Retour sur Porquerolles

28 mai 2022 6 28 /05 /mai /2022 14:43

COMPTE-RENDU WEEK-END PLONGEE - ILE DE PORQUEROLLES – 20 au 23 MAI 2022

les pointus de Porquerolles

Participants :

SIMONET Stéphane (plongeur) – DP ! SANSONI-SIMONET Geneviève FROMENT Gilles (plongeur) FROMENT Isabelle

MEYGRET Pascal (plongeur) MEYGRET Odile Philipe MOYA (plongeur) Maryline GUEYDON (plongeur) Nicolas VENET (plongeur)

BOUIHOL Roland (plongeur) BOUIHOL Josette MOURICE Thierry (plongeur) CUZIN Arielle (plongeur) ROYON Edgar (plongeur)

ROYON Monique ROYON BEAUQUIS Florence (plongeur) – organisatrice BEAUQUIS Sébastien BEAUQUIS Agathe BEAUQUIS Diane

BEAUQUIS Valentin ROYON Thibaut (plongeur) GIRAUD Alain (plongeur) GIRAUD Pascale

sauf mention contraire, les images sont de Gilles Froment

LIEU : ILE DE PORQUEROLLES

Depuis 10 ans que nous n’avions pas plongé sur l’île, il nous tardait d’y retourner. Nous n’avons pas été déçu ! Quel bonheur que d’abandonner sa voiture pour prendre le bateau navette direction l’île ! 4 jours sans voiture, dans un site exceptionnel, entre amis et en famille pour prendre le temps de se consacrer aux loisirs, la plongée en tête et au farniente !

pour certains, les derniers coups de vent furent tragique... au départ de la Tour Fondue

Arrivée au port, ça sent les vacances.... pour le gros de la troupe ! d'autres, moins inspirés et fatigués d'une nuit de garde, arriveront un peu après, s'étant juste trompés de port.... mais chut !

L’île de Porquerolles est la plus grande et la plus occidentale des trois îles d'Hyères avec ses 12,54 km2 de superficie. Elle se situe à 2,6 km au sud-est de la Tour Fondue, l'extrémité sud de la presqu'île de Giens, et à 9,6 km à l'ouest de l'île de Port-Cros. Elle forme un arc orienté est-ouest, aux bords découpés, de 7,5 km de long sur 3 km de large. Son pourtour est d’une trentaine de kilomètres. L’île culmine au sémaphore à 142 m. Elle doit son état de conservation au fait qu'elle est propriété de l'État français depuis 1971 et bénéficie du statut de « parc national » depuis 2012.

ça débarque en force sur Porquerolles, faut dire que l'ASSP avec ses sacs ne passent pas inaperçue... et attention aux blocs de nitrox, ils ne peuvent pas voyager sur la navette... mais sur le bateau de fret... on a fini quand même par les récupérer.

le club Porquerolles Plongée

1ere photo de groupe, par Sébastien. la banane pour tout le monde !

Nous avons eu la chance de pouvoir profiter d’une météo au top !

Et le choix de la date, en dehors d’un week-end prolongé, avec un départ le vendredi matin et un retour le lundi après-midi, nous a évité d’avoir à souffrir d’une trop forte affluence (sur l’île comme sur le trajet AR).

Hébergement :

Nous avons logé en pension complète à l’IGESA, un lieu que nous connaissions pour y avoir déjà séjourné il y a une dizaine d’année. Un excellent rapport qualité prix ! Toutes les chambres ont été rénovées l’an passé.

L'IGESA, notre hébergement pour les 4 jours.

Petit coin de paradis baignant dans une mer turquoise, le village vacances Igesa de Porquerolles abrite 8 bâtiments au riche passé militaire.
Environnement unique, parc magnifique, l’établissement a fait l’unanimité au sein du groupe.

y'a pire comme vu depuis le réfectoire photo Maryline Gueydon

Club de Plongée : Porquerolles Plongée

Guillaume, le patron du club, compétence et gentillesse, il se met en 4 pour ses plongeurs !

tout le monde se prépare, on va plonger !

Très bel accueil de Guillaume et de son équipe. Très sympathique, à l’écoute et au service des plongeurs.

