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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 10:30
 

Yoyo: un jouet dangereux.

 

" Vous avez lu l'histoire de Jessie James ? Comment il vécut, comment il est mort ? Ça vous a plus vous en voulez encore ? Alors, lisez l'histoire des bulles artérielles..."

Vous aurez reconnu les mots de Serge Gainsbourg...

 

Alors voilà.

L'histoire commence il y a quelque années. Un moniteur de plongée, prénommé Michel, s'entraine un dimanche à la fosse de plongée de Villeneuve la Garenne. Il prend en charge 2 élèves: échauffement, 2 apnées à 5 m puis à 10 m. Il s'ensuit une immersion en scaphandre de 25' à 20 m. Le but de l'exercice est la remontée contrôlée sur gilet: 8 remontées seront effectuées, dont 2 sans embout pour Michel ( qui prépare son MF2). Toutes les remontées sont stoppées à – 5 m et un palier d'une minute sera observé avant la sortie de l'eau.

La vitesse de remontée tourne autour de 12 à 15 m/min.

 

fosse-de-plongee

 

A peine sorti de l'eau, Michel débute un accident de décompression. La suite est malheureusement classique: pompiers,oxygène, SAMU, évacuation vers un centre hospitalier, et caisson presque 7 h après la sortie de l'eau.... Michel sortira après 41 jours d'hôpital, sur un fauteuil roulant. Il remarchera avec une démarche légèrement claudiquante, mauvais souvenir d'une plongée pourtant "banale".....Ou presque.

 

Le décor est planté, tâchons maintenant de mieux comprendre cet accident.

Tout d'abord, que ce soit au milieu des posidonies ou des carreaux de faïence, les règles de la physiologie et de la physique restent les mêmes. Même si l'eau est chaude et que nous évoluons dans un milieu artificiel et "sécurisé", nous ne devons pas oublier les procédures de notre activité. L'ambiance détendue de cette grande piscine ne doit pas nous faire négliger les 3 bars de pression qui s'exercent au fond du tube.

 

Donc, respect de la vitesse de remontée et des paliers. Les tables fédérales ( MN90 modifiées 96 ) nous autorisent 40' de plongée à 20 m sans palier. Il est peu probable que nous restions aussi longtemps durant nos séances, surtout avec le petit shorty 3 mm fourni par l'UCPA.

Mais cela reste théoriquement possible. Donc prudence. Si vous emmenez un ordinateur de plongée, il est quasiment certain qu'il vous donnera après 20 ou 30' de plongée un palier de 2 ou 3' à 3 m. C'est un palier de principe, mais respectez-le.

 

Là où l'affaire se corse, et vous l'aurez compris, c'est lorsque les montées & descentes s'enchaînent, histoire de perfectionner son assistance gilet, de peaufiner un sauvetage palme ou bien encore de s'entrainer à secourir un camarade inconscient ayant lâché son détendeur et dégringolant vers les abysses, cerné par les requins affamés...

 

 

 vagues09360

 

photo Gilles Froment

 

Ok, là j'exagère un peu....

 

Pourquoi ces yoyos sont ils dangereux ?

 

yoyo
 

Le profil ci-dessus, aussi bien en mer qu'à la fosse de plongée est à bannir !

 

Tout d'abord un petit rappel anatomique:

 

Le schéma suivant illustre l'élimination de l'azote dissout dans notre organisme. Lors de la remontée, le gaz neutre diffuse en dehors des tissus et repart dans le sang veineux ( riche en CO2 ). La pression diminuant, l'azote reprend sa forme gazeuse sous forme de petites bulles. Arrivées au coeur, ces bulles sont envoyées vers les poumons et éliminées par la respiration au niveau de nos alvéoles pulmonaires.

 

Si on laisse le temps à notre organisme de faire ce travail ( vitesse de remontée suffisemment lente et respect des paliers ) tout se passe bien. Le sang chargé d'oxygène repart vers le coeur qui le renvoie chercher d'autres bulles à éliminer.

 

Ce scénario, c'est celui qui se produit lorsqu'après une belle plongée "carrée" sur l'épave du Rubis ou de l'Espingole, nous remontons tranquillement vers la surface.


d‚saturation 

 

 

Mais si pour une raison ou une autre, on décide de redescendre au moment où les bulles sont sur le point de franchir la barrière alvéolaire des capillaires, la pression augmentant, le volume de la bulle diminue (retour à la loi de Boyle-Mariotte, vous vous rappelez vos cours théoriques si ennuyeux ?).

 

 capilaires engorg‚s

 

 

Le volume de la bulle diminuant, impossible de franchir normalement le filtre pulmonaire en diffusant vers l'alvéole et le gaz repart dans le sang artériel.

 

 yo yo

 

Ce n'est pas gravissime, sauf qu'à force de jouer à ce petit jeu ( dangereux), on finit par accumuler un peu trop de gaz dans le sang artériel.


coeur et poumons 

 

Et ce sang qui sort du coeur par l'artère aorte peut s'engouffrer dans les carotides: les petites bulles, qui auraient du s'échapper par les poumons ayant tendance à monter, elles peuvent aller directement vers nos centres nerveux, cerveau ou moelle épinière....

 

Et là, l'accident de décompression est possible, malgré le respect de la vitesse de remontée et des paliers. Nos tables et nos ordinateurs se sont pas conçus pour gérer cette accumulation de gaz dans le sang artériel, et en fait, personne ne le sait ! Et très peu de gaz dissout suffit pour créer une bulle artérielle.

 

Alors que faire ?

Ne pas faire de yoyos !


vagues-n-200011

 

Photo Gilles Froment

 

Réponse facile, j'en conviens. Essayons de développer un peu.

Lorsqu'on y est obligé, pour apprendre ou s'entraîner aux remontées assistées ou contrôlées, il faut réaliser cette opération avec prudence:

 

1° toujours faire des yoyos au tout début de la plongée, pour que la charge en azote dissout soit la plus faible possible, et que la probabilité pour que des bulles franchissent le filtre pulmonaire soit faible.

 

2° limiter à 2 le nombre d'aller-retour entre le fond et la surface: On descend, on fait 2 remontées au maximum et c'est terminé. Si on peut, redescendre au fond ou à demi-profondeur pour recomprimer les bulles pendant 5 min est un bon plan. Si on dépasse 40 m, un seul yoyo doit être réalisé.

 

3° pas de yoyos pendant une plongée successive;c'est là où le taux de micro bulles est le plus élevé. La seconde plongée de la journée doit être calme et zen.

