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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 11:35

Compte rendu plongée du congé de fin de semaine des 24 et 25 novembre 2012

 

 

PICT0044

                  les participants heureux ! on aperçoit en arrière plan l'ensemble de plongée à saturation de l'INPP 

 

 

Participants : Gilles Froment, Stéphane Simonet et Philippe Moya

 

 

Introduction :

 

Ayant organisé cette sortie, il me revient la lourde tâche d’en rédiger le compte rendu.

Je suis désolé, mais je vous préviens à l’avance, je n’ai ni la verve d’un Frédéric Dart, ni la poésie de Stéphane.

Donc nous partîmes à deux de Lyon, mais par un prompt renfort nous nous vîmes trois seulement (pas trois milles) arrivés au Port.

Marseille Pointe rouge terminus tout le monde descend.

Déballage des affaires, on trouve une place pour la voiture.

Il faut maintenant aller manger. Une pizza fera l’affaire dans un petit resto en bas de la traverse Prat, proche de la mer.

 

Premier chapitre : Où nous apprendrons que les Suisse sont propres et impolis.

 

Une petite promenade digestive et hop ! au dodo !

Enfin dodo, c’est vite dit. Pour celui qui prévoyant avait pris des boules Quiess, O.K.

Pour les autres se sera bal chez le Comte d’Orgel !

Les autres plongeurs arrivent dans la nuit, : claquements de portes, rires discrets, ouverture intempestive de notre porte avec allumage de la lumière ! faut ce qu’il faut !

Et pour finir, douches discrètes de nos voisins Helvétiques à 6h00 du matin !

Bon d’accord, il ont une réputation de propreté à défendre, mais là c’est un peu trop !

 

Nous arrivons donc frais et dispos  dans la salle à manger pour le petit dej à 7h15 ! Yeah !

 

 

pm

                       Cette flabelline n'attendait que nous...... photo Philippe Moya

 

 

Chapitre deux : où nous compterons les ampoules au plafond.

 

Ben oui, après tout, c’est un passe temps comme les autres. Donc ce comptage nous donne : une ampoule sur deux manquante ! parfait ! notre réputation de spéléo est arrivée jusqu’ici, et la direction ne voulant pas nous traumatiser par un éclairage trop violent a prévu la lumière tamisée.

 

Nous déjeunerons donc dans l’ombre, pas de croissants, fallait sans doute un supplément. Certains diront un sus.

 

Chapitre trois : Où je découvre que j’ai pris du grade, et que les documents c’est très surfait !

 

Le temps est très couvert, mais l’eau doit être à 17°, nous tentons l’humide.

La composition des bateaux nous apprend que nous serons sur le Guerrier, et que nous plongerons tous les trois, deux E3 ! excusez du peu, et un E4.

 

 

phil et steph blague gf

                Stéphane et Philippe dissertant sur l'organisation du club             photo Gilles Froment

 

 

Nous déciderons de ne pas détromper nos hôtes. Qui eux de leur côté déciderons de ne pas vérifier nos documents plongée. Ma foi ! ce ne doit pas servir à grand chose finalement.

 

 

 

gilles pm

                                          Gilles en exploration, photographié par Philippe Moya

 

 

 

Chapitre 4 : Où nous découvrirons que la notion d’étroit est variable d’un individu à l’autre et que parfois il ne faut pas écouter les briefs.

 

 

Boulégeade - 24 matin

 

 

Notre destination est la Boulégeade, qu’ils orthographient Bouléjade, mais ici aussi, l’orthographe est à géométrie variable. Et de toute façons il paraît qu’il n’y a pas d’orthographe des noms propres.

 

 

 

mostelle gf

                       Cette mostelle, bien que curieuse, fuit la lumière. Sa chair est apprécié des gourmets et ses

                       otolites ( organes permettant l'équilibre ) sont montés en bijoux.    photo Gilles Froment 

 

 

 

On nous annonce qu’il y aura deux grottes à visiter (bien !), mais que la seconde étant vraiment très étroite, il ne faut pas y aller, on ne se croise pas !

 

 

oursin ssi

                       Cet oursin granuleux tire son nom de son test (coquille) parsemé de petites excroissances

                        sphériques.                           photo Stéphane Simonet

 

 

Dociles et obéissants, nous suivons exactement la direction et l’itinéraire proposé. Bref, nous arrivons pratiquement sur les grottes au moment de faire demi tour. Surtout moi qui n’ai pas plongé depuis trois mois, et qui de toutes les façons consomme beaucoup.

 

Nous visitons la première grotte, elle fait une dizaine de mètres de long et on peut passer à deux trois de front.

La seconde est également plutôt grande à l’entrée, et ensuite en fait d’étroiture, Gilles qui s’y aventurera constatera que l’on peut y passer à deux sans problème, et que l’on y fait demi tour sans soucis. Ma foi !

 

 

grotte pm

                  étroit en quadri 20 litres et double recycleur et double propulseurs, peut être.... photo Philippe Moya 

 

 

Au plafond des centaines de pieds de corail rouge en fleur nous éblouissent, des limaces pleuvent ! (si, si Stéphane en a la preuve) des anémones encroûtantes étalent leur petites corolles orange. Magnifique !

 

 

corail2ssi

                 les polypes sont sortis sur les branches de gauche ( panaches blancs ) mais rétractés sur celles de droite

                 (points blancs): les animaux se sont réfugiés dans le squelette calcaire.     photo Stéphane Simonet

 

 

 

 

corail2 ssi

                   les branches dépourvues de "fleurs blanches" n'abritent plus aucun polypes, ce sont des "branches

                   mortes" mais quoi qu'il en soit, on ne regarde qu'avec les yeux.           photo Stéphane Simonet

 

 

 

rouge et noir ssi

                   " et pour que la mer flamboie, le rouge et le noir ne s'épousent ils pas ?"     photo Stéphane Simonet

                   ( et paroles légèrement modiffiées et empruntées à Jacques Brel )

 

 

 

voute ssi

                  l'esprit englué par la narcose, les premiers corailleurs descendèrent très profond, parfois au delà des 

                  3 chiffres, pour arracher le Corallium rubrum à la mer. à Marseille, nous pouvons le contempler dés

                  20 m de profondeur.                                                                              photo Stéphane Simonet 

 

 

 

La sortie de cette grotte est soi-disant introuvable pour celui qui ne connaît pas ! et donc nous la repèrerons assez simplement en suivant les bulles qui sortent des petites fentes de la roche. Gille (encore lui) va y entrer et retrouver le point où il a fait demi tour un peu avant, jonction effectuée ! toujours aucun problème pour passer à deux et y faire demi tour.

 

 

corail gf

                   le pourpre du corail s'unit ici avec le jaune des éponges tubulaires. un tableau offert par Gilles Froment

 

 

Au retour nous nous disons que si l’on avait suivi l’itinéraire retour à l’aller, nous serions arrivés avec suffisamment d’air pour faire les deux visites sans aucun problème. La prochaine fois nous le saurons.

 

 

Boulégeade pour ASSP

 

 

 

Chapitre 4 et demi : Où nous découvrons que plonger ne rend pas forcément heureux.

 

En effet, nous nous ferons la remarque en observant deux amis, qui plongeront ensemble, et qui ne feront pas un sourire de tout le samedi. Ils se font même carrément la gueule ! dispute d’amoureux ?

 

Venir plonger, et faire une tête d’enterrement toute la journée, vraiment bizarre comme attitude.

 

 

steph pm

                    A l'ASSP, on est heureux ! ici Stéphane furète à la recherche d'une image.     photo Philippe Moya

 

 

Chapitre 5 : Où nous découvrons la gastronomie sportive et la raison de la dénomination : humide.

 

Une salade de tomate et une assiette de pâtes avec de petits lardons plus tard, re brief.

 

Cette fois le Tiboulen du Frioul, derrière l’Ile du Frioul. Côté château d’If.

 

 

Tiboulin du Frioul 24 AM

 

doris pm

                   Malgré le froid, Philippe réussira ce cliché superbe: une Doris dalmatienne avec ses rhinophores  

                   (organes olfactifs) dressés. Doris était une divinité marine, fille d'Océanos et Théthys. Mariée à Nérée,

                   ils eurent 50 filles (ou nymphes marines ), les Néréïdes.  

 

 

Les combis humides portent bien leur noms cet après midi. Les vestiaires n’étant pas chauffés, nous réenfilons nos combis froides. La fatigue aidant, nous allons avoir un peu froid en fin de plongée.

 

 

étoile pm

                   Cette Masthasterias glacialis est une étoile de mer glaciaire ! on la trouve depuis la norvège jusqu'en

                   Afrique du sud ! c'est un carnivore vorace qui se nourrit de mollusques bi valves, véritable terreur des

                   ostréiculteurs. Bizarrerie de la nature, un bras arraché peut redonner un individu complet.

                   photo Philippe Moya

 

 

Nous croiserons des poulpes, des chapons, une jolie plongée, même en frissonnant.

 

 

 

chapon pm

                       Un chapon immobile flashé par Philippe Moya

 

 

 

poulpe pm

                       Ce poulpe champion du camouflage faillit nous échapper, mais c'était sans compter l'oeil perçant

                       de notre "Famous Moya" qui lui tira le portrait en fin d'immersion.

 

 

 

Tiboulen pour ASSP

 

 

 

 

Chapitre 6 : où nous découvrons les navires qui coulent volontairement.

 

Eric, cousin de Stéphane et qui a été membre de l’ASSP, nous rejoint pour un petit repas sympathique au même restaurant qu’hier.

 

 

marseille-atoll-2012 5969

 

 

Il parait que je suis bavard, des rumeurs me direz vous ? Peut-être pas je l’avoue.

 

Malgrès tout, Eric arrive quand même à en placer une, nous apprenons avec surprise que notre ami travaille sur un bâtiment qui peut balaster de deux mètres pour permettre à des chalands d’entrer dans sa coque pour y prendre du chargement…et repartir.

 

Amusant, non ?

 

Chapitre 7 : nuit de Chine, nuit câline, nuit d’amour ! ou plus simplement nuit calme.

 

En effet cette nuit rien de notable à signaler, la fatigue sans doute.

 

 

contre jour pm

                       A quoi rêvent les plongeurs ?                     photo Philippe Moya 

 

 

Chapitre 8 : après une journée de lobbying, nous plongerons sur une épave.

 

Je me fais peut-être des idées, mais il me semble que de plus en plus, il devient difficile de plonger dans ses prérogatives, la norme semble doucement être profondeur maxi 40m. pour les N3.

 

Avec la notion dernièrement arrivée de plongées profondes, un peu plus chères bien sur. J’hésite en un tout sécuritaire et une simple affaire d’argent.

 

Bon, nous replongerons en humide.

 

 

la drôme

 

 

 

A nous la Drôme ! navire coulé pendant la première guerre touché par une mine. Profondeur au sable 52m. 44 environ sur le pont.

 

 

Chapitre 9 : où Gilles apprend qu’il ne sait pas gonfler un parachute comme il faut.

 

Mariusz n’a pas confiance dans les plongeurs sportifs, mais pourtant c’est à nous qu’il confie la tâche de gonfler le parachute de la gueuse. Tant pis pour lui.

 

Comme nous sommes des plongeurs sur qui l’on ne peut pas faire confiance, nous sommes prêts les premiers.

 

 

GF descente

                   C'est parti pour une chute au ralenti, direction le fond 52 m plus bas, à l'air quelle folie !!!

                   Photo Gilles Froment 

 

 

Alors que ce gonflage aurait du être confié aux derniers à remonter. Donc normalement aux derniers à plonger.

 

Sur le bateau, c’est une débauche de matériel, de bouteilles, d’ordinateurs, d’éclairages, tous plus coûteux les uns que les autres, nous avons rencontré un plongeur qui a deux ordinateurs de dernière génération, le total en euros dépasse les trois chiffres…..

 

Dame, c’est que pour plonger à 50m. il faut bien çà ! non ? vous n’y comprenez rien sans doute, comme nous.

 

 

filet ssi modifié

                   les pêcheurs y abandonnent leurs filets dont les mailles fines se recouvrent de concrétions, les

                   rendant inoffensifs.                               photo Stéphane Simonet  

 

 

canon ssi

 canon ssi

                      Ce canon ne tirera plus jamais aucun obus, l'arme de guerre s'est changé en jardin.

                       photo Stéphane Simonet

 

 

 

 

Nous sommes les premiers sur l’épave, logiquement les premiers à remonter, pas sûr !

 

 

 

marseille-atoll-2012 5990

                      un congre sort de son abri de tôles pour venir à notre rencontre           photo Stéphane Simonet 

 

 

Gilles gonfle le parachute, pas assez, car nous craignons que la gueuse dérape, mais nous oublions le poids de la chaîne.

 

 

marseille-atoll-2012 5991

                      Pendant que mes camarades se débattent avec le mouillage, je les abandonne lâchement pour  

                      photographier ce planaire rose. Pas de cerveau, pas de système circulatoire ou respiratoire

                      (les échanges se font directement à travers la peau ) c'est la simplicité même ! ne le touchez pas,

                      fin comme du papier à cigarette, vous pourriez le déchirer.                 photo Stéphane Simonet

 

 

 

 

jaune ssi

                     Ces orgues jaunes sont des Aplysina aerophoba qui chantent en silence sur l'épave. ne les remontez

                     pas en surface, elles vireraient au noir.                          photo Stéphane Simonet

 

 

 

remontée pm

                                        Stéphane remontant au palier photographié par Philippe Moya

 

 

Et aux paliers nous sommes rejoint par le reste des plongeurs. Alors à quoi leur sert de plonger avec des gaz exotiques, et de décompresser au nitrox, si au final ils font les mêmes temps fond que nous et les même paliers ?

 

 

 

gf palier

                       il y a du monde au palier, au moins on ne s'ennuie pas !   photo Gilles Froment

 

 

Nous ne serons pas les derniers à monter sur le bateau, va comprendre Charles !

 

 

La Drôme pour ASSP

 

 

 

 

Chapitre 10 : Où nous visitons les locaux de l’INPP cher à Stéphane et finirons autour d’une bouteille de rhum blanc.

 

 

ensemble satu gf ss

                       l'ensemble de plongée à saturation de l'Institut National de Plongée Professionnel, un des rares

                       encore opérationnel de part le monde.     Photos Philippe, Gilles et Stéphane

 

 

 

François Grosjean qui est un ancien pompier de Lyon, contacte Gilles afin de nous faire visiter l’INPP à la pointe rouge.

