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23 avril 2024 2 23 /04 /avril /2024 19:18

Compte rendu de la sortie à BSA, Goul de la Tannerie du 17 avril 2024

Participants:   Gilles Froment    Philippe Moya    Pascal Dreux  Stéphane Simonet

 

toutes les images sont de Gilles Froment

exploration !

exploration !

3 Palanquées pour un seul siphon ! Philippe ira seul en tête explorer les shunts, Gilles poussera jusqu'au puits à 700 m et Pascal et moi travaillerons la pose de relais sur le fil. Environ 1h30 de plongée un peu technique et très agréable, que du plaisir !!

Mais je laisse Gilles et Philippe vous narrer leur immersion respective, toujours la découverte d'une roche inconnue, d'un passage obscure, toujours un frisson un moment ou en autre, bref de la plongée souterraine !!

Décidément, les plongées en dehors des mois aux belles saisons (mai-juin et septembre-octobre) s’avèrent aléatoires d’un point de vue météo.

Pour avoir déjà raté le Groin plusieurs fois, nous avions jeté notre dévolu sur lui pour la plongée d’avril.
Fort de mon tableau de suivi des crues de la source en fonction de la pluviométrie, du débit de la rivière de l’Arvière dans laquelle se jette la résurgence lorsqu’elle déborde et des corrélations possibles avec le niveau du Groin, j’étais bien plus confiant cette fois pour cibler avec plus de certitude le choix de notre terrain de jeu subaquatique, sans risquer de nous retrouver au lac.
 

Bien nous en a pris car l’épisode du 13 février où le Groin s’était transformé en un plouf à la plage de Challière, à Brizon-Saint-Innocent, a bien failli se renouveler.

Pascal, heureux d'échapper au lac...

Pascal, heureux d'échapper au lac...

Depuis le dernier pic de crue du 10 avril, le débit de la rivière ne faisait que descendre régulièrement, nous rendant de plus en plus optimistes quant au niveau adjacent de la source. Optimisme renforcé par une information importante captée le vendredi 12 avril auprès d’un plongeur habitué des lieux. En effet, lors du salon DIVE INTEK organisé à Charbonnières par le magasin Dive Lyon de plongée Tek, nous avons rencontré Christophe Hofmann, fabricant des bagues pour les gants étanches bien connu du milieu. Il nous a communiqué un chiffre intéressant à connaître pour plonger le Groin : pas plus de 1 m3/s dans la rivière de l’Arvière.

Avec 546 l/s le 12 avril, puis 433 l/s le 15 avril, décision est donc prise de tenter le Groin.
Mais la météo, décidément bien capricieuse cette saison hivernale nous envoie ½ cm de pluie pour bien détremper la fin du chemin d’accès glissant à la source. Compte tenu de l’expérience de l’un d’entre nous lors d’une tentative analogue précédente (joyeux embourbements bien coton à débourber) et de notre chargement important, option est prise de ne pas tenter le diable et d’aller se consoler en Ardèche. Avec 10 degrés ensoleillés de plus à Bourg-Saint-Andéol par rapport aux 3 à 6°nuageux annoncées au Groin, la décision a été vite emportée.
 

Des lumens à la Tannerie !

Et hop, en route vers le Petit Goul, alias La Tannerie.
Du coup, Philippe, le régional de l’étape, se greffe aussi sec sur le plan et nous voilà partis avec des scaphandres pour 4 et une remorque au summum de ses capacités. Pas de loco cette fois pour limiter la surcharge de notre matériel roulant… !
 

ça déborde gentiment certes, mais attention.....

ça déborde gentiment certes, mais attention.....

Le Petit Goul déborde aujourd’hui assez nettement, mais reste plongeable car le courant qui en résulte ne fait que ralentir un peu la progression tout en présentant l’avantage de favoriser le retour, souvent sans pratiquement palmer, en regardant défiler lentement le paysage, procurant ainsi un sentiment de grande quiétude.
Sa longueur, sa profondeur possible (au-delà des 700 premiers mètres) et la complexité de ses ramifications ainsi que parfois leur étroitesse, en font à la fois un siphon école pour les débutants, mais également un terrain de jeu inépuisable pour les plus expérimentés, quelque soit leurs niveaux.
 

topo complexe de ce labyrinthe, où l'on s'interroge encore sur les débouchés des galeries...

topo complexe de ce labyrinthe, où l'on s'interroge encore sur les débouchés des galeries...

