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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 11:35

Compte rendu plongée du congé de fin de semaine des 24 et 25 novembre 2012

 

 

PICT0044

                  les participants heureux ! on aperçoit en arrière plan l'ensemble de plongée à saturation de l'INPP 

 

 

Participants : Gilles Froment, Stéphane Simonet et Philippe Moya

 

 

Introduction :

 

Ayant organisé cette sortie, il me revient la lourde tâche d’en rédiger le compte rendu.

Je suis désolé, mais je vous préviens à l’avance, je n’ai ni la verve d’un Frédéric Dart, ni la poésie de Stéphane.

Donc nous partîmes à deux de Lyon, mais par un prompt renfort nous nous vîmes trois seulement (pas trois milles) arrivés au Port.

Marseille Pointe rouge terminus tout le monde descend.

Déballage des affaires, on trouve une place pour la voiture.

Il faut maintenant aller manger. Une pizza fera l’affaire dans un petit resto en bas de la traverse Prat, proche de la mer.

 

Premier chapitre : Où nous apprendrons que les Suisse sont propres et impolis.

 

Une petite promenade digestive et hop ! au dodo !

Enfin dodo, c’est vite dit. Pour celui qui prévoyant avait pris des boules Quiess, O.K.

Pour les autres se sera bal chez le Comte d’Orgel !

Les autres plongeurs arrivent dans la nuit, : claquements de portes, rires discrets, ouverture intempestive de notre porte avec allumage de la lumière ! faut ce qu’il faut !

Et pour finir, douches discrètes de nos voisins Helvétiques à 6h00 du matin !

Bon d’accord, il ont une réputation de propreté à défendre, mais là c’est un peu trop !

 

Nous arrivons donc frais et dispos  dans la salle à manger pour le petit dej à 7h15 ! Yeah !

 

 

pm

                       Cette flabelline n'attendait que nous...... photo Philippe Moya

 

 

Chapitre deux : où nous compterons les ampoules au plafond.

 

Ben oui, après tout, c’est un passe temps comme les autres. Donc ce comptage nous donne : une ampoule sur deux manquante ! parfait ! notre réputation de spéléo est arrivée jusqu’ici, et la direction ne voulant pas nous traumatiser par un éclairage trop violent a prévu la lumière tamisée.

 

Nous déjeunerons donc dans l’ombre, pas de croissants, fallait sans doute un supplément. Certains diront un sus.

 

Chapitre trois : Où je découvre que j’ai pris du grade, et que les documents c’est très surfait !

 

Le temps est très couvert, mais l’eau doit être à 17°, nous tentons l’humide.

La composition des bateaux nous apprend que nous serons sur le Guerrier, et que nous plongerons tous les trois, deux E3 ! excusez du peu, et un E4.

 

 

phil et steph blague gf

                Stéphane et Philippe dissertant sur l'organisation du club             photo Gilles Froment

 

 

Nous déciderons de ne pas détromper nos hôtes. Qui eux de leur côté déciderons de ne pas vérifier nos documents plongée. Ma foi ! ce ne doit pas servir à grand chose finalement.

 

 

 

gilles pm

                                          Gilles en exploration, photographié par Philippe Moya

 

 

 

Chapitre 4 : Où nous découvrirons que la notion d’étroit est variable d’un individu à l’autre et que parfois il ne faut pas écouter les briefs.

 

 

Boulégeade - 24 matin

 

 

Notre destination est la Boulégeade, qu’ils orthographient Bouléjade, mais ici aussi, l’orthographe est à géométrie variable. Et de toute façons il paraît qu’il n’y a pas d’orthographe des noms propres.

 

 

 

mostelle gf

                       Cette mostelle, bien que curieuse, fuit la lumière. Sa chair est apprécié des gourmets et ses

                       otolites ( organes permettant l'équilibre ) sont montés en bijoux.    photo Gilles Froment 

 

 

 

On nous annonce qu’il y aura deux grottes à visiter (bien !), mais que la seconde étant vraiment très étroite, il ne faut pas y aller, on ne se croise pas !

 

 

oursin ssi

                       Cet oursin granuleux tire son nom de son test (coquille) parsemé de petites excroissances

                        sphériques.                           photo Stéphane Simonet

 

 

Dociles et obéissants, nous suivons exactement la direction et l’itinéraire proposé. Bref, nous arrivons pratiquement sur les grottes au moment de faire demi tour. Surtout moi qui n’ai pas plongé depuis trois mois, et qui de toutes les façons consomme beaucoup.