Guillaume est venu nous chercher à la descente du bateau navette pour nous aider à transporter nos sacs de plongée à l’aide de sa petite voiturette de golf électrique.

le club sur la barge alu de Porquerolles Plongée, confortable... à condition de bien équilibrer les charges entre babord et tribord ! photo Florence Royon

Nous avons eu la chance d’être seuls sur le bateau pour toutes les plongées.

L’équipe assiste beaucoup les plongeurs pour leur éviter de faire des efforts inutiles (chargement et déchargement des blocs sur le bateau, remplissage des bouteilles restées équipées directement sur le chariot, acheminement du matériel jusqu’au bateau à l’aide de chariots très pratiques). Une organisation bien rodée qui permet de réduire les efforts avant et après plongée).

Nicolas, concentré, en veille active sur le pont....

Philippe, Thierry, Alain et Arielle photo FR

Un bémol = un peu light côté bouteilles… mais cela ne nous a pas pénalisés.

les Mèdes en arrière plan photo Florence Royon

1^ère plongée vendredi après-midi : Les MEDES

13 plongeurs.

Le rocher des Mèdes est situé à la pointe nord-est de l’île.

bon, alors ce bout, il doit passer dans l'anse de la bouée, après, je fais quoi ? demi clé ? noeud de cabestan ? de chaise ?

bon alors, on s'amarre ?

Stéphane ayant finalement réussi son matelotage, nous voici au pied des Mèdes...la nature joue au mikado avec ce rocher en équilibre......

Une plongée idéale pour une reprise en douceur. Mouillage et mise à l’eau sous le rocher percé. Alternance de gros blocs de schiste qui descendent jusqu’à 25 mètres. Le site n’est pas très vaste, bordé par le sable et l’herbier de posidonie. Nous avons pu faire aisément le tour de l’îlot en nous baladant de blocs rocheux en blocs rocheux. La flore et la faune sont abondantes sur le site et la visibilité est excellente.

Pascal en équilibre dans le bleu et la lumière.

une éponge bleue Spongia officinalis, celle qui peut servir à la toilette matinale. elle filtre des particules de moins de 3 microns ( 0.003 mm) pour se nourrir, gràce à des cellules cilliées qui provoquent le courant nécessaire: des choanocytes.

une éponge cornée noire ou mauvaise éponge Scalorispongia scalaris. mauvais éponge car top fragile pour finir à la salle de bain, contrairement à la précédente. on voit dessus 2 nudibranches, des doris célestes ou Felimare orsinii, qui s'en nourricent. Ces animaux sécrètent un mucus toxique pour se défendre.

des saupes broutant sur les parois.

au dessus de cette éponge encroutante rouge Spirastrella cunctatrix, voici une éponge coussin d'or Axynyssa aurantiaca.

2ème plongée samedi matin : Le Sec des Murènes

13 plongeurs.

Situé à l’Ouest de l’île. Le récif se présente en plusieurs têtes de roches entrecoupées de grandes failles, abris pour les poissons.

la team Royon prépare la plongée....

c'est la reprise, le DP inflexible impose un exercice de vidage de masque....

voici une oscarelle bleu violet ou Oscarella labularis.

le sec porte bien son nom...

mais on y trouve aussi des congres, plus placides que les murènes...

Stéphane, sans doute attiré par autre chose, passe devant ce spirographe...

qui n'échappera pas au regard du photographe....

pas plus que cet oeuf de requin, une roussette...mais laquelle ? la petite Scyliorhimus canila ? ou la grande Scyliorhinus stellaris ? difficile de savoir. en tous cas, les cils en extrémité des oeufs s'enroulent spontanément en touchant une gorgone, empêchant ainsi la poche d'être emportée par le courant.

palier de décompression pour Nico, qui à l'oeil sur l'ordinateur.

il fait beau ce WE, et il y a du monde sur l'eau !

3ème plongée samedi après-midi : Le Cimentier de la Garde

12 plongeurs.

Situé au pied du phare de la Jaume Garde, le Cimentier de la Garde est l’épave d’une barge construite en béton armé. L’avant repose sur 15 mètres, profondeur maximale de l’épave. L’origine du naufrage du Cimentier est incertaine. Il aurait été coulé par l’armée allemande pendant la 2^nde guerre mondiale pour casser la vague qui se formait entre la pointe Nord-Ouest de l’Ile et l’ile du Petit Langoustier. On peut pénétrer sans risque dans la grande cale éventrée.

