dresser sa nageoire dorsale à série d’épines venimeuses.

une rascasse rouge, Scorpaena notata, posée embusquée sur la roche.Les rascasses sont toujours très bien camouflées et immobiles, ce qui les rend difficiles à apercevoir et augmente le nombre d’accidents, qui sont cependant sans gravité. La rascasse fait confiance à son camouflage, et reste parfois immobile même lorsqu’on s'approche à quelques centimètres. Elle se contente alors de dresser sa nageoire dorsale à série d’épines venimeuses.

voici son cousin, le chapon, Scorpaena scrofa. Comme tous les venins des rascasses, celui-ci est thermolabile. Une source de chaleur supérieure ou égale à 50 °C, à proximité, ou sur la zone envenimée, détruit les principes actifs du venin. Cette espèce est, de par sa taille, la rascasse méditerranéenne la plus impressionnante. Elle est bien connue des plongeurs car facile à approcher.

voici son cousin, le chapon, Scorpaena scrofa. Comme tous les venins des rascasses, celui-ci est thermolabile. Une source de chaleur supérieure ou égale à 50 °C, à proximité, ou sur la zone envenimée, détruit les principes actifs du venin. Cette espèce est, de par sa taille, la rascasse méditerranéenne la plus impressionnante. Elle est bien connue des plongeurs car facile à approcher.

autre poisson paré de rouge, un apogon Apogon imberbis.La bathymétrie est sujette à des variations saisonnières : proches de la surface (de 10 à 50 mètres) en été, les apogons descendent jusqu'à 200 mètres en hiver.

autre poisson paré de rouge, un apogon Apogon imberbis.La bathymétrie est sujette à des variations saisonnières : proches de la surface (de 10 à 50 mètres) en été, les apogons descendent jusqu'à 200 mètres en hiver.

les barbillons de cette mostelle Phycis phycis sont bien visible.

les barbillons de cette mostelle Phycis phycis sont bien visible.

une langouste rouge Palinurus elephas se cache à trou.En aucun cas le plongeur ne saisira les antennes d'une langouste ! Il risquerait de briser ces appendices sensoriels relativement fragiles et importants pour l'animal. Tout au plus il pourra avancer ses doigts et laisser le crustacé explorer la surface des appendices charnus de cet étrange vertébré amphibie..

une langouste rouge Palinurus elephas se cache à trou.En aucun cas le plongeur ne saisira les antennes d'une langouste ! Il risquerait de briser ces appendices sensoriels relativement fragiles et importants pour l'animal. Tout au plus il pourra avancer ses doigts et laisser le crustacé explorer la surface des appendices charnus de cet étrange vertébré amphibie..

Et surtout une baudroie, débusquée par Gilles, photographe au regard affuté…. L’animal (la baudroie, pas Gilles) plutôt locataire des abysses, remonte rarement dans des zones accessibles en plongée. Cependant, lorsqu’elle s’aventure dans des eaux peu profondes, la baudroie arrive à capturer des mouettes ou des goélands…

la voyez vous ?

la voyez vous ?

voici en plus gros plan la baudroie, Lophius piscatorius, qu'on a retrouvé jusqu'à 1800 m de profondeur.

voici en plus gros plan la baudroie, Lophius piscatorius, qu'on a retrouvé jusqu'à 1800 m de profondeur.

la voici d'encore plus prêt, le premier rayon de la nageoire dorsale, entre les yeux est bien visible....

la voici d'encore plus prêt, le premier rayon de la nageoire dorsale, entre les yeux est bien visible....

il porte à son extrémité un lambeau de peau agité comme un leurre devant l'énorme bouche, pour attirer les poissons.

il porte à son extrémité un lambeau de peau agité comme un leurre devant l'énorme bouche, pour attirer les poissons.

gros plan sur l'oeil de la baudroie.....La taille, chez l'adulte, est comprise entre 70 et 200 cm. Le poids des grands individus avoisine les 40 kg, pour un maximum enregistré de 58 kg

gros plan sur l'oeil de la baudroie.....La taille, chez l'adulte, est comprise entre 70 et 200 cm. Le poids des grands individus avoisine les 40 kg, pour un maximum enregistré de 58 kg

bravo à notre photographe, Gilles toujours derrière l'objectif et rarement devant. cela valait bien un portrait.    photo Sylvain Dupuy

bravo à notre photographe, Gilles toujours derrière l'objectif et rarement devant. cela valait bien un portrait. photo Sylvain Dupuy