 

Nous visitons la première grotte, elle fait une dizaine de mètres de long et on peut passer à deux trois de front.

La seconde est également plutôt grande à l’entrée, et ensuite en fait d’étroiture, Gilles qui s’y aventurera constatera que l’on peut y passer à deux sans problème, et que l’on y fait demi tour sans soucis. Ma foi !

 

 

grotte pm

                  étroit en quadri 20 litres et double recycleur et double propulseurs, peut être.... photo Philippe Moya 

 

 

Au plafond des centaines de pieds de corail rouge en fleur nous éblouissent, des limaces pleuvent ! (si, si Stéphane en a la preuve) des anémones encroûtantes étalent leur petites corolles orange. Magnifique !

 

 

corail2ssi

                 les polypes sont sortis sur les branches de gauche ( panaches blancs ) mais rétractés sur celles de droite

                 (points blancs): les animaux se sont réfugiés dans le squelette calcaire.     photo Stéphane Simonet

 

 

 

 

corail2 ssi

                   les branches dépourvues de "fleurs blanches" n'abritent plus aucun polypes, ce sont des "branches

                   mortes" mais quoi qu'il en soit, on ne regarde qu'avec les yeux.           photo Stéphane Simonet

 

 

 

rouge et noir ssi

                   " et pour que la mer flamboie, le rouge et le noir ne s'épousent ils pas ?"     photo Stéphane Simonet

                   ( et paroles légèrement modiffiées et empruntées à Jacques Brel )

 

 

 

voute ssi

                  l'esprit englué par la narcose, les premiers corailleurs descendèrent très profond, parfois au delà des 

                  3 chiffres, pour arracher le Corallium rubrum à la mer. à Marseille, nous pouvons le contempler dés

                  20 m de profondeur.                                                                              photo Stéphane Simonet 

 

 

 

La sortie de cette grotte est soi-disant introuvable pour celui qui ne connaît pas ! et donc nous la repèrerons assez simplement en suivant les bulles qui sortent des petites fentes de la roche. Gille (encore lui) va y entrer et retrouver le point où il a fait demi tour un peu avant, jonction effectuée ! toujours aucun problème pour passer à deux et y faire demi tour.

 

 

corail gf

                   le pourpre du corail s'unit ici avec le jaune des éponges tubulaires. un tableau offert par Gilles Froment

 

 

Au retour nous nous disons que si l’on avait suivi l’itinéraire retour à l’aller, nous serions arrivés avec suffisamment d’air pour faire les deux visites sans aucun problème. La prochaine fois nous le saurons.

 

 

Boulégeade pour ASSP

 

 

 

Chapitre 4 et demi : Où nous découvrons que plonger ne rend pas forcément heureux.

 

En effet, nous nous ferons la remarque en observant deux amis, qui plongeront ensemble, et qui ne feront pas un sourire de tout le samedi. Ils se font même carrément la gueule ! dispute d’amoureux ?

 

Venir plonger, et faire une tête d’enterrement toute la journée, vraiment bizarre comme attitude.

 

 

steph pm

                    A l'ASSP, on est heureux ! ici Stéphane furète à la recherche d'une image.     photo Philippe Moya

 

 

Chapitre 5 : Où nous découvrons la gastronomie sportive et la raison de la dénomination : humide.

 

Une salade de tomate et une assiette de pâtes avec de petits lardons plus tard, re brief.

 

Cette fois le Tiboulen du Frioul, derrière l’Ile du Frioul. Côté château d’If.

 

 

Tiboulin du Frioul 24 AM

 

doris pm

                   Malgré le froid, Philippe réussira ce cliché superbe: une Doris dalmatienne avec ses rhinophores  

                   (organes olfactifs) dressés. Doris était une divinité marine, fille d'Océanos et Théthys. Mariée à Nérée,

                   ils eurent 50 filles (ou nymphes marines ), les Néréïdes.  

 

 

Les combis humides portent bien leur noms cet après midi. Les vestiaires n’étant pas chauffés, nous réenfilons nos combis froides. La fatigue aidant, nous allons avoir un peu froid en fin de plongée.

 

 

étoile pm

                   Cette Masthasterias glacialis est une étoile de mer glaciaire ! on la trouve depuis la norvège jusqu'en

                   Afrique du sud ! c'est un carnivore vorace qui se nourrit de mollusques bi valves, véritable terreur des

                   ostréiculteurs. Bizarrerie de la nature, un bras arraché peut redonner un individu complet.

                   photo Philippe Moya

 

 

Nous croiserons des poulpes, des chapons, une jolie plongée, même en frissonnant.