 

4° plonger au nitrox, ça diminue la charge en azote. Mais ça ne dispense pas des règles citées plus haut.

 

5° pas d'effort après une plongée yoyo: passez votre bloc à quelqu'un et ne forcez pas avec, pour monter à l'échelle.

 

6° certains ordinateurs affichent un signal "Atn" ( attention ) si vous faites trop de yoyos. Si vous le voyez s'afficher c'est déjà un peu tard...

 

7° ne misez pas tout votre entraînement sur les remontées, surtout en fosse. Il y a plein d'autres exercices à faire pour travailler l'aisance: stabilisation en pleine eau sans palme, sans masque, en écrivant sur une ardoise, remontée ultra lente sans bouger en gérant au poumon ballast, etc... Bref, une séance en fosse ne doit pas être uniquement réduite à monter et descendre d'un ascenseur...

 

8° traquez les yoyos déguisés et sournois: redescendre décrocher le mouillage coincé immédiatement après la plongée, le palier chaotique à 3 m quand la houle est trop forte, monter et descendre en explorant une grande épave, etc...,

 

9° votre capacité pulmonaite de "filtration " des bulles n'est pas constante: le froid, la fatigue, le CO2, le tabac, l'âge etc influencent votre capacité à éliminer les bulles. Ce qui passe bien un jour, peut aboutir à une catastrophe le lendemain.

 

J'espère que ce petit article aura su vous intéresser, et surtout vous aura éclairé sur ce sujet complexe et souvent trop vite abordé.

 

Bonnes plongées à tous.

 

vagues09422
photo Gilles Froment

Stéphane Simonet

( relecture attentive de Gilles Froment)

 

 

"La pratique sans la théorie est aveugle,

la théorie sans la pratique est absurde"           Emmanuel Kant.

 

 

 

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 18:57

Compte rendu de la plongée sous glace du 8 février 2010, au lac Genin


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 Le lac Genin: à droite la piste de patinage, à gauche les trous pous s'immerger.


Participants : Sylvain Dupuy, Gilles Froment, Stéphane Simonet

sauf mention toutes les photos & vidéo sont de Gilles Froment




L’hiver n’en finissant pas, la saison est donc propice à une activité givrée et originale : plonger sous la glace. Pourquoi, me direz-vous ? Pourquoi aller se frigorifier copieusement sous un plafond gelé, avec le risque de se perdre ou de faire givrer son détendeur ?


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La porte d'eau libre, notre entrée pour palmer sous nos reflets gelés.


Tout simplement parce que sous la glace, c’est beau…. Les bulles d’air qui glissent comme du mercure, les reflets des phares sur la paroi cristalline, la magie d’une lumière irréelle, un monde inconnu…


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Une beauté dangereuse et éphémère....

Bon c’est beau mais il faut faire attention, car cette activité reste dangereuse si on s’aventure sous le plafond liquide figé par l’hiver sans précaution. Prudence donc.


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La tronçonneuse, outil curieux pour un plongeur

Ce 8 février, 15 cm de glace recouvrent la surface du plan d’eau : largement suffisant pour marcher dessus, y faire du patin ou planter des broches pour amarrer notre fil d’Ariane.


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Sylvain aménage une plateforme pour s'assoir

Après un petit orifice pratiqué à un mètre du trou (merci la tronçonneuse ), je m’immerge pour y placer le fil d’Ariane correctement et planter la première broche… Ma plongée s’arrêtera là, car une méchante entrée d’eau dans mon recycleur m’empêchera de prolonger mon séjour dans l’eau à 2°C.


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Prêt pour la plongée... de courte durée !

Vert de rage, je verrais Sylvain et Gilles partir en exploration, l’un déroulant le fil, l’autre plantant des broches pour amarrer la ligne guide. Quand à moi, j’en serais quitte pour autopsier la machine au sec et chercher la fuite…. La chaux humide ruinera tout espoir de partir les rejoindre…

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Sylvain, l'as du dévidoir...


Mais pour eux, le voyage hors du temps commence : plaqué sous la glace, les ordinateurs refusent de décompter les minutes qui s’égrènent, et l’heure passée en plongée glisse comme leurs bulles.

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Stéphane pose une broche avant de rentrer.

 Prendre un cap, palmer doucement pour se préserver du givrage, dérouler le fil, planter des morceaux d’acier dans ce sorbet immaculée, amarrer, repartir.


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Le fil d'Ariane , régulièrement amarré aux broches, est le seul lien vers la sortie

Une fois la ligne en place, le dévidoir vide pendant à une broche, on peut errer le long du fil… et rêver…

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Le dévidoir quasi vide indique la fin du voyage.


 L’esprit s’égare dans cet univers si étrange, ou l’air devient liquide et l’eau solide.

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Etrange reflet.... ou est l'eau ? ou est la glace ?

 La sortie n’existe plus, la cicatrice ouverte dans la glace autorisant le retour au monde réel est incertaine, loin au bout du fil qui disparait dans ce vert jade qui les entoure.


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Ces bulles ne rejoindront la surface qu'au dégel.

Il faut pourtant rester attentif, ne pas se perdre pour garder la certitude de ressortir. Plongée d’équilibriste ou tout peut basculer en un instant. Mais sereins et expérimentés, ils ont photographié, filmé pour nous ramener des images de ce moment rare.

DSC01650
Malgré le froid, il faut ramener des images

 Puis le froid aidant, ils ont rembobiné le fil, arraché les broches à la glace, et refait surface sous le soleil, dans ce carré d’eau noire au milieu de tout ce blanc.


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Retour des plongeurs. photo Stéphane Simonet

Confiant, j’attendais qu’ils reviennent : les sourires bleuis par le froid qu’ils m’adressèrent en sortant ont confirmé ce que je savais déjà…. C’est beau, sous la glace.

Quelques photos bonus:


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glace ou sorbet ?

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Beauté glacée


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Glacionaute.

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Une vague figée par l'hiver

Et pour finir, comme si vous y étiez:




Epilogue : beau mais dangereux, nous ne le répèterons jamais assez. De nombreux plongeurs, pourtant chevronnés, ont perdu la vie pour avoir négligé les règles de prudence. Ne vous aventurez jamais sans le matériel nécessaire et les procédures adaptées. Et prenez contact avec notre président si vous voulez découvrir l’autre côté du miroir, « Ice man » se fera un plaisir de vous briefer…

Plus d’info sur :   http://pagesperso-orange.fr/philippe.moya/Sous%20le%20miroir%20gel%E9.pdf




                                                                    Stéphane Simonet
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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 18:22
 

Compte rendu de sortie au Lac du Bourget, 18 janvier 2010

 

Participants : Gilles Froment & Stéphane SIMONET

Sauf mention contraire, toutes les photos sont de Gilles Froment.