Souvenons-nous que cette cavité, de difficulté mondiale, n’a toujours pas trouvé son terminus avec des profondeurs à plus de 240m, à près de 1400m de l’entrée.
Elle présente aussi une grande variété d’érosion ou de formations géologiques des plus photogéniques capables de captiver l’attention du plongeur branché sur ces aspects de la cavité, jusqu’à le faire aller au bout de l’autonomie de son scaphandre.
 

Des lumens à la Tannerie !

Cela n’a pas raté me concernant !
Fort de ma dernière plongée dans le puits le 20 février 2023 pour soutenir Stéphane qui faisait sa Profonde à -75m, je gardais le souvenir de belles choses à photographier dans la première partie du puits jusqu’à -45m, avant d’attaquer la zone profonde (voir le CR de l’époque). Ce sera donc mon objectif aujourd’hui.
 

bénie soit cette plateforme, aussi bien pour entrer dans l'eau qu'en sortir..

bénie soit cette plateforme, aussi bien pour entrer dans l'eau qu'en sortir..

comme à chaque fois, vérification du matériel, ici on teste l'étanchéïté du recycleur par un test de surpression/dépression.....

comme à chaque fois, vérification du matériel, ici on teste l'étanchéïté du recycleur par un test de surpression/dépression.....

Tout excité d’essayer mon nouveau phare Big Blue de 18 00 lumens très récemment acquis au salon organisé 5 jours avant, j’ai hâte de me mettre à l’eau pour voir ce qu’il donne et de filer au fond à 700m pour tirer le portrait à ce puits.
Philippe, toujours prêt dans les premiers est parti devant avant nous, Pascal et Stéphane suivront ensuite, puis moi derrière avec l’appareil photo et mes essais d’éclairage.
 

Philippe prépare le bi 20

Philippe prépare le bi 20

en combinaison, il reste toujours un flexible à clamper.....quand on l'a !

en combinaison, il reste toujours un flexible à clamper.....quand on l'a !

Voici donc le CR de la plongée de Philippe, parti en tête:

Je reçois un message de Stéphane, nous n’allons plus au Groin, plan b ; BSA, tu viens ?

 

Tu parles que je viens !

 

Sur place un couple de polonais est déjà dans l’eau. Ils ont oublié de fermer une portière de leur voiture, ils me font de grands gestes… O.K. je ferme la portière…. Djien Dobre ! que je leur dis…. Gros yeux de leur part !  un franzuski qui parle polonais !

le plongeur polonais adepte du side mount...

le plongeur polonais adepte du side mount...

...bien équipé !

...bien équipé !

Les lyonnais arrivent, on déballe et on gréé, qui des blocs, qui ses recyclos… j’avais une chance sur deux de me tromper, et çà n’a pas loupé. A la Douix, pour ceux qui suivent nos plongeouilles, un de mes détendeurs avait fini par me faire un gentil Pff Pff Pff, très loco à vapeur…. Je l’ai mis de côté, et bien sûr j’ai repris le mauvais et mis de côté le bon…. Nigaud que je suis, donc je dois changer les manos et directs system… Steph, tu as des outils ? oui, voilà ! merci ! et je ré équipe le bon détendeur. Mais j’oublie un second direct system…. Oh ! çà commence à bien faire, Steph débranche ma wing, et clampe l’inflation du volume… tu pourras toujours gonfler à la bouche, et de plus tu ne vas pas très profond, en gonflant le vêtement çà sera large ! large !   (note de la rédaction: il est bien entendu que ce genre de bricolage n'est pas recommandé sur une plongée engagée et profonde, il s'agit là d'une adaption aux circonstances à ne pas reproduire...)

assistance du plongeur malhabile, le coup de main est toujours bienvenu...

assistance du plongeur malhabile, le coup de main est toujours bienvenu...

cette fois c'est prêt !

cette fois c'est prêt !

mais ça glisse ! et pas facile de se relever avec un bi 20 sur le dos !

mais ça glisse ! et pas facile de se relever avec un bi 20 sur le dos !

J’ai envie de faire « la boucle », il s’agit de prendre une des galeries parallèles partant d’un carrefour situé à environ 300m de l’entrée, aller dans l’une et retour dans une autre. En effet je ne dépasserai jamais 10/12m. environ, le volume sera largement suffisant pour m’équilibrer.

et voilà le plus dur est fait...

et voilà le plus dur est fait...

