Participants :
SIMONET Stéphane (plongeur)
SIMONET Geneviève (plongeur)
FROMENT Gilles (plongeur)
MEYGRET Pascal
MEYGRET Odile
Philipe MOYA (plongeur)
Maryline GUEYDON (plongeur)
Lara MEYGRET (plongeur)
Hervé LICHTFOUSE (plongeur)
Françoise LICHRTFOUSE
Marion D OLIVERA (plongeur)
Alain GIRAUD (plongeur)
Pascale GIRAUD
Eric BERNARD (plongeur)
Véronique BERNARD (plongeur)
ROYON Florence (plongeur)
Sauf mention contraire, les images terrestres sont de Florence Royon, les prises de vue sous-marine de Gilles Froment
Un beau week-end de 3, 4 ou 5 jours selon les participants, sur la très belle et agréable île de Porquerolles ! Chacun, qu’il soit plongeur ou non, a pu profiter de ce séjour pour se ressourcer, se reposer et pratiquer la plongée, le vélo, la randonnée, la baignade, le farniente…
Toujours un réel plaisir que d’abandonner sa voiture à la Tour Fondue pour prendre le bateau navette direction l’île ! Un séjour sans voiture, dans un site exceptionnel, entre amis pour prendre le temps de se consacrer aux loisirs, la plongée en tête et au farniente !
morceau de terre séparé du continent tout proche, L'ile est une invitation à l'aventure ou au farniente, suivant son état d'esprit...
L’île de Porquerolles est la plus grande et la plus occidentale des trois îles d'Hyères avec ses 12,54 km2 de superficie. Elle se situe à 2,6 km au sud-est de la Tour Fondue, l'extrémité sud de la presqu'île de Giens, et à 9,6 km à l'ouest de l'île de Port-Cros. Elle forme un arc orienté est-ouest, aux bords découpés, de 7,5 km de long sur 3 km de large. Son pourtour est d’une trentaine de kilomètres. L’île culmine au sémaphore à 142 m. Elle doit son état de conservation au fait qu'elle est propriété de l'État français depuis 1971 et bénéficie du statut de « parc national » depuis 2012.
Encore cette année, nous avons eu la chance de pouvoir profiter d’une météo exceptionnelle ! Soleil au RDV, mer calme et pas de vent ni de houle sur le bateau donc… Température de l’eau 23°C en surface, 20°C à 10 m et 14°C à 40m.
Le choix de la date, en dehors d’un week-end prolongé, avec un départ le jeudi ou vendredi matin selon les participants nous a évité d’avoir à souffrir d’un trafic trop dense sur les trajets.
Nous avons logé en pension complète à l’IGESA. Un bon rapport qualité prix ! Chambres plutôt confortables, rénovées il y a deux ans. Seul Gilles a eu à déplorer les cris des goélands la nuit…
Petit coin de paradis baignant dans une mer turquoise, le village vacances Igesa de Porquerolles abrite 8 bâtiments au riche passé militaire.
Environnement unique, parc magnifique, l’établissement a fait l’unanimité au sein du groupe.
Très bel accueil de Guillaume et de son équipe. Très sympathique, à l’écoute et au service des plongeurs.
Guillaume est venu nous chercher vendredi matin à la descente du bateau navette pour nous aider à transporter nos sacs de plongée à l’aide de sa petite voiturette de golf électrique (qui ne devrait pas tarder à rendre l’âme ! Pas sûr qu’elle soit encore en vie l’an prochain …).
Nouveau bateau alu bien spacieux avec au moins 20 centimètres addi de chaque côté qui permet de se mouvoir plus aisément une fois équipé.
Nous avons eu la chance d’être seuls entre nous sur le bateau pour toutes les plongées, excepté pour Stéphane et Marion qui ont dû se mélanger à un autre groupe sur un autre bateau).
L’équipe assiste beaucoup les plongeurs pour leur éviter de fournir des efforts inutiles (chargement et déchargement des blocs sur le bateau, remplissage des bouteilles restées équipées directement sur le chariot, acheminement du matériel jusqu’au bateau à l’aide de chariots très pratiques). Une organisation bien rodée qui permet de réduire les efforts avant et après plongée. Nous avons pu laisser tout notre matériel sur le bateau entre toutes les plongées.
Un bémol = pas énormément de place dans le local pour ranger notre matériel.
Tout proche de l’épave du Cimentier. De nombreuses roches très massives, presque une succession de petits secs visibles les uns les autres.