 

DSC01430 

Un froid de canards … ?

 

Verticale. Et cette fois ce n’est pas la visibilité qui nous épargnera ce vertige : l’eau est claire et limpide, avec cette nuance de vert qui absorbe tout… Verticale, la paroi du tombant sonde vers l’obscurité, là ou les rayons du soleil hivernale se diluent, s’effacent et meurent avant d’atteindre le fond…

En suspension, retenu par un fil invisible, nous contemplons le trop rare spectacle de cette falaise minérale immergée, qui s’offre enfin sans ce brouillard subaquatique lié aux multiples particules dispersées dans l’eau. Pas de bulles dans nos champs visuels, pas l’habituel bruit d’église des détendeurs qui chuintent, une pause….entre 2 eaux.

 

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Le lac du Bourget, paisible en cette belle journée hivernale.

 

Il suffira d’un souffle pour rompre l’équilibre et une chute au ralenti s’amorce vers la base du tombant. Attentifs, nous échappons au charme lacustre pour veiller nos paramètres de plongée. La descente reste le meilleur moment, où rien n’a vraiment commencé et où toutes les promesses restent possibles. La clarté verdâtre s’amenuise, les ténèbres nous engloutissent, la chute s’accélère. Le fond, déjà.

 


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L’impression de plonger dans la menthe à l’eau…Rafraichissant.

 

Rendez-vous manqué avec la narcose. L’ivresse n’est pas là, l’esprit reste clair et précis, presque à regret. Ou sont nos grands vertiges d’antan, ces plongées heurtées dont il ne restait que des images fragmentées ? Aujourd’hui les « démons » sont assagis, notre ange gardien s’appelle l’hélium. Un gaz issu du soleil pour explorer les profondeurs, beau paradoxe…

-62 m et toujours le sourire. Nous palmons sur la vase, la paroi gardée à vue. Les relais sont lourds et peu hydrodynamiques, la bouteille de 20 litres de mélange fond 11/64 et le relais 11 litres de nitrox 70, indispensables pour notre sécurité, sont autant de fardeaux qu’il faut supporter. Que le recycleur qui nous maintient en vie cesse de fonctionner, et le jeu s’arrête sans ces précieux jokers.

Pourquoi mon ordinateur n’est il pas rétro éclairé en permanence ? Je manque de m’étrangler : pour lui je respire de l’air, en circuit ouvert. Trahi par l’électronique ! Je bidouille comme je peux une reprogrammation expresse pour me retrouver avec 330 minutes de décompression… pour moins de 10 minutes passées sur le fond c’est un peu raide… La petite merveille d’électronique si réputée (et si chère) a bugué

Gilles me fait signe de remonter, ses relais ne lui facilitent pas la vie non plus. Mais son ordinateur marche, c’est déjà ça.

Remontée lente, très lente sur la roche. L’eau à 6°C commence son travail de sape, et le froid commence son œuvre insidieuse… Je sais que bientôt je tremblerai sous mon étanche…

La lumière revient doucement et nous évoluons de nouveau dans une émeraude. Nous retrouvons le loco plongeur qui nous a tracté jusqu’au bord du tombant depuis la plage, ainsi que la bouteille d’oxygène placée à 6 m en cas de problème, dernier joker dans notre jeu.

 

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Loco plongeur et bloc de sécu sous la bouée de balisage.


Encore 30 minutes et nous pourrons sortir. Je rêve d’un café mais tout ce que je peux boire c’est le jus de pomme glacé emporté dans une gourde. Fermer l’embout du recycleur, aspirer le liquide dans le tuyau du « camel back », tenir l’apnée, boire, expirer tout en rouvrant l’embout pour ne pas noyer la machine… tout un art qui fait aussi passer le temps.

Et nous finissons par sortir, après 1h 30 passée dans l’eau. Le froid a laissé des traces.

 


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Quand je vous dis que je rêve d’un café….

 

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Toujours vaillant malgré l’eau à 6°C ! Photo Stéphane Simonet 


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Notre matériel, sur la plage.
 

Après une orgie de chocolats (pour récupérer des forces ) nous rangeons le matériel sous l’œil indifférent des cygnes, moins frileux que nous.


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Voilà, 2010 est lancé, et nous cogitons déjà les prochaines immersions….



Stéphane Simonet

 

 

 

 

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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 19:42

Rock'n'Goul


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La vasque d'entrée du Goul du Pont, photo Stéphane Simonet
 

Participants: Sylvain Dupuy, Gilles Froment, Stéphane Simonet.

 

 

3 plongeurs, 2 recycleurs, un bi 2x18 de mélange normoxique, 9 blocs de décompression, une remorque entière de matériel et un monospace où on cherche un peu de place disponible, voilà ce qui était rassemblé au bord de la vasque transparente du Goul du Pont, cet avant dernier mercredi de décembre.


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les bouteilles relais attendent les porteurs, photo Gilles Froment

 

L'objectif: descente dans le grand puits, au-delà de 80 m, avec une plongée de plusieurs heures à la clé.La plongée précédente à – 91 m avait donné l'envie d'y retourner mieux armé pour la profondeur.

 

Hélas...

 

Tout avait bien commencé. Les blocs étiquetés furent rapidement déchargés, pesés et équilibrés avant d'attendre au bord de la vasque ou dans l'eau que les porteurs les déposent aux profondeurs adéquates.

Grand Gol 23 décembre 09 009
conciliabule autour de l'équilibrage d'un relais, photo Stéphane Simonet

 En moins d'une heure et demi, le dispositif était dans l'eau, et tout en avalant pâté au poivre vert et plats réshydratés, nous contemplions avec envie l'eau cristalline.

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les goinfres en action, photo GillesFroment

 Je ne sais plus lequel des trois lança, en guise de bonne vanne: " manquerait plus qu'avec la crue, l'étroiture soit bouchée..."

les sourires se figent, les regards se croisent et dans nos yeux on doit pouvoir lire un soupçon d'inquiètude...


