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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 19:02
Chasse à l'image, 10 septembre 2011 à Chamagnieu
 
                       photo Stéphane Simonet

 

 

 

 

Organisateur : Hervé Lichtfouse.

 

ils ont photographié: Sylvain DUPUY   Hervé Lichtfouse    Stéphane Simonet

ils ont plongé: Edgar et Florence Royon    Geneviève Sansoni-Simonet

ils étaient là aussi: Jade, Ambre et Joëlle Dupuy   Françoise Lichtfouse   Alexandre Simonet   Gilles et Isabelle Froment

 

Mention spéciale pour Monique Royon ( pasta party ) et Françoise pour la logistique sans faille ( barbecue )

 

 

 A force de faire des images et de les montrer, c'était fatal, les photographes de la section se sentirent obligés de participer à une compétition officielle de photos subaquatiques, organisée par la Fédération Française d'Etudes et de Sports Sous-Marins.

C'est donc à l'occasion d'une compétition se déroulant à la base de plongée de Chamagnieu, en Isère, que nos photographes décidèrent de faire parler la poudre.... ou plutôt les pixels........

 

 

 

faune hervé 2bis

                        Albinos, catégorie faune par Hervé Lichtfouse

 

 

RDV fut donc pris ce samedi de septembre vers 9 heures pour débuter les inscriptions. Bien entendu, tout le monde se retrouva pile à l'heure....

L'objectif de la compétition est fort simple: chaque compétiteur doit remettre au jury 4 photos, dont 2 exposent la faune du plan d'eau et 2 autres l'ambiance lacustre qui y règne.... Facile, penserez-vous....  Oui, mais...La plongée reste une activité dépendant fortement de Dame Nature, qui fait souvent ce qu'elle veut. La photo est une technique qui se complique très vite, dés lors que vous voulez un résultat particulier...

Mariez les 2, prenez un tranxène et .....Plongez !

 

 

 

 

 

041

                       Face à face, photo Stéphane Simonet

 

 

 

 

 

Nous nous immergeons en milieu de matinée dans une eau pas très claire. nous décidons donc de rester dans la petit baie délimitée par la ligne d'eau, afin de profiter au maximum de la lumière du jour. Un rapide aller-retour vers - 16 m nous confirme qu'il n'y a rien à attendre du fond.

 

 

 

 

 

ambiance steph 1

                        une forêt immergée, catégorie Ambiance par Stéphane Simonet
 
 
 
 
 
 
 
 
ambiance sylvain 1                      Des poissons dans les arbres ?    Catégorie ambiance par Sylvain Dupuy

faune hervé 2                       Immobilité, catégorie faune par Hervé Lichtfouse 

 

 

 

 

 

 

Pendant environ 1 heure nous chercherons le cliché d'exception qui pourrait retenir l'attention du jury... Le bi presque vide pour certain et les recycleurs bien entamés pour d'autres, nous sortons de l'eau vers midi pour nous attaquer au barbecue préparé de main de maître par Françoise et nos épouses.

 

 

 

 

 

ambiance hervé 2

                       Brocéliande subaquatique, catégorie ambiance par Hervé Lichtfouse

 

 

 

 

 

 

 

Après un bon repas et un barbotage avec nos progénitures respectives, seconde plongée. Chacun a en tête la photo qui lui manque, mais les choses se corsent un peu: nombreux sont les plongeurs présents désormais sur le site, et certains offrent une curieuse conception de l'équilibrage..... Bref l'eau se charge en particules et il devient bientôt difficile de sortir la moindre image, sauf pour Sylvain qui aura la bonne idée d'aller voir un peu plus loin ce qui se passe....

 

 

 

 

 

faune 1 sylvain

                        Une sacré "carpe à jouer ", catégorie faune par Sylvain Dupuy

 

 

 

 

 

faune 2 sylvain

                        Regard nacré, catégorie faune par Sylvain Dupuy

 

 

 

 

 

 

faune steph 1

                       Rencontre, catégorie faune par Stéphane Simonet
 

 

 

 

Le bi totalement vide et les recycleurs à bout de course, nous sortons de l'eau quasi en même temps qu'Edgar et Florence, venus s'entraîner à l'art délicat de l'orientationsous-marine à la boussole.

 

 

 

 

 

ambiance steph 2

                        Vieille branche, catégorie ambiance par Stéphane Simonet
ambiance Sylvain 2
                       Interface, catégorie ambiance par Sylvain Dupuy

 

 

 

 

 

Après avoir rangé nos équipements, vient l'heure du transfert des photos sur le PC, et donc du choix. Si certains hésitent entre plusieurs clichés, d'autres cherchent vainement une image "pas trop moche " à présenter au jury. Cette étape crucial durera quand même plus d'une heure.....

 

 

 

 

faune steph 2

                       Mon royaume pour un pneu, catégorie faune par Stéphane Simonet
ambiance hervé 1
                        Air liquide, catégorie ambiance par Hervé Lichtfouse
153
                        Geneviève, Stéphane, Sylvain, Florence et Hervé    Photo Joëlle Dupuy
 

 

 

 

 

Nous filerons ensuite chez Edgar et Monique Royon, où une pasta party d'envergure nous attend !!

 

Une très bonne journée, quelques images intéressantes quand même et une excellente soirée ne peuvent que nous encourager à recommencer !

 

 

 

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                        Photo Stéphane Simonet

 

 

 

Merci à tous pour votre bonne humeur !

 

 

L'organisateur.

 

 

 

 

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 12:55

 

Une plongée sur l'Astrée, Port-Vendres.

 

Texte et photos Sylvain Dupuy.

 

 

La méditerranée aura été généreuse cette année. Au cours d'une plongée sur l'épave de l'Astrée, par 45 m de fond, notre président a fait une rencontre rare, celle d'un animal improbable, issu d'un bestiaire délirant que seule la mer sait imaginer...

Plongée magique. Et on peut dire que cette fois, il a décroché la lune....

 

 

La visibilté ce jour là est exceptionnelle et Alain, le patron du club de plongée Scuba Passion décide de mofifier la seconde rotation du matin, tant les précédents plongeurs sont émerveillés par la clarté des eaux sur l'Astrée.

Au l ieu d'une plongée sur 20 m, direction les grands fonds !

 

 

l-astree-epave

                 l'épave de l'Astrée
 
 
 
 
  Nous sommes 10 plongeurs à bord, la mer est calme mais on commence à sentir le vent se lever. Je plonge avec Jean-Philippe, niveau 3, originaire du Nord et Alain, le boss.

 

Petite anecdocte: Jean-Philippe ne devait pas plonger, son matériel était sec et rangé... Mais je suis allé l'avertir de la visibilité exceptionnelle du jour et 10 minutes plus tard il embarquait !

 

Nous basculons sur l'épave et déjà de la surface nous devinons la ferraille. Incroyable !