 

 

gf grosjean

                       François nous explique le fonctionnement de la barge.            photo Gilles Froment

 

 

Sitôt les affaires rangées dans la voiture après manger, nous nous trouvons devant le portail qui s’ouvre pour nous.

 

D’anciennes tourelles de plongée montent la garde devant des bâtiment qui accusent mal leur âge.

 

 

gf tourelle

                       Souvenir souvenir !  la vieille tourelle gardant l'entrée du réfectoire et de l'hébergement de l'INPP 

                       Photo Gilles Froment  

 

Un bateau de la Comex est à quai, ainsi que le bateau de plongée des pompiers et de la SNSM.

 

 

phil satu ssi

                 Philippe inspecte un "clamp" permettant de passer de la tourelle à la base vie.    photo Stéphane Simonet

 

 

Stéphane nous présente deux glouttes, carcasses d’hélicoptère et de Canadair qui servent aux pilotes à simuler un amerrissage, et les manœuvres de dégagement d’urgence que doivent maîtriser les pilotes.

 

 

gloute ssi

                       immergée au moyen d'une grue, cette cabine factice permet au pilote de "se croire" en situation

                       de crash en mer. ils sont peu nombreux à apprécier l'exercice !         photo Stéphane Simonet

 

 

Pour finir nous nous retrouvons autour d’un verre de punch offert par un cadre Martiniquais, qui participe à son dernier recyclage pompier. Le temps pour Gilles et Stéphane de parler des copains croisés et recroisés, mutés ici et là. Moi je déguste pendant ce temps là.

 

 

phil dans le truc gf

                       Ce "truc" dont nous avons oublié le nom, explora en son temps les profondeurs. il rouille désormais

                       en paix sur le parking, un peu dérangé ce jour là par Philippe, pilote d'engin immobile....

                       photo Gilles Froment

 

 

 

Conclusion, parce qu’il en faut bien une.

 

 

gf club

                       le club, avec sa zone de rinçage/séchage.                     Photo Gilles Froment

 

Un super congé de fin de semaine. Un rayon de soleil aurait été bienvenu, mais sinon, parfait.

 

Sauf, et bien sûr, il y a toujours un MAIS.

 

Atoll semble faire un peu trop d’économies sur l’entretient des locaux et la nourriture.

 

Au niveau des plongées la tendance générale semble être la limitation de la profondeur. Il devient de plus en plus difficile de plonger dans les prérogatives des N3.

 

Dommage que nous n’ayons été que trois, la sortie ressemblait un peu à la sortie de la section spéléo. Un peu de courage, novembre n’est pas encore l’hiver, et nous avons effectué toutes les plongées en humide, vous auriez pu venir sans problème.

 

Quelques données techniques:

 

hébergement et plongées:  Atoll

coût pour le club:  environ 300 €

coût par adhérent:  environ 100 €

 

 

Philippe Moya

 

 

auto portrait pm                                          Auto portrait....

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 12:15
Compte rendu de la participation de l’ASSP Plongée au camp de plongée souterraine organisé par la CRPS – RABA du 1er au 4 novembre 2012
 
 
Participants : Sylvain Dupuy, Gilles Froment, Stéphane Simonet
 
 
 
gf rocamadour
                       le village de Rocamadour, emblématique du Lot, photographié par Gilles Froment.
 
 
Le département du Lot est connu pour ses confits de canards et ses vins blancs, mais ses autres richesses se dissimulent sous la terre : des rivières mystérieuses aux résurgences improbables, tout cet or bleu ne se livre jamais vraiment complètement, mais se mérite toujours. La récompense est toujours au bout de l’effort, au détour d’un corridor de karst, dans l’éblouissante clarté des phares de plongée.
Dans nos mémoires, ces visions presque ésotériques étaient gravées, quoiqu’un peu érodées par le temps qui passe sans bruit….Il était temps de retrouver les sources de 1996, les vasques de 1998 et plus simplement la vibration de l’eau sous nos palmes avant de franchir les portes minérales et de changer d’univers. Ce fut donc chose faite grâce à Laurent Bron et Alexis Carreel qui organisèrent ce rassemblement de plongeurs « grotteux » bulleux ou non, sous l’égide de la Commission Régionale de Plongée Souterraine.
Qu’ils en soient encore remerciés ici, tant nos plongées eurent une saveur particulière dans l’aquifère lotois.
 
 
Palmes, masques, détendeurs, wings, vêtements secs, instruments en tout genre, mais aussi recycleurs, bouteilles relais, gros bi dorsal, dévidoirs, appareils de prise de vue, loco-plongeur, accastillage divers ( et variés !) finirent par trouver une place entre le monospace de Gilles et la remorque de Sylvain, attelée à son camping car.
 
 
gf voiture
                     Pas toujours facile de ranger notre imposant matériel !     Photo Gilles Froment
 
 Sur le parking où nous nous retrouvons ce jeudi matin, la manutention est enfin terminée et nous pouvons prendre la route pour 420 km jusqu’à Artix où la CRPS-RABA a réservé un gîte pour quelques 18 passionnés de plongée sans surface libre.
C’est donc vers 16h que nous installons notre camp de base motorisé à proximité de l’hébergement du « Lou Paradou » et retrouvons des têtes connues et d’autres nouvelles mais toujours sympathiques.
 
 
gf gite
                  le gite où nous prendons petits déjeuners et repas du soir, regonflerons les blocs et stockerons le matériel.
                                                                                                                               photo Gilles Froment
 
 
Repas convivial et briefing clôtureront la soirée, avant le sommeil réparateur garant de notre plongée de demain.
 
La première plongée
 
En ce vendredi 2 novembre, nous sommes donc à pied d’œuvre vers 10h à la Fontaine St Georges, sur la commune de Montvalent. Et nous constatons vite que nous ne sommes pas les seuls à avoir eu la même idée : plusieurs véhicules stationnent déjà et une bonne douzaine de plongeurs se préparent à s’immerger dans la petite vasque où nombre de relais trempent déjà. Jean-Pierre Stefanato, président de la Commission Nationale de Plongée Souterraine, nous informe que tous ces gaillards font partie d’un stage, et que pas mal d’exercices de recherche de fil sont prévus…. Ça va se bousculer jusqu’à la salle de Lavaur….
Nous passons donc rapidement au plan B, soufflé la veille par Laurent et confirmé par Jean-Pierre : direction Cabouy ( prononcez « cabouille » ) à 15 ‘ de route et sans doute moins saturée….
 
 
gf vasque cabouy
              la vasque de Cabouy offre un diamètre de 20 à 25 m. La commune de Rocamadour a construit à
              proximité une station de pompage pour son alimentation en eau.         Photo Gilles Froment 
 
 
Peu de plongeurs effectivement (3) à notre arrivée, et surtout de la place pour se garer, et cerise sur le gâteau, un joli muret pour poser les scaphandres à la bonne hauteur et une grande vasque pour déposer nos relais ( 4 pour nous 3, soit 2 blocs de 10 litres air et nitrox 32 pour Stéphane, un 10 litres de N32 pour Gilles et un 10 litres air pour Sylvain ) ainsi que l’imposant UV 26 prêté par la CRPS, que nous essayerons au retour de la plongée dans la vasque.
 
 
gf muret cabouy
          Parfait pour poser les scaphandres et capeler sans se ruiner le dos, ce muret est idéalement placé !   photo Gilles Froment
 
 
La pluie menaçante s’est éloignée et nous pouvons donc grignoter l'excellent repas mitonné par Sylvain avant de passer à l'étape fastidieuse de l'équipement: polaires, vêtement sec sans oublier de raccorder la purge pipi, etc. Petit à petit, l'homme s'efface pour devenir un être étrange, bardé de technologie pour affronter ces rivières sans soleil. Recycleur ou Bi 18 sur le dos, nous avançons dans la vasque malhabiles et hésitants. Casqués et masqués, il ne reste qu'une vague hésitation avant d'avaler un embout: une inspiration et ça y est, nous sommes désormais amphibies.
 
gf sd et ssi cabouy
             Sylvain et Stéphane attendent Gilles en surface, à l'aplomb du porche d'entrée.       Photo Gilles Froment 
 
 
Relais clampés, j'attrape l'UV26 et le laisse me tirer jusqu'au bord opposé de la vasque. Là, je descends à – 6m et l'attache sur le fil, calé sur une lame rocheuse: nous pourrons ainsi nous faire la main dessus au retour.
Sylvain et Gilles m'ayant rejoint, nous descendons le long du fil, dans l'eau trouble et sombre, avec l'impression de nous faire « digérer » par L'Ouysse.... Les parois de la vasque, passées 6 m de profondeur dévalent verticalement vers le fond, ouvrant le porche d'entrée. Nous atterrissons en douceur sur la pente de graviers vers – 15 m. Main sur le fil tant la visibilité est faible ( Cabouy rime avec touille ), nous suivons le talus instable jusqu'à – 30 m, pour entrer enfin sous la terre. Ici commence une galerie confortable de 4x6 m filant vers l'est. 900 m plus loin s'ouvre le gouffre de Pou Messens, fenêtre à l'air libre sur le réseau qui se poursuit encore plus loin, jusqu'à 2185 m, avec arrêt sur l'inconnu...
 
 
coupe cabouy
                      la topo des 400 premiers mètres de la source, d'après plongeesout. 
 
 
Nous avons du mal à percevoir l'immensité de la galerie sur les 100 premiers mètres, l'eau chargée réduisant notre champ de perception: le fil, les instruments, la boussole et la roche immédiate sont notre seul environnement jusqu'à ce que le siphon daigne décanter un peu et qu'enfin nous puissions deviner l'immense boyau dans lequel nous évoluons.... Lentement Gilles et moi, recycleur oblige, tandis que Sylvain oubliant qu'il a un bi 18 sur le dos virevolte autour de nous pour prendre un maximum de photos, sans oublier de déclencher sa caméra embarquée sur le casque.
 
 
sd cabouy 8
                   une roche découpée par le flux hydraulique, éclairée et photographiée par Sylvain Dupuy
 
Les dimensions confortables de la galerie nous autorisent d'évoluer de front tous les 3 et quand l'un se laisse distancer pour observer une lame rocheuse ou prendre une photo, les autres l'attendent et nous repartons de nouveau.
 
 
gf sd photo cabouy
            Sylvain, avec l'énorme bi 18 sur le dos et appareil photo en main.         image de Gilles Froment 
 
 
Parfaite cohésion fruit de plusieurs années de plongées communes. Peu de temps avant de faire demi-tour, nous rencontrons une anguille solitaire, à plus de 300 m de l'entrée: bizarre qu'elle puisse survivre ici sans lumière et sans nourriture (?).
 
 
sd cabouy 9
                rencontre insolite avec cette anguille errant dans la galerie, photographiée par Sylvain Dupuy
 
 
La profondeur a diminué, nous sommes à - 14 m pour environ 350 m parcourus. Après 40 minutes de plongée, nous décidons de faire demi-tour, sans nous presser, en admirant la roche claire ornée de coup de gouges et les marmites d'érosion.
 
 
sd cabouy 5
                     Stéphane éteind ses lampes pour permettre à Sylvain de prendre une photo.
 
 
 
sd cabouy 7
                    Gilles admire la cloche d'air prisonnière au plafond. on apperçoit l'embout latérale du Joki.  photo Sylvain Dupuy
 
 Parfois de véritables cannelures apparaissent sur les blocs, témoins de la volonté de l'eau d'éroder la roche.
 
 
sd cabouy 3
                            on voit bien le travail de l'érosion sur ce bloc tombé sur le fond. A sa gauche passe le fil d'Ariane. Photo Sylvain Dupuy
 
 
 
Nous arrivons de nouveau dans l'eau couleur café comme chantait Gainsbourg, signe que la sortie approche. À – 30 m, le Vytec de Sylvain se venge de ce second passage en profondeur en lui imposant 28 minutes de palier.... Pas drôle dans une eau à 12°C.... Pour nous, il ne reste que quelques minutes au chrono des NheO et autre OSTC,  en PPO2 constante. Vive le nitrox et les recycleurs !
Pendant que notre infortuné camarade trompe l'ennui en faisant des photos dans la vasque, riche en poissons et plantes aquatiques, nous cherchons l'UV 26 qui a ….disparu !
 
 
sd cabouy 91
                      la longue décompression permet à Sylvain de capturer l'ambiance régnant dans la vasque. 
 
 
Ce n'est qu'après un tour complet de la vasque et un aller retour sur le fil à – 15 m que je le retrouverai en surface.... C'est lourd à l'extérieur, mais plutôt bien équilibré et neutre sous l'eau, un UV. Pendant notre immersion il a tranquillement suivi le fil jusqu'en haut.... Je le décroche, me longe et en avant ! Par rapport à notre Apollo, c'est un avion de chasse ! Il tractera même Sylvain et ses grosses bouteilles sans aucun problème.
 
 
 
 
 
 
Il est 15h 19 quand nous sortons de la vasque après 88 minutes passées sous l'eau, absolument ravi de cette reprise avec le Lot. Les sourires sur la photo traditionnelle en témoignent.
 
 
banderole recadrée
                 Gilles, Sylvain et Stéphane portent la banderole de l'ASSP, désormais traditionnelle à chaque sortie.  
                   le propulseur UV 26 est visible entre Sylvain et Stéphane.             Photo par un randonneur
 
 
Nous sommes de retour au gite vers 18 h pour reconditionner notre matériel, regonfler les blocs et partager cette plongée avec les autres participants du camp, autour d'un excellent repas fourni par un traiteur. Et vers 22 h il est temps de regagner le camping-car pour recharger nos batteries....
 
 
gf sun rise
                           coucher de soleil sur la campagne lotoise par Gilles Froment
 
 
La seconde plongée
 
C'est au bord du Célé que nous nous garons, avant qu'une meute de voiture de toutes sortes ne viennent squatter les quelques places disponibles sur le bord de la route, vomissant une horde de plongeurs en ouvert, en recycleur, motorisés ou non mais tous passionnés. Le Lot devient pire que St Tropez en été !
 
 
gf parking ressel
                     embouteillage au bord des siphons !! il faut arriver tôt pour pouvoir se garer.  photo Gilles Froment
 
 
Il faut vite descendre recycleurs, scaphandres et relais avant que la mise à l'eau ne devienne inaccessible. En plus, nous avons désormais non pas un mais 3 propulseurs, toujours prêtés par la CRPS: toujours l'UV 26 et ses 30 kilos qui sera piloté par Sylvain, mais aussi 1 Minnus de « Silent Submersion » qui me tractera et un Bonex alloué à Gilles. Ces derniers sont plus petits, plus légers mais tout aussi efficace que leur grand frère. Pour en savoir plus sur l'UV 26 et le Minnus : http://www.silent-submersion.com/ et pour plus de détails sur le Bonex: http://www.bonex-systeme.de/index_e.php.
 