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préparation des plongeurs de soutien, photo Gilles Froment
 

On ne le saura qu'en allant voir. Nous nous répartissons les missions:


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Stéphane se prépare...en tachant de ne rien oublier ! photo Gilles Froment 

  • Sylvain emportera une 18 litres de trimix 24/40 à 57 m, une 12 litres de trimix 33/29 à 39 m, une 2 litres d'argon pour le vêtement sec et une batterie pour le chauffage.

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    Sylvain, sherpa des profondeurs, photo Gilles Froment

  • Pour ma part, je déposerai une 10 litres de trimix 40/19 à 30 m, une 15 litres et une 11 litres de nitrox 50 à 21 m ainsi qu'une 15 litres de N73 à 12 m. J'en profiterai pour placer l'oxygène à – 6 en partant.

    DSC01377
    Stéphane devant ses relais....photo Gilles Froment

 

Lorsque Sylvain ressortira, il croisera probablement Gilles dans la galerie. J'assurerai une seconde plongée à T0 + 1h pour le rejoindre vers 30 m au palier, afin de prendre les infos et commencer à ressortir les blocs, aidé par Sylvain qui se contentera de sortir les bouteilles de l'étroiture à -12.

bref, un plan rodé, huilé, maîtrisé,superbe.....

 

A tout seigneur tout honneur, c'est donc notre président qui ouvre le feu et entame sa plongée.

DSC01384
Départ de Sylvain pour les profondeurs, phot Gilles Froment


 J'attends quelques minutes, et avant de me charger comme une mule, je descends voir si ça passe...

 

En un coup d'oeil j'ai compris.

 

L'étroiture est devenue une fente de boite aux lettres, comblée par les galets remontés par la crue récente. Rage et désespoir, l'eau est si claire et nous sommes bloqués dès l'entrée !

Sylvain s'entête, mais lui et son bi 18 ne passeront pas ensemble.. Gilles encore moins avec le recycleur, la 20 litres de mélange 11/63 et tout le barda nécessaire à une plongée profonde.

Je fais signe à Sylvain de ressortir et vais annoncer la mauvaise nouvelle au plongeur de pointe: ce dernier accepte son sort avec flegme et rage contenue...

 

300 kilos de matériel déplacés pour rien, ça peut en agacer plus d'un...


 

Après conciliabule, le plan est réajusté: pointe abandonnée, Sylvain et moi on désobe et on tente une petite plongée. Si ça passe, Gilles ira faire une gentille balade à son tour, en profitant du bi 18 généreusement gonflé.

Et c'est parti !

 

Après avoir remonté les blocs, Sylvain se transforme en fox terrier et pousse les galets, visiblement motivé. Mais ça coince toujours. Je profite d'une pause du terrassier subaquatique pour m'introduire avec fourberie dans l'interstice: mon recycleur est plus petit que l'énorme scaphandre de Sylvain, et j'ai probablement été plus raisonnable que lui sur le chocolat... du coup, je passe !

 

Mon mineur de fond aquatique s'en trouve contrarié et reprend de plus belle son oeuvre de déblaiement... J'aurais pu l'abandonner lâchement à son sort et m'en aller dans la galerie profiter de cette eau limpide, mais ma conscience m'en empêcha... Je bousculais donc quelques galets afin de lui faire de la place et après quelques reptations d'anthologie, Sylvain franchit à son tour la serrure minérale.

 

Après les quelques 70 m de galerie, et quelques photos, nous basculions dans le puits où Sylvain me distança vite, pressé qu'il était d'aller flirter dans la zone des 60 m.

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en progression dans la galerie,Photo Sylvain Dupuy


 Quant à moi, avec un diluant air et un relais 6 litres bien tassé, ma cause était entendue: je stoppais à 40 m et me posais sur une lame rocheuse.

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la galerie est bien découpée dans le puits, photo Sylvain Dupuy

 Je décidais d'attendre le lascar pour filmer sa remontée, tel un Spielberg des profondeurs. Niveau cinéma, j'ai encore des progrès à faire...

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un vrai décor de film d'aventure ! photo Sylvain Dupuy
 

Sylvain remonte donc des profondeurs tel Prométhé ( regardez en face sa nouvelle lampe Led et vous comprendrez....) et nous remontons tranquillement le puits.

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Bi 2 x 18 litres sur le dos, Sylvain vers - 40 m. Photo Stéphane Simonet

 Photos et films rythment la progression. Sylvain a un peu d'avance et j'en profite pour éteindre mes phares et suivre son halo.


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de retour dans la galerie menant vers la sortie, photo Sylvain Dupuy


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la buse de captage en haut du puits vers - 18 m, photo Sylvain Dupuy
 

Belle, très belle plongée...

 

Sauf qu'arrivé à – 12 m, les galets ont glissés.... et bouchent l'étroiture, ça ne passe plus !!

Heureusesement que ce n'est pas la première fois, on finirait presque par s'inquiéter. Le bi affiche encore 120 bars, mon recycleur m'offre encore 2 ou 3 bonnes heures d'autonomie, zen !


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Sylvain devant l'étroiture: c'est par ou la sortie ? photo Stéphane Simonet
 

Et on poussa encore ces maudits galets pour faire de la place et pouvoir sortir. Ça fera quand même une jolie photo !

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une bulle d'air coincée au plafond...pas comme nous, heureusement ! photo Sylvain Dupuy

Et merci à Sylvain pour m'avoir sorti de cette ratière, bien coincé que j'étais. Bien fait finalement de l'avoir attendu à l'aller...


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Sortie laborieuse dans les galets, photo Sylvain Dupuy quim'aidera quand même après !
 

Émersion après 1h 15 de plongée, devant Gilles qui manifeste un peu d'impatience: grosse envie d'aller plonger, apparemment.

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retour des fox-terriers, photo Gilles Froment

 Le bi 18 change d'épaule, et Gilles s'en va à son tour musarder sous la terre.

Grand Gol 23 décembre 09 021
Départ de Gilles pour sa plongée, photo Stéphane Simonet

 Pendant ce temps là, déshabillage et rangement des bouteilles de tout à l'heure qui n'auront pas servi... Ce sera pour la prochaine fois, quand Dame nature sera disposée à se laisser séduire..

 

Notre plongeur de pointe sortira à la nuit, sous la pluie. Tiens, d'ailleurs le lavoir à côté du Goul de la Tannerie est très joli la nuit sous la pluie, je vous le recommande.


Grand Gol 23 décembre 09 036
le lavoir du Goul de la Tannerie, à proximité du Goul du Pont, photo Stéphane Simonet


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le lavoir depuis la Tannerie, photo Sylvain Dupuy
 

Notre objectif est raté mais nous avons passé un belle journée, bien plongé malgré tout, et surtout nous reviendrons !