Comme quoi chaque plongée est magique. Nous descendons et redécouvrons ce navire habituellement sombre et parcouru par un violent courant. Mais aujourd'ui, un seul mot sérénité: nous embrassons l'épave de la poupe à la proue d'un seul regard.

 

 

 

plongee-Port-Vendre 1721

                             l'épave est recouverte de nombreux filets
 
 

 

Je remarque qu'un photographe est présent dans chaque palanquée. Mais moi je dois apprivoiser mon nouvel appareil, je redeviens un peu débutant...

 

 

 

plongee-Port-Vendre 3936

                un congre sous les tôles, placide mais puissant.
 
 

 

nous arrivons sur l'arrière tribord, et c'est LA rencontre avec un poisson lune "mola mola" de 1 m de diamètre. Mon coeur s'accélère, tout s'arrète, il est à 3 m de nous ! Nos regards se croisent, libres de toute narcose, nous voyons tous la même chose !

 

 

DSCN3264

                le poisson lune vit en général entre 0 et 200 m, mais on peut le trouver
                jusqu'à 600 m de fond. Il mesure en moyenne 1m 80 ( de nageoire à
                nageoire ) mais le plus gros spécimen connu atteignait 3 m 20 !
 
 
 
 

 

Il est devant nous avec sa nage si particulière mais tellement efficace. Je ne bouge plus, figé par ce spectacle, magnifique.....

 

 

 

DSCN3268

                        Il se nourrit principalement de méduses et les scientifiques pensent que sa croissance ne
                        s'arrête jamais ! il a peu de prédateurs ( requins, orques ) mais les sacs plastiques, confondus
                        avec une proie peuvent l'étouffer. c'est un met recherché au Japon et à Taïwan, mais sa
                        consommation est interdite en Europe.

 

 

 

 

 

Je me souviens enfin que j'ai un appareil photo, mais encore mal maitrisé: où est le bouton marche/ arrêt !? Ça y est la machine est lancée, je prends des photos, une, deux, trois dix peut être....

 

 

 

 

DSCN3271

                        il peut faire varier la couleur de sa peau, épaisse de 5 à 7 cm, du clair au sombre pour échapper
                        aux prédateurs. il expose souvent ses flancs à la surface, pour se réchauffer avant de plonger
                        vers les profondeurs. c'est pourquoi  les anglo saxons le surnomme "ocean sunfish"
DSCN3272

                        c'est un poisson très dense donc la masse est souvent proche de la tonne. la femelle ponds prêt

                        de 300 millions d'oeufs, un record chez les vertébrés ! dépourvu d'une véritable nageoire caudale

                        il utilise ses nageoires dorsales et anale, ce qui lui donne une nage étrange....

 

 

 

 

 

En un éclair l'animal disparait comme par magie.Dans ma tete les images se bousculent: les photos seront elles réussies ?

 

 

 

plongee-Port-Vendre 1726

                son nom "mola" signifie meule en latin. c'est devenu la lune pour les
                européens et le poisson soleil pour anglo saxons....

 

 

 La plongée se poursuit. Après la proue nous revenons au mouillage pour terminer la plongée. Cela fait 20 minutes que nous sommes à 40 mètres. Le mano de Jean-Philippe affiche 100 bars, tout va bien, les ordinateurs affichent un premier palier à 6 m et 17 minutes de décompression.

 

 

DSCN3261

                        Autre animal magnifique: un nudibranche " godiva banyuensis"

Soudain, Jean-Philippe hurle dans son détendeur, en faisant de grands gestes. Je me retourne et le poisson lune est de retour, comme pour saluer les palanquées qui quittent le fond. 3 minutes de pur bonheur à nouveau. Mais cette fois je filme pour vous offrir ce ballet....

 

 

 

 

 

Des vacances de rève pour un plongeur encore ému et heureux.

 

 

 

plongee-Port-Vendre 3946

un fantome dans les profondeurs ?

 

 

 

Sylvain

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 17:27

 

Compte rendu de la sortie au lac du Bourget du 23 aout 2011

 

 

 

DSC02332

                         le petit port de Chindrieux, photo Gilles Froment 
Participants : Sylvain DUPUY, Gilles FROMENT, Stéphane SIMONET

 

 

 

Après des plongées salées dans la grande bleue pour certains ou une période d’abstinence pour d’autres, il était temps de retrouver les eaux douces du lac ainsi que les scaphandres lourds et complexes, jouets préférés des utilisateurs de mélanges synthétiques mais toutefois respirables… Une chaleur implacable, des conditions sub-lacustres difficiles et des trahisons technologiques nous feront, une fois encore, revoir nos ambitions à la baisse….
2 voyages avec la remorque auront été nécessaires pour acheminer au bord de la petite plage du port de Chindrieux les recycleurs, les scaphandres, le locoplongeur, les blocs relais et tout le barda nécessaire à l’immersion.

 

 

                  le matériel s'accumule sur le muret, photo Gilles Froment
Devant les plagistes un peu étonnés, nous envahissons l’espace de matériel, chassant la plus petite place à l’ombre…
Presque 1h 30 après notre arrivée, nous sommes dans l’eau, recycleurs ou bi bouteilles sur le dos.
Et cela a commencé.
Un manchon de combinaison mal placé et une combinaison étanche qui prend l’eau. Une boucle de recycleur pas étanche qui laisse échapper un filet de bulles par l’embout, promesse d’une noyade inévitable de la machine et d’une bonne tasse en perspective. Dans l’eau à 26°c, sous les polaires et les combinaisons, les corps souffrent… il faut pourtant réfléchir, garder son calme (vu la chaleur, de toute manière, il n’est pas réellement possible de s’exciter…).
Pendant que l’un troque son recycleur fuyard contre une paire de 10 litres montées de façon improvisée sur une wing « à l’anglaise », les autres rassemblent les relais et finissent de perdre leurs derniers litres de sueur en gréant le reste du petit matériel. Les plagistes sont ravis de ce spectacle gratuit.
Enfin, trainés par le locoplongeur toujours vaillant, nous rejoignons par le fond la pointe du tombant où nous abandonnons coursier jaune, bouteille d’oxygène en sécu et bouée réglementaire de balisage. Dire qu’il fait chaud est un doux euphémisme….

 

 

                  le locoplongeur ne nous a pas lâché, heureusement. photo Gilles Froment
Nous évoluons sur la pente de vase qui mène au tombant dans une touille maximale, la visibilité ne dépasse pas 1 m, ambiance fog londonien des films de Jack l’éventreur.