C'est dans la rivière du Célé que s'ouvre le porche du Ressel, siphon célèbre connu de tous ceux qui pratiquent la plongée souterraine. On vient de toute l'Europe pour y plonger !
C'est à la fois un siphon école pour s'essayer à la plongée sous plafond mais également un site de classe mondiale où toutes les pointures sont venues un jour ou l'autre tremper leurs palmes, de Jean-Louis Camus à Rick Stanton, en passant par Claude Touloumdjian, Jochen Hasenmayer, Francis Le Guen, Olivier Isler ou Reinhard Buchaly et tant d'autres.
Jugez plutôt:
5 siphons, dont le premier mesure 1870 m avec un point bas à – 78 m. 120 m environ de galerie sèche mènent à un second siphon de 400 m ( profondeur – 7m ), suivi d'un exondé de 140 m qui se transforme ensuite sur un 3ème siphon très court, suivi par une rivière de 350 m jusqu'au siphon n° 4 de 290 m de long. De là on peut à nouveau s'immerger dans le S5 pour 1340 m de long ( profondeur moyenne -25 m) qui se termine sur un énorme amas de roches.
( pour en savoir plus : http://www.plongeesout.com/rubrique site de plongée, département du lot, Ressel ).
 
Existe t il une suite …..?
 
 
Sylvain
                    Sylvain, concentré, se dirige vers son destin ( et surtout son bi 18...)    photo Gilles Froment
 
 
Ce n'est pas notre petite équipe qui la trouvera en tous cas, notre objectif bien modeste pour aujourd'hui est de simplement rallier le puits n° 4 ( voir topo ) et également de ramener films et photos pour vous faire partager un peu de notre exploration.
 
 
montage ressel 2
                            Topo de la première partie du Ressel, d'après plongeesout.
 
 
C'est donc après quelques efforts d'haltérophile (enfin surtout pour Sylvain ! ) que nous sommes tous les 3,propulseurs longés, dans le Célé vers 13h 50. Nous nous regroupons devant l'entrée du siphon et pénétrons dans une eau couleur de thé: les 100 premiers mètres présentent une visibilité exécrable, difficile de « scootériser » dans ces conditions, d'autant plus que nous croisons d'autres plongeurs venant de l'amont. Je m'écarte du fil pour les laisser passer, priorité à ceux qui sortent... Entre la touille et les phares qui dansent en tous sens, difficile de percevoir correctement la galerie.
Petit à petit, l'eau devient plus limpide et nous parvenons à nous regrouper. Le Ressel tient alors sa légende et c'est dans l'Evian que nous poursuivons notre chemin, tractés par les propulseurs, un véritable régal !
 
 
sd steph minnus
                 Stéphane équipé du propulseur Minnus, plongeur motorisé et heureux !         photo Sylvain Dupuy
 
Pas d'effort, donc une consommation moindre et une saturation moins importante et surtout du temps de gagné car nous avançons 3 à 4 fois plus vite qu'à la palme. C'est ainsi que très rapidement nous parvenons au shunt à 180 m de l'entrée : la galerie se sépare en deux, une partie plus vaste s'enfonce jusqu'à – 20 m tandis qu'une galerie supérieure aux dimensions plus restreintes suit la première.
 
 
sd gilles bonex
                Gilles, équipé du Bonex et de son recycleur latérale, photographié dans le shunt par Sylvain Dupuy
 
Nous empruntons donc le shunt, moins profond et profitons de l'eau cristalline qui noie cette conduite qui semble avoir été taillée à la serpe. Dans le ronronnement des propulseurs, nous volons dans l'espace..... Vers 350 m nous retrouvons la galerie principale et abandonnons nos coursiers sur le fil, pour attaquer la succession de puits qui vont nous mener à la zone profonde.
 
 
De nouveau nous sentons l'eau dure sous nos palmes et, parfaitement coordonnés, nous glissons lentement de puits en puits, jusqu'au fameux n°4, celui du poster désormais bien connu ! ( http://www.photo-sub.com/)
Vérifications des paramètres, tout est parfait, pas d'alibi donc pour renoncer, un coup de palme et c'est parti ! Dans ce décor grandiose digne des meilleurs films d'aventure, nous chutons au ralenti dans le chuintement des bulles ou l'injection du recycleur.
 
 
sd gilles ressel
                    Gilles, à la palme dans la succession de puits menant à la zone profonde.   photo Sylvain Dupuy
 
 
 Les blocs se rapprochent et nous nous posons en douceur à – 45 m devant l'entrée de la galerie profonde: rectangulaire, large de 6 m mais haute de 2 m, elle présente un plafond plat et un sol couvert par de nombreux blocs rocheux. Nimbée d'un bleu irréel, l'eau est d'une clarté surréaliste et nos phares ne portent pas assez loin.
 
 
sd gf et SSi ressel profond
                     Gilles et Stéphane dans la galerie profonde photographiés par Sylvain Dupuy.
 
 
C'est trop tentant, et sans vraiment nous concerter nous pénétrons dans cet écrin de granit. Ici on quitte la Terre, pour basculer dans une autre dimension ou atterrir loin, sur une planète lointaine.
 
 
pele mele roche
       le mariage de la roche et de l'eau génère des formes et des couleurs magnifiques. elles vous sont offertes ici par Sylvain Dupuy
 
Pas de sirènes aux chants assassins, mais un sortilège étrange venu des profondeurs telluriques nous pousse en avant.
 
 
 
pele mele fil
 
 
C'est à 460 m que nous décidons de faire demi tour. Il le faut bien.
 
 
sd gilles ressel profond
                   à 460 m de l'entrée, par 45 m de profondeur, nous faisons demi tour vers la sortie.    Photo Sylvain Dupuy
 
 
Rapide conciliabule subaquatique et nous suivons de concert le fil d'Ariane qui nous guidera vers la sortie. Nous commençons donc la remontée, premier palier à – 26m dans le puits, puis à – 16 m. Nous progressons lentement, attentifs à suivre le bon chemin, sans perdre une miette des lames rocheuses ou des lapiaz lacérant la roche.
 
 
sd dessin roche ressel
                Ce n'est ni un scanner ni une coupe au microscope, simplement la nature à l'oeuvre.   photo Sylvain Dupuy
 
 
Enfin nous atteignons le shunt et retrouvons les propulseurs, sagement longés sur le fil. Chacun récupère sa monture, et c'est reparti pour les 24h du Mans !! Le retour s'effectue sans histoire, jusqu'à l'approche de la sortie, où la visibilité réduite nous oblige à progresser les appareils à la main, dans un véritable tanin ocre.
 
 
sd taxis
                          Bonex, Minnus et UV 26 sur le fil.                   photo Sylvain Dupuy
 
 
À quelques mètres de l'entrée, nous les abandonnons sur le fil, afin qu'une autre équipe puisse en profiter. Sortie en aveugle ou presque dans le Célé, plus froid que le Ressel ! Sylvain accumule toujours les paliers et Gilles lui abandonne son nitrox 32 afin d'accélérer un peu les choses. Mais souffrant du froid, trahi par un accessoire que la décence m'interdit de décrire ici ( et c'est bien dommage, cela nous aurait fait rire un peu, comme chantait Brassens.... décidément j'ai un faible pour les chanteurs disparus...), Gilles, donc, termine sa décompression et rejoint la berge du Célé. Je reste donc à patienter avec Sylvain pendant 12 minutes monotones de palier, au milieu des feuilles mortes qui.....tourbillonnent autour de nous ( non, là elles ne se ramassent pas à la pelle.....) dans une infusion monochrome de tisane sombre.
 
 
gf sylvain célé
                          Sylvain à la sortie du Ressel, dans le Célé photographié par Gilles Froment
 
L'azote expulsé de nos organismes, nous crevons la surface pour rejoindre Gilles, toujours dans l'eau. Les sourires sur les visages boursouflés par le froid en disent long, cette plongée restera dans nos mémoires, c'est certain.
 
 
SSi ostc
                         le profil de la plongée, lu sur l'OSTC de Gilles.      Photo Stéphane Simonet
 
 Un moment rare, avec l'impression quelque part d'avoir été privilégié, d'être allé là ou finalement, peu de personnes ont la chance d'aller....
 
 
gf sortie ressel
                         Sylvain en plein effort pour sortir de l'eau.           Photo Gilles Froment.
 
 
Il faut encore s'extirper de l'eau, sortir les relais, ranger le matériel. Tout cela tranquillement, sans se presser, avec le moins d'efforts possible car nous sortons quand même d'une « grosse » plongée et l'accident de décompression reste notre épée de Damoclès. Très peu de réseau pour les portables et des délais de route importants rendraient donc compliqué un éventuel ADD. De retour au gite, après le repas, nos yeux se fermeront sur la lueur bleutée du Ressel, et si nos corps immobiles ne bougeront plus jusqu'au matin, nos esprits retourneront vagabonder dans les méandres noyés de cette rivière de l'ombre.
 
 
 
sd light ressel                         Rêve ou réalité ?                                        une image signée Sylvain Dupuy
 
 
Le lendemain, dimanche, le ciel est plombé et ne tarde pas à déverser des litres et des litres de larmes: il tombe des cordes !! Nous décidons de plier bagages sans plonger une troisième fois, au regard de la route qui nous attend. Nous re-conditionnons le camping car en version « route » et prenons congés des autres participants du camp.
 
Mais ce qui est certain, c'est que vous lirez un jour ou l'autre un autre compte rendu d'une sortie dans le Lot, car nous n'attendrons pas 14 ans pour y retourner !!
 
 
Remerciements
 
  • à la CRPS-RABA pour l'organisation du camp & le prêt des propulseurs, et tout particulièrement à Laurent Bron et Alexis Carreel pour l'organisation sans faille de ces 4 jours, nous apprécions sans peine les heures de travail nécessaires !
  • À l'ensemble des participants du camp, pour la bonne humeur et la convivialité lors des repas pris en commun.
  • À Sylvain pour sa logistique au top, que ce soit l'hébergement en camping car ou les casse-croûtes d'anthologie au bord des vasques, ainsi que pour les coups de main innombrables pour capeler les scaphandres ou brasser du matériel.
  • À Gilles et Sylvain encore, pour toutes leurs photos & vidéo qui me permettent d'illustrer ce compte-rendu.
  • Et un merci tout spécial à nos familles, au sens large, qui nous laissent partir si loin pour assouvir une passion parfois dévorante. Sans elles rien ne serait possible, elles méritent donc bien, à cette occasion, ce petit clin d'oeil...
 
                                                                                                                                Stéphane Simonet
 
 
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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 18:27

CR du séjour sur Porquerolles du 11 au 13 octobre 2012

 
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                        l'ASSP devant la base nautique, avant de partir plonger.                    photo Florence Royon
 
 
Participants : Sylvain ( organisateur ) et Joëlle Dupuy, Gilles Froment, Hervé Lichtfouse, Stéphane et Geneviève Simonet, Thierry Mourice, Edgar Royon, Thibaut Royon
 
Plongeurs extérieurs : Maryline Gueydon, Arielle Cuzin 
 
Accompagnants : Monique Royon, Florence Royon
 
 
Capture
                        source internet.
 
La Jeaume Garde sur tribord, les rivages de Giens dans le dos et un papillon posé sur l’eau devant notre étrave : une fois de plus nous cinglons sur l’île de Porquerolles. Depuis quelques années, Sylvain nous ramène invariablement vers la plage de la Courtade ,le cap des Mêdes ou bien encore les Sarraniers. Envoûtés à jamais par le charme de ce bout du monde à portée de voile ou de quelques tours d’hélices, nous ne manquerions sous aucun prétexte ce rendez-vous presque amoureux, chuchoté à voix basse, les yeux déjà dans les vagues…
 
 
porquerolles-2012 5778
                        Vue depuis la base nautique, sur la plage de la Courtade.        Photo Stéphane Simonet 
 
 
1er jour, 14h 30…
 
Après un repas certes frugal, il est temps de passer aux choses sérieuses. Bouteilles gréées, néoprène sur le dos et appareils photos caparaçonnés dans les caissons, le semi-rigide d’Iléo Plongée nous emmène pour une immersion sur le côté est du Cap des Mêdes, roche percée caractéristique, qui vit se dérouler plusieurs championnats de photos sous-marine. Le vent est monté en puissance, et Loïc nous largue sous le vent du cap.
 
 
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                        Gilles, Thibaut, Geneviève et Hervé se préparent pour la plongée.     Photo Florence Royon
 
 
groupe semi rigide retaillé
                        En route pour le cap des Mêdes, et ses 2 frères.                         photo Florence Royon 
 
 
Première bonne surprise, malgré les pluies diluviennes des jours précédents, l’eau est claire, aux antipodes de la couche de café noir qui baigne la plage où nous embarquons sur les bateaux, devant le local du club. La plongée se résume à une succession de pain de sucre qui montent du fond vers la surface, sans jamais la transpercer. C’est une architecture originale qui réserve toujours son lot de rencontres.
 
 
4
                        Sous les 2 ilots qui émergent de la surface, c'est un délire de roches.   source internet 
 
 
 Le souvenir des barracudas et des sars en bande tourne dans nos esprits, mais ce sera pour plus tard. Mérous, dorades et bancs de saupes viendront quand à eux danser devant nos masques.
 
 
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                        2 sars à tête noire viennent parader devant l'appareil de Gilles Froment.
 
 
DSC09426,modifié                       Au sommet des roches, les saupes virevoltent au soleil.               photo Gilles Froment  
 
 
Quand nous ne restons pas en apesanteur la tête tournée dans le bleu, contemplant la sarabande subaquatique des poissons, nous scrutons le moindre trou pour dénicher les timides et flamboyants nudibranches, ou bien encore un oursin diadème caché dans son écrin minéral. Sans jamais dépasser 25 m de profondeur, une heure s’écoule sans effort ni lassitude.
 
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                        voici une "cratena peregrina" ou Hervia processionnaire qui malgré sa petite taille ( 10 à 30 mm)
                        fut débusquée par Gilles Froment .
 