Ce poisson…moche, n’hésitons pas à le dire, est appelé lotte lorsqu’il arrive, décapité, sur l’étal du poissonnier…. Pour arriver à le vendre, on n’hésite pas à lui faire subir un guillotinage en règle. On pêche en Europe environ 32 000 tonnes de baudroies par an, mais l’espèce ne semble pas menacée…

restons dans la catégorie des anomaux atypiques, avec cette grande araignée de mer Maja squinado

restons dans la catégorie des anomaux atypiques, avec cette grande araignée de mer Maja squinado

l'animal se déplace vite, on a pu l'observé judqu'à 600 m de profondeur.

l'animal se déplace vite, on a pu l'observé judqu'à 600 m de profondeur.

menacée, elle n'hésite pas à faire face ! L'adulte peut mesurer entre 85 et 200 mm et peser de 250 g à 3000 g selon les individus. L'animal atteint sa taille adulte vers deux ans et la conservera durant cinq à six ans.

menacée, elle n'hésite pas à faire face ! L'adulte peut mesurer entre 85 et 200 mm et peser de 250 g à 3000 g selon les individus. L'animal atteint sa taille adulte vers deux ans et la conservera durant cinq à six ans.

La couleur de cette araignée, variant du brun-rouge au brun-jaune, l'aide bien au camouflage, mais l'araignée le parfait en se recouvrant d'algues, d'éponges, d'hydraires, de petites anémones, de mollusques, de crustacés, d'ascidies, de bryozoaires parfois d'échinodermes, tout ce monde la rendant parfois difficile à voir.

La couleur de cette araignée, variant du brun-rouge au brun-jaune, l'aide bien au camouflage, mais l'araignée le parfait en se recouvrant d'algues, d'éponges, d'hydraires, de petites anémones, de mollusques, de crustacés, d'ascidies, de bryozoaires parfois d'échinodermes, tout ce monde la rendant parfois difficile à voir.

celle là m'a donné du fil à retordre, il s'agit d'une pseudodistoma corse ou Pseudodistoma cyrnusense. cette ascidie est aussi appelé couenne de mer tachetée.

celle là m'a donné du fil à retordre, il s'agit d'une pseudodistoma corse ou Pseudodistoma cyrnusense. cette ascidie est aussi appelé couenne de mer tachetée.

briefing carré avec Eric, pour Pascal, tables en main pour planifier la plongée.

briefing carré avec Eric, pour Pascal, tables en main pour planifier la plongée.

Ce samedi soir fut marqué par une fièvre pédagogique, les moniteurs du club dissertant à loisir avant le repas sur les épreuves et le savoir être à valider pour le niveau fédéral. Après bien des échanges d’arguments, pour s’apercevoir que finalement nous étions tous d’accord, le niveau 2 de Pascal fut validé et remis par le président à l’intéressé après le repas du soir.

heureux diplômé !

heureux diplômé !

Grand moment d’émotion comme il se doit, partagé dans la convivialité dans le salon de l’HDLP, sans excès, bien sûr !

Philippe contrôle ses paramètres: durée, profondeur, paliers, pression d'air, tout doit être géré...

Philippe contrôle ses paramètres: durée, profondeur, paliers, pression d'air, tout doit être géré...

remontée à bord d'Arsinoé avec un mélange de décompression à 70 % d'oxygène, pour améliorer la désaturation.

remontée à bord d'Arsinoé avec un mélange de décompression à 70 % d'oxygène, pour améliorer la désaturation.

