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25 juin 2016 6 25 /06 /juin /2016 17:45

Personnes présentes: Gilles Froment Hervé Lichtfouse Sylvain et Joëlle Dupuy Thierry Mourice Arielle Cuzin Edgar et Monique Royon Florence Royon Stéphane Simonet Maryline Gueydon Roland et Josette Bouilhol

Représentées: Geneviève Sansoni Simonet Philippe Moya Guy Varvat Thibaut Royon Jérôme Froment Philippe Gueydon

Soit 19 présents ou représentés sur 23 adhérents. Le quorum étant atteint, le président ouvre la séance vers 19h 30 ( après quelques déboires informatiques vécus par le secrétaire, qui remercie encore son adjointe au passage...).

Il remercie l'assemblée présente, et évoque l'article paru dans Casc info à propos de Michel Melay. Son matériel sera désormais exposé au Musée des sapeurs pompiers du Rhône. Cet article, ainsi que celui sur l'épave du Rubis, sera envoyé sous format Pdf à tous les adhérents.

Les plongeurs souterrains de l'ASSP fréquentent beaucoup Bourg St Andéol et les sources de la Tannerie et du Pont, terrains de jeux accessibles.      photo Gilles Froment

Les plongeurs souterrains de l'ASSP fréquentent beaucoup Bourg St Andéol et les sources de la Tannerie et du Pont, terrains de jeux accessibles. photo Gilles Froment

Le secrétaire retrace ensuite la saison écoulée, soit 233 immersions réalisées dont 65 aux Vagues. Elles se répartissent sur 4 sorties en mer, 4 en spéléo, 6 en lac et les 12 entrainements en fosse de plongée. Il convient également de rajouter le RIFAP en mars et la traversée de Lyon à la palme en janvier.

la sortie de St Mandrier fut une réussite, comme celles de Bormes, du Dramont ou du Lavandou

la sortie de St Mandrier fut une réussite, comme celles de Bormes, du Dramont ou du Lavandou

Le secrétaire insiste sur la montée en puissance audiovisuelle, puisque cette saison ce ne sont pas moins de 4827 fichiers photos ou vidéos qui se sont ajoutés dans les disques durs. bravo aux photographes ! le bureau en profite pour annoncer l'achat d'un caisson étanche à - 150 m pour la caméra Gopro du club, qui sera ainsi mieux protégée, et qui permettra aux plongeurs mélanges de ramener des images au-delà de 60 m de profondeur.

Ramener des images pour partager nos plongées reste une priorité à l'ASSP.     photo Stéphane Simonet

Ramener des images pour partager nos plongées reste une priorité à l'ASSP. photo Stéphane Simonet

Le bilan comptable est ensuite proposé: il reste environ 3000 euros sur le compte, desquels il faut déduire la location prochaine des fosses de plongées. Il est décidé de prendre en charge la révision d'un détendeur par adhérent ( en particulier suite à l'incident survenu au Dramont voir http://asspplongee.over-blog.com/2015/09/des-plongees-rouges-et-or.html ). Chacun enverra marque et modèle de détendeur concerné au secrétaire qui établira une liste qui sera confiée à un prestataire, chez lequel chaque adhérent ira déposer son matériel.

Le bilan moral et financier est accepté à l'unanimité.

ça ressemble à une grimace mais c'est en réalité un sourire de satisfaction après une belle plongée       photo Edgar Royon

ça ressemble à une grimace mais c'est en réalité un sourire de satisfaction après une belle plongée photo Edgar Royon

Le bureau évoque ensuite, toujours dans un soucis de sécurité, le développement de l'utilisation des mélanges nitrox. Largement utilisés par les adhérents spéléos et utilisateurs de recycleurs, ils seront désormais largement respirés pendant les sorties en mer, dans un soucis d'amélioration de la sécurité, préoccupation première du bureau. Une sortie sera probablement dédiée à la formation / recyclage du nitrox de base en début de saison prochaine.

Moins de fatigue, plus de sécurité, la saison prochaine sera nitroxée......

Moins de fatigue, plus de sécurité, la saison prochaine sera nitroxée......

La prochaine saison est ensuite déclinée, et après discussion le planning suivant se dégage:

CR del'assemblée générale du 23 juin 2016

il reste une incertitude sur le WE de mai, soit du 12 au 14 soit du 19 au 21, Thierry se charge de préciser en liaison avec le club de St Mandrier. Une sortie en lac sera également organisée par le secrétaire au mois de juin, et les entrainements en fosse viendront s'intercaler entre les sorties. Un planning intégrant la globalité des activités sera édité prochainement.

Le bureau démissionne ensuite dans son intégralité, et est ré élu à l'unanimité des personnes présentes:

CR del'assemblée générale du 23 juin 2016

Le président conclue l'AG en soulignant le RDV du 29 juin, jour de l'assemblée générale de l'ASSPR. L'ensemble du bureau étant démissionnaire, il espère sincèrement qu'un nouveau bureau pourra voir le jour et éviter ainsi la disparition de l'ensemble des sections sportives de l'ASSPR.

L'ordre du jour étant épuisé vers 21h, les adhérents poursuivent la soirée au restaurant voisin "les Platanes".

Nous vous souhaitons un bel été, de très belles plongées et d'excellentes vacances.

en bonus et en cadeau, une vidéo magnifique de Steeve Bogaert, pour rêver un peu....

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12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 12:36

Présents : Sylvain Dupuy Gilles Froment Stéphane Simonet

Invitées : Isabelle Froment Geneviève Sansoni-Simonet

Début de la réunion vers 20h.

Le secrétaire détaille le bilan de l’activité de la saison 2015-2016, à savoir :

- 4 sorties en mer (Dramont en septembre, St Mandrier en octobre, Bormes en avril et le Lavandou en mai )

- 6 sorties en lac

- 4 sorties en plongée souterraine

- Participation à la traversée de Lyon à la palme en Janvier

- Organisation d’un RIFAP

- Participation au concours photo de Chamagnieu

- 2 réunions de bureau 27 novembre et 10 juin.

Toutes ces activités seront détaillées dans la présentation qui sera proposée lors de l’assemblée générale, le 23 juin à 19h 30 au restaurant les Platanes, 2620 route de Riottier à Villefranche sur Saône. Un repas suivra l’AG vers 21 h.

Compte rendu de la réunion de bureau du 10 juin 2016

La discussion s’engage ensuite sur le bilan financier, il semble qu’il reste environ 3530 euros sur le compte, mais le trésorier précisera lors de l’assemblée générale si la demi-subvention du CASC a été versée. Le bureau décide de prendre en charge les recharges en gaz (oxygène) des plongeurs souterrains, la cartouche filtrante nécessaire au bon fonctionnement du compresseur, ainsi que la révision d’un détendeur par adhérent qui en ferait la demande : un point sera refait lors de l’AG.

L’achat du caisson étanche à 150 m pour mieux protéger la caméra Gopro du club est validé, ainsi que l’écran permettant de visualiser ce que l’on filme. Le secrétaire se charge de ces achats.

Le planning des sorties de la prochaine saison est ébauché, avec déjà 2 sorties arrêtées :

- Cavalaire du 16 au 18 septembre

- Bormes du 29 octobre au 1er novembre

D’autres propositions de dates sont évoquées, provoquant des discussions sur l’organisation d’une sortie du 21 au 23 avril (WE au milieu des vacances scolaires) puis d’une autre du 19 au 21 mai, afin d’échapper aux ponts surchargés de l’Ascension et de Pentecôte. Il est décidé de trancher lors de l’assemblée générale, en présence du plus grand nombre.