 
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                        Cet oursin diadème peut atteindre 40 cm  d'envergure.                        Photo Gilles Froment
 
 
Une entrée en matière toute simple, une belle plongée où le temps se suspend comme dans les vers de Lamartine. Avec Gilles et Hervé nous franchissons la surface les derniers, quelque peu chahutés par le clapot levé par l’air du large, nous regagnons l’embarcation où nous attendent nos camarades.
 
 
clavelines recadrées
                        Sur fond d'éponge encroûtante orange, des clavelines blanches ( Clavelina lepadiformis ) et
                        jaunes ( Pycnoclavella aurilucens )  se partagent l'espace.       photo Gilles Froment 
 
 
Après une bonne douche, la récupération de nos chambres et le repas du soir, les paupières vacillent malgré les cafés, conséquence imparable des départs à 6 h ce matin de Lyon et des 400 km de route. La nuit sera lourde et sans fond, noyée d’un sommeil de plomb teinté de bleu….
 
 
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                        Photo Gilles Froment
 
2ème jour
 
Eole semble apaisé en ce samedi matin. Le nez dans nos bols, au réfectoire, les esprits vagabondent vers les gorgones des épaves de la grande passe… Mais quelques instants plus tard, devant la plage et la météo des iphones, il faut se rendre à l’évidence : la mer s’agite et la fenêtre n’est pas au RDV, trop d’incertitude…
 
 
DSC01995
                                          En route pour une nouvelle aventure sous-marine, photo Florence Royon
 
 
En cas de problème, il n’est pas sûr que Loïc puisse récupérer facilement un plongeur en difficulté dans une mer formée. La sécurité restant notre priorité, nous optons pour une autre destination : nous changeons d’île, tout simplement ! Direction Port-Cros pour une plongée toujours magique : l’îlot de la Gabinière.
 
 
gab-tombant%20est
 
 
 
Après une traversée certes un peu sportive, c’est sur le tombant est que nous nous immergeons. Descente en douceur sur 20 m, les premiers mérous apparaissent, peu farouches. Très vite, nous comprenons que le voyage sera exceptionnel : des doris géantes offertes sur la roche, des dorades à profusion, toutes la faune méditerranéenne nous offre son show.
 
 
porquerolles-2012 1947
                        Ce spirographe est toujours un sujet de choix pour les photographes. tout autour, on apperçoit
                        des plantes presque vert fluo: voici Caulerpa racemosa, apparut pour la première fois en 1990
                        sans doute échappée d'un aquarium: elle a maintenant envahie toute la méditerranée, et son
                        impact sur l'environnement est encore mal connu......                 photo Sylvain Dupuy     
 
 
 Malgré un courant qui nous oblige parfois à forcer sur les palmes, nous progressons vers la calanque sombre, où nous serons récupérés par le bateau.
 
 
porquerolles-2012 1932
                                          Le premier mérou fut photographié par Sylvain Dupuy....
 
porquerolles-2012 1924                                          ... Puis Maryline entama une dance avec "Epinephelus marginatus", 
                                           toujours sous le flash de Sylvain 
 
 
 
DSC09456, modifié
                        Décidémment bien curieux, ce poisson jadis au bord de l'extinction s'offre un face à face avec
                        Hervé, devant l'objectif de Gilles Froment.              
 
Est-ce l’instinct ? Un appel mystérieux de la mer ou une sensation inexpliquée ? Presque sans raison nous levons la tête vers la surface : ils sont là, comme toujours oserais-je écrire. « Sphyraena viridensis » ou bécune, plus connus sous le nom de barracudas, ceux de la chanson de Claude François (souvenez vous d’Alexandrie …)
 
barracudas recadrés
                        Rencontre toujours aussi spectaculaire, immortalisée par Sylvain Dupuy
 
La troupe compacte passe presque immobile dans la lumière de la surface, et quelques individus viennent à notre rencontre, par 25 m de profondeur. Suffisamment proche pour distinguer parfaitement l’œil rond, les stries sombres sur le dos, les reflets d’argents sur les écailles ou la coloration jaune à la base de la queue. Le banc devient spirale, et sans nous en rendre compte nous nous retrouvons en pleine eau, au milieu de cette figure géométrique vivante. Les barracudas sont partout, sortant du bleu pour s’enrouler dans la clarté du soleil.
 
 
porquerolles-2012 0833
                        à trop les contempler, on en oublirait presque la décompression.      photo Sylvain Dupuy
 
 
Fasciné par le spectacle, nous en oublions le reste. La légère pression sur les tympans nous fait réagir : - 34 m, 14 minutes de décompression sur l’ordinateur, il faut remonter pour laisser notre organisme dégazer un peu…
Le palier terminée, les commentaires vont bon train sur le bateau, entre 2 madeleines (à l’ASSP, la logistique suit toujours…). Sauf pour certaines, qui se reconnaîtront, qui refuseront la pâtisserie préférée de Proust pour gérer au mieux un mal de mer insidieux….
 
 
DSC09442
                        Sécurité, plaisir et bonne humeur avant tout !                   photo Gilles Froment 
 
 
A quelques encablures de l’îlot, un semi-rigide attire notre attention : moins chanceux que nous, un autre club de plongée est en panne de moteur, à la dérive. Bien évidemment, le pilote et son équipage de pompiers réagissent vite et nous prenons en remorque ces naufragés en puissance jusqu’au port de Port-Cros.
 
 
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                        Hervé et Stéphane, de retour de plongée, les madeleines restent au sec !   photo Florence Royon 
 
 
Blocs regonflés et plongeurs restaurés, nous optons pour une plongée d’après midi plus proche et plus tranquille, le sec du langoustier. C’est une plongée facile, il suffit en fait de suivre une arrête rocheuse. Je me souviens que l’année dernière, sars, mérous et bécunes étaient présent en grande nombre…
 
 
3
                         Source internet 
 
 
Cette fois ci, congres et murènes occuperont chaque faille, avec parfois une cohabitation à plusieurs dans la même cavité:
 
 
pele mele murène
 
 
 
DSC09436
                        Ce congre porte la cicatrice d'une blessure récente: attaque d'un congénère ou flèche d'un
                        chasseur ?                             photo Gilles Froment
 
 
galathée 2
                        Cette galathée rouge, bien que discrète, n'échappa pas au phare de Gilles Froment 
 
 
Les paliers seront un peu long là aussi, successive oblige… Parfois même un peu trop ! Certains resteront seuls sur la corde du mouillage, avant de décider après consultation des tables Comex que le compte y est !
 
 
DSC09621
                        Plongée successive + du temps passé à photographier = du palier !  Stéphane, puni, passe du
                        temps 3 m sous la surface pour désaturer.                  photo Gilles Froment 
 
 
porquerolles-2012 5719
                        voici les coupables: sur cette gorgone jaune, 2 clavelines ne se laissèrent photographier 
                        qu'après moults réglages . le temps va vite, sous l'eau.....                 photo Stéphane Simonet
 
 
 
DSC09618
                        Impossible de refaire surface sans laisser l'azote dissous dans l'organisme durant la plongée
                        s'évacuer par les poumons. c'est le fameux palier de décompression.    Photo Gilles Froment
 
 
Après la douche et avant le repas du soir, petite errance dans le village de Porquerolles et dissertation active au bar du port sur l’éclairage sous-marin indispensable pour ramener de belles images…. Les tirelires n’ont qu’à bien se tenir….
 
 
à enregistrer                        Une ambiance sous marine, par Sylvain Dupuy
 
 
Dernier jour.
Calme plat. Cette fois, ça y est, la roche va céder la place à la ferraille. Celle du Sagona pour être précis. Construit en 1912, il passe une carrière tranquille et sans histoire jusqu’en 1941, où à l’âge vénérable de 27 ans il est racheté par une compagnie grecque, dont le siège se trouve au Panama. C’est ainsi que le 3 décembre 1945, il saute sur une mine allemande sous le pavillon de « Zaratti S.S. CO.Ltd ». Les papiers du bord, récupérés à bord de l’épave, étant rédigés en grec, ( bien que le navire soit immatriculé dans une état où l’on parle espagnol ) les premiers plongeurs à explorer le navire le baptisèrent tout naturellement… Le Grec…. Il fut coupé en 2 et coula donc presque 1 mois jour pour jour après le Prosper Schiaffino ou Donator. Les 2 navires reposent ainsi à 300 m l’un de l’autre…. Avons nous là un mini « triangle des Bermudes » ?
 
grec-schema
                           source internet 
 
 
 
Plus petit que le Donator, ce grec n’en est pas moins aussi beau. Paré des plus belles gorgones, hanté par les mérous et les anthias, cette ferraille désormais enchantée est un délice pour les visiteurs du bleu que nous sommes. Malgré un léger courant perceptible pendant la descente, nous arrivons sans encombre sur le pont du navire, par 36 m de fond. 10 m plus bas, le sable immaculé sert de couche au cargo de 53 m de long.
 
 
DSC09626
                        Un plongeur arrive sur les coursives de l'épave.              photo Sylvain Dupuy 
 
 
Sur bâbord, c’est un véritable mur de sars qui s’agitent, tout le long du flanc du navire. ça et là une dorade royale passe, indifférente, et les mérous débonnaires vont et viennent dans les cales. En palmant vers l’avant, on tombe rapidement sur la fracture causée par l’explosion, qui envoya la proue 100 m plus loin, disloquée. Le petit frère du Prosper n’a pas à rougir de la comparaison avec son aîné, tant les éponges, gorgones, concrétions en tout genre ornent le métal corrodé d’un voile de toute beauté. La plongée est toujours trop courte sur ces joyaux et nos images ne parviennent pas à rendre la splendeur du spectacle offert par la mer.
 
 
ici la vidéo du week end.....
 
 
 
 
 
 
Comme toujours , c’est à regret qu’il faut remonter vers la surface…. Et là, devinez quoi ?
En route pour le port de Porquerolles, l’histoire se répète : un semi-rigide nous appelle, le même qu’hier !! Capot moteur ouvert laissant s’échapper fumée grasse et relent d’huile (ce qui n’arrange pas le mal de mer de certaines …), le pilote penaud nous sollicite à nouveau…. A ce niveau ce n’est plus de la malchance, il faudrait quand même penser à réviser correctement ce moteur….. Second remorquage vers les Mèdes cette fois-ci……
 
 
porquerolles-2012 5755
                        Une murène en maraude photographiée par Stéphane Simonet
 
Cette plongée superbe restera dans l’histoire à plus d’un titre. D’abord parce que ce fut la première épave d’Arielle (et pour une première ! ), et qu’elle en profita ensuite pour valider son niveau 2. Un bien beau doublé !
 
 
pele mele
         les protagonsites du séjour au grand complet, une galerie de portrait signée .............................Florence Royon.
 
 
En résumé un superbe week end avec une météo au cordeau, puisque de retour dimanche après midi nous passâmes au plus prêt des tornades marseillaises, sous des trombes d’eau !!
Qu’importe, les plongées furent superbes, la convivialité au RDV avec de franches rigolades et une ambiance toujours détendue au sein de l’ASSP, malgré le stress de certains prestataires.
 
 
porquerolles-2012 1949
                        Derrière la vitre du masque, les yeux pétillent......                       Photo Sylvain Dupuy 
 
Quelques données techniques
 
  • structure plongée : Iléo Porquerolles
  • hébergement : IGESA
  • coût pour le Club (prise en charge des plongées) : environ 120 euros par plongeur adhérents
  • coût par adhérent  (hébergement) : environ 200 euros, transport compris
 
 porquerolles-2012 5711, retouchée
                        Girelle commune, gorgone et eudendrium de méditerranée: un tableau vivant signé Stéphane Simonet
 
 
Et pardon, pardon aux photographes pour toutes les images que je n'ai pas pu montrer ici, c'est grâce à vous qu'un peu de ces bons moments resteront éternels..........
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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 18:27

Compte rendu de la participation de l’ASSP au concours photo de Chamagnieu 2012    

 

 

solarisation

                       Parfois, ramener une belle image s'apparente à la Quête du Graal.....     Photo Stéphane Simonet

 

Participants : Sylvain Dupuy Gilles Froment Hervé Lichtfouse Stéphane Simonet

Organisateur : Hervé 

 

 

groupe recadré

                       L'équipe des plongeurs photographes au complet.

 

En ce 29 septembre, la météo reste morose. Les Gouls de Bourg St Andéol, désespérément secs ces derniers jours se sont remis en charge sous les récentes averses, et offrent désormais des vasques troubles, peu engageantes… il faudra un peu de temps pour retrouver l’eau claire… Point de plafond au programme de toute manière, puisque c’est armé de nos appareils photos que nous sommes engagés dans cette compétition de prise de vue subaquatique….    

 

 

A2                       Cette forêt de Brocéliande subaquatique est une composition de Sylvain Dupuy

 

 

Ciel plombé et crachin nous accueillent ce samedi matin. L’eau semble claire mais ce n’est qu’un faux semblant, sous la surface c’est touille, brouillard et suspensions diverses qui s’annoncent…

1ère urgence, un café….

Puis vient le temps de la paperasse, inscriptions, vérification des certificats médicaux, niveaux, licences etc… Tranquillement, Hervé en DP consciencieux organise les palanqués et nous pouvons sauter en douceur dans les néoprènes…. Bref, à midi nous sommes dans l’eau…. Qui va piano va sano…..

 

 

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                       Voilà ce que nous trouvons la surface franchie.......                  photo Stéphane Simonet 

 

Je suis dans l’eau en premier avec Hervé, silencieux avec son semi fermé Ray. Nous constatons vite la catastrophe annoncée : la visibilité est limite, l’eau chargée de particules et l’ambiance lacustre façon «  côté obscure » comme dirait Obi Dive Kenobi. (les fans de Star War apprécieront…). Mais nous sommes venus faire des photos, et on va faire des images !

 

Capture

                        Cette écrevisse ira concourir dans la rubrique macro             photo Hervé Lichtfouse

 

Heureusement, le plan d’eau est poissonneux et nous tombons rapidement sur les esturgeons posés sur la vase. Les voir c’est bien, s’en approcher c’est mieux, mais pour les prendre en photos, c’est autre chose ! C’est timide, l’esturgeon….. à peine quelques flashs et ils s’enfuient dans la brume liquide…

 

 

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                       Rencontre rare avec un esturgeon, glissant au ras de la vase          photo Stéphane Simonet

 

 

Je décide de glisser vers 10 m pour trouver de l’eau claire, sans trop de succès. Au fond, à 16 m c’est encore pire, l’eau ressemble à de la boue…. Bon, retour dans la petite lagune, où au moins on a un peu de lumière. Au passage je tombe sur l’épave du canot, et rate un barbeau qui me part sous le nez… Quelques clichés, sans conviction….