 

 

                  un apperçu du tombant vers - 30 m. Photo Gilles froment
Et puis d’un coup ça arrive.
Vers 12 ou 14 m.
La température de l’eau chute de 26° à 6°C quasi instantanément. La sueur brulante qui coulait sous nos étanches sans pouvoir s’évaporer semble glacée… On a beau le savoir, l’amplitude thermique est telle aujourd’hui que, comme le dit le président, «  ça pique un peu les yeux » ….
La visibilité ne s’améliore pas, mais je tente quelques bouts de vidéo quand même. Le résultat est visible juste en dessous, ambiance glauque et verte…

 

 

 

Le tombant est là, à main droite, mais il se devine plus qu’il ne se voit… C’est une plongée presque en braille, où l’on se raccroche aux instruments et aux phares qui tentent de percer les nuages de particules.
                  comme en voiture dans le brouillard, les particules renvoient la lumière du phare.
                  Photo Gilles Froment
 
 
-30 m.
Et ça continue.
Un détendeur, pourtant réputé eau froide, fait des siennes. Sylvain m’indique les bulles sortant de son embout, ce n’est pas (encore) un givrage mais la conséquence d’une MP trop élevée ou d’un clapet fatigué. Vu la température de l’eau, il n’est guère prudent de laisser un débit continu s’installer… Sylvain me tourne le dos et je suis le flexible MP du 2nd étage vers le premier afin de fermer le bon robinet. Je sais que pendant ce temps il surveille la profondeur afin de nous éviter une dégringolade vers la base du tombant, à – 65 m.
Robinet fermé.
Par signe il me demande de rester avec lui. Nous poursuivons la plongée dans une atmosphère verte et glacée.
Ayant épuisé ses tiers (notre long pataugeage en surface y étant surement pour quelque chose), Sylvain décide de rejoindre la surface. Je rouvre son robinet.
Echange de signe.
Il attaque sa remontée, autonome en gaz fond ainsi qu’en décompression avec son relais de nitrox 45.
Pour ma part je rejoins Gilles en peu plus loin, qui arrive également sur la fin de son autonomie. Avantage certain à l’usine à gaz que j’ai sur le dos, j’ai à peine consommé 100 litres de gaz….
                  Recycleur, APN, éclairage puissant et bloc "bail out" pour la sécurité.
                  Un cosmmonaute dans le lac. Photo Gilles Froment

 

 

Nous amorçons l’ascension vers le haut du tombant, la lumière revient mais la visibilité reste pauvre.
Ce qui devait arriver….arriva.
A – 6 m durant le palier, nous nous perdons de vue tellement la visibilité est mauvaise. J’arriverais le premier au loco et à la bouteille de sécurité laissés en début de plongée, belle épreuve d’orientation (merci la boussole…..et le pifomètre !)

 

 

                   Des moules d'eau douce. Photo Gilles Froment

 

Gilles m’y rejoint et nous rentrons tractés par le loco. Nous croiserons le président, infatigable : après sa déco, il est sorti de l’eau changer les piles de son appareil photo, et il repart à la chasse à l’image.
                  Enfin un peu de vie dans l'herbier. Photo Gilles Froment.
Cette pugnacité sera récompensée par les splendides photos de brochets et autres écrevisses que vous pouvez admirer ci-dessous.
                  Gros plan sur l'écrevisse. photo Sylvain Dupuy.
 
 
 
bourget-aout-2011 1885, modifié photoshop
                  Un brochet à l'affût dans les algues. photo Sylvain Dupuy
 
 
 
bourget-aout-2011 1880 modifiée photoshop
                  Le même fuyant le photographe. photo Sylvain Dupuy
Le concours photo de Chamagnieu s’annonce bien…
Bref une reprise un peu difficile mais l’envie de plonger est intacte, les prochaines immersions se profilent déjà….

 

 

 

                   Qu'il a l'air bien sérieux !!  photo Gilles Froment.

 

 

Très bonne rentrée à tous !

 

 

La plongée en lac est toujours une immersion difficile, vu les risques inhérents à cette activité. Le froid, la visibilité réduite, le manque de lumière, les profondeurs importantes et les difficultés rencontrées pour se stabiliser sont autant de facteurs de risque à ne pas négliger. Nous mettons toujours en œuvre une logistique lourde pour assurer notre sécurité, et les techniques utilisées se rapprochent de celles employées en plongée souterraine.
Prudence donc si vous décidez d’explorer ce milieu mystérieux qui révèle parfois une beauté froide mais inoubliable. N’hésitez pas à vous entourer de plongeurs habitués aux immersions lacustres, ils sauront vous dispenser les bons conseils….

 

 

                         Photo Gilles Froment 

 

 



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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 13:35
Souvenirs d'un séjour à la Croix Valmer en juillet 2011

 

Texte et photos de l'auteur.
jour 2 007

 

 

Quelques images d'un séjour enchanteur aux Heures Claires, enfin accessible !

 

Et pour commencer une plongée sur l'épave du Togo, magnifique fortune de mer aux portes de la villa:

 

Quel bonheur de retrouver la vue sur la mer depuis les terrasses.
 
jour 2 041

                        Un site magnifique ré ouvert face aux Iles d'or. 

 

 

jour 2 006

                        Cette éponge "Aplysina aerophoba"  photographiée devant la plage de Sylvabelle vers 40 m de

                        profondeur, renferme une cyanobactérie qui provoque la modification de sa couleur, une fois

                        ramenée en surface. Elle vire alors au vert ou au bleu foncé presque noir.

 

 

 

anthias recadré                        Ce barbier " anthias " vit en troupes nombreuses animant les décors de gorgones des épaves

                        ou des tombants. il se nourrit de petits crustacés planctoniques.

 

 

jour 2 037

                        La posidonie  "posidonia oceanica" recouvre les fonds jusqu'à 30 m de profondeur. Ce n'est

                        pas une algue mais une plante à fleurs retournée à la mer il ya 120 millions d'années. 80 % des

                        espèces littorales y vivent, et 1 m² de posidonies produit jusqu'à 14 litres d'oxygène !

                        c'est le poumon de la Méditerranée.

                       A l'automne, les feuilles mortes, sous l'effet du ressac sont rejetées sur les côtes, formant des

                       dépôts impressionnants ( des "banquettes" ) et contribuent ainsi à la pérennité des plages.

 

 

jour 2 014, mod par niveaux auto

                       Une  rencontre rare: un gorgonocéphale "astrospartus mediterraneus" vivant la plupart du temps

                       entre 50 et 800 m de fond. Photographié ici non loin du cap Lardier vers -45 m,cet animal étrange

                       déroulent ses bras ramifiés devant l'objectif.

 

jour 2 026

                        Le corps mesure environ 5 cm de diamètre tandis que l'envergure des 10 bras une fois

                        déployés peut atteindre 80 cm. Très sensible à la lumière, il ne dévoile ses ramifications

                        que dans l'obscurité en temps normal...

 

jour 2 022                       Détail des "tentacules" servant à l'animal à filter l'eau pour se nourrir de plancton.

 

jour 2 023

                        Cette nacre "pinna nobilis" est un mollusque bivalves protégée, pouvant s'observer jusqu'à 50 m

                        de fond.Elle peut mesurer jusqu'à un mètre de long et se maintient piquée dans le sable à l'aide de

                        filaments dorés ( byssus ) autrefois très prisés pour la fabrication des vêtements des hautes

                        personnalités.

 

jour 2 069

                        La murène " Muraena helena" est un prédateur plutôt nocturne de poissons et autres poulpes.