 

 

Stéphane Simonet

 

 


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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 21:58

Compte rendu de la réunion de bureau du 10/12/09

 

Participants :  Gilles Froment, Hervé Lichtfouse, Sylvain Dupuy, Stéphane Simonet

 

 

Début de la réunion à 20h.

 

Le président rend compte au bureau des dernières informations captées lors de la réunion de l’ensemble des présidents des sections ASSP :

 

-          Il n’y a désormais plus d’expert comptable. Un dossier complet est remis au trésorier, à rendre pour la fin de l’année. Ce document est en fait une nouvelle présentation des attributions budgétaires de chaque section.

-          En ce qui concerne le budget, il a été décidé d’amputer de 40 % les budgets de chaque section. Notre club se verra donc remettre, en 2 fois, la somme de 4800 euros pour la saison à venir. Actuellement, nous pouvons disposer de 7721 euros ( subvention + reliquat de la saison précédente ) auxquels il convient déjà d’ôter 1000 euros correspondant  la location de la piscine ( fosse et ligne d’eau ).

-          Le président rappelle que le budget des ASSP est normalement évalué sur la base de 140 euros par adhérent, soit 36x140 = 5040 euros dans notre cas.

-          De plus, il est précisé que pour chaque sortie, une section ne peut prendre à sa charge plus de 50% du coût total par adhérent. Afin de nous mettre en conformité, notre règlement sera modifié en ce sens : le club prendra donc en charge 50% du coût de la sortie pour chaque adhérent, jusqu’à concurrence de 140 euros maximum. Au-delà, chacun devra compléter.

 

 

La discussion s’engage ensuite sur l’opportunité de demander ou non une subvention exceptionnelle au CASC.

Après débat, il est décidé de ne pas demander d’indemnités supplémentaires, même si notre association avait déjà baissé sa demande de subvention de 8000 à 6500 euros pour prendre en compte les difficultés du moment.

En revanche, un courrier sera envoyé au président du CASC, afin de lui demander de bien vouloir appuyer notre demande d’obtention du matériel réformé par le SDIS, afin d’aider nos adhérents à pratiquer l’activité, à titre de compensation.

Le secrétaire se charge de rédiger ce courrier pour le président.

 

L’ordre du jour, et nos marmites de moules étant épuisés, la séance est levée vers 22 h.

 

 

 

                                   Le secrétaire

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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 21:31

Compte-rendu  de la sortie à l’Escalet, les 14&15 novembre 09




Participants :
Philippe Moya, Sylvain Dupuy, Gilles Froment, Stéphane Simonet, Edgar et Florence Royon.


 

 Nuage d’anthias au sommet d’une roche couverte de gorgones, photo Sylvain Dupuy

 

 

Une impression de petit bout du monde, c’est ce que l’on ressent en stoppant sa voiture à l’Escalet, petite plage hors du temps coincée au pied du cap Taillat. Ciel gris et mer couleur acier nous accueillent, tandis que le soleil timide suit la course des nuages.



 
Au milieu des rochers, la mise à l’eau et le ponton agonisant de l’Escalet. Photo Gilles Froment

 

 

 

Nous prenons contact avec le club qui nous attend. Papiers, licences, certificats médicaux et niveaux de plongée sont rapidement vérifiés, et nous embarquons pour la roche Rousso ( rouge en provençale ).


 

Embarquement pour la plongée, le p’tit gars en étanche va bientôt regretter son choix…Photo Gilles Froment

 

 

Le semi-rigide est petit, la mer houleuse et le pilotage « sportif ». Qu’importe, tous le monde garde le sourire ou presque…


 

Philippe et Sylvain, sourire inamovible quoiqu’il arrive… Photo Gilles Froment

 

 

Ça secoue et ça tape, ça mouille aussi… Pour certain, cela rappelle les stages de recyclage avec un brin de nostalgie vite oublié. Après quelques minutes de navigation et quelques sauts dans les vagues, l’ancre est mouillée sur la roche Rousso. Cap sur l’Italie donc ( les intéressés comprendront ) et nous basculons vers le fond.


 

Rencontre avec une méduse « pélagie » . photo Gilles Froment

 

Première constatation : l’eau est chaude ( 18°C ) et je sens que je vais regretter ma fourrure polaire sous l’étanche. 2ème constatation : mon étanche ne l’est plus tant que ça et l’eau arrive à passer par la fermeture…. Sans doute un maillon abimé… bon, ça le fera quand même….

 

La roche Rousso mérite son nom, car elle est couverte de grandes gorgones rouges. Nous partons face au courant, soleil dans le dos et tombons directement sur une murène en maraude. Un peu plus loin, c’est un banc de bécunes qui tournent sur la roche…


 

En explo sur la roche Rousso.Photo Gilles Froment

 

 Il y a des poissons partout. Nous nous engageons dans une petite grotte ou sourd d’habitude une source d’eau douce… Mais le déficit hydrique actuel a tué ce petit rigodon sous-marin.


Edgar en contemplation subaquatique. Photo Gilles Froment



 

 Un bécune en chasse dans le bleu.Photo Sylvain Dupuy



 

Une murène dans son trou. Photo Gilles Froment

 


 

Un spirographe. Photo Gilles Froment



 

Sur le tombant couvert de gorgones dansent les anthias et les castagnoles. Photo Sylvain Dupuy

 

Le temps file toujours trop vite sous l’eau et les manomètres nous imposent le demi tour vers le bateau. Encore quelques photos, les photographes sont incorrigibles, et nous cherchons le mouillage…. Que nous allons rater en beauté ! perdus sur la plateau, les aiguilles des mano dangereusement inclinées vers la gauche, nous devons remonter d’autant que les paliers s’empilent sur les ordinateurs. Je lance mon sac palier au spool et remplie mon volume d’une bonne rasade d’eau fraîche pendant la manœuvre… faut que je change cette fermeture !

Durant le palier nous retrouvons Florence et Edgar et rejoignons le bateau avec eux.

Très belle plongée pour commencer ce week end.


 

Un repas bien mérité sur la plage du débarquement. Photo Gilles Froment

 

L’après midi, direction un spot bien connu, la roche Quairolle. La mer est toujours agitée, mais nous commençons à nous amariner.


 

Philippe, vaillant malgré la tempête !! photo Gilles Froment

 

Nous passons donc Taillat et son « enfer » et filons droit sur la roche, le cap Lardier en ligne de mire.