 

 

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                       Cette perche joua longtemps à cache cache ( et avec nos nerfs ) avant de se laisser flasher                          Photo Stéphane Simonet

 

Arrivée sur le haut du tombant, nouvelle rencontre avec un esturgeon qui se laisse tirer le portrait. 45 minutes de plongée, 140 bars dans le bloc et finalement assez peu d’images présentables. Rapide concertation avec Hervé, on continue…

Dans la petite lagune, on découvre une ambiance particulière : beaucoup de poissons ( perches soleils, carpes et autres ) fouillent la vase ou se cachent dans les troncs immergés. Là, on peut travailler, et même s’acharner un bon quart d’heure sur une feuille morte planant vers le fond… Si si, désespéré, un photographe peut en arriver là…

 

 

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                                          une feuille, par Hervé Lichtfouse

 

 

 

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                       une autre feuille, par Stéphane Simonet

 

 

Emergeant d’un halo verdâtre, je croise Sylvain qui m’informe d’un geste sans équivoque que «  c’est la galère ». Casqué, chargé de 2 appareils et bi spéléo sur le dos, il repart en chasse de L’image, celle qui lui manque encore…..

 

 

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                       Sylvain, à la recherche de la photo gagnante                    Photo Stéphane Simonet

 

 La persévérance paiera (elle paie toujours ) puisqu’au détour d’un rocher, il tombera masque à gueule avec une couleuvre vipérine de bonne taille lovée dans les roseaux, prenant la pause.

 

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                       une couleuvre vipérine aux aguets, surprise par Sylvain Dupuy

 

Tel le chevalier de Porquerolles affrontant la Lycastre, armé de son appareil photo, il sortira vainqueur du duel, des images du reptile plein sa carte mémoire…

 

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                                                      Regard de reptile, par Sylvain Dupuy

 

 

Après plus d’une heure et demi d’immersion, nous nous retrouvons tous les 4 sur le ponton, avec chacun entre 180 et 260 images dans les APN. Le matériel rangé, nous sortons le casse-croute apporté par notre responsable audio visuel ( organisation sans faille ) et dissertons sur la difficulté de la photographie sans lumière et sans visibilité….

 

 

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                       foullis végétal par Gilles Froment

 

 Edgar et son petit fils passeront nous dire bonjour, et caler l’horaire de la pasta party du soir…. ( merci Monique & Florence )

L’estomac calé, il faut encore trier les clichés pour présenter au jury 2 photos dans chaque thème :

  • Faune      

  • Ambiance      

  • Macro

 

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                       Face à face avec un chevaine par Stéphane Simonet

 

 

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                       Une plume égarée parmi les roseaux par Gilles Froment

 

Le 1er tri des photos ratées est vite fait, après il faut choisir……. Sans atteindre le niveau de certains virtuoses de l’art pictural, nos images n’en sont pas moins jolies…. Je prends le pari que certains clichés finiront bien classés par le jury….. Histoire à suivre………

 

 

grille 1 

 

.... Et voici la conclusion de l'histoire : malgré nos talents respectifs, difficile de lutter cette année avec les ténors de l'activité, surtout avec les mauvaises conditions de visibilité. pas de palmarès, donc, si ce n'est celui de la participation car sur 13 candidats inscrits, 4 étaient licenciés à l'ASSP !

 

à noter quand même une 5ème place en catégorie faune, pas si mal......

 

 

 

Cham 2

 

cham 1

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 18:47
     
CR de la plongée au lac du Bourget ( site de la pierre à bise ) du 10 septembre 2012
 
 
Participants : Sylvain Dupuy, Gilles Froment et Stéphane Simonet.
 
 
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                       le matériel nous attend, au bord de l'eau.                                 photo Gilles Froment                    
 
 
Après les rivages dorés de la Croix-Valmer et les plongées dans le bleu, le rinçage du matériel dans des eaux plus douces s’imposait. RDV fut donc pris pour une immersion lacustre aux couleurs d’émeraudes, dans l’ambiance incomparable de notre lac alpin favori….. Un recycleur latéral « Joki » à tester en profondeur pour l’un et une caméra embarquée à étrenner pour le second devinrent le prétexte à cette coulée douce…
 
 
bourget
                                        le lac du Bourget dispose de nombreux sites plongeables à partie du bord . Pour plus d'information, consulter le site : http://www.cpalb.fr/lac.php 
 
 
 
topo-pierre-a bise-plongee-deep-ccr-tartiflette-team m
                       le site de la pierre à bise offre divers profils de plongée, du plus simple au plus profond. Attention, toute plongée en lac ne s'improvise pas, et Darwin est très sélectif avec les plongeurs imprudents.... Dessin de Nicolas Schiavon, du "Deep CCr Tartiflette Team"
 
 
 
DSC08758,modifiée
                       Tout en controlant les paramètres de plongée et en pilotant le recycleur, il faut aussi se concentrer sur l'appareil photo, pour "ramener de l'image". Pas toujours évident....Ici Stéphane photographié en plein réglage par Gilles.
 
 
-13 m : c’est l’étrange frontière où l’eau chaude de l’été refuse de se mélanger avec celle, beaucoup plus fraiche, de l’éternel hiver qui règne dans les profondeurs. Après bien des efforts sous le soleil, nous quittons enfin la surface du lac cher à Lamartine, non sans avoir placé à – 6 m sur une corde 2 blocs d’oxygène pour la décompression & sécurité.
 
Gilles contre jour SSi
                       Gilles descend "dans le vert ", avec une visibilité réduite, rendant la plongée parfois délicate quand s'y ajoutent une stabilisation plus difficile qu'en mer  et des températures inférieures à 10°C. Mais c'est ce qui fait le charme des plongées lacustres !                 Photo Stéphane Simonet
 
 
3 plongeurs, mais 3 configurations différentes :
 
  • Sylvain en circuit ouvert avec un bi-dorsal « type spéléo » soit 2 fois 9 litres, complété par un relais 10 litres, le tout gonflé au nitrox 21 (appelé encore air du bon Dieu…). Armé de son APN Canon enfermé dans un énorme caisson et d’une petite caméra embarquée fixée sur le casque, c’est le « movie man » du trio.                                                   
  • Gilles en bi dorsal séparé également (2x9 litres) à l’air, complété par une bouteille de 3 litres d’oxygène et de 2 packs d’accus pour l’éclairage et le chauffage, emporte également un recycleur mécanique CCR de type Joki, monté en latéral comme un relais ( voir http://plongeesouterraine.oldiblog.com/?page=articles&rub=203602 pour en savoir plus )      
  • Stéphane garde sur le dos son recycleur habituel, équipé depuis peu avec une vanne Kiss type Hydrogom (voir http://leman.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=803731&coms=803731 et http://www.hydrogom.com/Products/cmf.htm pour les détails) complété par un relais 10 litres de nitrox 32 pour les urgences…
 
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                       Gilles contrôle la pression partielle d'oxygène dans sa boucle respiratoire. Ajustée manuellement en permanence par le plongeur, elle conditionne la décompression de la plongée: le but est bien évidemment d'optimiser au mieux le pourcentage d'oxygène respiré.                           Photo Sylvain Dupuy 
 
 
Bien entendu nous sommes tous les 3 en combinaison étanche, ce qui est une bonne idée au fond mais beaucoup moins sur le parking au bord du site ou en surface…. L’avantage de cette pierre où  souffle toujours un peu Eole, c’est que la plongée se déroule au bord en suivant le tombant qui sonde vers les profondeurs.
 
 
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                       On apperçoit devant le masque de Gilles un HUD qui permet par un jeu de 3 leds en couleur de surveiller sa PPO2, sans avoir à consulter en permanence l'écran à cristaux à liquides. Très utile dans les eaux sombres des lacs alpins !                                         photo Sylvain Dupuy 
 
 
Si la visibilité s’annonçait excellente vu de la route, nous réalisons très vite qu’elle n’excède pas 2 m sous l’eau, chargée de particules. Pas facile de ramener des images dans ce brouillard, malgré la lumière qui perce toujours vers 30/40 m. Nous descendons lentement vers cette zone de profondeur, planifiée à l'avance lors de la préparation de la plongée, en gérant le vêtement sec, les recycleurs et en essayant de prendre des photos ou quelques séquences de film…. Un vrai métier !
 
 
 malgré des conditions "limites", quelques minutes de vidéo pour vous mettre dans l'ambiance...
 
 
 
 
Sylvain photo SSi
                       Sylvain tente une photo, stabilisé en pleine eau, malgré les particules en suspension. Sur son casque, une caméra miniature protégée dans son caisson filme en parallèle son sujet.                            photo Stéphane Simonet 
 
 
Trouvant une eau moins chargée à défaut d’être claire, nous palmons stabilisés sur une dalle inclinée à 45°, plein nord. Sous nos palmes, la roche s’enfonce dans l’obscurité, quelques 40 m plus bas…
 
 
lac-sept-2012 1634,modifiée, sd                       Ce brochet camouflé aux milieu des algues attend sa proie, à l'affut. C'est son biotope préféré  et il consomme adulte 4 à 8 fois son poids en poisson par an, ce qui est peu pour ce poisson réputé vorace...                      photo Sylvain Dupuy
 
 
lac-sept-2012 1644,modifiée,sd
                        il mesure en moyenne 50 à 60 cm mais les plus gros spécimen peuvent atteindre 150 cm pour 35 kg: on sait qu'il peut vivre jusqu'à 30 ans. Au moyen age on le cuisinait volontier à la broche, il en tirerait son nom..... Bien que fort présent au lac du Bourget, c'est une espèce menacée....                                                  Photo Sylvain Dupuy
 
 
Les doigts gourds sous le néoprène, nous décidons après 20’ de faire demi-tour en gagnant quelques mètres vers la surface. De toute façon la condensation apparue sur les hublots des caissons empêche toutes prises de vue. Retour en douceur vers la surface, donc. Et vers la chaleur ! Le palier se prolongea donc agréablement dans une ambiance tropicale, où brochets et perches joueront avec nos nerfs de photographe…
 
 
perche sd
                       Cette perche est un carnassier sédentaire vivant en banc. Elle mesure entre 15 et 20 cm, mais on trouve des individus solitaires mesurant 60 cm pour 4.5 kg. Elle est valorisée auprès de la restauration gastronomique, comme en témoignent les menus des restaurants bordant le lac....                                      Photo Sylvain Dupuy
 
 
lac-sept-2012 5270,modifiée, sylvain
                       Sylvain, au palier, est passé sur son relais pour économiser un peu son bi dorsal. Fractionner sa réserve de gaz permet, en cas d'incident sur un détendeur ( givrage par exemple ), de gérer sa fin de plongée sans stress.            photo Stéphane Simonet
 
En surface nous croiserons 2 autres plongeurs venus profiter eux aussi de cette belle journée. Nous rangeons notre matériel ensemble avant de passer à la pause casse-croute.
 
 
algues sd
                                         une forêt d'algues subaquatique, photographiée par Sylvain Dupuy 
 
 
La saison 2012/2013 est donc bien partie, avec cette plongée de reprise en lac. Très bonne reprise à tous, que ce soit en fosse, en lac, en mer ou à la piscine !
 
                        Photo Sylvain Dupuy
lac-sept-2012 1629,modifiée, sd
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12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 11:37
Croix-Valmer, au dessus et en dessous de la surface….

vagues 016
 
Vous aurez reconnu les Heures Claires, vu par un homopalmus. Cet été, la Méditerranée fut généreuse en rencontres et RDV improvisés. En surface ou plus en profondeur, voici quelques images volées à cette « Marée Nostrum »….
 
 
mosaïque
 
 
Sauf mention contraire, les photos sont de l’auteur.
 
 
 
 
 
 Cap Taillat 023
 
 
Cap Taillat, en surface. Cette méduse « choux fleur » ou rhizostome se déplace lentement en eau peu profonde dans toutes les mers du globe. Inoffensive, elle mesure en général de 30 à 60 cm de diamètre, mais peu atteindre 1 mètre.
Les Grecs l’ont surnommée « poumon de mer » du fait de sa nage qui rappelle le mouvement d’une respiration. Son seul et unique prédateur est la tortue Couanne, et cette dernière étant de plus en plus rare, nous croiserons de plus en plus souvent cette créature splendide. Et si vous allez à Monaco, regardez bien, elle a servi de modèle pour un lustre du Musée Océanographique…
 
 
iles d'or 022
 
Port-Cros, anse de Port Man. Des miettes de biscuits passées par-dessus bord déclenchèrent la frénésie d’un banc d’oblades, poissons grégaires dont le nom latin « oblatum » signifie offrir. Ce poisson « offert » se révèle donc facile à pêcher, puisqu’omnivore et appâté par n’importe quoi…
 
 
giga 44 018
 
Face à la plage de Gigaro, - 44 m. Au milieu du sable, un rocher isolé attire à lui la vie comme un aimant. Posée sur un vieux morceau de filet perdu, resté prisonnier de la roche, cette Flabelline Mauve s’observe le plus souvent l’été
 
 
giga 44 033
 
Un plus plus loin sur cette même roche, cette Doris de Messine se nourrit d’’éponges.
giga 44 048
 
Ici se mêlent éponges encroutantes rouges, tubulaires jaunes et anémones encroutantes jaunes, à l'abri de la lumière. on parle d'espèces sciaphiles.Au dessus, une ascidie rouge semble monter la garde.....
 
 
giga 44 036
 
Toujours face à Gigaro, un serran chèvre, poisson curieux qui finit souvent dans la bouillabaisse ! Hermaphrodite, il porte en même temps les gonades mâles et femelles. Juste en dessous, au milieu des Halimèdes vertes, on peut voir le panache filtreur d’un Serpule, ver enfermé dans un tube calcaire lui servant d’abris. Cet animal peut s’observer jusqu’à 1800 m de fond.
 
giga 44 043
 
Enfin, cette grosse rascasse est un chapon. Ce poisson joufflu peut en effet faire penser au jeune coq bien engraissé…Dépourvu de la vessie natatoire servant aux poissons à s’équilibrer, il nage mal et compte sur son mimétisme pour se camoufler. Menacé, il dresse ses épines dorsales venimeuses dont la piqure à fait grimacer plus d’un pêcheur. Thermolabile, le venin est détruit par la chaleur dés 50°C.
 