Courage à tous, les vacances approchent......

Courage à tous, les vacances approchent......

Le bureau souhaite enfin porter l’accent la saison prochaine sur la gestion des scaphandres, en soulignant la nécessité de toujours emporter une réserve de gaz suffisante pour la sécurité individuelle et collective. Les DP y veilleront.

du gaz d'acccord, mais faut pas exagérer non plus.........( source internet)

du gaz d'acccord, mais faut pas exagérer non plus.........( source internet)

Dans cette dynamique, il sera proposé aux adhérents l’utilisation d’un mélange nitrox offrant une marge appréciable au niveau de la décompression. Il est possible qu’une sortie mer sur ce thème soit organisée.

L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée vers 23h.

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16 mai 2016 1 16 /05 /mai /2016 11:55

CR de la sortie au Lavandou, du 5 au 8 mai 2016

Participants: Hervé Lichtfouse Edgar Royon Florence Royon Stéphane Simonet Geneviève Sansoni-Simonet Guy Varvat Gilles Froment Maryline Gueydon Roland Bouilhol

Accompagnants: Alexandre Simonet Isabelle et Célia Froment Christine Varvat Françoise Lichtfouse Monique Royon Sébastien Beauquis ( and the kids...)

Sauf mention contraire, toutes les images sont de Gilles Froment.

Hervé, Edgar, Gilles, Stéphane, Guy, Maryline et Florence.

Hervé, Edgar, Gilles, Stéphane, Guy, Maryline et Florence.

4 jours prévus face à la mer, sur la plage de St Clair au Lavandou, le club de plongée à proximité, au bout du chemin. Le plan était parfait, l'affaire dans le sac et l'histoire devait rouler...Sauf que nous étions nombreux à y avoir pensé, en ce WE prolongé d'ascension vers les cieux....et qu'Eole s'est mis de la partie. Voici donc le compte rendu d'un séjour agité mais riche en visions sous marines de qualité. Nous n'avons rien raté.

Vent d'est force 4, rafale 5, le voyage vers les îles ne sera pas un long fleuve tranquille.

Vent d'est force 4, rafale 5, le voyage vers les îles ne sera pas un long fleuve tranquille.

C'est un vent venu d'Italie qui nous accueille après 6 h de route. Le courant d'air, force 4 à 5 sur l'échelle de Beaufort lève les vagues qui viennent rouler sur la plage, brouille l'horizon et éloigne la promesse d'une île. Sous les pins penchés, les branches dansent et les nappes s'envolent. Pourtant, Franck, de Lavandou Plongée, me confirme la traversée vers Port Cros, qui après un voyage agité nous offira un site de plongée à l'abri. Blocs chargés et sacs empilés dans le camion du club, nous arrivons face au Kénavo II, d'où une horde de plongeurs aux visages pâles ou tirant sur le vert débarque sacs et scaphandres. Oui, ça doit brasser...

Une fois cet équipage débarqué, nous pouvons prendre possession du bateau. Il faudra nous y faire, de nombreux clubs sont venus profiter des 4 jours de repos, et les écoles de plongée tournent à plein, enchaînant les rotations: 2 le matin, 2 l'après midi, sans temps mort...

Sourire malgré la houle et la foule pour nos drôles de dames, Florence et Maryline.    photo Stéphane.

Sourire malgré la houle et la foule pour nos drôles de dames, Florence et Maryline. photo Stéphane.

Le bateau se charge vite, et nous découvrons les joies de la cohabitation: des sacs, des caisses s'entassent de partout, le moindre déplacement à bord devient digne de Ko Lantha, le plus petit cm² pour poser du matériel vaut de l'or, les pieds sont écrasés là par un bloc mal fixé, là par un butor en rupture d’équilibre… le moral descend dans les chaussons... une fois sorti du port, c'est encore plus drôle, vu que le bateau tape dans les vagues, roule, danse, tangue, monte, descend, bref taille sa route vers Port Cros. Impossible de bouger sans se cogner ou tomber: il faut se caler quelque part et ne plus bouger, en espérant échapper au mal de mer jamais loin...

Si Florence signait avec cette sortie sa reprise de l'activité, Roland nous rejoignait également, en pleine forme. et certains de ses clichés méritent le détour...

Si Florence signait avec cette sortie sa reprise de l'activité, Roland nous rejoignait également, en pleine forme. et certains de ses clichés méritent le détour...

Comme ce crénilabre paon ou Symphodus tinca, ici un mâle qui présente la particularité de construire un nid rudimentaire avec des algues pour sa femelle.    photo Roland Bouilhol

Comme ce crénilabre paon ou Symphodus tinca, ici un mâle qui présente la particularité de construire un nid rudimentaire avec des algues pour sa femelle. photo Roland Bouilhol

Pourtant, certains indécrottables optimistes ( ou inconscients ?) semblent prendre un plaisir certain à traverser le bateau sauteur de long en large, cherchant un masque à l'arrière, attrapant une palme à l'avant, revenant gréer un détendeur au milieu avant de repartir discuter avec sa palanquée qui s'est éparpillée un peu partout sur le bord opposé. De bâbord à tribord, de la poupe à la proue, ça s'agite, ça vacille, ça verdit parfois, ça soupire, en attendant l'abri salvateur des îles...

Toujours le sourire malgré la météo difficile !

Toujours le sourire malgré la météo difficile !

notre terrain de jeu au sein du parc national de Port Cros.

notre terrain de jeu au sein du parc national de Port Cros.

les plus belles images du séjour, en vidéo.

Et puis, la bouffée de chaleur passe, la nausée pas si lointaine disparait, on peut de nouveau se tenir debout sans s‘agripper à quelque chose, ou rebondir comme sur un trempoline à chaque pas... Nous sommes passés, sous le vent des terres alignées, nous voilà protégés.... Les sites du parc national ne sont pas tous plongeables, et le Kénavo II prend une bouée sur le sec de la Gabinière ouest. Equipement des scaphandres, briefing et c'est enfin la délivrance: nous sautons à l'eau. La faune est au RDV pour cette plongée de reprise qui permet de revoir lestage et configuration pour chacun. Belle plongée de fin d'après midi qui parvient à nous faire oublier le luna park qui nous attend au retour....

A l'ombre des pins...Agités !
image rare: une murène en pleine eau.        photo Roland Bouilhol

image rare: une murène en pleine eau. photo Roland Bouilhol

voici l'ile de Port-Cros ( et ses satellites immobiles, Bagaud et la Gabinière) où se concentre la majeure partie de nos sites de plongée

voici l'ile de Port-Cros ( et ses satellites immobiles, Bagaud et la Gabinière) où se concentre la majeure partie de nos sites de plongée

banc d'anthias réfugiés dans une faille. Grégaires, ils sont nos compagnons pour toutes les immersions.

banc d'anthias réfugiés dans une faille. Grégaires, ils sont nos compagnons pour toutes les immersions.

ce gros plan de Gilles permet d'apprécier toute la beauté de ce poisson.

ce gros plan de Gilles permet d'apprécier toute la beauté de ce poisson.

Debout vers 7h le lendemain matin pour partir à 8h15 avec la première rotation, nous constatons que le vent n'a pas molli: il a hurlé toute la nuit pour marquer une petit pause avant de reprendre son souffle, c'est le cas de le dire. La mer est hachée par une houle résiduelle, et on sent qu'un rien suffira à lui faire reprendre la peau du Diable. Vite, vite charger sacs et bouteilles et larguer les amarres, retraverser le plan d'eau pour retrouver Port-Cros et la pointe de la Galère, arête rocheuse se prolongeant sous la mer, royaume du mérou et des dentis en chasse.