                        Sa morsure est redoutable en raison des toxines inoculées par ses dents aigües. Les plus gros

                        spécimens peuvent atteindre 1m 50 de long.

 

jour 2 044

                        Un arc en ciel après la pluie sur le cap Lardier.

 

 

Remerciements

 

- A toute l'équipe du CASC qui assure la pérennité du site et permet, en autre, par la mise à disposition du local

de stockage sur la plage la réalisation des plongées.

- A l'ASSP pour le prêt du compresseur, analyseur de gaz et pack enfant, qui aura permis la réalisation de baptêmes de plongée cette année.

- A Neptune qui aura levé un coin du voile sous marin cet été, avant qu'Eole ne s'en mêle et donne à la mer la "peau du diable"

 

 

 

                                               Stéphane Simonet

 

 

034

 

 

 

 

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 17:48
Arénophilie, plongée et Jean Pierre Foucault à Carry le Rouet.
 

 

 Philippe nous raconte ici une immersion à Carry le Rouet, avec un club qu'il connait bien. Malgré une météo bien maussade cet été, les aquaphiles ont pu néanmoins sortir pour une incursion sous-marine. En prime une "guest star" surprise et une activité mystérieuse dénommée par un nom quelque peu barbare....

 

Texte et photos de Philippe Moya.

 

Encore une plongée à Carry le Rouet me direz vous !
Et oui, encore à Carry, que voulez vous, une ville au bord de mer, un club accueillant, la possibilité de garer mon camping car près du centre ville, toutes les commodités à deux pas. Le bonheur.
Cette fois il faudra deviner le lien qu'il y a entre l'arénophilie et la plongée. 

carry 3619 (Large)                        une gorgone mauve qui se pare du plus beau jaune, à la Van Gogh    

Donc me voici encore une fois à Carry, je téléphone, une place libre le 15 à 8 heures. C'est un peu tôt, mais bon mieux vaut cela que rien. Nous devons aller vers le four à chaux, mais il y a un très fort mistral matiné de vent d'Est, tournant donc, cela va secouer, il ne sera question de plonger que très près de la falaise.
Je fais équipe avec un grand garçon, calme, très silencieux, tout mon contraire j'entends d'ici !
Finalement nous allons sur le canyon, un bien grand mot dit le patron lui même pour un couloir de 1m. de profondeur. Pour une fois c'est lui qui minimise les réelles dimensions de cette petite faille sous marine, profonde par endroits de trois quatre mètres quand même. Où l'on trouve des mérous.
Elle descend doucement vers -30/40, et s'ouvre en deux tombants, l'un qui part parralèlement à la côte et l'autre qui revient perpendiculairement.

carry 3637 (Large)                        Octopus Vulgaris devant sa maison, toutes ventouses dehors.

Seul bémol, le vent sans doute a rendu l'eau très trouble, la visi est très faible, de très nombreuses particules en suspension rendent les photos difficiles. Et pour couronner le tout, très peu de poissons, et encore moins de gorgones et autres beautés sous marines. Tant pis, on fera avec.
Une petite balade tranquille de 40 minutes, au cours de laquelle, je sors de ma stab une boite en plastique et je vais effectuer un prélèvement de sable. Je note la profondeur 38m. je fais une photo du coin. Et voilà la collection d'un arénophile vient de s'enrichir d'un échantillon supplémentaire.
En effet j'ai parmis mes connaissances cette drôle de bête qu'est un arénophile, cherchez sur Internet c'est assez surprenant et interressant. Une collection peut prendre plusieurs mètres linéaires de rayonnages, des centaines de fioles, éprouvettes, flacons en tout genre, remplis d'échantillons provenant de tous les coins du monde pour les plus chanceux. Et du fond de la mer pour quelques uns, assez peu nombreux apparament si j'en juge par l'exitation qui s'est emparé de cet ami lorsqu'il a appris que j'allais lui prélever du sable au cours de l'une de mes plongées.
Le nec plus ultra seront des échantillons que je lui ai promis de ramener des siphons que (vous le savez bien), je plonge quelque fois avec les amis Stéphane, Sylvain et Gilles.
Retour par le canyon lui même, où nous croisons un petit mérou farouche, qui s'enfuit devant mon objectif.... plus loin un poulpe surveille d'un oeil inquisiteur ces inconnus qui font tant de bruit. Remontée sur le bateau et retour au port.

 

 

carry 3648 (Large)

                   Un mérou, symbôle de la renaissance de la faune en Méditerranée 

 

 

Le lendemain matin, en allant chercher les croissants pour le petit déjeuner, je croise un Carryen célèbre, Jean Pierre Foucault qui a ses habitudes dans cette même petite boulangerie, il me rend mon bonjour de sa voix si particulière avec un grand sourrire, reconnaissant sans doute que pour une fois je ne lui ai pas sauté dessus avec mon appareil photo.
Voilà, peu de photos, et encore moins de belle photo, mais une bonne sortie en mer, en ce grand congé du 14 juillet.
Philippe
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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 18:53

CR de la séance de baptêmes de plongée organisée par la section le 28 mai 2011

 

 

DSC04734

                       Que d'eau, que d'eau....

 

Encadrement: Sylvain Dupuy, Hervé & Françoise Lichtfouse, Pascal Meygret, Edgar Royon, Florence Royon, Nadine Ribera, Geneviève Sansoni-Simonet.

 

Photos: Gilles Froment

 

Vidéo: Stéphane Simonet

 

 

         "Un commencement est une chose fragile.C'est à l'heure du commencement qu'il faut tout particulièrement veiller à ce que les équilibres soient précis..."

                                                                                                   Franck Herbert

 

DSC04748

                Un briefing suivi avec attention par les futurs plongeurs....

  

Pour la seconde fois, l'ASSP section plongée propose aux personnels du SDIS un baptême de plongée gratuit à la fosse des Vagues, à Meyzieu. Et comme il est cité plus haut ( les amateurs de SF auront reconnus les premiers mots de Dune ) nous avons tout mis en oeuvre afin que ces premières bulles soient inoubliables.....

 

DSC04743                Il y en a qui ne peuve s'empêcher de se jeter à l'eau en arrivant....

 

Ainsi ce n'était pas moins de 4 moniteurs fédéraux, assisté par 4 plongeuses N3 de choc et de charme qui s'étaient mobilisés pour faire découvrir l'activité aux 14 personnes ( dont 5 enfants ) venus découvrir le monde subaquatique et la fosse de Meyzieu.

 

DSC04741

                D'autre sont plus réservée....

 

La Fédération Française d'Etude et de Sports Sous-Marins était en outre dignement représentée par Nadine "Nad" Ribera, vice présidente du comité RABA !

 

DSC04738                .... Certains franchement plus décontractés...

 

 

Un photographe et un vidéaste amphibies étaient présents également, afin de fixer quelques souvenirs de cette expérience sur les supports numériques.