Profondeur de -12 à -25/30 mètres max.
certes il faut chercher, mais il y a toujours des choses à voir, comme cette gorgone jaune Eunicella cavolini. en arrière plan, une Laraénos Meygratitus Scubaticus....
cette spère m'a donné du fil à retordre.... je penche pour un polyclinidé vert sombre Polyclinella azemai. c'est une ascidie, animal filtreur microphage.
L’une des plus belles épaves de Méditerrannée. Comme le Donator, ce petit cargo, long de 53 m pour 800 tonneaux, était armé en pinardier. Il a coulé de la même façon, après avoir heurté une mine, juste après la fin de la deuxième guerre mondiale, le 3 décembre 1945. il y eut 2 morts et un disparu. Sa proue est orientée vers Porquerolles. Les barreaux de ses coursives sont couverts de gorgones immenses qui donnent à l’épave ses magnifiques couleurs.
quand on évoque le Grec ou son voisin le Donator, ce sont ces gorgones pourpres Paramuricea clavata qui viennent immédiatement à l'esprit. c'est bien un animal, un cnidaire. On a trouvé dans cette espèce du diméthyltryptamine (N,N-diméthyltryptamine) ou DMT. C'est une substance psychotrope puissante !.
les gorgones ne sont pas les seules à se parer d'or. voici des éponges cavernicoles jaunes Aplysina cavernicola. Dès qu'elles subissent une attaque, les éponges du genre Aplysina synthétisent des alcaloïdes bromés pour leur défense chimique. les anthias nagent ici sur le dos...
L’épave repose sur un fond de sable clair à 48 mètres de profondeur.
magré les substances psychotropes des gorgones, et la sournoiserie de l'azote dissous dans nos neurones, il faut quand même surveiller ses paramètres de plongée et songer à remonter. Alain indique, par signe conventionnel, qu'il vient d'atteindre la mi-pression dans sa bouteille.
Alain a déployé le sac palier, pour se faire repérer à la surface et faire sa décompression bien stabilisé...
Mais pourquoi ce navire sous pavillon panaméen racheté par un armateur grec porte t il 2 noms différents ? Officiellement, son som de baptême est bien le Sagona. Mais les premiers scaphandriers qui explorèrent l'épave peut après le naufrage, tombèrent sur des livres de bord rédigés en grec... l'épave devint donc, tout simplement, le Grec.
Situé au pied du phare de la Jaume Garde, le Cimentier de la Garde est l’épave d’une barge construite en béton armé. L’avant repose sur 15 mètres, profondeur maximale de l’épave. L’origine du naufrage du Cimentier est incertaine. Il aurait été coulé par l’armée allemande pendant la 2nde guerre mondiale pour casser la vague qui se formait entre la pointe Nord-Ouest de l’Ile et l’ile du Petit Langoustier. On peut pénétrer sans risque dans la grande cale éventrée.
Après la visite de l’épave, nous sommes partis explorer les petits vallons qui l’entourent
toujours quelque chose à voir sous les roches, ici une petite rascasse rouge Scorpaena notata. on ne touche qu'avec les yeux....
jolie palette de couleurs.... on commence en bas à gauche avec une éponge encroutante bleuatre Phorbas tenacior qui s'entremèle à droite avec une oscarelle bleu violet Oscarella lobularis. tout en haut de l'image, s'épanouit du faux corail Myriapora truncata, à ne pas confondre avec le célèbre corail rouge.
L’épave du Donator est une des plus belles de méditerranée.
il repose à 300 m après du Sagona, oû il coula avant lui le 10 novembre 1945. Il fut construit en Norvège en 1931, sous le nom de Donator, armé par une compagnie italienne. Il part ensuite aux Antilles, et rebaptisé "Petite terre" il transporte des bananes et est racheté en 1939 par Charles Schiaffino, riche propriétaire de la Société Algérienne de Navigation pour l'Afrique du Nord. A noter que Charles aime nommer ses navires avec le prénom d'un proche, notre "Petite terre" ex Donator devient donc le Prosper Schiaffino.
Pendant la seconde guerre mondiale il devinet transport de troupes et de matériel entre l'Algérie et les zones libérées. Il participe à la bataille de Cassino (Bataille de Monte Cassino — Wikipédia (wikipedia.org)) en transportant le matériel du 6ème régiment de tirailleurs marocains.
le conflit terminé, et traversé sans dégats, il reprend ses fonctions de pinardier. Fin 1945, il charge du vin à Mostaganem (Algérie) et part pour Nice avec 30 hommes d'équipage sous la direction du commandant Baillet.