Cette gorgone rouge s'est offerte une adéonelle "adeonella calveti" en guise d'ornement.

Cette gorgone rouge s'est offerte une adéonelle "adeonella calveti" en guise d'ornement.

A l'ombre des pins...Agités !
Malgré sous délit de "sale gueule" cette murène n'est pas spécialement aggressive.

Malgré sous délit de "sale gueule" cette murène n'est pas spécialement aggressive.

Sitôt à l'eau, il faut palmer au-dessus de l'herbier et de l'éboulis rocheux, passer la pointe jusqu'au sommet du tombant qui sonde dans le bleu, bordé par une pente de sable. Le plus dur est fait, une expiration suffit à nous faire couler en douceur le long de la roche qui s'étire vers le fond. Sous le phare les couleurs explosent et vers - 25 ou - 30 mètres les gorgones apparaissent, au milieu des anthias et des castagnoles. Chaque trou une murène ou un congre, chaque surplomb une espèce d'éponge ou d'ascidie à observer. Et toujours dans le bleu une dorade ou un banc de sars qui passe...

sa mauvaise réputation remonte sans doute à l'antiquité: les romains les conservaient affamées dans des bassins où ils jetaient un esclave de temps en temps....

sa mauvaise réputation remonte sans doute à l'antiquité: les romains les conservaient affamées dans des bassins où ils jetaient un esclave de temps en temps....

L'après-midi, la sentence tombe: retraverser vers Port-Cros amènerait inévitablement certains à repeindre le bateau d'une nouvelle couleur, entraînant par solidarité un renvoi gastrique même des plus stoïques d'entre nous. Et comme dans ce manège incontrôlé la casse de matériel ( ou même corporelle, quand ça secoue, ça secoue ) Franck et Laurent, prudents, nous orientent vers un site proche où la navigation reste calme. Direction donc le cap Nègre, sous les fenêtres de l'épouse d'un ex président de la république. Le site s'appelle la Piscine, est aussi calme qu'un bassin carrelé avant qu'on y saute, et ne dépasse pas 16 m. C'est bien pour une plongée tranquille d'après-midi, sans prise de tête liée à la majoration de la plongée successive. Pas énormément de faune à voir, quelques belles ambiances lumineuses cependant et 52 minutes de plongée à chercher un surplomb voué à l'hébergement d'une colonie de cigales de mer, que personne ne trouva.....

A force de chercher, un photographe trouve toujours: ici un triptérygion à bec jaune, poisson (mâle) au nom imprononçable. il prend la pause au milieu d'anémones encroutantes jaunes

A force de chercher, un photographe trouve toujours: ici un triptérygion à bec jaune, poisson (mâle) au nom imprononçable. il prend la pause au milieu d'anémones encroutantes jaunes

A l'ombre des pins...Agités !
En revoilà un bouquet, de ces parazoanthus axinellae, qui se referment au moindre effleurement.

En revoilà un bouquet, de ces parazoanthus axinellae, qui se referment au moindre effleurement.

plan macro de ces cnidaires.

plan macro de ces cnidaires.

Retour aux Pins Penchés: repas, transfert des photos et des vidéos, discussion sur la planification en gaz et ...dodo !

Guy, toujours fidèle à son masque d'antan...

Guy, toujours fidèle à son masque d'antan...

Samedi matin, nous héritons de la seconde rotation: RDV au club pour 10h 15, grasse matinée de rigueur ! Le vent s'est apaisé, la mer se creuse un peu moins: la route des îles est de nouveau ouverte et les frères Augustin vont nous faire un beau cadeau: la pointe du Vaisseau. Outre le fait que les rangs s'étiolent un peu parmi les plongeurs des clubs qui nous accompagnent, les gens trouvent leurs marques et leurs places à bord, s'organisent mieux et le pont redevient praticable. ça va mieux, le moral sort des chaussons.

A l'ombre des pins...Agités !
Silencieux et furtif, un barracuda passe devant l'objectif du photographe.

Silencieux et furtif, un barracuda passe devant l'objectif du photographe.

A l'ombre des pins...Agités !
belle composition où trone un serpule Serpula vermicularis.

belle composition où trone un serpule Serpula vermicularis.

Sitôt à l'eau, palmage plein est vers la pointe qui déchire le bleu. Très vite, les gorgones sont belles, la roche bien découpée et colorée, abritant le panel complet de la faune méditerranéenne: congres, murènes, mostelles, spirographes, nudibranches, sars, dorades mérou et dentis énormes, renvoyant tels des miroirs la lumière des phares. Plongée superbe, bien qu'un moniteur pervers trouva le moyen de manquer d'air, histoire de tester la réactivité de son équipière, qui contemplait zen ce tableau vivant, juste avant de se trouver alpaguée par un zozo en manque de gaz.... Tout le monde émergea ravit de cette plongée, en particulier les photographes, larges sourires aux lèvres.....

un serran écriture, reconnaissable à sa tâche bleue sur les flancs.

un serran écriture, reconnaissable à sa tâche bleue sur les flancs.

une anémone charnue débusquée sous une roche.

une anémone charnue débusquée sous une roche.

L'après midi, direction la Fourmigue pour un largage rapide vu la houle persistante sur l'épave du Spahis. Pour visiter ces tôles rouillées, Franck positionne le Kénavo II poupe à la roche et nous sautons palanquée par palanqué pour descendre immédiatement sur le fond. Le mollet gauche d'Edgar n'y résista pas... Petite plongée tranquille entre vieille épave et canyon rocheux, où il y a malgré tout toujours quelque chose à voir ou à photographier. Ballade, remontée en pleine eau avec décompression sous sacs paliers, et récupération pil-poil par Franck, l'échelle du bateau sera descendue à un mètre de mon sac....

voici sa cousine, l'anémone de mer verte ou anemonia viridis

voici sa cousine, l'anémone de mer verte ou anemonia viridis

A l'ombre des pins...Agités !
un topo de la plongée sur le Spahis, sous la fourmigue.

un topo de la plongée sur le Spahis, sous la fourmigue.

un chapon posé sur un lit d'éponge, par Roland Bouilhol

un chapon posé sur un lit d'éponge, par Roland Bouilhol

Et retour sur la galère, enfin sa pointe pour la dernière de ces 6 plongées prévues pour ce long week end. Très belle plongée pour conclure, avec quelques énormes langoustes logées au pied de la l'arête, vers - 36 m de profondeur. Une belle doris géante et quelques nudibranches plus tard, c'est un banc de saupes tournoyant qui nous accompagnera au palier.

parfois le plongeur disparait sous la profusion: ici un banc de saupes.        photo Roland Bouilhol

parfois le plongeur disparait sous la profusion: ici un banc de saupes. photo Roland Bouilhol

A l'ombre des pins...Agités !
superbe corb Sciaena umbra, aux reflets d'or, par Roland Bouilhol

superbe corb Sciaena umbra, aux reflets d'or, par Roland Bouilhol

Bon séjour donc, malgré un bateau bien chargé ( mais heureusement bien conçu avec toilettes, douchettes, thé et madeleines ) une météo difficile et une navigation remuante. Mais malgré tout, nous avons eu le sourire jusqu'au bout....Même dans les bouchons et les 7 heures du voyage retour, sur des routes bucoliques et les petits villages de notre douce France.

l'air du bloc épuisé, vaincu par le froid, le plongeur retrouve la pesanteur et le bruit de l'agitation du monde terrestre. il marque alors une pause à l'échelle, avant de se hisser à bord pour retrouver le soleil, du bleu plein l'esprit.

l'air du bloc épuisé, vaincu par le froid, le plongeur retrouve la pesanteur et le bruit de l'agitation du monde terrestre. il marque alors une pause à l'échelle, avant de se hisser à bord pour retrouver le soleil, du bleu plein l'esprit.