Togo plongée 1 020
 
Baie de Cavalaire, épave du Togo- 52 m. Une rencontre rare en plongée, tant ce pagre est solitaire et méfiant. Evoluant au milieu des bossoirs encombrés de gorgones, il roda quelques secondes autour de moi le temps de quelques flash…
 
Togo plongée 1 018
 
L’épave est envahie par les anthias, splendides poissons mauves évoluant toujours en banc, dont voici un individu exceptionnellement isolé. Son autre nom de barbier viendrait de sa nageoire dorsale tranchante comme un rasoir… un mythe…
 
sec lardier 022 
 
Sec du cap Lardier, - 3 m. une fois le Cap Lardier franchi, une tache claire attire le regard : c’est le sec, spot renommé du secteur. C’est sur ce haut fond que l’Espingole, contre torpilleur de la Marine Nationale s’échoua en 1903 avant de couler 800 m plus loin lors de son remorquage. Il semble que le sec continue de provoquer des fortunes de mer, comme en témoigne cette pale d’hélice trouvée sur son sommet pendant le rituel palier de décompression.
 
sec lardier 010 modifiée
 
Sec du Cap Lardier, - 21 m. Plus bas c’est une Doris géante ou Doris de Valencienne qui attira notre regard. Si les nudibranches précédents n’excédaient pas 3 à 4 cm, cette dernière peut atteindre 13 cm. Les branchies sont visibles sur le haut du corps.
 
X-valmer-2012 5155
 
Plage des Heures Claires, 3 m de profondeur. Quand le soleil disparait au profit de la lune, les plongées ne sont plus tout à fait les mêmes. Sous la surface, un autre monde s’agite. La première rencontre fut ce congre juvénile en maraude. Blafard dans le halo des phares, il disparu en quelques ondulations dans le noir.
 
 
X-valmer-2012 5169 
 
Enfouie sous le sable, elle fut débusquée presque par hasard. Prédateur actif, la seiche dispose de 10 tentacules dont 2 longs pour capturer ses proies et d’un bec puissant, dont la salive est toxique. Vorace, elle peut à l’occasion s’adonner au cannibalisme. Cet animal, adepte de l’homochromie ( adaptation de la couleur et texture de la peau pour le camouflage ) est plus intéressant qu’il n’y parait au premier abord. Son encre ou sépia fut utilisé autrefois pour la peinture ou la photographie. Son célèbre os, que l’on retrouve parfois sur la plage, possède une structure alvéolée, et l’animal, par un système complexe y fait varier les quantités de gaz et d’eau afin de faire varier sa flottabilité. Au XVIIIème siècle cet os était utilisé pour se blanchir les dents et les bijoutiers l’utilisaient comme moule car il résiste à la température de l’or en fusion…
 
X-valmer-2012 5206
 
Cousin éloigné, ce poulpe se baladait tranquillement sur le sable avant de nous trouver sur son chemin.les plus grands spécimens pèsent jusqu’à 10 kg pour 1 m 30 d’envergure, mais celui-ci était de taille bien modeste. Le terme de « pieuvre » vient des iles anglo-normandes et fut largement usité par un certain Victor Hugo.
 
 
X-valmer-2012 5203
 
Notre monstre marin était donc bien inoffensif… Carnivore, son venin céphalotoxique peut cependant tuer un lapin, lit-on dans la littérature… Mais je doute que « poulpy » rencontre souvent des lapins….. Solitaire, il ne supporte pas la présence d’un congénère à moins de 30 m de son refuge. Les pêcheurs de l’antiquité utilisèrent cet aspect de son caractère en le pêchant à la « gargoulette », c'est-à-dire en immergeant des poteries pour lui proposer une maison… Ses 8 bras peuvent accueillir jusqu’à 240 ventouses et il peut régénérer un tentacule arraché par une murène par exemple. Intelligent, il est capable de s’adapter et de résoudre des problèmes, comme ôter le bouchon d’un bocal en verre pour capturer une langouste ( voir la séquence du film de JY Cousteau )
Revers de la médaille, il semble être victime de sénescence avec l’âge, allant jusqu’à s’auto dévorer les tentacules… Alzheimer chez les poulpes ?
 
 
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                        photo Gilles Froment                                                                                                          

 

les plongeurs trimballent avec eux une panoplie toujours exagérement complexe et volumineuse: compresseur, bouteilles, recycleurs,caisses, sacs et autres accessoires permettent d'assurer les immersions,de réparer l'instrument fragile qui casse au mauvais moment ou tout simplement de faire partager un moment d'émotion subaquatique... Sans le local mis à disposition par le CASC, toutes nos plongées ne seraient pas réalisables.

c'est ainsi que 37 plongées s'ajoutèrent dans nos carnet cet été, dont 8 baptêmes.  

 

 

 

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                       photo Gilles Froment

 

Roche Quairolles, - 15 m.

C'est au sommet de cette remontée rocheuse archi connue des plongeurs que la rencontre, désormais presque habituelle, eu lieu avec les barracudas "sphyraena virdensis". Chasseur véloce, il peut nager jusqu'à plus de 40 km/h. Bien que son taux de reproduction soit assez faible d'après les études scientifiques, nous l'observons de plus en plus souvent un peu partout en plongée...... la nature ferait elle mentir la science ?

 

 

DSC06826 Murène

                       photo Gilles Froment

 

 

X-valmer-2012 5127

 

Herbier de posidonie, plage des Heures claires, - 15 m.

Rencontre avec une murène en ballade dans l'herbier. D'autant plus rare que cette mauvaise nageuse reste le plus souvent dans son trou à attendre le passage d'une proie, et qu'elle chasse plutôt la nuit...Presque aveugle, elle compense ce handicap par un odorat extrêmement développé. D'après une légende fantaisiste, un riche romain nommé Licinus Muréna possédait d'immenses bassins où il élevait des murènes, en prenant soin d'y jeter de temps en temps un esclave pour les nourrir.... l'animal doit tirer de là sa mauvaise réputation, alors qu'il préfèrera prendre la fuite plutôt que d'attaquer un plongeur. Attention néanmoins à sa morsure redoutable qui s'infecte toujours, à cause des souillures alimentaires et d'une salive chargée en sécrétions peu recommandables....

 

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                        Photo Gilles Froment

 

Plage des Heures Claires, - 4 m.

Vous en avez peut être croisé 100 fois sans les voir: la sole reste cachée sous le sable, invisible.... ce poisson plat est assez curieux, avec ses 2 yeux qui ont migrés sur le même côté de l'animal. Pour couvrir de grandes distances,elle remonte en surface et se laisse porter par les courants.

 

 

DSC06982 Ascidie

                        Photo Gilles Froment

 

Quelpart à droite de la plage des Heures Claires, vers la pointe de la Cuisse, - 7 m.

De la famille des tuniciers, cette ascidie rouge est un animal filtreur qui aspire l'eau par le siphon que l'on apperçoit à l'extrémité de l'animal, et la rejette par le petit siphon latéral. Il peut ainsi retenir des particules de 0,6 microns. Fuyant la lumière, on le rencontre plutôt sous les surplombs ou dans les failles. Sa tunique présente un arsenal chimique important, et en particulier un "antifouling" naturel qui lui permet d'éviter d'être parasité par d'autres organismes....

 

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                       Photo Gilles Froment

 

Plage des Heures Claires, à la limite du sable de l'herbier de posidonies, - 6 m.

Ces petits poissons bleus électriques sont des castagnoles juvéniles. Le mâle nettoie une portion de sable ou de roche avant de parader pour y attirer sa femelle. Une fois fécondés, les oeufs sont gardés par le mâle qui abandonne ensuite sa progéniture une fois les alevins nés. On vient de découvrir que ces juvéniles peuvent parfois trouver refuge dans un certain type d'anémone, comme Némo.....

 

 

DSC07629 Vive

                       photo Gilles Froment

 

Plage des Heures Claires, 2m.

On ne la voit jamais, mais sa piqure est très douloureuse ! La vive doit son nom à sa longévité hors de l'eau. Et même morte, son venin agit sur le système nerveux et circulatoire et peut provoquer malaises, vertiges, paralysie ou réaction de type allergique. Thermolabile, il est détruit par la chaleur et un bain ou des compresses d'eau chaudes peuvent soulager la douleur.

 

 

baptèmes

                        Photos Gilles Froment

 

 

baptèmes2                        Photos Gilles Froment  

 

 

Plages des Heures claires.

A force de voir des plongeurs sortir de l'eau le sourire aux lèvres, grande est la tentation de s'initier à son tour à l'exploration sous-marine. Jamais à court de matériel, Gilles offrit donc à quelques enfants de sapeurs-pompiers en vacances une escapade sous-marine. Le baptème, comme toutes les premières fois, est une chose importante à mener avec soin, et c'est donc en toute sécurité, parfois accompagné par un papa amphibie que 4 ou 5 juniors firent leurs premières bulles....

Souhaitons leur donc de belles explorations à venir dans le royaume de Poseïdon !

 

 

baptèmes3

                       Photos Gilles Froment

 

 

 

 Certains, sans se soucier plus que cela de l'eau parfois ressentie fraîche à force d'y rester, s'initièrent à l a plongée en apnée et découvrirent un autre moyen simple pour admirer les trésors sous-marins. et s'apercevoir par la même occasion que l'exercice était une excellente école pour apprendre à bien maîtriser l'équilibrage des oreilles à la descente.

Peut-être  de futurs chasseurs en herbe ...? 

 

 

 

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                       Photo Gilles Froment

 

Plage des Heures Claires, herbier de posidonies, - 10 m.

Voici un cérianthe solitaire, du moins le pensons nous car il existe plusieurs familles de cérianthes, très difficiles à identifier. Effrayé l'animal se replie dans son tube muqueux. Certains disposent de filaments urtiquants.... il peut abandonner son tube et se laisser dériver plus loin avant de re créer son abri organique....

 

 

 

 

DSC08141 Pastenague

                       Photo Gilles Froment

 

Plage des Heures Claires, - 4 m.

Cette raie pastenague, normalement dissimulée sous le sable, fut débusquée un peu par hasard. En s'éloignant de sa nage élégante, elle permit néanmoins au plongeur de réaliser cette photo. Craintive, elle dispose néanmoins d'une arme redoutable: à un tiers de la base de la queue, un dard armé de 2 rangées de pointes inversées, comme un harpon, est relié à 2 glandes à venin. Ce dernier présente des propriétés hémolytique ( lèse les cellules sanguines ) , neurotoxique et entraine des impacts cardio vasculaires. La douleur est immédiate et s'accompagne d'un oedème. Mais cette "sting ray" comme l'appelle les anglo-saxons, préfère la fuite à l'attaque....

 

 

X-valmer-2012 5231

 

 

l'archétype du plongeur heureux: du matériel qui fonctionne bien, des poissons en pagaille, des photos plein la carte SD, une météo au top....

 

 
X-valmer-2012 0950 
Photo de Geneviève Sansoni-Simonet
 
      
                                                                                                                        Stéphane Simonet X-valmer-2012 0957
                                              
Remerciements
  • A l’ASSP pour la mise à disposition du compresseur
  • Au CASC pour la location du local permettant la préparation et le stockage du matériel
  • A Chantal et René Chalavon pour leur accueil toutes ces années
  • Et plus généralement à tous ceux qui oeuvrent pour la pérennité de ce coin de paradis…      
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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 12:11

 

CR de plongée souterraine, sortie du 22 mai 2012 au Goul du Pont

 

Participants: Philippe Moya, Gilles Froment et Stéphane Simonet

 

 

coupe

                        la coupe du Goul du pont, de la vasque à - 120 m                                 origine plongeesout. 

 

 

Sauf mention contraire, toutes les images sont de Gilles Froment

 

C'était un vieux rendez-vous. Le 10 juin 2009, un IDA 71 soviétique sur le dos, je parcourais la galerie horizontale du Goul du pont par – 80 m de profondeur. Et je n'y étais pas retourné depuis... Changement de recycleur, plongée d'essai, de soutien ou de désobstruction ont retardé mon retour vers ce dernier obstacle avant les profondeurs ardèchoises. Il était temps d'y revenir, mon recycleur désormais maitrisé... les mélanges étaient prêts dans leurs flacons d'acier, l'étroiture ouverte, que pouvait il bien me retenir ?

 

 

DSC05524

                       La vasque d'entrée, interface entre l'air libre et le monde souterrain. 

 

 

 

Ce 22 mai fut donc le jour d'une belle plongée, d'autant plus belle que tout fonctionna ce jour là: pas d'entrée d'eau dans le vêtment sec, pas d'équipement qui lâche au dernier moment, pas de soucis technique ou si peu... Bref, une journée rare !

 

Départ de Meyzieu vers 8h 30, espace et remorque remplies à ras bord de matériel, on a l'habitude.

Vers 11h nous arrivons à Bourg St Andéol où très vite nous rejoint Philippe, indispensable porteur.

Rapidement nous déballons le matériel, et il y en a:

 

 

DSC05533

 

 

  • Bi 20 pour Philippe, PanzerDolphin pour Gilles et mon propre recycleur.

  • 2 bouteilles d'oxygène pur, 2 bloc de nitrox ( N73 et N50), une bouteille de trimix intermédiaire 40/19, une 20 litres de mélange fond 11/62 et une dernière bouteille de 6 litres gonflée à l'air.

  • Les batteries pour le chauffage, et tout le petit matériel du plongeur spéléo.

 

Le rebord de la vasque se couvre de matériel, ça sent la pointe !

 

 

DSC05535

                       Pas loin d'une dizaine de bouteilles pour assurer la sécurité..... 

 

 

 

Après un repas rapide, nous nous répartissons les tâches. Enfin, plus exactement, Gilles et Philippe se chargent de tout pour me laisser me préparer. Philippe hérite donc de 2 colis, le trimix 40/19 à poser à – 30 m dans le puits et le nitrox 50 vers – 21 m, avec un pakc de chauffage. Gilles posera l'oxygène à - 6 m et le nitrox 73 derrière l'étroiture à – 12 m, ainsi que ma 20 litres de mélange fond.

 

 

GGoul---80 3768

                       Gilles vérifie le passage de l'étroiture photographié par Philippe Moya. 

 

 

 

Rapidement ils s'organisent et disparaissent dans la vasque. Pendant que Philippe pose et teste mes relais dans le puits, Gilles déblaie l'étroiture à la pelle US pour me faciliter le passage. Je me retrouve donc tout seul sous le pont.

 

Et ça me va bien.

 

Je vais m'équiper tranquillement, à mon rythme, en me concentrant sur le matériel, c'est ma façon de "rentrer" dans la plongée. Ma dernière plongée au mélange remonte au 1er octobre 2010, une ballade à – 70 m au tombant de Chindrieux. Il est temps de s'y remettre, mais bien évidemment, il y a une petite appréhension avant une plongée profonde: c'est d'ailleurs un excellent garde fou, qui oblige à se concentrer et à faire attention....