La dernière plongée était la plus attendue, celle qui ne déçoit jamais, La Gabinière. Arsinoé, ne pouvant mouiller sur le tombant est, nous largue à la volée à la limite de la calanque aux loups presque sur un banc de corbs, la plongée commence bien. Filant vers 30 m de profondeur, toute la faune est au RDV, mérous, sars, murènes, araignées, nudibranches, dentis et dorades grises. Profusion de vie sur ce caillou, dernière terre avant la Corse. La plongée ici se savoure, il faut prendre son temps, chaque regard débusque une merveille. Dans l’eau transparente et calme, la progression ascendante calme les ordinateurs et nous amène tranquillement dans la calanque sombre, point de jonction avec Arsinoé. 10 ou 15 m plus bas, alors que nous attaquons la décompression, j’aperçois un plongeur recycleur qui traine un peu en profondeur. La Gabinière en recycleur, dans l’eau chaude de l’été, sans limite de temps…. Un rêve.

descente dans le bleu, le long du tombant.

descente dans le bleu, le long du tombant.

les gorgones rouges de la Gabinière Paramuricea clavata, On a trouvé dans cette espèce du diméthyltryptamine (N,N-diméthyltryptamine) ou DMT. C'est une substance psychotrope puissante ! alors ajoutez à cela la narcose en profondeur, les gorgones ont un charme...indéfinissable !

les gorgones rouges de la Gabinière Paramuricea clavata, On a trouvé dans cette espèce du diméthyltryptamine (N,N-diméthyltryptamine) ou DMT. C'est une substance psychotrope puissante ! alors ajoutez à cela la narcose en profondeur, les gorgones ont un charme...indéfinissable !

1er mérou, Epinephelus marginatus, une longue série suivra....

1er mérou, Epinephelus marginatus, une longue série suivra....

des plus gros, comme les mérous, passons maintenant aux plus petits, comme les nudibranches qu'il faut pister sur le substrat...

des plus gros, comme les mérous, passons maintenant aux plus petits, comme les nudibranches qu'il faut pister sur le substrat...

comme cette doris tricolore Felimare tricolor. La détermination* (mettre un nom sur une espèce bien identifiée !) de cette « limace bleue » de Méditerranée et d’Atlantique proche reste un casse tête pour les plongeurs biologistes et les scientifiques qui sont amenés à travailler dessus. La nécessité d’avoir un nom précis sur les espèces étudiées, par les biochimistes, les écologistes entre autres, est capitale. Mais la description trop imprécise du premier auteur (Cantraine, 1835) est à l’origine d’innombrables erreurs et révisions du nom de ce doris et du genre Hypselodoris. donc il est possible que je me trompe en nommant ce nudibranche, ne m'en veuillez pas !

comme cette doris tricolore Felimare tricolor. La détermination* (mettre un nom sur une espèce bien identifiée !) de cette « limace bleue » de Méditerranée et d’Atlantique proche reste un casse tête pour les plongeurs biologistes et les scientifiques qui sont amenés à travailler dessus. La nécessité d’avoir un nom précis sur les espèces étudiées, par les biochimistes, les écologistes entre autres, est capitale. Mais la description trop imprécise du premier auteur (Cantraine, 1835) est à l’origine d’innombrables erreurs et révisions du nom de ce doris et du genre Hypselodoris. donc il est possible que je me trompe en nommant ce nudibranche, ne m'en veuillez pas !

celui là est plus facile à identifier à coup sûr, c'est un doris géant Felimare picta. c'est le plus long doris de Méditerranée, il peut atteindre 20 cm de long.

celui là est plus facile à identifier à coup sûr, c'est un doris géant Felimare picta. c'est le plus long doris de Méditerranée, il peut atteindre 20 cm de long.

aucun doute non plus sur cette doris dalmatienne, Peltodoris atromaculata, le nom semble évident... Elle sécrète des substances toxiques (sesquiterpènes, polyacétylènes) pour sa défense ainsi que des spicules calcaires qui lui confèrent un aspect granuleux : les taches brunes signalant qu'elle est immangeable sont donc amplement justifiées ! Les substances répulsives sont relâchées sous forme d'un épais mucus afin qu'elles ne se diluent pas trop vite dans l'eau. Un nuage blanc peut ainsi être observé se dégageant d'un animal dérangé (éviter de faire l'expérience tout de même)

aucun doute non plus sur cette doris dalmatienne, Peltodoris atromaculata, le nom semble évident... Elle sécrète des substances toxiques (sesquiterpènes, polyacétylènes) pour sa défense ainsi que des spicules calcaires qui lui confèrent un aspect granuleux : les taches brunes signalant qu'elle est immangeable sont donc amplement justifiées ! Les substances répulsives sont relâchées sous forme d'un épais mucus afin qu'elles ne se diluent pas trop vite dans l'eau. Un nuage blanc peut ainsi être observé se dégageant d'un animal dérangé (éviter de faire l'expérience tout de même)