 

 

 

chapon pm

                       Un chapon immobile flashé par Philippe Moya

 

 

 

poulpe pm

                       Ce poulpe champion du camouflage faillit nous échapper, mais c'était sans compter l'oeil perçant

                       de notre "Famous Moya" qui lui tira le portrait en fin d'immersion.

 

 

 

Tiboulen pour ASSP

 

 

 

 

Chapitre 6 : où nous découvrons les navires qui coulent volontairement.

 

Eric, cousin de Stéphane et qui a été membre de l’ASSP, nous rejoint pour un petit repas sympathique au même restaurant qu’hier.

 

 

marseille-atoll-2012 5969

 

 

Il parait que je suis bavard, des rumeurs me direz vous ? Peut-être pas je l’avoue.

 

Malgrès tout, Eric arrive quand même à en placer une, nous apprenons avec surprise que notre ami travaille sur un bâtiment qui peut balaster de deux mètres pour permettre à des chalands d’entrer dans sa coque pour y prendre du chargement…et repartir.

 

Amusant, non ?

 

Chapitre 7 : nuit de Chine, nuit câline, nuit d’amour ! ou plus simplement nuit calme.

 

En effet cette nuit rien de notable à signaler, la fatigue sans doute.

 

 

contre jour pm

                       A quoi rêvent les plongeurs ?                     photo Philippe Moya 

 

 

Chapitre 8 : après une journée de lobbying, nous plongerons sur une épave.

 

Je me fais peut-être des idées, mais il me semble que de plus en plus, il devient difficile de plonger dans ses prérogatives, la norme semble doucement être profondeur maxi 40m. pour les N3.

 

Avec la notion dernièrement arrivée de plongées profondes, un peu plus chères bien sur. J’hésite en un tout sécuritaire et une simple affaire d’argent.

 

Bon, nous replongerons en humide.

 

 

la drôme

 

 

 

A nous la Drôme ! navire coulé pendant la première guerre touché par une mine. Profondeur au sable 52m. 44 environ sur le pont.

 

 

Chapitre 9 : où Gilles apprend qu’il ne sait pas gonfler un parachute comme il faut.

 

Mariusz n’a pas confiance dans les plongeurs sportifs, mais pourtant c’est à nous qu’il confie la tâche de gonfler le parachute de la gueuse. Tant pis pour lui.

 

Comme nous sommes des plongeurs sur qui l’on ne peut pas faire confiance, nous sommes prêts les premiers.

 

 

GF descente

                   C'est parti pour une chute au ralenti, direction le fond 52 m plus bas, à l'air quelle folie !!!

                   Photo Gilles Froment 

 

 

Alors que ce gonflage aurait du être confié aux derniers à remonter. Donc normalement aux derniers à plonger.

 

Sur le bateau, c’est une débauche de matériel, de bouteilles, d’ordinateurs, d’éclairages, tous plus coûteux les uns que les autres, nous avons rencontré un plongeur qui a deux ordinateurs de dernière génération, le total en euros dépasse les trois chiffres…..

 

Dame, c’est que pour plonger à 50m. il faut bien çà ! non ? vous n’y comprenez rien sans doute, comme nous.

 

 

filet ssi modifié

                   les pêcheurs y abandonnent leurs filets dont les mailles fines se recouvrent de concrétions, les

                   rendant inoffensifs.                               photo Stéphane Simonet  

 

 

canon ssi

 canon ssi

                      Ce canon ne tirera plus jamais aucun obus, l'arme de guerre s'est changé en jardin.

                       photo Stéphane Simonet

 

 

 

 

Nous sommes les premiers sur l’épave, logiquement les premiers à remonter, pas sûr !

 

 

 

marseille-atoll-2012 5990

                      un congre sort de son abri de tôles pour venir à notre rencontre           photo Stéphane Simonet 

 

 

Gilles gonfle le parachute, pas assez, car nous craignons que la gueuse dérape, mais nous oublions le poids de la chaîne.