 

 

GGoul---80 3783

                       Gilles en haut du puits, PanzerDolphin sur le dos             Photo Philippe Moya 

 

 

Un petit quart d'heure plus tard, je suis dans la vasque, prêt à partir et toute crainte a disparu. J'apperçois une lueur, c'est Philippe qui remonte pour m'annoncer un "bang" suspect sur un détendeur. Ce n'est pas grave, ce Cyclon a l'habitude de tambouriner d'impatience...

 

Et enfin c'est le départ !

Je croise les bouteilles d'oxy sur ma gauche, et glisse vers l'étroiture où Gilles a bien travaillé. Je la passe sur le dos, palme en avant, guidé par mon plongeur d'assistance. Je n'ai pour toute redondance qu'une 6 litres d'air, afin de négocier au mieux ce passage. Une fois derrière, je l'échange contre la 20 litres de trimix 11/62. Je vérifie la Ppo2, m'équilibre et palme tranquillement vers le puits. Je me sens bien, complètement à l'aise.

 

 

tables

                         les tables de secours en cas de panne de l'ordinateur, en CO à gauche, en recycleur à droite. 

 

 

 

Dernier stop en haut du puits à – 18 m, et je bascule vers le fond. Toutes lumières éclairées, je profite de cette chute au ralenti, meilleur moment sans doute de la plongée. Je croise rapidement les bouteilles relais posées par Philippe, qui permettraient d'assurer ma décompression en cas de panne du recycleur.

 

Sur l'ordinateur, le profondeur défile. - 40 m..... - 50 m.... ça y est je dépasse les 60 m.

Et je ne reconnais rien !

Cette partie de la galerie est torturée et n'en finit pas de tourner comme une hélice.... - 70 m. Encore un petit tour et j'arrive vers la galerie horizontale. Dans la lumières des leds, une faille étroite s'ouvre dans la roche. - 80 m, je suis maitenant dans la galerie qui me semble moins large que dans mon souvenir. Grâce au 60 % d'hélium qui remplissent mes poumons, je suis dans le même état de narcose qu'à 20 m à l'air.... Laissez moi vous dire que j'en profite !!

 

 

DSC05578

                       L'eau a sculté la roche au fil des siècles, pour nous offir ce spectacle...... 

 

 

 

En quelques minutes je suis au bout de la galerie. Je regarde le départ du tunnel en forme de demi lune sur la droite quand mes HUDS ( afficheurs tête haute ) se mettent à danser la samba, flash rouge sur flash rouge !!!

 

 

DSC05590

                       Toujours être attentif aux paramètres de la plongée, et au fil d'Ariane. 

 

 

 

Regard sur les afficheurs: 1,8 et 2 bars de Ppo2.... c'est un peu trop.... Béni soit l'hélium, je réagis instantanément: vanne d'arrêt de l'injection d'oxy fermée, diluant ouvert en grand, expiration nasale pour purger la boucle. Comme je suis d'un naturel plutôt prudent, je ferme cette dernière et repasse en circuit ouvert.

 

Quelques respirations plus tard, ma Ppo2 est redenue normale et je retourne sur la boucle.

Je regarde le NheO3 ( n'essayez pas de retenir son nom....), il m'indique 40' de décompression, et j'arrive au bout du temps fixé pour séjourner à cette profondeur. Je palme donc tranquillement vers la sortie et retrouve le puits.

Après environ 8' passées à 80 m,l'ordinateur me fait faire un premier palier à 54 m, de 2'.

 

Le reste de la décompression s'égrénera de la façon suivante:

 

déco 

 

 

DSC05585

                       Au palier vers - 18 m 

 

 

Je remonte très doucement, sans dépasser 10 m/min et suis les paliers indiqués par l'ordinateur. A – 30 m je retrouve la bouteille de 40/19 et la remonte jusqu'en haut du puits où m'attend la bouteille de nitrox 50 et une batterie pour le gilet chauffant. Pour l'instant, ça va je n'ai pas froid.

 

DSC05556

                       Une bouteille relais placée par Philippe. Joker si le recycleur venait à me lâcher..... 

 

 

 

 

Gilles me rejoint et fait photo sur photo.

 

 

DSC05562

                       Accroché sous la bouteille, on peut voir le pack d'accus pour le chauffage. 

 

 

GGoul---80 3809                       Gilles au RDV dans le puits                              Photo Philippe Moya 

 

 

 

 

Nous rentrons en emportant les blocs de secours, et je passe encore presque 10 minutes entre – 15 et - 12 pour respecter les paliers.

 

 

DSC05572

                       Une lame rocheuse comme surgie des ténèbres ! 

 

 

Arrivé à l'étroiture, je balance derrière les blocs de Tx 40/19, N73 et N50 et passe à mon tour dans la restriction minérale. Avant dernier palier de 7 minutes à – 9 m, et je m'installe pour près d'une heure à 6 m pour mon dernier palier. Je commence à sentir le froid et je raccorde mon gilet chauffant à la batterie. Et ça chauffe ! Le bonheur, c'est assez simple, finalement.

 

 

DSC05604

                       Dans la galerie entre - 18 et - 12 m. 

 

 

Confortablement installé, le temps passe assez vite, et en équilibre entre 2 eaux, je m'évade, je rêve.... à la prochaine plongée...

 

 

palier 6 m modifié

                       Au pailier à - 6 m dans une émeraude..... 

 

 

Après 127 minutes d'immersion, j'émerge dans la vasque.

 

DSC05614

                       Le retour du "pointeur", aucun rapport avec DSK........ 

 

 

DSC05619

                       CON-TENT  !   Et ça se voit......

 

 

DSC05634

                      Le galet traditionnel, remonté en souvenir.....   

 

 

 

Heureux d'une si belle plongée, ravi d'avoir revu la galerie, content d'avoir approché les profondeurs, à mon modeste niveau.

 

 

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                       Rien n'est possible sans les plongeurs de soutien, porteurs infatigables. 

 

 

Merci à Gilles et Philippe pour avoir préparé les mélanges, déposé les blocs de secours, pour m'avoir facilité la plongée et ainsi autorisé un voyage à 2 heures de la surface. À charge de revanche, bien entendu.

 

 

GGoul---80 4534                       le profil de l'immersion, photo Stéphane Simonet     

 

 

" Mais pourquoi descendre dans ces abimes aquatiques, froid et sans lumière ?

Parce qu'ils sont là...."

 
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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 14:13
 
Ou comment malgré les embûches l’ASSP Plongée sauva t elle son week-end…..
 
Compte rendu de la sortie au Lavandou du 11 au 13 mai 2012
lAVANDOU-2012 4381                       Tempête de ciel bleu devant l'hôtel                                                                          SSi
 
 
Participants : Isabelle & Gilles Froment, Geneviève & Stéphane Simonet
 
Toutes les photos indexées "GF" sont de Gilles Froment, celles indexées "SSi" de Stéphane Simonet
 
Parfois, quand tout commence de travers, tout se poursuit et finit en vrille…Fameuse Loi de Murphy qui se vérifie trop souvent… Mais là, en ce week-end de la mi mai, seule fin de semaine non tronçonnée par des jours fériés, malgré un début de séjour annonciateur d’une bonne galère, Eole et Poséidon durent s’unir pour nous sauver la mise…
Et des bonnes surprises, nous en avons eues, sur terre, sur mer et bien sûr sous l’eau….
 
 
lAVANDOU-2012 4466
                       Sous le soleil, exactement....                                                                 SSi
 
 
Tout commença donc par un départ anticipé le vendredi matin, afin d’arriver tôt au Lavandou : nouveau club de plongée inconnu à découvrir, nouvel hôtel, nouvelle organisation, bref une reconnaissance sérieuse s’imposait. Vers 13 h donc halte déjeuner sur une aire en réaménagement offrant un nouveau restaurant, à peine sorti du rodage…il fut donc un peu difficile de manger ce qu’on voulait, cela aurait pu nous mettre la puce à l’oreille.
 
lAVANDOU-2012 4384
                       Face à la mer, notre hôtel de charme.                                            SSi
 
 
 
Bref, vers 16h nous étions au bord de la Grande Bleue, sous le soleil exactement. Un hôtel de charme nous attendait, presque posé sur l’eau, dominant la mer quasi immobile, le vent ayant décidé de souffler ailleurs ce vendredi soir. Ballade donc jusqu’au club par le sentier du littoral pour établir un premier contact chaleureux avec « Lavandou Plongée », notre structure d’accueil.
 
DSC05316
                       La plage de St Clair, à la tombée du jour                                                         GF 
 
 
S’en est suivi une douce errance sur la plage à la tombée du jour après une promenade sur le port, dans la jolie lumière du soir. Un avant goût des vacances, loin, bien loin des tracasseries du quotidien.
Quotidien qui nous rattrapa le lendemain vers 7h : direction le port pour le petit déjeuner avant d’aller plonger. Coup de démarreur, la voiture tousse, mais ne démarre pas. Second essai, toujours négatif. Après plusieurs tentatives, il faut se rendre à l’évidence : le dicton « partez en Renault, revenez en vélo » va se vérifier…
C’est contrariant. Heureusement que Gilles reste flegmatique et passe au plan B : Il s’occupe du dépannage avec Isabelle et nous laisse Geneviève et moi allez plonger… Très bon plan (pour nous ..) nous filons donc au club sac sur le dos avant d’avaler rapidement le petit déjeuner.
 
 
lAVANDOU-2012 4412
                       Les mérous furent omniprésents, posant pour le photographe.....                            SSi 
 
 
Formalités faites, nous embarquons à bord d’un bateau, le Kénavo II, rêvé par des plongeurs pour des plongeurs : de la place, des casiers pour les vêtements, des emplacements pour les sacs, une cabine entièrement à l’abri du vent, des mises à l’eau facile et luxe suprême, des toilettes opérationnelles ! Sans compter les deux douchettes à l’arrière pour se rincer à l’eau douce….
 
 
lAVANDOU-2012 4481
                       Un spirographe dans le bleu.     SSi                                                      pour en savoir plus:  
                       http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp&fiche_numero=403
 
 
DSC05371
                       Gros plan sur cette "fleur sous-marine "                                             GF
 
 
 
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                       Des anthias mauves réfugiés dans une faille    GF                               Pour en savoir plus:
                       http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp&fiche_numero=597
  
 
 
 
C’est donc parti pour Port-Cros, où nous basculerons sur le site de la pointe de la Galère, qui n’en fut pas une : mérous, dentis, sars, poissons partout et surtout un requin, débusqué par Geneviève au milieu du coraligène vers 28 m de fond : endormie dans sa cachette, le squale se laissa caresser avant d’exhiber ses belles quenottes et de nous fausser compagnie, de la nage caractéristique des requins….Superbe et trop rare rencontre, et bien entendu, mon appareil photo était resté à l’hôtel….
Pris au départ pour une roussette, il s'avéra, après une recherche sur le net que nous avons vu une émissole. (http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp&fiche_numero=1186)
 
 
 
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                       Quand éponge encroutante orange et bleuâtre se marient     GF       Pour en savoir plus:
                       http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp&fiche_numero=112     et   
                       http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp&fiche_numero=607
 
 
 
lAVANDOU-2012 4432                       Cet étraange animal est une claveline bleue               SSi                      Pour en savoir plus:
                       http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp&fiche_numero=690
 
 
 
 
Nous sortons de l’eau avec un large sourire, qui s’agrandira encore lorsqu’une tasse de thé chaud et une madeleine presque à la même température nous seront offertes…La barre est placée décidément très haut ici…
 
 
Capture
                       Un denti en maraude, vif argent !        SSi                                              Pour en savoir plus: 
                       http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp&fiche_numero=258
 
 
 
De retour au local, Gilles et Isabelle nous récupèrent dans un très beau Zafira, fourni par la compagnie d’assurance qui a fait récupérer l’Espace et prêter un véhicule de location afin de pouvoir rentrer sur Lyon…. Les choses s’arrangent, dirait-on.  
 
 
carte port cros
 
 
Seconde plongée l’après midi, (ou première pour Gilles, sacrifié le matin sur l’autel de la mécanique) et retour aux îles, pour plonger sur le tombant Est de la Gabinière, classique parmi les classiques mais tenant toujours ses promesses. Ce fut un festival de mérous, partout, énormes et débonnaires. Très belle plongée sur cette perle du parc national de Port-Cros.
 
 
DSC05382
                       Les mérous sont toujours là !         GF                                                Pour en savoir plus: 
                       http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp&fiche_numero=474
 

DSC05329
                       Plus rare, un corb            GF                                                                  Pour en savoir plus: 
                        http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp&fiche_numero=101
 
 
lAVANDOU-2012 4439
                       Les mérous se laissent approcher....                          SSi 
 
 
 
Repas du soir pris aux Pins Penchés, village de vacances quasiment sur la plage de St Clair, petit havre de paix le soir comparé à l’agitation du port. Avec 2 plongées dans la journée, le retour à l’hôtel fut précoce et le sommeil réparateur….
 
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                       La quiétude absolue.............                                                 SSi 
 
 
Dimanche matin, dernière plongée…à Port Cros bien sur ! ce fut la pointe de la Croix, sans sa bannière , mais avec une immersion spatiale : l’eau était envahie de salpes, animaux translucides et vivaces, et de plongeurs nous avions l’impression de devenir cosmonautes : en apesanteur dans une galaxie bleue, des milliers de structures extra-terrestres venaient du fin fond des abysses, capturant la lumière de nos phares pour mieux nous la renvoyer… Partout ces lacets d’écume dérivaient sans fin, offrant un festin aux poissons et une plongée extraordinaire aux faiseurs de bulles.
 
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                       Devant les posidonies, une colonie de salpes.            SSi                Pour en savoir plus:  
                       http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp&fiche_numero=854
 
 
DSC05403                       Etrange ruban vivant dans les mains de Genviève                                      SSi 
 
 
 
 
lAVANDOU-2012 4508                       Venues du large, ces créatures translucides s'invitèrent en masse à notre plongée       SSi 
 
 
 
Ce furent les 15°C de l’eau qui nous firent sortir, renforcés par la certitude d’une madeleine trempée dans une tasse de thé sur le Kenavo…
 
 
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                       Et voici une ascidie rouge par Gilles Froment                                Pour en savoir plus:
                       http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp&fiche_numero=317
 
 
 
Excellent séjour donc, avec un hébergement de charme, et un club de plongée d’une rare qualité alliant des briefings carrés, millimétrés, précis et pertinents à une disponibilité sans faille, toujours avec le sourire.
Nous reviendrons, des plans avec des plongées sur épaves et des roches bardées de poissons s’échafaudent déjà….
 
 
groupe recadré
 
 
 
 
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                       Même au palier il y a quelque chose à voir.......                                            SSi 
 
 
 
Quelques données techniques :
 
Club de plongée : Lavandou Plongée http://www.lavandou-plongee.com
Hébergement : Hôtel la Falaise http://www.hotel-le-lavandou.fr/
 
 
 
lAVANDOU-2012 4533
                                                                                                                                                     SSi 
 
 
Sites de plongée : Parc National de Port-Cros (http://www.portcrosparcnational.fr/accueil/ ), Pointe de la Galère, tombant Est de la Gabinière, Pointe de la Croix.
 