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1 mai 2016 7 01 /05 /mai /2016 08:50

CR de la sortie au Goul du pont (BSA) du 27 avril 2016

Tout est paré sous le pont: les bouteilles relais et le recycleur nous attendent.    photo Gilles Froment

Tout est paré sous le pont: les bouteilles relais et le recycleur nous attendent. photo Gilles Froment

Participants : Gilles Froment Philippe Moya Stéphane Simonet

Stéphane et Philippe s'activent pour préparer le matériel, sous l'objectif de Gilles Froment

Stéphane et Philippe s'activent pour préparer le matériel, sous l'objectif de Gilles Froment

Vasque cristalline, étroiture dégagée à grand renfort de suceuse par la CRPS RABA ( voir https://www.youtube.com/watch?v=cesOJQjbWd0 ), matériel au point et équipe réunie, rien ne pouvait nous empêcher de ramener des images de cette plongée souterraine. Belle moisson d’images, un peu d’aventure, et ce charme indéfinissable des plongées « pas comme les autres »…..

Gilles prêt pour l'immersion, photographié par Philippe Moya

Gilles prêt pour l'immersion, photographié par Philippe Moya

pas tout à fait parti, mais pas encore libéré de la pesanteur et du bruit, comme ce "mi air mi eau" de Philippe Moya

pas tout à fait parti, mais pas encore libéré de la pesanteur et du bruit, comme ce "mi air mi eau" de Philippe Moya

C’est le retour du Joki ! Recycleur latéral bien connu des souteux, celui de Gilles venait de connaître quelques déboires techniques, lui donnant la fâcheuse manie de prendre l’eau…. Ce qui pour un appareil devant rester bien étanche, peut entraîner une certaine morosité chez son propriétaire… Patient, Gilles accepta avec flegme les allers-retours du précieux qui finit par revenir du fabriquant révisé, réparé, modifié et surtout opérationnel.

Stéphane en progression dans la galerie, dans le silence du recycleur.   photo Philippe Moya

Stéphane en progression dans la galerie, dans le silence du recycleur. photo Philippe Moya

Un bi de trimix sur le dos, nous prenons donc d’assaut la vasque du pont, aidé par Philippe fidèle au Bi 20 et chargé pour l’occasion d’un relais de nitrox à déposer d’une main, l’autre étant déjà occupée par son appareil photo… Mais c’est connu, nous autres, on voyage toujours léger….

Philippe à - 12 m passe l'étroiture désormais apprivoisée.   photo Gilles Froment

Philippe à - 12 m passe l'étroiture désormais apprivoisée. photo Gilles Froment

Vous allez être déçu, pas de bagarre dantesque pour forcer l’étroiture à – 12 m, celle-ci ayant disparu pour l’instant grâce au travail de déblai énergique de la CRPS-RABA, gloire leur soit rendue ici. Rassurez-vous, il y aura bien un moment où ça va devenir rock’n’roll….

OK pour Philippe !               photo Gilles Froment

OK pour Philippe ! photo Gilles Froment

le souflle des plongeurs vient se figer au plafond des siphons, créant des miroirs vivants où se piègent nos reflets.   photo Philippe Moya

le souflle des plongeurs vient se figer au plafond des siphons, créant des miroirs vivants où se piègent nos reflets. photo Philippe Moya

Stéphane dépose son relais de nitrox 32, suivi par Philippe.     photo Gilles Froment

Stéphane dépose son relais de nitrox 32, suivi par Philippe. photo Gilles Froment

-18 m, nous sommes au bord du puits, prêts à sonder. Gilles s’engage au ralenti, suivi par votre serviteur et Philippe. Lente descente jusque vers 50 m, où sur la plateforme nous choisissons d’abandonner les relais de nitrox 32, irrespirables de toutes façons passé 40 m. Mais cette plateforme est pratique pour la dépose, et jolie en plus. Arrêt photo pour Philippe et pour moi, d’autant que le caisson de mon camarade n’est pas sensé encaisser davantage de bars…Et que l'APN farceur décide de passer en mode macro sans en avertir son patron, qui bataillera un moment pour tenter de re-régler correctement cette électronique capricieuse. Finalement, prudent il l’abandonne et m’explique qu’il va nous regarder passer l’étroiture suivante et remonter tranquillement jusqu’au relais d’oxygène qui l’attend dans la vasque.

le Joki, en position latérale, porté comme un relais est ici bien visible.    photo Philippe Moya

le Joki, en position latérale, porté comme un relais est ici bien visible. photo Philippe Moya

Gilles amorce la descente dans le puits, photographié par Philippe Moya

Gilles amorce la descente dans le puits, photographié par Philippe Moya

Ok mon ami, à tout à l’heure.

Stéphane dans le puits du Grand Goul par Gilles Froment

Stéphane dans le puits du Grand Goul par Gilles Froment

Philippe et Stéphane à - 50 m sur la plateforme.    photo de Gilles Froment

Philippe et Stéphane à - 50 m sur la plateforme. photo de Gilles Froment

Gilles passe la faille par en haut, non sans avoir illuminé le dôme de karst qui déforme la galerie. C’est magnifique, et nous restons là un moment à contempler cette cathédrale en négatif. Puis il s’engage et se pose derrière l’étroiture, appareil en main pour me tirer le portrait. Je franchis donc la faille par le bas, pour être bien placé dans son viseur.

Je passe.

l'exploration, toujours synonyme d'aventure.......Photo Philippe Moya

l'exploration, toujours synonyme d'aventure.......Photo Philippe Moya

ça passe tout seul.

Sauf que….

Le fil d'Ariane, détendu dans la faille, est venu se pièger autour du robinet de la bouteille de 3 litres remplie d'air servant à gonfler vêtement sec et wing. photo de Gilles Froment ( retouchée par Philippe Moya)

Le fil d'Ariane, détendu dans la faille, est venu se pièger autour du robinet de la bouteille de 3 litres remplie d'air servant à gonfler vêtement sec et wing. photo de Gilles Froment ( retouchée par Philippe Moya)

A peine la restriction passée, je n’avance plus. Un coup de palme appuyé plus tard, je réalise que quelque chose m’a harponné… à – 60 m je me pose sur les galets, piégé… Premièrement je suis en recycleur, donc l’autonomie n’est pas un problème. Deuxièmement, avec le pourcentage d’hélium de mon diluant, je garde l’esprit clair, à l’abri des sournoiseries de Dame Narcose. Et Gilles et juste devant moi, il viendra m’aider si besoin.

rester calme est l'unique clé pour s'en sortir, sans s'agiter ou forcer. quelques secondes plus tard j'étais libéré... photo Gilles Froment corrigée par Philippe Moya

rester calme est l'unique clé pour s'en sortir, sans s'agiter ou forcer. quelques secondes plus tard j'étais libéré... photo Gilles Froment corrigée par Philippe Moya

Ma main posée sur le fil d’Ariane a compris avant ma tête : je me suis emmêlé dans le fil. Mon meilleur atout sous terre, garant de mon retour vers le soleil, vient de me jouer un coup à la « Harvey Dente -double face » adversaire coutumier du justicier de Gotham. Mais je vais garder l’impassibilité du Batman… Ce qu’on m’a enseigné, en particulier en 1998 à Cabreret (hé oui ç’est pas perdu, merci les cadres du stage ) me revient. S’Il faut couper, on coupera, sans perdre le fil et la direction de la sortie.