et là cela se complique, nous voici ches les flabellines. celle-ci doit être une Edmundsella pedata. Comme la plupart des éolidiens, Edmundsella pedata récupère les cnidocytes* (les cellules urticantes) embryonnaires des cnidaires qu'elle consomme. Ces cellules sont conservées, intactes, dans des réserves appelées cnidosacs* et situées sur le dos, à l'extrémité des cérates*. Elles deviennent ainsi le moyen de défense de l'animal qui s'est approprié ces éléments à son propre usage. Dès lors et eu égard à l'efficacité de cette arme de défense, on ne connaît pas vraiment de prédateur à la coryphelle.

et là cela se complique, nous voici ches les flabellines. celle-ci doit être une Edmundsella pedata. Comme la plupart des éolidiens, Edmundsella pedata récupère les cnidocytes* (les cellules urticantes) embryonnaires des cnidaires qu'elle consomme. Ces cellules sont conservées, intactes, dans des réserves appelées cnidosacs* et situées sur le dos, à l'extrémité des cérates*. Elles deviennent ainsi le moyen de défense de l'animal qui s'est approprié ces éléments à son propre usage. Dès lors et eu égard à l'efficacité de cette arme de défense, on ne connaît pas vraiment de prédateur à la coryphelle.

Bormes....Déjà 10 ans !
là j'opte pour une hervia ou Cratena peregrina...tout simplement magnifique !

là j'opte pour une hervia ou Cratena peregrina...tout simplement magnifique !

toujours petites et fixées aux rochers, voici des grandes clavelines ou Clavelina lepadiformis. Ces clavelines sont étudiées pour les propriétés cardio-vasculaires d'une substance qu'elles sécrètent : la lépadiformine

toujours petites et fixées aux rochers, voici des grandes clavelines ou Clavelina lepadiformis. Ces clavelines sont étudiées pour les propriétés cardio-vasculaires d'une substance qu'elles sécrètent : la lépadiformine

ce ruban moirée est une bonellie verte ou Bonellia viridis. Le pigment vert appelé bonelline a été étudié pour ses propriétés antibiotiques. Cette substance a des effets toxiques puissants gradués sur bon nombre d'organismes. Il semble avoir une relation entre le niveau de toxicité et l'intensité lumineuse qui éclaire la trompe. le Mâme ne mesure que quelques mm et vit sur le corps de la femelle.

ce ruban moirée est une bonellie verte ou Bonellia viridis. Le pigment vert appelé bonelline a été étudié pour ses propriétés antibiotiques. Cette substance a des effets toxiques puissants gradués sur bon nombre d'organismes. Il semble avoir une relation entre le niveau de toxicité et l'intensité lumineuse qui éclaire la trompe. le Mâme ne mesure que quelques mm et vit sur le corps de la femelle.

de me demandez pas ce qu'il y a là..... j'en sais rien !!

de me demandez pas ce qu'il y a là..... j'en sais rien !!

Et c’est la fin du WE, trop court comme d’habitude. Restent des souvenirs, des impressions, des images et ce CR.

 à gauche du bateau, un Pascalis Meygreliformis, nageur endémique de Méditerranée qui affectionne les eaux plutôt fraiches, en se baignant dans une flotte à 15°C en arrivant à nous persuader qu'elle est bonne.....   Photo Florence Royon

à gauche du bateau, un Pascalis Meygreliformis, nageur endémique de Méditerranée qui affectionne les eaux plutôt fraiches, en se baignant dans une flotte à 15°C en arrivant à nous persuader qu'elle est bonne..... Photo Florence Royon

le groupe, sur Arsinoé, image Drone par Sylvain Dupuy

le groupe, sur Arsinoé, image Drone par Sylvain Dupuy

Ainsi qu’une certitude, nous reviendrons encore à l’HDLP cette année, puisque que pour cet anniversaire, 10 ans, nous avons programmé un second séjour en octobre prochain. Alors à vos agendas, et pour finir comme j’ai commencé, tout ne sera qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté.

le RDV est pris pour Bormes Octobre 2023 !

le RDV est pris pour Bormes Octobre 2023 !

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