L’eau est à 10 cm au dessus du mur de la tannerie, le courant est sensible dans les partie étroites, mais quasi nul dans les galeries larges…

 

Et j’y vais, bon, rien de particulier à dire, j’arrive au carrefour et comme à mon habitude je commence par la galerie supérieure, moins empruntée par le courant, et qui touille toujours légèrement. Je vais sur la gauche pour voir la fameuse galerie tire bouchon qui est très basse de plafond, ou haute de plancher, comme vous voulez. Et dès les premiers mètres çà touche. Je suis en bi 20, donc c’est normal….

Les galeries parallèles se rejoignent au bout de 250/300 m. environ dans un second carrefour. Là, c’est très paumatoire.

géode et cristaux

géode et cristaux

la vision de Philippe diffère un peu de la topo...... le charme envoutant de la source sans doute..... faudra revenir pour vérifier !

la vision de Philippe diffère un peu de la topo...... le charme envoutant de la source sans doute..... faudra revenir pour vérifier !

La galerie sup débouche au premier étage d’un carrefour. Dessous la galerie principale passe de gauche à droite légèrement de biais. Pour aller au puits, il faut descendre et prendre devant légèrement sur la droite. Mais en restant au premier vous avez sur votre gauche légèrement devant vous une autre galerie…. Je ne l’ai jamais prise, une autre fois peut-être.

Je descends d’un étage… là il y a donc la galerie principale, et l’arrivée de la galerie tire bouchon, qui se trouve quasiment sous le galerie sup par laquelle je viens d’arriver…. Oui, c’est un peu compliqué, surtout que ce que j’appelle moi tire bouchon, s’appelle pour d’autres inférieure…. Un belge s’est d’ailleurs fait la peur de sa vie en tournant et retournant, prenant la bonne puis hésitant revenant en arrière pour reprendre la mauvaise et finalement en se calmant bien, a fini par retrouver la sortie…. Il dit qu’il ne lui restait que 10b. sur chaque bouteille… en voyant la lumière, il a fait un OUF énorme ! je veux bien le croire …

cupules d'érosion sur le sol de la galerie....

cupules d'érosion sur le sol de la galerie....

Pour finir, la galerie tire bouchon fait vraiment une hélice, qui tourne donc sur elle-même et passe dessous la galerie sup, pour arriver dessous au second carrefour….. vous suivez toujours ?

 

Retour, sans soucis, le courant léger léger vu la largeur de la galerie, permet juste à la visi de rester toujours excellente…. Sortie dans la vasque, pas de paliers à faire même les paliers de sécu ont été triplés voire quadruplés vu la faible profondeur finale. J’y retrouve mes trois amis qui sont sur le départ… sortie P….. que ce bi est lourd….

Philippe, entre 2 mondes...

Philippe, entre 2 mondes...

Déshabillage au cours duquel les deux manchettes latex de mes poignets restent sur mes poignets justement, la colle vendue avec (ils sont neufs) n’étant visiblement pas très bonne….. Grrr ! le volume est parti vers Marseille pour un collage professionnel.

 

Une bonne plongée… merci les amis, qui m’apportent fidèlement les bouteilles bien remplies….

bon à nous maintenant, nous sommes prêt....

bon à nous maintenant, nous sommes prêt....

Pascal, bi 12 sur le dos négocie le passage sur la roche glissante

Pascal, bi 12 sur le dos négocie le passage sur la roche glissante

Retour à la plongée de Gilles:

Avant qu’ils ne me sèment, nous convenons de commencer avec une prise de vue dans la galerie, peu après l’entrée et la puissance du nouveau phare montra tout de suite sa limite d’emploi par l’aveuglement qu’il procure si son flux n’est pas suffisamment dévié du visage des plongeurs. 
Car il est bien connu qu’il ne faut jamais regarder le soleil sans verres fumés adaptés. 
 

Stéphane place ses relais en position latérale

Stéphane place ses relais en position latérale

Pascal est prêt !

Pascal est prêt !

Ce phare sera donc à réserver aux minéraux et végétaux, mais pas pour les portraits humains. Pour les poissons, on verra à Bormes s’ils convulsent ou non. Mais ce sera sans doute pareil, à employer en baissant l’intensité, réglable à plusieurs niveaux et à plusieurs températures de couleur (éclairage blanc ou jaune + rouge pour les poissons la nuit, dit la notice).

les 2 compères mi air mi eau avant de partir...

les 2 compères mi air mi eau avant de partir...