DP, ou Directus immersus, plongeur toujours stressé veillant au bon déroulement des plongées. très agité, il procure sans arrêt moults conseils, directives, informations et consignes aux autres plongeurs...

et ça continue, ça parle encore, Thibaut et Flo tentent de suivre, Philippe a lâché prise...

et bla bla bla, et bla bla bla.....

le ciel vire au gris, mais le beau tempas va revenir ! photo FR

Après la visite de l’épave, nous sommes partis explorer les petits vallons qui l’entourent. Nous y avons croisé des dentis, des poulpes …

ambiance particulière dans cette épave proche de la surface

Pascal et Thibaut s'aventurent dans la carcasse de l'épave

contre jour

ça passe, je vous dis que ça passe

un poulpe, ou Octopus vulgaris. 8 bras, 240 ventouses ( si si je les ai compté) un bec sécrétant un venin ( céphalotoxine) pouvant tuer un lapin ( heureusement on en voit pas beaucoup sous l'eau) et des chromatophores sur la peau qui font de lui un champion du camouflage. il possède en outre un sang bleu à cause de l'hémocyanine qui remplace l"hémoglobine. Très intelligent, il semble souffrir parfois de sénescence qui le pousse à s'auto dévorer les tentacules ( autophagie).

Au cours de l'automne 2007, des scientifiques , suite au traitement d'images d'un poulpe commun harcelé par des poissons au large des Baléares, auraient détecté sur la bande son enregistrée par la caméra, un bruit sec, comme un coup de feu, clairement émis par le poulpe en train de se défendre, accompagné sur les images d'un éclair de lumière. Selon les chercheurs , il s'agirait d'un phénomène de cavitation "ce bruit pourrait avoir été produit par une contraction extraordinairement puissante du manteau du poulpe dans une situation de danger extrême". L'incidence de la lumière solaire à travers les bulles générées par l'émission du "coup de feu" pourrait expliquer l'éclair de lumière observé. Cette stratégie serait rare car énergivore....

une anémone charnue ou Cribinopsis crasse. elle abrite des algues vertes zooxanthellas responsables de sa couleur.

des clavelines Claverlina lepadiformis, superbes...

les mêmes en gros plan. elles sécrètent de la lepadiformine, étudiée pour ses propriétés bénéfiques sur le système cardiovasculaire.

jolie pallette de couleurs.....

Nico envoie son sac palier, exercice périllieux mais obligatoire pour la sécurité

c'est fait ! au passage, Mr Nicolas a validé les compétences PE 40 et PA 20, faisant de lui un niveau 2 ! félicitations !

débriefing général le soir devant le port.... photo FR

4ème plongée dimanche matin : Donator (Prosper Schiaffino)

11 plongeurs.

L’épave du Donator est une des plus belles de méditerranée.

dur d'être toujours en avance.... Pascal et Philippe papotent en attendant le départ...

départ pour la plongée !

Philippe savoure à l'avance cette plongée

les conditions sont acceptables, mais nous sommes au large, les mises à l'eau sont toujours spéciales...

et Stress Man est encore là à tout surveiller...

Le navire cargo, construit en 1931 en Norvège, d’une longueur de 78 mètres, a coulé peu de temps après la fin de la 2^nde guerre mondiale, le 10 novembre 1945, en moins de cinq minutes, en percutant une mine dérivante sans que le commandant ait pu envoyer le moindre message de détresse. Un avion a repéré le naufrage et va permettre aux secours de récupérer l’équipe. Moins d’un mois plus tard, le Grec a coulé dans les mêmes circonstances, à quelques encablures du Donator.

les gorgones rouges et or du Donator, un must !

quelles couleurs ! le phare est indispensable pour en profiter à 40 m....

Cette plongée nous procure à chaque fois énormément de plaisir. Une expérience inoubliable…

L’épave est posée sur un désert de sable, bien droit sur sa quille. L’épave est magnifiquement colonisée (mérous, dentis, daurades…). Les coursives sont envahies par les gorgones rouges et jaunes qui se dressent majestueusement dans le bleu. La poupe est magnifique.

dans les coursives, au milieu des anthias, un mérou hante les lieux

un gorgonocéphane Astrospartus mediterraneneus.... plutot rare car il évolue plutôt entre 50 et 800 m. très sensible à la lumière, le photographier est une gajeure...bravo Gilles !