 

 

marseille-atoll-2012 5991

                      Pendant que mes camarades se débattent avec le mouillage, je les abandonne lâchement pour  

                      photographier ce planaire rose. Pas de cerveau, pas de système circulatoire ou respiratoire

                      (les échanges se font directement à travers la peau ) c'est la simplicité même ! ne le touchez pas,

                      fin comme du papier à cigarette, vous pourriez le déchirer.                 photo Stéphane Simonet

 

 

 

 

jaune ssi

                     Ces orgues jaunes sont des Aplysina aerophoba qui chantent en silence sur l'épave. ne les remontez

                     pas en surface, elles vireraient au noir.                          photo Stéphane Simonet

 

 

 

remontée pm

                                        Stéphane remontant au palier photographié par Philippe Moya

 

 

Et aux paliers nous sommes rejoint par le reste des plongeurs. Alors à quoi leur sert de plonger avec des gaz exotiques, et de décompresser au nitrox, si au final ils font les mêmes temps fond que nous et les même paliers ?

 

 

 

gf palier

                       il y a du monde au palier, au moins on ne s'ennuie pas !   photo Gilles Froment

 

 

Nous ne serons pas les derniers à monter sur le bateau, va comprendre Charles !

 

 

La Drôme pour ASSP

 

 

 

 

Chapitre 10 : Où nous visitons les locaux de l’INPP cher à Stéphane et finirons autour d’une bouteille de rhum blanc.

 

 

ensemble satu gf ss

                       l'ensemble de plongée à saturation de l'Institut National de Plongée Professionnel, un des rares

                       encore opérationnel de part le monde.     Photos Philippe, Gilles et Stéphane

 

 

 

François Grosjean qui est un ancien pompier de Lyon, contacte Gilles afin de nous faire visiter l’INPP à la pointe rouge.

 

 

gf grosjean

                       François nous explique le fonctionnement de la barge.            photo Gilles Froment

 

 

Sitôt les affaires rangées dans la voiture après manger, nous nous trouvons devant le portail qui s’ouvre pour nous.

 

D’anciennes tourelles de plongée montent la garde devant des bâtiment qui accusent mal leur âge.

 

 

gf tourelle

                       Souvenir souvenir !  la vieille tourelle gardant l'entrée du réfectoire et de l'hébergement de l'INPP 

                       Photo Gilles Froment  

 

Un bateau de la Comex est à quai, ainsi que le bateau de plongée des pompiers et de la SNSM.

 

 

phil satu ssi

                 Philippe inspecte un "clamp" permettant de passer de la tourelle à la base vie.    photo Stéphane Simonet

 

 

Stéphane nous présente deux glouttes, carcasses d’hélicoptère et de Canadair qui servent aux pilotes à simuler un amerrissage, et les manœuvres de dégagement d’urgence que doivent maîtriser les pilotes.

 

 

gloute ssi

                       immergée au moyen d'une grue, cette cabine factice permet au pilote de "se croire" en situation

                       de crash en mer. ils sont peu nombreux à apprécier l'exercice !         photo Stéphane Simonet

 

 

Pour finir nous nous retrouvons autour d’un verre de punch offert par un cadre Martiniquais, qui participe à son dernier recyclage pompier. Le temps pour Gilles et Stéphane de parler des copains croisés et recroisés, mutés ici et là. Moi je déguste pendant ce temps là.

 

 

phil dans le truc gf

                       Ce "truc" dont nous avons oublié le nom, explora en son temps les profondeurs. il rouille désormais

                       en paix sur le parking, un peu dérangé ce jour là par Philippe, pilote d'engin immobile....

                       photo Gilles Froment

 

 

 

Conclusion, parce qu’il en faut bien une.

 

 

gf club

                       le club, avec sa zone de rinçage/séchage.                     Photo Gilles Froment

 

Un super congé de fin de semaine. Un rayon de soleil aurait été bienvenu, mais sinon, parfait.

 

Sauf, et bien sûr, il y a toujours un MAIS.

 

Atoll semble faire un peu trop d’économies sur l’entretient des locaux et la nourriture.

 

Au niveau des plongées la tendance générale semble être la limitation de la profondeur. Il devient de plus en plus difficile de plonger dans les prérogatives des N3.

 

Dommage que nous n’ayons été que trois, la sortie ressemblait un peu à la sortie de la section spéléo. Un peu de courage, novembre n’est pas encore l’hiver, et nous avons effectué toutes les plongées en humide, vous auriez pu venir sans problème.

 

Quelques données techniques:

 

hébergement et plongées:  Atoll

coût pour le club:  environ 300 €

coût par adhérent:  environ 100 €

 

 

Philippe Moya

 

 

auto portrait pm                                          Auto portrait....

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commentaires

F
me mande noticias das operações.
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