Pas trop pressé et avec un peu plus de 5 m3 de gaz en circuit ouvert, en redondance de mon recycleur dorsal, je prends le temps de bien regarder les recoins de la galerie afin de repérer les points à éventuellement photographier sur le retour, si mon séjour dans le puits et la durée de la plongée n’ont pas trop entamé ma résistance au froid.
Tiens, voilà les petites galeries latérales à 290m de l’entrée, que je n’ai pas visitées depuis pas mal de temps. Bonne occasion de photographier la plus étroite, dite galerie latérale inférieure, avec un éclairage en test.
 

pose dans la galerie, bien aveuglé par le nouveau Big Blue !

pose dans la galerie, bien aveuglé par le nouveau Big Blue !

départ en explo

départ en explo

L’angle de luminosité à 160°, par rapport aux 110° de celui de de mon spot de casque Gral Marine (puissance de 5500 ou 9600 lumens selon le réglage) s’avère donner un rendu très intéressant en visualisant bien mieux les galeries. Premier point positif !

le relais de Pascal, posé à l'aller attend son retour.

le relais de Pascal, posé à l'aller attend son retour.

vers 300 m premier carrefour...

vers 300 m premier carrefour...

la galerie principale à gauche, le shunt à droite ( galerie supérieure)

la galerie principale à gauche, le shunt à droite ( galerie supérieure)

Après quelques mètres de progression, mon scaphandre commence à racler un peu le plafond et je décide de lancer mon demi-tour dans ce morceau de galerie moyennement large, avec ma 20L accrochée à la bretelle gauche. Ça tourne pas trop mal, ouf !

parfois ça devient bas de plafond...

parfois ça devient bas de plafond...

Comme prévu, la visibilité s’est beaucoup dégradée par mon passage, malgré ma ventilation en circuit fermé et c’est à tâtons que je remonte le fil d’ariane sur ma droite. Curieusement, j’avance de quelques dizaines de cm avec difficulté, me faisant penser que l’encombrement de mon équipement frotte quelque part. Après un coup de palme plus soutenu, je m’aperçois en fait que je me suis empégué dans le fil d’Ariane et que je suis accroché quelque part vers ma hanche droite.

découpe de la roche par l'érosion

découpe de la roche par l'érosion

Mes gesticulations contrôlées pour me dégager ont terminé d’opacifier cette galerie morte sans courant, et je me suis soudain rendu compte que j’avais un excellent exercice réel de dés emmêlage devant moi. A quelque mètre de la sortie du boyau et en recycleur, le tensiomètre n’est pas trop monté pour autant et c’est en reculant que quelques dizaines de cm que j’ai pu, au bout sans doute de quelques minutes,  détendre ce petit fil jaune d’environ 1mm si solide qui me retenait et découvrir qu’il s’était pris dans un petit mousqueton à pompe que je croyais impossible à piéger de cette façon.

ces bulles d'air resteront longtemps piégées au plafond, telles des flaques de mercure défiant la pesanteur

ces bulles d'air resteront longtemps piégées au plafond, telles des flaques de mercure défiant la pesanteur

Je me suis dégagé sans avoir à couper le fil et suis sorti…photographier mon nuage de touille qui se dirigeait doucement vers la galerie principale.
Le plongeur, honteux et confus, jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus (Gilles de la FONTAINE / 1621-1695).
 

Une fois sorti de mon pétrin, il m’a fallu dropper un peu pour arriver pas trop tard au fond, le léger courant n’aidant pas à la fluidité du convoi. 
C’est dans la zone des 500m que je croise mes compagnons qui on fait leur demi-tour et rentrent paisiblement.
 

ambiance souterraine..

ambiance souterraine..

Pascal sur le chemin du retour

Pascal sur le chemin du retour

Et enfin arrive ce beau puits des 700m. Il est trépané vers -21m par un passage vers un puits symétrique qui représente la fin de la galerie parallèle shuntant la galerie principale entre 460 et 700m, pour rejoindre le grand puits principal vers -27m. C’est dans cette portion de la cavité que je vais faire le cœur de ma plongée en ouvrant grand mes quinquets devant ce que m’offre mon éclairage de « cinéaste » ouvert à fond (18000 à la main + 9600 lumens sur le casque = Versailles à la Tannerie) 

le haut du puits

le haut du puits

dentelle de roche

dentelle de roche

le temps passe vite, sous terre

le temps passe vite, sous terre

La multitude de formes d’érosion, de concrétions ou autres curiosités géologiques me rendent fébrile de la gâchette sur mon appareil photo et je n’arrive pas à fixer sur le numérique tous les détails de ce coin du Petit Goul où je ne suis pas encore venu très souvent. Je mitraille, donc, en pestant d’avoir pris autant de temps pour arriver ici. Cela fait déjà près de 2 heures que je trempe et le chauffage est déjà à fond depuis plus d’une heure.

coquillages fossilisés vers - 20 m

coquillages fossilisés vers - 20 m

petites géodes avec cristaux

petites géodes avec cristaux

Des lumens à la Tannerie !