Mais avant d’en arriver là….. J’écarte le fil de la main gauche, bras tendu, et je me déplace vers la droite, vers le bas, puis vers la gauche…je sens bien que le fil est pris dans un robinet…. Encore un mouvement de va et vient, et l’étreinte cède…

Je me suis dégagé…

le profil de la plongée, issu de l'ordinateur. il indique 50 minutes de déco vers - 70 m, et la fonction @+5 90 minutes de palier, si nous étions restés encore 5 minutes de plus au fond....

le profil de la plongée, issu de l'ordinateur. il indique 50 minutes de déco vers - 70 m, et la fonction @+5 90 minutes de palier, si nous étions restés encore 5 minutes de plus au fond....

Le fil s’est détendu et flotte dans la faille….un vrai piège…. Il faudra le retendre au retour… Car le chrono tourne, et la décompression s’empile…. Nous arrivons vers – 70 m où une nouvelle fois je prends la pause pour le photographe. Les 9600 lumens du phare Graalmarine de Gilles m'aveuglent un peu pendant qu'il me tire le portrait, gentiment posé sur le ressaut à - 72 m.

Stéphane à - 70 m, photographié par Gilles Froment

Stéphane à - 70 m, photographié par Gilles Froment

Coup d’œil à l’ordinateur, 54 minutes de décompression affichée, et nous ne sommes pas encore à 80 m, objectif de cette immersion. Nous avons trop trainé dans la descente, il faut attaquer la remontée…en faisant attention à ce fil d’Ariane baladeur que nous ne prendrons pas le temps de retendre, vu notre retard…et faute de caouèche facilement à portée de main...

de retour dans la galerie vers - 15 m.     photo  Gilles Froment

de retour dans la galerie vers - 15 m. photo Gilles Froment

une vidéo pour tenter de vous mettre dans l'ambiance: c'est encore plus beau en "live"

un selfie, par Philippe Moya

un selfie, par Philippe Moya

Remontée dans le puits et décompression sans histoire dans la vasque, si ce n’est quelques frissons pour Gilles dont le vêtement a bu la gourde….quand ce n’est pas le recycleur……. Une belle plongée néanmoins, à refaire car on ne s’en lasse pas….

Mais la suite, ce sera au Lavandou pour 4 jours au bord de la grande Bleue…. On vous racontera.

la porte vers le ciel, par Philippe Moya

la porte vers le ciel, par Philippe Moya

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21 avril 2016 4 21 /04 /avril /2016 10:43
Joëlle, Hervé, Thierry, Arielle, Jérôme, Stéphane,Edgar, Sylvain et Gilles

Joëlle, Hervé, Thierry, Arielle, Jérôme, Stéphane,Edgar, Sylvain et Gilles

CR de la sortie à Bormes les Mimosas, du 8 au 11 avril 2016

Participants: Gilles et Jérôme Froment Stéphane et Geneviève Simonet Sylvain et Joëlle Dupuy Edgar Royon Hervé Lichtfouse Thierry Mourice Arielle Cuzin

Accompagnants: Monique Royon Françoise Lichtfouse Alexandre Simonet Isabelle Froment

En exploration sous les eaux méditerranéennes........ photo Stéphane Simonet

En exploration sous les eaux méditerranéennes........ photo Stéphane Simonet

Première sortie en mer de l'année pour l'ASSP et carton plein ! 4 immersions sur des sites désormais classiques, connus mais pourtant toujours synonymes de belles surprises. Météo au top, accueil de l'HDLP atteignant l'excellence, le DP du jour, notre Président en l'occurence a placé la barre très haut en nous ramenant plonger sur l'Arsinoë, bateau parfaitement adapté à l'actvité et piloté par Vincent, le sympathique patron d'Aquabormes Plongée.

Hervé et Edgar attentifs aux consignes du DP ( Sylvain ) le "Cressi man"....Photo Gilles Froment

Hervé et Edgar attentifs aux consignes du DP ( Sylvain ) le "Cressi man"....Photo Gilles Froment

Elles nous tendaient les bras, ces Iles d'or: dans un recoin de nos pensées d'abord, alors que coincés dans les tracas du quotidien ou les préoccupations professionnelles, nous nous accordions quelques instants d'évasion: bientôt la mer, les îles sur l'horizon...

les étoiles ne dansaient pas que devant nos yeux...Celle-ci avait choisi d'épouser une éponge noire ( voir http://doris.ffessm.fr/Especes/Eponge-cornee-noire3)   photo Stéphane Simonet

les étoiles ne dansaient pas que devant nos yeux...Celle-ci avait choisi d'épouser une éponge noire ( voir http://doris.ffessm.fr/Especes/Eponge-cornee-noire3) photo Stéphane Simonet

Et devant nous ensuite, puisque qu'Arsinoë trace son sillage direction Port-Cros pour une plongée de ré adaptation sur la pointe de la Galère. Bloc sur le dos, détendeur en bouche et caisson de l'appareil photo en main, il suffit d'un pas dans le vide pour franchir la surface.... C'est frais, 13°C...Un bref frisson, le temps que l'eau coule le long du dos et finissent par se réchauffer au contact de notre épiderme...

Thierry et Jérôme, sourire aux lèvres malgré l'eau froide.    photo Gilles Froment

Thierry et Jérôme, sourire aux lèvres malgré l'eau froide. photo Gilles Froment

Dans l'eau encore trouble des coups de vent à peine terminés, nous progressons vers la dorsale qui s'enfonce dans le bleu. Bientôt, vers 20 m, un éperon rocheux apparait, trône d'un énorme mérou brun qui partira nonchalant se cacher un peu plus loin, dérangé par nos flots de bulles et nos phares.

voici le roi sur son trône, en contre jour, photographié par Stéphane Simonet. (plus d'info sur http://doris.ffessm.fr/Especes/Epinephelus-marginatus-Merou-brun-474)

voici le roi sur son trône, en contre jour, photographié par Stéphane Simonet. (plus d'info sur http://doris.ffessm.fr/Especes/Epinephelus-marginatus-Merou-brun-474)

Peu farouche car protégé par un moratoire depuis 1993, ce mérou se laisse approcher.... photo Stéphane Simonet

Peu farouche car protégé par un moratoire depuis 1993, ce mérou se laisse approcher.... photo Stéphane Simonet

... De près ! on comptait en 2011 727 individus dans le parc national, dont 268 à la Gabinière .... photo Thierry Mourice

... De près ! on comptait en 2011 727 individus dans le parc national, dont 268 à la Gabinière .... photo Thierry Mourice

ce chapon ( http://doris.ffessm.fr/Especes/Chapon3), sachant son camouflage percé à jour dresse ses dards venimeux en signe de défense. Gare à la piqure !    photo Stéphane Simonet

ce chapon ( http://doris.ffessm.fr/Especes/Chapon3), sachant son camouflage percé à jour dresse ses dards venimeux en signe de défense. Gare à la piqure ! photo Stéphane Simonet

Plus bas, les gorgones disputent la place aux éponges et autres spirographes. Pendant qu'on observe un congre et une murène partageant le même trou, on raterait presque le barracuda solitaire ou les dorades grises qui tournent au sommet de la roche. Le soleil hésite encore à percer, il se réserve pour le lendemain. Nous aussi. Après 40 minutes, il est temps de sortir pour apprécier le trio sacré du WE: Thé chaud, madeleine proustienne et summum du luxe: douche brulante envoyée directement sous la combinaison pour retrouver les calories perdues.....Ce bateau spacieux, pratique et plein de rangement est décidément bien conçu...

douche chaude injectée directement sous le néoprène: grand luxe !       photo Gilles Froment

douche chaude injectée directement sous le néoprène: grand luxe ! photo Gilles Froment

Vidéo des plongées ajoutée le 28 mai 2016

voici une flabelline ( http://doris.ffessm.fr/Especes/Flabelline-mauve3 ) dénichée par Stéphane Simonet, qui poussa au maximum les capacités "macro" de l'APN...

voici une flabelline ( http://doris.ffessm.fr/Especes/Flabelline-mauve3 ) dénichée par Stéphane Simonet, qui poussa au maximum les capacités "macro" de l'APN...