Ce 10 novembre 1945, le mistral est déchainé, la mer prend sa peau du Diable, et le Prosper Schiaffino, lon de 78 m pour 1700 tonneaux, peine à tracer sa route.
A la passerelle, le commandant Baillet sait que la petite passe entre la Tour Fondue et Porquerolles ( celle que nous empruntons à chaque aller et retour) est impraticable, encombrée de 1800 mines.
Pas le choix, il faut serrer l'ile et prendre la grande passe, entre Port-Cros et Porquerolles. Cette pass est déclarée sécurisée, mais le dernier grand conflit mondial n'a pas dit son dernier mot, et une mine dérivante, sournoise et mortelle, vient couler le Schiaffino faisant 5 morts.
Eponges tubulaires roses Haliclona (Reniera) mediterrane. Les éponges sont des animaux filtreurs* qui se nourrissent de microparticules : bactéries, algues unicellulaires, débris organiques, ne dépassant en général pas 3 microns. Le courant d’eau nécessaire est créé par le mouvement de cellules ciliées spécifiques des éponges : les choanocytes
Mais, me direz-vous, pourquoi dit on Donator et non Prosper Schiaffino ?
En 1956, sort sur les écrans de cinéma "le monde du silence" de Jacques Yves Cousteau. Durant toutes les plongées de l'équipe Cousteau, Frédéric Dumas récupère la cloche du navire, ou est encore gravé son nom de baptême , Donator: comme souvent, le nom sur la coque est repeint, celui sur la cloche demeure.... L'épave gardera donc son nom d'origine, pour la postérité.....
l'air s'enfuit des bouteilles vers la surface et se répand dans nos organismes.... il faut penser à quitter le fond, une fois de plus...
L’épave est posée sur un désert de sable, bien droit sur sa quille. Elle est magnifiquement colonisée (mérous, dentis, daurades…). Les coursives sont envahies par les gorgones rouges et jaunes qui se dressent majestueusement dans le bleu. La poupe est magnifique.
Etrange tout de même: 2 navires, 2 pinardiers, coulant au même endroit à 3 semaines d'intervalle, tous les 2 sautant sur une mine, tous les 2 affublés de 2 noms différents, celui restant dans nos mémoires attribué par erreur.....
Quelque part dans les profondeurs, Poseidon doit sourire.....
Le rocher des Mèdes est situé à la pointe nord-est de l’île.
Mouillage (non sans mal… merci Stéphane !) et mise à l’eau sous le rocher percé. Alternance de gros blocs de schiste qui descendent jusqu’à 25 mètres. Le site n’est pas très vaste, bordé par le sable et l’herbier de posidonie. Nous avons pu faire aisément le tour de l’îlot en nous baladant de blocs rocheux en blocs rocheux. La flore et la faune sont abondantes sur le site.
Stéphane explique un truc très compliqué à Lara, faut faire comme ci et pas comme ça, et patati et patata.... Lara reste stoïque....
Lara que je dénonce ici en plein délit de gourmandise, surprise avec Maryline au glacier du bout de la rue, que tout le club a du tester...
Construit en 1866 en Irlande, il est destiné au cabotage côtier.
le 26 novembre 1900, un épais brouillard s'étale sur la mer. le Michel C avec 12 hommes à bord, qui Marseille en direction de Cannes pour y livrer de la bière et de la farine.
Au même moment, L'Amphion quitte Nice pour Marseille. Vous devinez aisément la suite, dans la purée de poix ambiante, l'Amphion aborde le Michel C par babord, créant une voie d'eau qui noie le mécanicien. Le bateau commence à s'enfoncer, juste retenu par l'entrelat de tôles tordues qui l'uni à son bourreau. L'équipage aura juste de temps de passer d'un navire à l'autre, avant que le Michel C n'aille se coucher sur le fond, la partie arrière sur un canyon de roches remontant jusqu'à 20 m, très utile et agréable pour terminer la plongée.
cette éponge cornée noire Scalarispongia scalaris est en fait le repas des doris célestes Felimare orsinii
Un excellent week-end de 3 à 5 jours … Une vraie belle coupure dans notre quotidien …
Merci à tous pour votre bonne humeur et merci à Hervé notre super DP !
Florence Royon