 

 DSC04878

                Il y a des impatients.....

 

Après un briefing d'accueil, le président évoqua les règles de sécurité avant de laisser notre ORL préféré exposer brièvement mais de façon fort concise l'effet de la pression de l'eau sur nos pauvres tympans.

 

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                Mais tous ressortent sourire aux lèvres !!

 

Et bien vite chacun fut pris en main, équipé par nos drôles de dames avant de se retrouver empoigné fermement par nos gentils moniteurs....Et entraîné sans presque s'en rendre compte, pour la première fois sous le miroir de la surface.....

 

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                Je souffle et ça fait des bulles....

 

Un peu d'appréhension pour certain, une aisance innée et presque déconcertante pour d'autre, une oreille capricieuse par là ou une hésitation par ici, mais c'est finalement avec le sourire que tous sortirent de l'eau, enchantés par l'expérience et la découverte d'un monde tout bleu, en apesanteur....

 

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                Toujours bien guidé pour ses premiers coups de palmes.

 

Mais mieux que des mots, les images parlent d'elles mêmes.

 

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                Toi regarder moi.....

 

 

 

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                Certains auraient ils trouvé la Foi ....?

 

 

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                Que d'enthousiasme !

 

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                Elle va passer, cette oreille, elle va passer...

 

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                Celle là aussi......

 

 

DSC04885                Et en plus on peut passer par la fenêtre, c'est rigolo

 

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                Moui, je vois pas ce qu'il y a de marrant...

 

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                        Si si on se marre bien !

 

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                        Allez viens je t'emmène....

 

En bonus une petite vidéo souvenir:

 

 

 

 

Bienvenue donc chez Neptune & Poseïdon aux nouveaux baptisés !

 

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 18:33

 

CR de sortie au Lavandou, 14 & 15 mai 2001

 

 

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                         Gorgones entre ombres et lumières     photo Stéphane Simonet

 

 

Organisatrice : Nadine Ribera

 

Participants : Hervé Lichtfouse, Philippe Moya, Sylvain et Joëlle Dupuy, Patrick Beau, Stéphane & Geneviève Simonet

 

Accompagnant : Ginette Beau Thierry Maurice ( CSB ) Agathe Chevalier( club de plongée de Vienne )

 

Cannes n’en finit plus de frémir sous les flash des photographes avides de starlettes affriolantes et des stars du 7ème art, tandis que St Tropez est livré aux rugissements mécaniques des twins US du rassemblement Harley Davidson.

C’est donc au Lavandou, face aux Iles alanguies que Nadine nous prépara un week-end de plongée doré à l’or fin, fignolé comme il se doit. Qu’elle en soit ici doublement remerciée, pour le travail fourni et pour les immersions d’exceptions ainsi offertes. D’autant qu’un fâcheux contretemps l’empêcha de nous rejoindre à l’Escapade….

Au nom du groupe rassemblé en ce milieu du mois de mai, merci Nadine.

 

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                         un hôtel agréable à moins de 5' du port.            photo Hervé Lichtfouse

 

                   Pendus sous nos sacs paliers, les myriades d’anthias mauves dansent encore une parfaite sarabande. A la dérive dans le bleu, ces poissons couleur de feu tournent encore autour des gorgones mauves et jaunes, feu d’artifice offert par la mer.

 

 

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                         les anthias évoluent au milieu des gorgones du Donator    photo Stéphane Simonet

 

 Comme le bon vin, l’épave du Prosper Schiaffino ou Donator se bonifie avec la fuite du temps… Les dentis deviennent plus gros, les mérous plus nombreux, les poissons toujours plus présents autour de l’agonie du navire englouti.

 

 

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               le mauve et le jaune s'épousent sous la mer         photo Stéphane Simonet

 

 La ferraille rouillée renaît sous les gorgones sans cesse plus belles, joyaux étincelants sous les lumens des phares.

 

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                         la ferraille rouillée se pare des plus belles couleurs     photo Philippe Moya

 

La couleur explose dans le bleu de la mer.

 

 

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                        les coursives fleuries du Donator              photo Stéphane Simonet

 

De bossoir en cheminée, nous empruntons des coursives désormais noyées où traboulaient des marins besogneux, inconscients du funeste destin qui les attendait au large de Porquerolles. Désormais, le vent ne court plus dans les structures et le pinardier poursuit son voyage immobile 50 m sous l’eau, posé bien droit sur son banc de sable. Une échelle concrétionnée s’enfonce dans une cale béante où la cargaison a depuis longtemps disparue, où plus aucun cabestan ne grince sous la charge.

 

 

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               un bouquet posé sur un bossoir                     photo Stéphane Simonet

 

 Le silence est retombé sur le vieux bateau englouti, qui s’est paré des plus beaux atours que la mer puisse lui offrir. Partout c’est un festival de teintes bigarrées, d’ombres furtives sondant sous un panneau d’acier, de traits vif argent traversant nos champ de vision.

 

 

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                         nul cordage ne viendra se lover là désormais        photo Philippe Moya

 

L’œil collé au viseur du caisson, oubliant parfois le manomètre, nous désespérons de ne pouvoir capter qu’une infime parcelle du spectacle, toujours trop court, où le rideau à peine levé la scène disparait déjà dans un linceul bleu nuit.

 

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                        chorégraphie sous marine                photo Stéphane Simonet

 

Il faut remonter.

 

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                         Patrick, juste avant de quitter le fond     photo Philippe Moya

 

Rejoindre le soleil et la surface. Mais avant, un ultime palier ne sert pas qu’à restituer l’azote dissous. C’est une pause avant de retrouver la gravité du monde, courbé sous le poids du bloc, claudiquant palmes aux pieds sur un bateau instable.

Néoprène enlevé, les discussions sur la beauté du Donator vont bon train tandis que l’Amphitrite se hâte lentement vers Port-Cros.

 

 

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               Après la plongée, en route sur Port-Cros            photo Stéphane Simonet

 

 Nous laissons l’ilôt de Bagaud sur bâbord arrière et nous nous amarrons sur un ponton presque désert, afin de regonfler les blocs et profiter de notre casse croute, sur les hauteurs du fort de l’île.

Ce sera l’occasion de rencontrer un ancien plongeur opérationnel aujourd’hui en retraite, toujours vaillant et profitant de son temps libre pour plonger lui aussi aux iles d’or.

 

 

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                         un spirographe ondulant au gré du courant                  photo Stéphane Simonet

 

Vers 13h 30 nous repartons en mer, afin de rejoindre la célèbre Gabinière, dont les barracudas de la dernière sortie sont encore dans toutes les mémoires.

 

 

mérou PM

               Face à face avec un mérou débonnaire              photo Philippe Moya

 

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                         un sar à queue noire photographié par Hervé LIchtfouse

 

 Ces derniers seront absents aujourd’hui, mais mérous, sars et dentis les remplaceront : une plongée toute simple et contemplative, dans 25 m d’eau ( à peine plus quand un photographe concentré sur son plan vidéo se laisse un peu glisser pour obtenir L’IMAGE attendue…)

 

 

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                         un  denti vif argent                 photo Sylvain Dupuy

 

Carton plein pour ce samedi , donc. La journée se finira en ballade sur le port, à l’issue du retour au CIP Lavandou.