Gilles Froment captura ,lui, la dance d'un spirographe (http://doris.ffessm.fr/Especes/Spirographe3) dévoilant des couleurs insoupçonnées

Gilles Froment captura ,lui, la dance d'un spirographe (http://doris.ffessm.fr/Especes/Spirographe3) dévoilant des couleurs insoupçonnées

Bormes.... What else ?

Retour à l'hôtel où nous sommes presque comme à la maison, pour un repas succulent digne des plus grandes tables. Le jour s'en va poussé par le crépuscule et les yeux piquent, il est temps d'aller rejoindre nos chambres. Demain, le bateau nous attend à 8h.....

Edgar à la poupe du Donator, noyé de bleu. Ici on rentre "en profonde", royaume de Dame Narcose. Mais tout y est plus beau.....photo Stéphane Simonet

Edgar à la poupe du Donator, noyé de bleu. Ici on rentre "en profonde", royaume de Dame Narcose. Mais tout y est plus beau.....photo Stéphane Simonet

Direction la grande passe, celle qui sépare à jamais Port-Cros et son satellite, Bagaud, de Porquerolles, pour une plongée de référence, celle qui allume l'étincelle dans le regard de chaque plongeur. Pour qui apprécie les épaves nimbées de bleu et parées des plus belles gorgones, il existe un top five dans le Var. Le Donator en fait partie. Victime d'un conflit qu'il traversa pourtant sans encombre, il termina son existence sur une mine oubliée, l'armistice pourtant signé et les fusils rangés.

Bormes.... What else ?
Jérôme, photographié par son père, sur le pont du Donator. il a apprécié........

Jérôme, photographié par son père, sur le pont du Donator. il a apprécié........

le mat, qui jusqu'en 2000, se dressait dans le bleu. Vaincu par la corrosion, les courants et la houle, il repose désormais sur le pont.  photo Stéphane Simonet

le mat, qui jusqu'en 2000, se dressait dans le bleu. Vaincu par la corrosion, les courants et la houle, il repose désormais sur le pont. photo Stéphane Simonet

A ses pieds, rêgnent en maitre les gorgones rouges et jaunes (http://doris.ffessm.fr/Especes/Gorgone-pourpre3), une spendeur !        photo Stéphane Simonet

A ses pieds, rêgnent en maitre les gorgones rouges et jaunes (http://doris.ffessm.fr/Especes/Gorgone-pourpre3), une spendeur ! photo Stéphane Simonet

Splendide animal émergeant du bleu grâce à nos phares, encore plus beau de part l'altération légère de nos consciences par l'ivresse azotée. on ne s'en lasse pas...... photo Stéphane Simonet

Splendide animal émergeant du bleu grâce à nos phares, encore plus beau de part l'altération légère de nos consciences par l'ivresse azotée. on ne s'en lasse pas...... photo Stéphane Simonet

Du vacarme de l'explosion déchirant la coque, des hurlements des marins tentant d'échapper au naufrage, est né un Eden pour plongeur. Rarement épave fut à ce point transformée par la mer, qui décida de se surpasser sur cette coque blessée. Le long du bout tendu qui rejoint la carcasse noyée, je me laisse couler avec Edgar et Hervé. Aujourd'hui le courant souvent violent est aux abonnés absents, la descente s'effectue dans le calme. Déjà le pont apparait, promesse de visions magnifiques et furtives.

Hervé se glisse entre les ferrailles tordues, caméra en main.... Photo Stéphane Simonet

Hervé se glisse entre les ferrailles tordues, caméra en main.... Photo Stéphane Simonet

festival de couleurs sur l'épave où le chrono défile toujours trop vite... Photo Stéphane Simonet

festival de couleurs sur l'épave où le chrono défile toujours trop vite... Photo Stéphane Simonet

Presque - 40 m, j'interroge Edgar du regard et nous décidons de glisser de quelques mètres, pour admirer les gorgones ornant le safran à jamais immobile du cargo. Stabilisés, attentifs malgré la narcose qui tisse ses fils dans nos esprits ralentis, nous progressons lentement sur le flanc babord dans une explosion de mauves et de jaunes. Sorties du linceul bleu des profondeurs par nos éclairages, les gorgones renaissent sous nos yeux, dans un nuage d'anthias pourpres et la maraude d'un denti vif argent. Sous les palmes, les cales s'offrent, gueule sombre au milieu des ferrailles couleur de rouille.

ces filaments blanchâtres sont des oeufs de céphalopodes, probablement un poulpe. photo Stéphane Simonet

ces filaments blanchâtres sont des oeufs de céphalopodes, probablement un poulpe. photo Stéphane Simonet

à l'abri de la lumière, sous la poupe, des éponges tubulaires jaunes croissent lentement.(http://doris.ffessm.fr/Especes/Eponge-cavernicole-jaune3)  photo Stéphane Simonet

à l'abri de la lumière, sous la poupe, des éponges tubulaires jaunes croissent lentement.(http://doris.ffessm.fr/Especes/Eponge-cavernicole-jaune3) photo Stéphane Simonet

Un souffle et je suis sous le pont, déchirant les ténèbres régnant dans les entrailles du Donator. L'exploration sera pour une autre fois, armé du matériel adapté. La montre se fait plus pressante, les aiguilles du manomètre commencent à s'orienter du mauvais côté, il faut rejoindre le bout, non sans une dernière photo, un dernier regard sur cette toile de maître...

bouquet de gorgones " Eunicella cavolini" recouvrant la tôle ( http://doris.ffessm.fr/Especes/Gorgone-jaune3)   photo Stéphane Simone

bouquet de gorgones " Eunicella cavolini" recouvrant la tôle ( http://doris.ffessm.fr/Especes/Gorgone-jaune3) photo Stéphane Simone

Bormes.... What else ?
Au palier, on rêve, on revoit sa plongée, et souvent on croise des créatures dignes d'Abyss ou d'Avatar? Ici un cténophore (http://doris.ffessm.fr/Especes/Bolinopsis3) qui apprivoise la lumière... photo Gilles Froment

Au palier, on rêve, on revoit sa plongée, et souvent on croise des créatures dignes d'Abyss ou d'Avatar? Ici un cténophore (http://doris.ffessm.fr/Especes/Bolinopsis3) qui apprivoise la lumière... photo Gilles Froment

Nous quittons l'épave et 3 minutes 30 plus tard, nous sommes à - 6 m, le parachute envoyé, l'esprit encore un peu au fond. Dans nos bulles, l'azote dissous en profondeur s'échappe, et avec lui s'en vont les gorgones flamboyantes, les jaunes d'or, les rouges pourpres....Heureusement restent les photos et les films.....

Thierry et Arielle, en pleine désaturation.    photo Gilles Froment

Thierry et Arielle, en pleine désaturation. photo Gilles Froment

Pour réaliser un plan parfait, il fallait, pour compléter cette plongée du matin, rester à la hauteur. A épave grandiose, il fallait une roche d'exception. Elle nous attendait derrière Port-Cros, face au large au bout milieu du parc national, désormais libéré de sa charte mais sous le joug d'une RE-GLE-MEN-TA-TION ( clin d'oeil amical à Vincent !)...