Je prends de temps en temps de bonnes gorgées de boisson isotonique énergisante afin de lutter contre la déshydratation toujours importante en plongée et les réserves que j’ai prévues un peu faibles s’amenuisent (0,7 L complétées par quelques goulées de l’eau de la source en complément. Pas de sanction intestinale après coup).

strates sédimentaires

strates sédimentaires

nous sommes en eau douce, certes, mais l'oxydation est là...

nous sommes en eau douce, certes, mais l'oxydation est là...

Je n’irai pas à 45m aujourd’hui et la boucle pour rejoindre le grand puits à-27m suffira. Il y a encore tellement de choses à « cartographier » en remontant qu’il me faudra revenir pour faire plus bas, et avec un gaz plus adapté à la profondeur (trimix).
Le « mitraillage » n’a pas pu s’arrêter sur le retour des 700m car la matière et les sujets étaient là. Tant pis pour le travail de tri a posteriori des 320 photos. 
 

cette planète enchassée dans la roche est composée de carbonate de cuivre hydratée...

cette planète enchassée dans la roche est composée de carbonate de cuivre hydratée...

...plus communément appelée azurite.... elle est connue depuis la nuit des temps...

...plus communément appelée azurite.... elle est connue depuis la nuit des temps...

la voilà sous une autre forme.......

la voilà sous une autre forme.......

et encore une autre !

et encore une autre !

C’est seulement l’approche des limites d’autonomie de ma chaux (mais j’avais toujours mes 5m3 de gaz en circuit ouvert alors qu’il ne m’en faut pas plus de 2 pour rentrer confortablement du puits à 700 selon mes anciens relevés de plongée en circuit ouvert), un peu le froid et la panne de l’appareil photo sur manque de batterie qui m’ont décidé à terminer cette si belle et longue plongée. 

le carrefour des 400 m

le carrefour des 400 m

arrivée de la galerie latérale basse en rive gauche

arrivée de la galerie latérale basse en rive gauche

Des coups d’œil réguliers à mon ordinateur m’avaient également alerté que j’allais peut-être me faire engueuler de sortir si tard sans avoir suffisamment prévenu avant. Mais non, même pas ; j’ai des coéquipiers zen et soft.

vers 150 m, voici une magnifique géode...

vers 150 m, voici une magnifique géode...

et pas très loin, du dioxyde de silicium, variété de quartz, ou améthyste. les romains buvaient du vin dans des coupes en améthyste qui, dit on, atténuait l'ivresse....

et pas très loin, du dioxyde de silicium, variété de quartz, ou améthyste. les romains buvaient du vin dans des coupes en améthyste qui, dit on, atténuait l'ivresse....

cristaux de quartz mélés à de la barytine

cristaux de quartz mélés à de la barytine

3h40 de plongée, cela faisait un moment que ce n’était pas arrivé. Avec une pression partielle d’oxygène (PpO2) entre 0,6 et 0,8 la plupart du temps dans les faibles profondeurs, j’ai terminé nerveusement un peu plus excité qu’au départ (Equivalent d’un N30 à N40). L’oxygène présente beaucoup d’avantages pour limiter la saturation des tissus, mais reste un gaz à manier avec prudence.

départ vers le réseau inférieur

départ vers le réseau inférieur

galets oxydés

galets oxydés

Et, cerise sur le gâteau, je n’ai pas pu arriver au bout de l’autonomie de mon nouveau phare Big Blue ! C’est un autre point très positif, avec l’éclairage à 160°. Hâte de voir ce que cela va donner en mer ou en lac.

à proximité du canyon, une expérience viticole en cours....

à proximité du canyon, une expérience viticole en cours....

Comme pratiquement toujours à la fin de chaque plongée, la conclusion est qu’il va falloir encore revenir pour voir la suite.

le mystère demeure, l'aventure continue....

le mystère demeure, l'aventure continue....

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