 

 

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                         murène à trou   photo Philippe Moya

 

Le plongeur propose et la mer dispose. C’est bien connu. Et comme dit ce dicton de marin, « prépare le pire, espère le meilleur et prends ce qui vient ».

De la tempête de ciel bleu du samedi, nous passons à un fort vent d’est force 6 le dimanche. La mer est blanche et fume de rage. Une seule plongée raisonnable s’offre à nous, à l’abri du cap Bénat.

 

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                         étoile à fin piquants             photo Sylvain Dupuy

 

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                   Flabellines en famille                photo Sylvain Dupuy

 

 Seule l’ASSP sort en mer ce matin là, les locaux préférant la couette à l’horizon pas net. C’est sur le gloria marie que nous embarquons, plus puissant pour affronter les éléments.

 

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               ce bébé nacre deviendra peut être grand              photo Sylvain Dupuy

 

 

Après 25’ de navigation relativement facile, nous  nous immergeons par 20 m de fond, pour chercher les petites bêtes….

 

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               Doris tricolore       photo Sylvain Dupuy

 

Que nous trouverons ! Malgré ce photographe en déroute que l’indication « Battery low » s’inscrivant sur l’écran de son APN, dés l’arrivée au fond, rendra fort morose.

 

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                         étrange ruban posé sur la roche        photo Sylvain Dupuy

 

Week end parfait, organisé avec panache par notre « Nad » qui devra donc en ré organiser un autre, avec obligation d’y participer cette fois !

 

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                         triptérygion à bec jaune          photo Hervé Lichtfouse.

 

Comme promis, une petite vidéo souvenir de notre journée à Port-cros

 

 

 

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 10:27

 

Compte rendu de sortie en plongée souterraine, 11 avril 2011 : retour au Peyraou

 

topo

 

Participants : Philippe Moya, Stéphane Simonet

 

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                                              l'entrée du Peyraou, en bas de l'éboulis de galets.

 

Toutes les photos sont de Philippe Moya.

 

Souvenez-vous :

11 novembre 2010, Peyraou de Chadouillet

 

« Gilles et moi sommes équipés «  à l’anglaise », c'est-à-dire avec les blocs sur les flancs, afin d’être le moins volumineux possible pour passer les étroitures. Sylvain opte lui pour une configuration plus classique : bi 9 en dorsal, et s’engage donc le premier dans la galerie.

C’est très joli, mais aussi très bas de plafond et rapidement ça bloque. Sylvain s’apprête à décapeler pour pousser ses blocs devant lui mais la touille se lève, et nous sommes 3 à progresser dans ce conduit : cela ne nous paraît pas être le bon chemin et nous faisons demi-tour…. »

 

Notre sortie ce jour là se terminera dans la branche profonde, par une immersion à – 40 m dans des méandres bleutés et des paliers dans une mare de café noir, suspendus à la course du chronomètre.

 

Mais pourtant derrière le verrou minéral du premier siphon de la branche dite Bertrand Léger, se cache parait il merveilles et trésors souterrains….Qu’il nous fallait bien découvrir !

 

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                         Derrière les passages étroits se cachent une beauté minérale

 

C’est donc accompagné par un plongeur spéléo initié aux reptations douteuses dans les laminoirs noyés ( Philippe ) que je reviens au hameau de Chadouillet. Sylvain et Gilles étant indisponibles pour cette sortie, je me devais donc de rapporter récit, photos et film de cette explo.

 

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                                              Phare 100 w et APN  en plus du reste du matériel

 

Ainsi donc, après une collation légère ( faut rester mince pour passer les étroitures ) et le portage du matériel, nous revêtons les néoprènes sous un soleil ardéchois ardent.

L’éboulis de galets est toujours là et prudents nous établissons une corde qui servira de main courante pour remonter ce « tapis déroulant ».

L’eau est un peu plus haute que la dernière fois, et nous arrivons vite au départ de la branche « BL ».

 

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                         En théorie c'est facile, il suffit de suivre le fil....

 

Nous avons opté tous les 2 pour une configuration latérale des bouteilles ( dite à l’anglaise ou « Sidemount » pour briller en société ) pour évoluer plus facilement dans cet environnement bas de plafond. Mais d’après Philippe, ça passe en bi 2x 10 litres en dorsal, à condition de passer au bon endroit…

 

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                         Le portage "à l'anglaise" simplifie l'évolution dans les galeries étroites

 

En effet, le fil d’Ariane en place s’accroche là ou il peut dans ce laminoir, et ne passe pas forcément au plus large. Il aurait même tendance à se complaire au plus étroit, histoire de rendre la progression plus intéressante…

 

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                         Cette lame rocheuse permet d'amarrer le fil.

 

Philippe, appareil photo en main, ouvre la voie : bien calibrés dans nos harnais à l’anglaise nous passons l’étroiture du siphon 1 sans soucis particulier par rapport à la première fois. Le S1 s’ouvre à nous, les flashs crépitent et mon appareil en mode vidéo ronronne…..

 

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                         Une roche claire et de l'eau transparente, paradis du plongeur spéléo

 

Et c’est beau.

 

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                         le phare de 100 w en pleine action.

 

L’eau est très claire, la visibilité excellente et la roche très découpée offre des paysages variés et somptueux. Après 80 m de palmage, une surface se reflète sur le sol : nous émergeons du siphon…

 

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                         Une surface se devine, tel un miroir improbable....

 

Pour replonger aussitôt dans le S2, plus torturé, un peu plus spacieux et un peu plus profond aussi puisque la profondeur vertigineuse de – 4 m s’affichera sur mes instruments.

 

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                         En route vers l'inconnu, en plongée sur un fil....

  

Ombre et lumière, lames rocheuses et traces d’érosion se succèderont encore sur un peu moins de 100 m avant d’émerger à nouveau à l’air libre.

 

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                         Une lame minérale en travers du siphon 

 

Je suis sur mes quarts et nous décidons de rentrer tranquillement, en profitant du spectacle. Le sable soulevé à l’aller s’est vite redéposé, et la visibilité bien qu’altérée n’en reste pas moins très correcte.

 

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                         Changement de détendeur, pour répartir la consommation sur chaque bloc.

 

peyraou-2 3389, mod                         Devant nous, les ténèbres...  

 

C’est une galerie intime mais paisible, ou l’œil s’accroche partout à un spectacle imprévu, une lame de roche effilée, une paroi transpercée d’un hublot improbable, une règle de quartz au sol, un profil chaotique sublimé par la lumière du 100 watts.

 

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                         Un vrai décor de film d'aventure ! 