 

L’enfer de Taillat. Non loin de là repose l’épave du Pionnier, coulé en février 1902, par une froide nuit d’hiver photo Gilles Froment.

 

Le site est facile à trouver, une bouée permanente le balise. Le temps se dégage un peu, promettant une belle plongée. Nous ne serons pas déçus.


Un mérou nous souhaite la bienvenue sur la Quairolle. Photo Gilles Froment.

 

Nous atterrissons en douceur sur le sommet de la roche, à 20 m de fond. Un regard avec Gilles et nous nous laissons glisser sans effort vers le fond. Le sable blanc est visible, vers 40 m. La plénitude de la mer nous envahit : « ordre et beauté, calme luxe et volupté » écrivait Beaudelaire.

Palmage lent et souple, respiration ample et l’œil attentif, nous progressons sur la roche, illuminant du phare et du flash les gorgones mauves virant au pourpre sous la lumière.


 

Grandes gorgones rouges dans le courant. Photo Gilles Froment.



 Les beautés de la mer révélées par nos phares. Photo Gilles Froment 

 

Il y a trop à voir, trop à regarder et toujours ce temps qui file et les manomètres qui s’effondrent… mon royaume pour un recycleur !

Heureusement que nos photographes fixent les pixels pour nous remonter des souvenirs.


 


 Dentelle de neptune, aussi belle que fragile… photo Gilles Froment.


 

Algue coralligène. Photo Gilles Froment



 

Une flabelline mauve, bijou posé sur la roche. Photo Gilles Froment



 

Anémones encroûtantes jaunes, tapisserie vivante sur la roche. Photo Gilles Froment.


 

La gardienne de la roche Quairolle, plus impressionnante que méchante. Photo Gilles Froment

 

…Et justement nous nous retrouvons tous au sommet de la roche pour terminer la plongée.  

Signe OK et paré à remonter… sauf qu’une flabelline par là, un doris ici et une murène peu farouche retardent quelque peu le départ. Incorrigible !!

 

 

Mais cela nous donnera de belles images, dont celles de notre amie la murène, louvoyant en pleine eau avant de s’enfuir entre 2 roches.


 

 

Il faut pourtant rejoindre la surface, et observer nos paliers de décompression. Nous trompons l’ennui en jouant les pitres (qui a dit comme d’habitude ?! )


 

Narcose ? si proche de la surface ? photo Gilles Froment.


 

Philippe, ne vois tu rien venir ? photo Gilles Froment

 

 

 Mais la mer est parfois généreuse. Une méduse en chasse vient nous rendre visite. Tous filaments urticants dehors, elle pulse lentement vers nous. Le soleil décline et annonce le crépuscule : un phare pour illuminer cet animal improbable quasiment constitué d’eau et voilà le résultat.


 

Le 8 décembre un peu avant l’heure… photo Gilles Froment


 Ignorant la lumière qui la traverse, la méduse déploie ses filaments. Photo Gilles Froment


 
In the blue…. Photo Gilles Froment.

 

Les paliers passent plus vite. Nous sortons bon derniers de l’eau ( là aussi, vieille habitude...) dans une lumière irréelle. La nuit enveloppera bientôt la mer, il faut rentrer.

 

Les paramètres de cette journée :

 

Palanquée

Heure départ

Heure sortie

profondeur

déco

Gilles&Stéphane

 

 

Edgar&Florence

 

 

Sylvain&Philippe

10h 41

15h 25

 

10h 50

15h 35

 

10h 55

15h 30

11h 24

16h 13

 

11h 20

15h 58

 

11h 22

16h 05

38 m

36 m

 

41 m

33 m

 

43 m

35 m

8’ à 6 m

15’ à 6 m

 

5’ à 3 m

5’ à 3 m

 

11’ à 3 m

6’ à 3 m

 

 

Retour de plongée. Photo Gilles Froment

 

 

Nous rentrons donc au club. Pendant le déchargement du matériel, un faux mouvement sournois arrache une grimace à Gilles : son dos fragile vient de le rappeler à l’ordre, le privant de la dernière plongée prévue pour le lendemain matin.

 

Après la douche et le repas, nous assisterons à une présentation sur l’épave du sous-marin Rubis que nous plongerons demain matin, suivie d’un diaporama sur les attaques de requins, histoire de frissonner un peu… Mais les têtes dodelinent et les yeux papillonnent, il est temps d’aller dormir ! Et merci à Florence d’avoir amené son vidéo projecteur.

 

Au petit déjeuner, Gilles confirme le diagnostic : dos en vrac, impossible de plonger. Le Rubis sera pour une prochaine fois.

 

Pour les 5 rescapés, il est temps de s’équiper pour partir avant que la mer ne devienne trop forte.


 

Florence, la plus belle pour aller plongééééééééé…plongééééééééééééé. Photo Gilles Froment.

 

Mais avant de plonger, il faut encore passer le cap Camarat pour rejoindre la basse de St Anne, sépulture du sous-marin… Sportif, toujours…


 

Le cap Camarat et son sémaphore. Photo Gilles Froment

 

Mouiller sur l’épave est toujours difficile, et c’est un moniteur du club de l’Escalet qui basculera avec le mouillage pour crocheter l’épave : le courant sans être violent, reste fort, et descendre le long du bout est un grand moment.

Mais tous ces efforts en valent la peine : une plongée sur le Rubis est toujours magique.


 

Coulé volontairement en janvier 1958 après un passé militaire prestigieux, l’épave repose à 40 m sur un fond de sable clair.

 

 

Nous arrivons sur l’arrière du submersible, privé de ses hélices. Grâce au locoplongeur du club, je joue les taxis et amène Sylvain puis Philippe à la proue pour qu’ils puissent prendre des photos.


L’étrave du sous-marin, noyée dans le bleu. Photo Philippe Moya


 

 On aperçoit la cisaille permettant de franchir les câbles anti sous-marin. Photo Sylvain Dupuy



Le kiosque, par Philippe Moya



 

Sylvain sur le kiosque, tel le pacha du Rubis. Photo Philippe Moya

 

La encore, nous aurons droit au sourire d’une murène, qui nous souhaitera la bienvenue à bord… 

Les photographes ne se priveront pas d’immortaliser un autre sourire, beaucoup plus charmant celui-là…


 

Florence, toujours souriante. Photo Gilles Froment

 Dorades grises sur le kiosque et taxi subaquatique en arrière plan. Photo Sylvain Dupuy

 

Après 17’ de bonheur il faut remonter, sans lâcher le bout qui vibre dans le courant, sous peine de se retrouver au large de l’ile du Levant ! du coup, ça s’embouteille un peu au palier, comme au péage du Reventin un 15 août….