ça passe décidemment trop vite, il faut remonter: Edgar sur le bout du mouillage

pour Pascal, c'est "décompression time" !!

Stéphane, Maryline et Alain sous sac palier. Stéphane emporte avec lui un bloc supplémentaire de nitrox 70 pour la déco, et réserve de gaz supplémentaire au cas où les blocs 12 litres seraient un peu courts....

Gilles, également sous nitrox, avec Nicolas au palier

5ème et dernière plongée dimanche après midi : La Passe

10 plongeurs.

Florence, notre GO du week end. Comme quoi le charme et l'efficacité peuvent s'allier ! merci Flo de nous avoir ramené sur Porquerolles !

revoilà nos Doris sur leur éponge...

Maryline entre dans une mini grotte, bordée de gorgones...

et d'oursins comme ce Paracentrotus lividus....

dont les couleurs vont du vert au brun... à ne pas confondre avec l'oursin Arbacia lixula, complètement noir.... et qui ne dispose pas de piquants autour de la bouche, comme le Paracentrotus. c'est ce dernier qu'on peut consommer en fruit de mer...

Gilles a le chic pour photographier des trucs inconnus... après un peu de recherche, il s'agirait d'une clathrine cerveau ou Borojevia cerebrum....

autre éponge, une éponge à cratère Hemimycale columella. 10 cm3 de cet animal peut filtrer 22 litres d'eau par jour.

Pascal termine sa sieste dans les posidonies

attention à ne poser ses fesses sur cette rascasse, Scorpaena notata. Les rascasses sont connues pour les douloureuses piqûres de leurs épines venimeuses. Les épines sont dorsales, céphaliques, operculaires, pectorales, pelviennes et anales. Une glande à venin est située dans l’épine elle-même, creuse et recouverte de peau fine. Il n’y a pas de canal excréteur. L’appareil venimeux des rascasses est uniquement utilisé pour la défense, et la victime s’injecte elle-même le venin par pression sur l’épine.

un dernier mérou pour la route

Maryline achève sa décompression sous parachute

les castagnoles accompagnent souvent la décompression

sortie ! les plongées sont terminées, du moins pour cette fois

Faible profondeur (< 15 mètres) ce qui nous a permis de maximiser le temps de plongée (60 minutes en moyenne). Visibilité parfaite, une vraie piscine. Succession de petits canyons.

« Une plongée où on peut se perdre » comme nous l’a précisé Guillaume. Un site original.

Lundi matin, chacun a choisi son activité : VTT, visite du Fort Ste Agathe et du Moulin du Bonheur, boutiques, marche….

Tout le monde a trouvé son bonheur selon ses envies.

FORT DE SAINTE AGATHE :

Dominant le village de Porquerolles, le fort Saint-Agathe est la plus ancienne fortification de l'île.

Dès l’arrivée au port de Porquerolles, le regard est attiré par la forme imposante du fort Sainte Agathe, surplombant le village. Depuis les Romains, sa situation remarquable permet la surveillance simultanée de la rade d’Hyères et d’un large espace autour du village qu’il protège des incursions sarrasines et du brigandage de tout bord. En 1531, de passage en Provence, le roi François 1er décide de consolider l’ouvrage initial et d’implanter une garnison sur l’île de Porquerolles pour la protection des habitants et du littoral provençal. Derrière des murs de 4 mètres d'épaisseur, la tour abrite une grande salle de 6 mètres de haut, voûtée en coupole avec un oculus. Elle est surmontée d'une terrasse qui offre un point de vue exceptionnel sur l'île et la rade d'Hyères. Affecté au Parc national de Port-Cros, qui en assure la restauration et l’entretien, ce fort sert de lieu d’accueil et d’exposition. Propriété : Parc national de Port-Cros.

même sur terre, le photographe s'occupe...

Le MOULIN du BONHEUR

Date du XVIIIe siècle. Il n'était que ruines, et il a été reconstruit par le Parc National de Port-Cros et une association de passionnés.

LA FONDATION CARMIGNAC

La villa Carmignac est un lieu d’exposition dédié à l’Art contemporain, entouré d’un jardin de sculptures. La fondation a été créée en 2000.Un mas provençal qui se fond dans le paysage.