 

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            Mystère de l'érosion    

 

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            Ombres et lumière au Peyraou

 

Il faudra revenir les mains vides pour profiter du spectacle, sans film ni images à rapporter…. Une prochaine plongée d’égoïste…..

 

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                         Emersion dans une partie aérienne.

 

Et puis nous repassons l’étroiture du début, non sans frotter un peu, juste pour le jeu.

 

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                         Piscine minérale.

 

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            Entre 2 siphons..   

 

Retour à l’entrée de la source au bas de l’éboulis, pour retrouver le soleil et un joli ciel tout bleu.

 

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                         Clair obscure sous la terre.

 

Une belle plongée toute tranquille dans une artériole karstique, oû on réalise que le plaisir ne se prend pas forcément à des profondeurs abyssales….

 

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                         Proche de la sortie...

 

Et pour vous faire partager un peu notre ballade, voici quelques moments volés au siphon:

 

 

 

 

  "On peut avoir des préférences, et il existe mille et une manière de partir à l'aventure; Mais il n'y a qu'une grande aventure qui, quand elle vous tient, vous emmène partout avec la même fascination"

 

Jean-Loup Chrétien, premier français dans l'espace.

 

 

 

 

 

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 18:50

 

Compte rendu de la sortie ASSP Plongée à Cavalaire, les 19& 20 février 2011

 

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                         Photo Gilles Froment

 

Participants : Gilles Froment, Sylvain Dupuy, Stéphane Simonet, Edgar Florence et Thibaut Royon

 

Organisateur : Stéphane Simonet

 

Mais qu’ont-ils fait à la « Grande Bleue » ?

 

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                   1er saut dans l'eau au dessus de la roche Quairolle, phot Gilles Froment

 

Au 1er saut de l’Eperlan II au dessus de la Grande Quairolle, c’est la question que tout le monde se pose : l’eau est verdâtre, chargée de particules amenées par les pluies diluviennes de la semaine précédente. Si l’air sent bon le mimosa en fleur, la mer est patraque…. La visibilité est très faible, 2 ou 3 m au grand maximum en surface. En descendant ça s’améliore un peu mais la lumière ne franchit qu’avec peine les suspensions et le soir tombe plus tôt que prévu sous la mer….

 

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                   ces galathées  n'ont pas échappé au photographe     photo Sylvain Dupuy

 

Les photographes pestent…. Et les plongeurs en combinaison humide aussi, vu les 13°C qui les accueillent dès la mise à l’eau….

 

 

CIMG1306                  une étrange créature, sans doute une ascidie....(?)    photo Sylvain Dupuy

Bon.

 

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                   ces fleurs en bouquet sont des anémones, photo Gilles Froment

 

Puisqu’on y est, puisqu’on a fait nos 430 km hier soir pour être là, autant en profiter quand même. Le directeur de plongée est un peu inquiet de lâcher ses plongeurs dans une eau qui pourrait ressembler au Rhône ou aux lacs alpins, mais les plongeurs de la section étant habitués aux conditions difficiles….

 

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                   une gorgone roiuge dans un vert "atlantique"  photo Gilles Froment

 

 

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                   un oursin "spaerechinus granularis"      photo Stéphane Simonet 

 

Arrivé à – 20 m au sommet de la roche, nous choisissons de partir roche main droite pour observer les gorgones. Murènes et anthias seront au RDV, dans une ambiance «verte » digne de l’atlantique… Vive le phare 100 W et les positions macro sur les appareils photos !

 

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                   Neptune tisse sa dentelle....photo Sylvain Dupuy

 

 

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                   toutes épines dorsales dressées, un chapon dérangé par le flash,  photo Sylvain Dupuy     

 

Après le repas sur le port, Momo nous attend pour partir sur l’épave de l’Espingole. Ambiance nocturne également mais nous débusquerons un chapon disposé à se faire tirer le portrait. Après 15’ de plongée à 39 m de profondeur, il faut regagner la surface.

 

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                   un congre balafré joue à cache cache entre les tôles, photo Gilles Froment

 

 

 

Après une bonne nuit de sommeil aux Palmiers, nous repartons en mer pour franchir les Cap Lardier et Taillat, afin de nous immerger sur la basse de St Anne, à la poursuite…d’un sous-marin. Il semble en effet qu’un submersible de la Marine croise dans les parages. Mais c’est bien sur l’épave du Rubis que s’accrochera le mouillage.

 

 

DSC02864                   en passant le cap Lardier, avec Taillat en arrière plan   photo Gilles Froment 

 

Et enfin de l’eau claire ! Un peu de courant comme toujours, mais nous retrouvons la teinte bleue de la méditerranée. Arrivés sur l’arrière du Rubis, nous progressons lentement sur les tôles coupantes du vieux soldat de la France Libre. Au détour d’une plaque tordue, une murène nous observe d’un sale œil…

 

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                   une murène dans les ténèbres   photo Stéphane Simonet

 

 Plus loin vers la proue à jamais figée que les gorgones ornent telles des parures vivantes, nous contemplons la coque qui semble s’élancer dans le bleu….

 

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                   les anthias nagent dans le kiosque du sous-marin    photo Stéphane Simonet

 

 

 

C’est un voyage immobile où l’on devine les craintes et le courage des marins rebelles à l’hégémonie du 3ème Reich. C’est qu’il en a envoyé par le fond, des navires germaniques, ce Rubis posé sur le sable.

Le chronomètre implacable nous ramène à la réalité : il faut regagner le mouillage. Un coup de palme, une goulée d’air et nous survolons le pont déchiqueté, à la vitesse du courant qui désormais nous expulse de ce beau tableau sans cesse recommencé par l’Artiste.

Le bout est attrapé au vol et nous regagnons la surface. Devant la grappe de plongeurs agglutinés à 3 m pour le palier de décompression, nous décidons de finir sous notre sac palier, en dérive dans le bleu. Là haut, à bord de l’Eperlan II, nous savons que Momo veille sur nous.

Retour sans encombre dans la joie et la bonne ambiance du bord, un verre de rosé bien frais ou de tisane brulante à la main, c’est selon les goûts !

Quelques Jet skis viennent jouer dans le sillage du navire. Hier, Lagaf, celui de la télé, est venu dire bonjour au bateau pendant que nous plongions….

Retour sur Lyon en début d’après midi, non sans emporter quelques branches de mimosas en éphémères souvenirs…

 

 

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                         le soir tombe sur le port   photo Gilles Froment

 

Merci à Chantal et René pour leur accueil, ainsi qu’au CASC pour la location des appartements.

Merci à Momo pour la bonne humeur régnant sans discontinuer à bord de l’Eperlan, malgré un ciel un peu gris et une mer un peu triste.

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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 09:42

 

Compte rendu de plongée souterraine à la source du Groin, 7 février 2011

 

Participants : Gilles Froment, Stéphane Simonet

 

Avec la sympathique participation d’Etienne Champelovier.

 

 

2011-02-07-Groin ©E.Champelovier Stéphane

                         Stéphane dans la vasque, photo Etienne Champelovier.