 

Y’a du monde au palier ! photo Philipe Moya

 Y’a une p’tite place pour  moi ? photo Philippe Moya

 

Je profite donc du locoplongeur pour tourner autour de cette « grappe » sans encombrer davantage la ligne de palier. Encore quelque minutes, et nos sortons de l’eau, ravis par cette plongée. Et c’est fini, il faut rentrer.


 

Comme un astronaute en apesanteur. Photo Philipe Moya

 

 

 

Palanquée

Heure départ

Heure sortie

profondeur

déco

Edgar & Florence

 

Sylvain, Philippe & Stéphane

10h 47

11h 23

40 m

6’ à 6 m



 

Des souvenirs plein la tête et de belles images plein les yeux ! Photo Philippe Moya.

 

 

Pour conclure, un joli week end de plongée. Seul bémol peut être, la faiblesse des infrastructures du club ( absence de vestiaires, sanitaires, bac de rinçage ) , ce qui implique une sortie « rustique ».

Merci à nos 3 photographes pour toutes ces belles images qui resteront gravées dans nos mémoires et nos ordinateurs.( et 1000 excuses pour toutes vos images magnifiques que je n'ai pas pu exposer ici...)

Et merci à tous les participants pour leur bonne humeur !!

 

 

                                                                                              Stéphane Simonet

 

 

 

 

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 16:12

Compte rendu de plongée souterraine, source de la Marnade, 19 octobre 2009
























Participants :
Philippe Moya, Gilles Froment, Stéphane Simonet.


Sauf mention contraire, les photos sont de Gilles Froment. 

 

-          « Vous n’atteindrez pas le S2 aujourd’hui : l’eau est trop basse, et la visi pas terrible, vous allez galérer avec le loco… »


la vasque ce 19 octobre...

Le message de Philippe, parti  le premier en reconnaissance a le mérite d’être clair : ce n’est pas aujourd’hui que nous dépasserons le terminus de la Marnade…. Qu’importe. Je coule comme une fontaine sous mon étanche, pas loin du malaise. Le recycleur, mal calé sur un rocher me ruine le dos et m’arrache une grimace. Clair ou pas clair, l’urgence, c’est de se mettre à l’eau !






















 
Nous sommes dans le Gard, sur la commune de Monclus ( attention à la prononciation…), en bordure de la Cèze : la source de la Marnade est un point de résurgence des eaux drainées sur le plateau de Méjeanne le Clap par de nombreuses cavités comme l’Aven des Caméliés.




 


















Explorée depuis 1955, la découverte du réseau fût menée tour à tour par Frédéric Poggia et Bertrand Léger. En 1996, Frédéric Badier, aidé d’une équipe conséquente (dont faisait partie un des larrons de l’équipe d’aujourd’hui, le « Famous Moya ») atteint la profondeur de – 121 m dans le 3ème siphon.

Voici la topographie de la source :



 

 

 

 

 

En 2004, Xavier Méniscus atteint – 136 m, et John Volanthen dépassera ce terminus en 2006 en atteignant – 139 m. C’est finalement Xavier Méniscus qui portera le développement du réseau à 1472 m, dépassant les 141 m de profondeur équipé de 2 recycleurs. une photo prise lors de sa pointe par Patrick serret:





















Mais pour nous, qui avions atteint le S2 en…1999 ( le temps va vite, le temps court, comme dit la chanson !) nous nous contenterons du 1er siphon aujourd’hui.






















Philippe est encore dans la  vasque à chercher son appareil photo voyageur que je m’immerge avec soulagement dans l’eau sombre.


























 


















Le niveau est bas et l’entrée du siphon ressemble plus à une griffure dans la roche qu’à une vasque de lavoir. Ici la roche est déchiquetée et sauvage, la promesse d’une galerie improbable, et pourtant…



 




















Passée la faille verticale et torturée qui descend sans hésiter vers le début de la galerie, on entre dans…une station de métro. C’est large, spacieux et magnifique. Au passage je récupère mes relais, un 18 litres et un 9 litres remplis d’air qui pourront palier à une panne toujours possible du recycleur.



 Calé à -12 m, je clampe tout ce bardas et attend Gilles qui ne tarde pas à venir me rejoindre. C’est vrai l’eau n’est pas très claire…par endroit. Au hasard des passages, l’eau touillée laisse la place à un liquide cristallin…. Le flash de Gilles ne s’arrête plus alors….























Par endroit c’est une cathédrale immergée que nous visitons : une salle immense nous offre un dôme nimbé de bleu du plus bel effet.























Dommage que quelques mètres plus loin l’argile en suspension annule toute visibilité : instinctivement, une main se pose sur le fil d’Ariane en câble inox.



 








































Plutôt rassurant quand pendant quelques instants nous sommes incapables de lire nos instruments.



 


















Presque 300 m parcourus, par moins 30 m de profondeur. Les ordinateurs commencent à manifester leur contrariété par des paliers plutôt
conséquents : 30 minutes de décompression déjà, et la sortie du S1 s’annonce.



 


















Nous décidons de faire demi-tour. Gilles en tête, tous les éclairages en marche, il inonde la galerie de lumière. Je coupe mes éclairages perso, et le suis à quelques mètres : en contre jour, il m’offre un spectacle exceptionnel !



 




















Impossible de se poser dans la Marnade, le fil est au plafond et le sol est couvert de glaise : effleurer le sol provoque une catastrophe ! Bien stabilisé nous progressons lentement, profitant au maximum de l’endroit.


 






















Allez, voici quelques images, comme si vous y étiez :

 

 

 

L’aladin vient de se bloquer sur 99 minutes de décompression… Il faut dire qu’il ne peut afficher que 2 chiffres… Le VR3, qui intègre la décompression à PPO2 constante ne m’impose quand à lui que 33’ de palier. Nitrox, vous avez dit nitrox….




Nous arrivons dans la faille ou nous nous sommes glissés tout à l’heure, et nous installons pour les paliers… Le corps s’immobilise, l’esprit s’égare….



 

Après un peu plus de palier que nécessaire ( parce qu’il est difficile de s’arracher au sortilège et que le portage pour ranger le matériel ne nous emballe pas ) nous émergeons à 18h 28…. Il faisait nuit sous terre, et il va faire nuit bientôt. Les aller retour s’enchaînent de la voiture à la vasque….