 
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                       A la poursuite du mérou                                          SSi 
 
 
Coût pour le club : 224 euros
Coût pour chaque adhérent : environ 170 euros hors transport
 
 
                                                                                                                                                              SSi 
lAVANDOU-2012 4414
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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 14:56
Compte rendu de plongée souterraine au Goul du Pont, 27 avril 2012

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                       la vasque du Grand Goul. on apperçoit en arrière plan l'échelle fixée à demeure par la CRPS-RABA
 
 
Participants : Gilles Froment & Stéphane Simonet
Toutes les photos sont de Gilles Froment
 
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                       Jeux de lumières et de transparences, la vasque s'offre sans jamais se dévoiler toute entière 
 
 
Le 17 mars dernier, Gilles et moi-même participions à l’opération de sécurisation du Grand Goul, organisée par la CRPS-RABA. Après tous ces efforts, il était temps l’aller voir à quoi ressemblait la vasque désormais, et surtout l’étroiture d’entrée. Pourrions nous désormais la franchir avec de gros scaphandres, gage d’efficacité et de sérénité pour de futures explorations profondes ? Nous voici donc de nouveau à Bourg St Andéol, avec une pléiade de matériel et de configuration nouvelles à tester pour l’occasion.
Siphon, tes voix sont impénétrables….
 
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                        à 50 m à peine du Pont, La Tannerie offre un autre terrain de jeu aux spéléonautes.
 
 
 
Le propulseur Appolo, les relais sont dans la vasque, l’eau est claire et limpide. L’appel est irrésistible, il faut plonger. Cet appel, en tous cas, est plus fort que la fuite au niveau de mon raccord de chauffage, qui doucement inonde mon vêtement étanche…. Et en plus le bouton droit de mon Vr3 a décidé de partir plonger sans moi ! au prix du jouet, il y a de quoi s’énerver un peu….
 
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                       Quelques déboires ne nous empêcheront pas de plonger !
 
Qu’importe, je clampe mes relais, attrape le propulseur que je souhaite poser au début de la galerie, afin de tester une nouvelle configuration à l’issue de la plongée. Je rejoins Gilles, descendu le premier pour prendre des photos. Je glisse doucement vers la restriction de granit, m’attendant à trouver un boulevard.
 
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                       Relais, propulseur, batterie pour le chauffage et recycleur: pas toujour simple......
 
Las !
Les galets, certes moins présents, sont toujours là en grand nombre, et encombrés de nos recycleurs et blocs relais, il est très difficile de passer. Comme d’habitude, disait la chanson.
Nous franchissons avec peine le verrou, puis passons quelques minutes à déblayer pour rendre notre sortie ultérieure plus confortable. Gilles teste d’ailleurs le lit de galets élargi, ça passe…
 
 
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                       l'Apollo est déposé avant l'étroiture.
 
 
Direction le puits !
Après cette phase quelque peu statique, j’ai froid : mon vêtement aquarium y est sans doute pour quelque chose.
Gilles allume le 100 w et je fait de même avec le phare Métalsub. C’est Star War !
Arrivé à -18 m, j’abandonne un relais et la batterie qui alimentera mon gilet chauffant au retour. D’un geste Gilles m’indique le fond, c’est parti !
 
 
DSC05041
                        Un vide subaquatique, sans étoile, où nous devons déchirer l'obscurité 
 
Meilleur moment de la plongée : une chute au ralenti dans les entrailles de la terre, ou lentement la pression exerce son emprise, où peu à peu l’esprit s’emmêle pour se fixer sur l’essentiel : paramètres, PPO2, fil d’Ariane…. Et surtout les éclairs de lumière sur la paroi d’ivoire qui défile….. Comme si on glissait sans tomber, entre rêve et songe éveillé.
 
 
 
Vers 45 m un gargouillis de bulles interrompt la descente. Un recycleur, cela n’est pas sensé faire de bulles. Je demande par signe à Gilles de jeter un coup d’œil, mais il me répond par un signe d’impuissance. Mon manomètre relié à la bouteille de diluant indique 20 bars…la plongée va devoir s’interrompre. Pas de quoi s’inquiéter cependant, et nous amorçons la remontée.
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                      le fil d'Ariane qui nous sert de guide, disparaissant dans le puits.
 
En haut du puits je retrouve ma batterie et connecte mon chauffage : enfin quelque chose qui marche !! la chaleur du gilet compense l’eau à 10°C qui trempe ma polaire : je viens d’inventer le vêtement sub tropical…
 

Nous terminons par quelques paliers, une fois l’étroiture franchie non sans mal. J’en profite aussi pour tester le loco en écartant les vannes d’injection, le lecteur de PPO2 et tout ce qui pourrait se prendre dans l’hélice. Là aussi ça fonctionne, les heures passées au garage à gamberger des solutions finissent par payer.

                                                                                                           
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                       - 18 m au sommet du puits, avant de prendre le chemin du retour.
                                                                                                                                                                                                                            Très bonne sortie donc, malgré des déboires matériels et une étroiture qui, décidemment, ne se laisse pas dompter facilement. Mais derrière tous nos efforts, la récompense est là, quelques minutes sans pareil volées à un univers étrange, à la fois minéral et subaquatique.
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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 17:22
Compte-rendu Week-end plongée CASSIS du 30 mars au 1eravril 2012
 
 
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                       le petit port de Cassis à la tombée du jour              photo Gilles Froment
 
          Cassis ! Les anciens plongeurs, ceux du mistral, de la fenzy et du profondimètre à aiguille trainante en parle avec des étoiles dans les yeux ! Des plongées vertigineuses le long des falaises d'albatre dans une eau d'un bleu d'azur.... Flirtant avec la narcose, nos téméraires aieuls voyaient devant leurs yeux des branches de corail rouge énormes jaillir des profondeurs. Couleur de sang, ces branches attirèrent bien des convoitises.... Florence nous ramène en ce week-end à cheval sur 2 mois, celui homonyme d'un planète couverte d'une poussière rouge et celui où il convient de ne pas se découvrir d'un fil, à ce St Tropez des Bouches du Rhône, d'En-Vaux à la pointe Cacau....
 
Participants :  Stéphane SIMONET, Gilles FROMENT,Hervé LICHTOUSE, Florence, Thibaut et Edgar ROYON
Soit 6 plongeurs.
 
Adresses :
  •  
    • Club de plongée : Centre CASSIDAIN de Plongée
    • http://www.centrecassidaindeplongee.com/
3, rue Michel Arnaud
13714 Cassis
04 42 01 89 16
06 71 52 60 20
Notre avis :
Les points forts : la localisation à Cassis (à 3h30 de Lyon, au cœur du massif des Calanques ville animée hors saison), le club dans le port ou presque, le bateau (= Le Cromagnon, chalutier avec capacité d’accueil de 30 plongeurs et l’apéro offert par le club (appréciable après les plongées !). A noter, nous avons bénéficié du tarif Groupe accessible dès 10 plongeurs alors que nous n’étions que 6 plongeurs. Un geste commercial appréciable, soit un coût de revient pour le club de 420 euros.
 
  •  
    • Hôtel Le Clos des Arômes
    • http://www.le-clos-des-aromes.com/
10, rue Abbé P. Mouton
13 260 Cassis
04 42 01 71 84
 
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                       une terrasse fort agréable pour décompresser                 photo Gilles Froment
 
 
Notre avis :
Les points forts : la localisation en plein centre de Cassis à 5 minutes à pieds du port, ce qui nous a permis de ne pas prendre la voiture de tout le week-end, le restaurant (bonne cuisine à base de produits frais), et sa terrasse très agréable au soleil (même si les parasols auraient été les bienvenus pour certains…), les tarifs (chambres simples 49 €, doubles 79€, demie pension 30€), le calme et les petits déjeuner (copieux). A noter, une pièce a été mise à notre disposition pour ranger le matériel de plongée à notre arrivée. ( coût pour chaque adhérent, hors transport: environ 200 euros )
Les points faibles : pas de place pour se garer à l’hôtel (ou bien trop cher), mais grand parking de la Viguerie à 3 minutes à pieds.
 
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    • Restaurant chez César (cuisine traditionnelle)
21, quai Baux (dans le port)
13 260 Cassis
 
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    • Restaurant Marco Polo (cuisine italienne)
4, Place Mirabeau (dans le port)
13 260 Cassis
 
 
La vidéo du week end, pour commencer :
 
 
 
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                       le trésor des calanques cassidaines: le corail rouge. Pour en savoir plus:
                       http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=308
                       photo Stéphane Simonet
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                       le corail en fleur se mêle à d'étranges cheminées jaunes, des éponges cavernicoles. Pour en savoir plus: 
                       http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=631
                       photo Hervé Lichtfouse
 
 
Le déroulé du week-end :
 
Arrivée vendredi en début de soirée pour Stéphane, Gilles, Hervé, Thibaut, Florence et Edgar. Diner au restaurant le Marco Polo dans le port.
 
Samedi matin : petit déjeuner à l’hôtel avec pain frais et croissants avant de nous rendre au club de plongée à pieds. Une chance, nous ne sommes que 6 plongeurs, donc 6 sur le bateau. Chacun peut ainsi occuper toute la place qu’il souhaite pour s’équiper et ranger tout son matériel.
 
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                       Edgar, Steph, Hervé, Flo, Thibaut et Gilles                   Photo Club Cassidain de Plongée
 
 
Le temps est magnifique, il fait très doux, le soleil cogne et la mer est d’huile !
La plongée du matin : Le Figuier (plongée à une trentaine de mètres de profondeur). Stéphane, Hervé et Gilles ont la chance de voir une cigale.
 
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                       Au détour d'une grotte plongée dans les ténèbres, accrochée au plafond attendait cette cigale
                      de mer débusquée par Gilles, qui bien entendu lui tira le portrait. Pour en savoir plus:
                          http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=467
 
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                       le moindre surplomb, le plus petit dévers est colonisé par le corail rouge.   photo Stéphane
                       Simonet
 
 
Déjeuner à l’hôtel, en terrasse, au soleil.
 
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                       Avant le spectacle sous marin, celui des calanques vaut son pesant d'or !   photo Gilles Froment
 
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                       gardienne habituelle des fonds sous marin, la murène. photo Stéphane Simonet
                       Pour en savoir plus:   
                           http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=740
 
 
 
Plongée de l’après midi : la Grotte à Corail. Cette grotte s’ouvre sur une grande voute dont le haut est à 12 mètre et la base à 24 mètres. Les parois de la grotte sont recouvertes de corail rouge. Gorgones, poulpes, langoustes, corail rouge (évidemment)…
 
 
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                       les anémones jaunes encroutantes disputent la paroi au corail rouge   photo Stéphane Simonet 
                       Pour en savoir plus: 
                       http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=508
 
cassis-2012 4050,modifiée                       les gorgones mauves participent aussi à la beauté des lieux     photo Stéphane Simonet   
                       Pour en savoir plus :
                           http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=223

 


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                       Timide et craintive, cette galathée n'en a pas moins été prise au flash par Hervé.
                       Pour en savoir plus:  
                           http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=859
 
 
Apéro le soir en terrasse dans le port.
Diner dans le port au restaurant le César.
 
Dimanche, il fait toujours aussi beau. Nous avons beaucoup de chance côté météo.
 
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                       En partant plonger, nous passons devant l'embouchure d'une rivière souterraine, le Bestouan.
                       Son exploration, avec la matériel "ad hoc" sera pour plus tard                Photo Gilles Froment
 
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                       Magnifique photo d'Hervé où l'on peut voir les "fleurs" du corail déployées. 
 
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                       un effleurement ou la caresse trop appuyée du courant et l'animal se réfugie dans son squelette       
                       écarlate.                     photo Hervé Lichtfouse
 
 
Plongée : Castelvieil, site situé sur la pointe Est de Castel Vieil. Léger surplomb arrondi formé par les falaises de Castel-Vieil se prolongeant sous l’eau. A environ 9 mètres de profondeur, un petit tunnel qui mérite le détour....
 
 
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                       une lime écailleuse, découverte et photographiée par Hervé. Pour en savoir plus:
                           http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=2522cassis-2012 3934
                       Hervé pénétre sous un surplomb tapissé de corail     photo Stéphane Simonet
 
Un 1erplateau à 20 mètres de profondeur, puis un second tombant jusqu’à 40 mètres. La 1èrepartie est riche en couleurs rouge et jaune. Gorgones et Corail au RDV !
 
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                       Thibaut, Edgar et Florence de retour des profondeurs        photo Stéphane Simonet  
 
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                       cet étrange buisson blanc est un salmacine                     photo Stéphane Simonet
                       pour en savoir plus:
                       http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=109
 
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                       la mer aime les faux semblant: ce n'est pas du corail mais une adéonelle.  photo Stéphane
                       Simonet.Pour en savoir plus:
                          http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=14
 
 
Déjeuner au restaurant de l’hôtel avant de prendre la route pour Lyon en début d’après midi.
 
 
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                       les photographes parfois bien dubitatifs devant leurs images.... Photo Hervé Lichtfouse
 
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                       les mêmes en action sous l'eau pour ramener des photos           photo Hervé Lichtfouse
 
 
En synthèse, un week-end plongée en petit comité, très sympathique. Cassis est une bonne destination pour la 1ère plongée de l’année à la fin de l’hivers. Nous n’avons certes pas fait d’épaves, mais nous avons exploré des grottes ! La température de l’eau était à 15°C, tout à fait supportable ! Personne ne s’est plaint du froid…
 
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                       des clavelines photographiées par Hervé. Pour en savoir plus:
                           http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=355
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                       un autre bouquet de ces animaux étranges.   photo Hervé Lichtfouse 
 
 
Une nouvelle fois un excellent week-end plongée dans une très bonne ambiance !
 
 
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                       Spendeur sous la mer !                   Photo Gilles Froment
 
 
Florence.
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