Parfois, il faut décoller la tête du fond, scruter le bleu ou la surface. ils étaient là, nos barracudas, il suffisait de lever le masque vers l'écume.    photo Stéphane Simonet

Parfois, il faut décoller la tête du fond, scruter le bleu ou la surface. ils étaient là, nos barracudas, il suffisait de lever le masque vers l'écume. photo Stéphane Simonet

Voici une ceinture de Vénus ( http://doris.ffessm.fr/Especes/Cestum-veneris-Ceinture-de-Venus-26) qui d'après la mythologie permettait à Héra  de faire revenir son époux volage..... Photo Stéphane Simonet

Voici une ceinture de Vénus ( http://doris.ffessm.fr/Especes/Cestum-veneris-Ceinture-de-Venus-26) qui d'après la mythologie permettait à Héra de faire revenir son époux volage..... Photo Stéphane Simonet

Largage millimétré au ras du tombant, descente en feuille morte au milieu des poissons, les acteurs sont en place et le spectacle va pourvoir commencer. Très rapidement les mérous entrent en scène, ils ne la quitteront plus. Murènes et congres,dorades grises et dentis se bousculent, tandis qu'au dessus de nos têtes, les barracudas silencieux glissent immobiles sous l'écume.

un anthias réfugié dans une faille, par Gilles Froment

un anthias réfugié dans une faille, par Gilles Froment

une murène, à trou, veille sur la Gabinière.    photo Gilles Froment

une murène, à trou, veille sur la Gabinière. photo Gilles Froment

Gros plan sur son voisin, un congre, dont le museau balafré témoigne de bagarres acharnées pour obtenir la bonne faille.    photo Gilles Froment

Gros plan sur son voisin, un congre, dont le museau balafré témoigne de bagarres acharnées pour obtenir la bonne faille. photo Gilles Froment

Dans chaque trou quelque chose à voir, dans sa chaque faille un habitant, dans la moindre fissure un organisme inconnu ou un serpule effarouché. En dérive le long de la roche, la plongée se fait contemplative et à force d'économiser nos coups de palmes, le froid se fait sentir malgré les 7 mm de néoprène des combinaisons. Regroupés dans la calanque sombre, nous faisons transpercer la surface par nos sacs paliers, carottes oranges au milieu du bleu....

voici "Aplidium proliferum" (http://doris.ffessm.fr/Especes/Ascidie-coloniale-ovoide3), une ascidie filtreuse étudiée très sérieusement par les scientifiques. On en extrait une molécule, l'aplidine ou Déhydrodidemnin B, à la propriété anti-tumorale (antiviral, antiprolifératif). L'aplidine est un agent inducteur de la mort cellulaire (des cellules leucémiques), caractérisé par une faible toxicité hématologique et une spécificité envers les cellules tumorales. Cette molécule fait actuellement l'objet d'essais cliniques poussés. Photo Gilles Froment

voici "Aplidium proliferum" (http://doris.ffessm.fr/Especes/Ascidie-coloniale-ovoide3), une ascidie filtreuse étudiée très sérieusement par les scientifiques. On en extrait une molécule, l'aplidine ou Déhydrodidemnin B, à la propriété anti-tumorale (antiviral, antiprolifératif). L'aplidine est un agent inducteur de la mort cellulaire (des cellules leucémiques), caractérisé par une faible toxicité hématologique et une spécificité envers les cellules tumorales. Cette molécule fait actuellement l'objet d'essais cliniques poussés. Photo Gilles Froment

Retour à bord, thé, madeleine et douche...vous vous rappelez ? D'autant plus appréciable que nous avons le bateau pour nous, la mer est d'huile, le ciel bleu et le soleil haut....Les visages se fendent d'un sourire d'aise et de plaisir.....

Bormes.... What else ?

Retour au port dans la douceur d'une fin de journée, qui s'achèvera, avant le repas par un topo sur la classification des accidents enrichi par notre médecin fédéral.

Dernière plongée ce lundi matin. avant de partir, il faut prendre son forfait puisque nous allons sur ...la piste de ski. Enfin, plutôt la pointe de Montrémian sur l'ilot Bagaud, qui présente la particularité de présenter aux plongeurs, entre 2 barres rocheuses, une pente sableuse immaculée rappelant les sports d'hiver. Après barracudas et mérous, c'est une belle araignée de mer claudiquant en bas de la piste qui attira notre attention. Non loin, quelques nacres parées de belles concrétions nous attirèrent dans l'herbier avant que manos et ordinateurs ne nous indiquent le retour vers la surface et Arsinoë. Juste avant le palier, sars et dorades nous offrirent une dernière sarabande.

une grande araignée de mer ( http://doris.ffessm.fr/Especes/Grande-araignee-de-Mediterranee3) photographiée par Gilles Froment. Nous avons plongé au bon moment, car au moi d'avil elles remontent des profondeurs.

une grande araignée de mer ( http://doris.ffessm.fr/Especes/Grande-araignee-de-Mediterranee3) photographiée par Gilles Froment. Nous avons plongé au bon moment, car au moi d'avil elles remontent des profondeurs.

Cette rascasse offre son museau au photographe.     image de Gilles Froment

Cette rascasse offre son museau au photographe. image de Gilles Froment

Bormes.... What else ?
photo de Gilles Froment

photo de Gilles Froment

Merci à Aquabormes pour le sourire et une organisation topissime, ainsi qu'à l'Hôtel de la Plage pour le sourire (bis) l'accueil, les bons petits plats du chef et les chambres confortables de cet hôtel plein de charme.

une mostelle (http://doris.ffessm.fr/Especes/Mostelle-de-roche3) débusquée par Stéphane Simonet

une mostelle (http://doris.ffessm.fr/Especes/Mostelle-de-roche3) débusquée par Stéphane Simonet

impossible de terminer ce compte rendu sans évoquer la nouvelle copine du Président.......Photo Gilles Froment

impossible de terminer ce compte rendu sans évoquer la nouvelle copine du Président.......Photo Gilles Froment

RDV est déjà pris, nous reviendrons c'est sur, à bien réfléchir, l'un de nous a forcément oublié quelque chose sous les mimosas, "for ever" comme chantait un chanteur blond, à moins que je ne me trompe de fleurs...

Directeur de plongée & organisateur : Sylvain

Compte-rendu : Stéphane

support plongée : Aquabormes http://aquabormes.fr/

Hébergement: Hôtel de la Plage www.hotelbormes.com

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13 mars 2016 7 13 /03 /mars /2016 16:09

CR de la sortie au lac du Bourget ( Chindrieu ) du 8 mars 2016

En Savoie ce jour là, les montagnes entourant le lac sont saupoudrées de blanc

En Savoie ce jour là, les montagnes entourant le lac sont saupoudrées de blanc

Participants : Gilles Froment & Stéphane Simonet

En ce mois de giboulées, il fallait bien néanmoins aller tremper palmes et scaphandres quelque part. Le prétexte de roder la mise en place d’une ligne de décompression pour des plongées ultérieures plus engagées fut suffisant pour nous ramener au bord du lac. Une fois de plus, dans le clair-obscur des eaux alpines, la plongée ne se déroula pas exactement comme il était prévu…..

Toutes les images sont de Gilles Froment

Toujours un peu de matériel pour nos plongées, la remorque ne suffit plus....