 























C’est finalement vers minuit que nous poserons la tête sur l’oreiller, fatigué mais ravi d’avoir une fois de plus effleuré la beauté minérale et subaquatique des rivières souterraines.


Stéphane Simonet.

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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 17:20
Quelques images de Gilles Froment, lors du dernier entraînement au centre nautique de Meyzieu:





















and that's all folk !!!!!!
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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 17:53

Voici le compte rendu de la Sortie plongée de ce week-end.


 

 11 plongeurs étaient prévus initialement mais je m’étais trompé et  avais compté Ginette Beau dans l’effectif.

 

J’ai pu prévenir le club suffisamment tôt et il a pu donner la place à quelqu’un d’autre. Du coup, le club nous doit 3 plongées à 25 euros soient 75 euros.

 

Etaient présents :

 

Philippe Moya

Patrick Beau

Edgar Royon

Florence Royon

Thibaud Royon absent excusé et remplacé par un jeune de l’Assp lui-même absent excusé puisque son épouse malade.

Daniel Lehmann absent excusé puisque grippé.

Nadine Ribeira absente excusée puisque ne disposant plus de moyen de locomotion.

Patrice Bouchet

Elodie Bouchet

Patrice Bouchet



 

Chacun des plongeurs présents a versé 60 euros comme cela était prévu. Sauf pour l’organisateur (30 euros) mais j’ai offert l’apéro pour rattraper la différence……..

 

Le club finançait donc à hauteur de 140 euros (200-60)  moins les 75 euros des plongées c'est-à-dire 65 euros par plongeur.




 

 

 

 Le week–end s’est bien passé avec le samedi matin, une plongée sur le pain de sucre à 35 m, l’après midi le Moulon sur 30 m, le dimanche matin, le dalton au Planier sur 40 m.



 

Bien cordialement.

 

Patrice.


Toutes les photos sont de Philippe Moya.
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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 17:39

Compte rendu de l’AG de l’ASSP plongée du 6 octobre 2009, au GFor.

 

Personnes présentes :

 

Stéphane Simonet, Sylvain Dupuy, Hervé Lichtfouse, Patrick Beau, Christophe Beau, Steeve Richaud, Cédric Charleux, Joseph Machulsky, Gilles Froment, Nadine Ribera, Florence Royon, Alain Giraud.

 

La réunion débute à 18h 30.

Le président souhaite la bienvenue à tous, et cède la parole au secrétaire qui annonce l’ordre du jour :

-          point financier

-          précisions sur l’organisation des sorties

-          information sur les entraînements aux Vagues

-          matériel réformé par le SDIS

 

Le trésorier prend la parole. Le bureau a demandé cette année 6500 euros de subvention, qui devraient nous être accordés car nous avons anticipé la réduction de budget annoncé (8000 euros obtenus la saison dernière ). Avec notre reliquat de 1300 euros environ, nous devrions disposer d’un budget d’environ  7800 euros.

Il est néanmoins décidé que la subvention pour le voyage lointain cette saison sera ajustée en fin d’exercice en fonction du budget disponible. Les adhérents susceptibles d’être intéressés pour y participer peuvent prendre contact avec Patrick Beau, afin qu’il puisse étudier le projet.

 

Le prix des licences augmente de 3 euros cette année :

 

      SP & PATS = 80 euros

 

      Extérieurs = 125 euros

 

      Enfants SP & PATS = 80 euros jusqu’à majorité, puis considérés comme les conjoints, soit 125 euros.

 

Le secrétaire reprend la parole pour préciser les modalités de règlement des sorties :

 

      Pour l’inscription, 60 euros sont versés à l’organisateur avant  la sortie. Ils seront retenus en cas de désistement tardif  ou non justifié.

      Sur place l’organisateur règle plongées, hôtel et restaurant avec le chéquier ASSP.

      Avant la fin du WE, l’organisateur demande à chaque adhérent de régler l’éventuel dépassement financier

      Exemple:

      Hôtel + repas + Plongée = 250 euros par adhérent

      250 – 60 (acompte) – 140 (subvention club) = 50 euros, à payer par plongeur

      Coût de la sortie pour l’adhérent = 110 euros.

 

Les sorties programmées pour la saison sont ensuite présentées :

 

      14 & 15 novembre, à l’Escalet, Stéphane

 

      6,7 et 8 mars, à Porquerolles, Sylvain

 

      27 & 28 mars,  à Cassis, Christophe

 

      28 & 29 avril : pas d’organisateur

 

      5 & 6 juin : pas d’organisateur

 

La sortie en Italie est remise à une date ultérieure.

 

Florence Royon se propose pour organiser une sortie, dont les dates et la destination seront fixées ultérieurement. Stéphane Simonet insiste sur l’importance d’organiser des sorties, afin de pouvoir justifier nos demandes de budget.

Il présente ensuite le centre nautique des Vagues à Meyzieu, et rappelle les dates des entraînements :

 

      Fosse de plongée, 1 fois par mois

      20 octobre, 10 novembre, 8 décembre 2009

      12 janvier, 9 février, 9 mars, 6 avril,4 mai 2010

      Tous les mardi 19 à 20 h, une ligne d’eau est également disponible :

      29/09, 13/10,17 et 24/11, 1 et 15/12 2009

      5,19, 26/01  2/2   2,16,23,30/03    27/04   11,18,25/05     1/6   2010

 

Pour les entraînements en fosse (19 à 20 h), il convient de s’inscrire auprès de Stéphane 15 jours avant : le créneau de piscine sera partagé avec le Club Subaquatique Beaujolais, afin de réduire les coûts. Ce délai permettra d’indiquer au CSB le nombre de places disponibles.

Pour la ligne d’eau, il suffit de présenter sa licence à l’entrée.

 

Bien entendu, toutes les informations sont disponibles sur le blog : http://asspplongee.over-blog.com/

 

La fiche de renseignement du club sera bientôt mise en ligne. Elle permet de tenir les informations à jour, notamment pour les sorties. Le secrétaire souligne l’importance de lui renvoyer cette fiche complétée, afin de tenir à jour le classeur.

 

Enfin, la vente au plus offrant du matériel de plongée récupéré suite à la réforme par le SDIS est organisée : les adhérents présents, ainsi que ceux représentés, ont racheté l’intégralité des équipements proposés. Cette opération a rapporté 281 euros pour notre section.

 

L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée vers 21 heures.

 

 

 

 

                                                                            Le secrétaire

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