 

2 plongeurs souterrains de l’ASSP plongée ont tenté exploration sur grande distance de la source du Groin – stop- explo avortée suite à nombreuses défaillances techniques – stop –

Photographe sur place a réussi à ramener des images – stop- tous les plongeurs sont ressortis sain et sauf – fin de message –

 

 

Si nos étions célèbres, voila peut être une dépêche (quoique je me demande si le terme est toujours usité à l’heure d’Internet) qui aurait pu tomber…. Comme nous ne nous prenons pas trop au sérieux, je me permets ce trait d’humour pour vous annoncer tout de suite que ce qui était prévu…..a capoté !

Mais si vous lisez régulièrement nos CR, vous n’en serez pas surpris…..

 

 

Episode 1, ou comment faire prendre l’air au matériel

 

En ce 7 février, le Groin présente son niveau d’étiage : l’eau est magnifique, ce qui laisse inaugurer une visibilité importante, une profondeur modeste et donc toutes les conditions pour re-découvrir la galerie et donc d’aller explorer la zone entre 600 et 800 m, afin d’aider plus tard la CRPS-RABA dans son projet de pointe & topographie du site.

 

Vasque

                         une eau claire et limpide nous attend photo Gilles Froment 

 

Enthousiaste et prévoyant, nous emporterons donc 2 relais chacun, afin d’assurer un retour en circuit ouvert en cas de défaillance des recycleurs :

  • un relais d’air de 18 litres

  • un second de 10 litres gonflé au nitrox 32.

 

Cela représente un volume de gaz confortable en cas de soucis….et des charges plutôt lourdes qu’il va falloir descendre en bas du déversoir de sable. Une fois les cordes installées pour sécuriser la descente, le va et vient des porteurs commencent. Et merci à Etienne qui n’a pas ménagé ses efforts !!

 

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                         les aller retour s'enchainent pour le portage  photo Gilles Froment

 

 eau d'émeraude                         la pente est raide, mais la volonté de plonger farouche !   photo Gilles Froment

 

3 heures plus tard, les blocs en place, le casse croûte négocié et les volumes enfilés, recycleur sur le dos, nous entrons dans la vasque.

 

Episode 2, ou comment un plan parfait prend l’eau dès le départ

 

J’attrape mon 18 litres et teste le détendeur. Une fuite apparaît (petite) au niveau de la rotule du second étage. Le temps d’avertir Gilles et ma fuite devient un bon débit continu ! Le joint s’est extrudé !

Il faut 1 minute avec une clé 6 pans pour réparer ça devant un établi, mais je n’ai pas d’outil hormis mon sécateur et je patauge dans la vasque d’un siphon….

Changement de plan : Gilles me donne sa 10 litres et ne gardera que la 18. Avant de partir nos objectifs sont déjà revus à la baisse….

Etienne s’immerge le premier pour pouvoir nous tirer le portrait un peu plus loin.

 

 

2011-02-07-Groin ©E.Champelovier Gilles

                                              Gilles en progression dans la source, Photo Etienne Champelovier 

 

Enfin nous plongeons dans cette émeraude : l’eau est très claire, malgré quelques particules en suspension, mais quel bonheur ! Je vous laisse admirer ces quelques images d’Isabelle Perpoli, qui restitueront mieux que de grands discours la beauté de cette artère minérale.

 

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                         L'entrée de la source du Groin,   Photo Isabelle Perpoli

 

 

110130 Groin11                                              une étroiture dans le corridor minéral, Photo Isabelle Perpoli.

 

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                                              des lames scultées par l'érosion, Photo Isabelle Perpoli

 

110130 Groin18                         une "marmitte" née de la force du courant, photo Isabelle Perpoli

 

 

110130 Groin20                         les "cornes du Diable...?"    photo Isabelle Perpoli

 

 110130 Groin24                                              curiosité minérale, photo Isabelle Perpoli

 

Episode 3, ou comment négocier les étroitures

 

Au bout de 170 m de progression, la première étroiture se présente : il suffit de décapeler les relais pour la franchir, ça frotte un peu mais ce n’est qu’une mise en jambe pour la seconde difficulté, 10 mètres plus loin.

 

2011-02-07-Groin ©E.Champelovier Stéphane en plongée

                         Stéphane avant les étroitures, Photo Etienne Champelovier  

 

Une faille s’enfonce dans la roche, et s’ouvre à son sommet sur un plateau lisse et propre. Là cela se corse un peu. Il faut ôter les bouteilles latérales, les engager dans la fissure, puis trouver la clé pour passer avec le recycleur sur le dos. Avec le dévidoir, l’appareil photo, le phare de 100 w, je peine un peu…. Et finit par renoncer, les gestes de Gilles étant éloquents : « ça passe pas !! »

 

Capture

                         à la recherche du bon passage, photo Etienne Champelovier 

 

Il essaie à son tour, tâtonne et franchit la difficulté ! S’il passe, je passe….

Donc j’y retourne et après quelques reptations douteuses, relais à bout de bras je négocie l’étroiture…. Mais je vous passe les détails……

 

plongeur progresse dans la lumière

                         Un plongeur progresse, entre ombre et lumière  photo Stéphane Simonet 

 

Nous reprenons notre progression, mais je sens que quelque chose ne tourne pas rond.

Vers 250 mètres, Gilles indique sa volonté de faire demi-tour. Il m’apprendra à la sortie que :

 

  • l’injection automatique de son recycleur est de plus en plus dure, l’amenant au bord de l’essoufflement à chaque effort un peu important.

  • Son vêtement a pris l’eau vers 200 m : ce genre de mésaventure dans de l’eau à 6/8°C n’incite pas à poursuivre…..

topo

 

La loi de Murphy en tête, il a jugé plus sage de rentrer…… Ce qui me parait être une bonne décision.

 

«  Pour faire les choses dangereuses longtemps, faisons les avec prudence » disait Robert Sténuit.

 

 

Episode 4, ou comment se remonter le moral après une déconfiture

 

Nous rebroussons chemin tranquillement, et les étroitures semblent du coup plus facile à négocier au retour qu’à l’aller. Et c’est plutôt pas mal !!

 

balise CRPS

                         Une marque " 50 m" posée par la CRPS RABA   photo Stéphane Simonet

 

Nous prenons donc le temps de regarder les différents départs de galeries qui ne mènent nulle part, mais c’est toujours un régal pour les yeux.

 

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                         Alien ?  photo Gilles Froment

 

Et nous émergeons après 1h 30 de plongée, ravis néanmoins de notre ballade touristique. Décidément les pointes se méritent ici !!

 

Il faut encore remonter tout notre matériel (y compris la 18 litres du début qui n’aura servie à rien….) et le reconditionner dans la voiture et la remorque.

 

Nous reviendrons, ça c’est certain. Et si tout se passe bien, nous pourrons alors éclairer avec nos propres phares les méandres restées dans l’ombre aujourd’hui….

On vous racontera, c’est promis !!

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