Toujours un peu de matériel pour nos plongées, la remorque ne suffit plus....

on va plonger, ça vous tente ?

on va plonger, ça vous tente ?

7°C.

Le verdict de l’ordinateur est sans appel, l’eau est fraiche en surface, et ça ne s’arrangera pas au fond. Si le corps, protégé par l’excellent sous vêtement Halo 3D et l’étanche, ne frissonne pas encore, les doigts, malgré les gants pourtant « waterproof » manifestent leur mécontentement avec une onglée naissante.

les bateaux, couverts de neige, sont figés dans le petit port.

les bateaux, couverts de neige, sont figés dans le petit port.

Vue aérienne du site, merci Goggle, pour vous montrer le trajet depuis la plage, pour rejoindre le tombant.

Vue aérienne du site, merci Goggle, pour vous montrer le trajet depuis la plage, pour rejoindre le tombant.

Nous sommes juste derrière la pointe du tombant de Chindrieu, et Gilles déploie des efforts considérables pour installer un point fixe sur la roche, qui évitera à notre bouée supportant la ligne de décompression de dériver. L’objectif est d’y laisser des blocs de sécurité en attente, et donc de retrouver notre dispositif au retour. Sous la bouée pendent donc cordes, bouts, mousquetons, spits….

Que je garde en main pour éviter de perdre tout ce bazar….

une sardine plantée dans une fissure, sous la surface, et voilà notre point fixe pour la ligne de déco.

une sardine plantée dans une fissure, sous la surface, et voilà notre point fixe pour la ligne de déco.

ligne que voilà, bouée, blocs, jumards et bouts conditionnés dans des sacs. heureusement que le loco est là pour tirer tout ça.

ligne que voilà, bouée, blocs, jumards et bouts conditionnés dans des sacs. heureusement que le loco est là pour tirer tout ça.

Après de longues minutes de réglage, les 24 m de bout lesté disparaissent dans le vert et la ligne est reliée à la « sardine » coincée dans une faille. Une bouteille d’oxygène pur viendra y prendre place à – 6 m, et le relais 18 litres de Gilles à – 21. J’y fixe également le propulseur, j’ai déjà froid et préfère me réchauffer en palmant…. Depuis notre immersion à la plage, cela fait presque 1 heure que nous pataugeons en surface, il est temps de descendre….

Stéphane termine de se préparer devant la plage, sous un crachin presque breton....

Stéphane termine de se préparer devant la plage, sous un crachin presque breton....

un coup de vent masque le soleil, une risée vient effleurer la surface: le ciel est de plomb.....

un coup de vent masque le soleil, une risée vient effleurer la surface: le ciel est de plomb.....

Je revoie cependant mon objectif à la baisse : le bas du tombant à – 65 m sera pour une autre fois, je décide vu les conditions de m’arrêter entre 40/45 m. Vu la fraicheur, pas la peine d’empiler des paliers à n’en plus finir….

Les blocs fixés, on se laisse descendre dans l’eau couleur de jade. – 20, - 25 m, un peu d’air dans le vêtement, un peu d’air dans la wing…..qui ne vient pas. J’écrase à nouveau l’inflateur, pas de chuintement caractéristique, pas de modification de la pesée….

Je compense en surgonflant le vêtement et cherche des mes doigts gantés et malhabiles le direct system……qui s’est déclampé ! Pas très bon ça.

En cas de problème sur mon vêtement étanche, je vais couler comme une gueuse, direction la vase du fond. Je rattrape Gilles, lui montre mon soucis. Il réagit vite et me remonte de quelques mètres : ce bon vieux Mariotte fait son boulot, nos volumes étanches se gonflent et nous prenons de la vitesse en direction de la surface….Pas très bon non plus avec le trimix 11/65 que je respire.

Un simple rayon de soleil, et le lac devient miroir.

Un simple rayon de soleil, et le lac devient miroir.

On purge, on stabilise, on se pose sur un bout de tombant en équilibre précaire et on détricote les flexibles pour retrouver le Direct sytem baladeur. Dans un nuage de touille, on finit par y arriver.

On repart, direction – 40 m où j’ai la ferme intention de me maintenir. Gilles derrière filme et prend des photos. C’est sombre et vert, ambiance lac classique.

Vu la météo en surface, c'est "all black" au fond..... la plongée en lac oscille entre le noir et le vert....

Vu la météo en surface, c'est "all black" au fond..... la plongée en lac oscille entre le noir et le vert....

Coup d’œil au Pétrel, dont l’écran flasheur alerte mon regard : encore un flash et il s’éteint ! Murphy, serais-tu là ? Je manipule les boutons, rien. Je cherche Gilles pour lui indiquer le Bug quand l’ordinateur daigne se rallumer, mais avec un temps de plongée remis à zéro. Je poursuis la progression, en commençant à réfléchir à majorer le temps de décompression qu’il m’indiquera, quand Mr Pétrel décide de repartir en position « off ».

Bon, cette fois c’est la bonne, mon pouce levé indique la surface à Gilles et je lui montre mon ordinateur moribond ainsi que les tables qui me permettront de sortir. On attaque la remontée, direction le premier palier à -21 m, hélium oblige. J’espère que Mr Murphy n’a pas encore un tour de cochon dans son sac, comme de détraquer mon recycleur par exemple, avec une entrée d’eau vicieuse. Je purge ma boucle en ouvrant la vanne de surpression en partie basse du poumon expiratoire, pour évacuer l’eau de condensation et m’assure que mon détendeur de secours est accessible. Mais ce sera les seules farces du jour, le Triton se comportant comme un chef jusqu’à la sortie de l’eau.

la plongée terminée, il faut encore sortir tout le matériel de l'eau...

la plongée terminée, il faut encore sortir tout le matériel de l'eau...

J’en profiterai pour me faire un envoi de parachute en guise d’exercice, pendant que Gilles récupère son 18 litres, l’oxy et la ligne qu’il ramènera motorisé par le Bonex.

Morale de cette plongée :

- Pas de honte à revoir à la baisse les paramètres quand « on le sent pas »

- Sécuriser le direct system de son gilet pour éviter toute perte accidentelle

- Et mettre des piles neuves et de bonne qualité dans son ordinateur !

Parti sous la pluie, de retour sous le soleil !

Parti sous la pluie, de retour sous le soleil !

les pompiers d'Aix les Bains rentrent de leur entraînement.

les pompiers d'Aix les Bains rentrent de leur entraînement.

Et pour finir une courte vidéo de cette plongée, pour se mettre dans l’ambiance.

où commence le ciel, où finit le lac......

où commence le ciel, où finit le lac......

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12 mars 2016 6 12 /03 /mars /2016 18:23

Galerie d'images de la formation R.I.F.A.P du 6 mars 2016 ( casernement de Villefranche sur Saône)

Organisateurs: Sylvain Dupuy & Cédric Charleux

Participants: Arielle Cuzin, Thierry Mourice, Stéphane Simonet, Maryline Gueydon, Joëlle Dupuy, Gilles Froment, Jérôme Froment.

Dimanche studieux pour certains adhérents de l'ASSP Plongée, qui suivirent une formation de Réaction et Intervention Face à un Accident de Plongée, sésame indispensable à l'obtention du niveau 3 fédéral, passeport pour l'autonomie. Pour d'autres, dont les notions de secourisme remontaient parfois à l'antédiluvien B.N.S, cette journée offrit un recyclage fort apprécié.

Voici donc quelques images illustrant cette journée dédiée au secourisme.

tout commence par un peu de théorie, juste ce qu'il faut, par Sylvain.    Photo Gilles Froment

tout commence par un peu de théorie, juste ce qu'il faut, par Sylvain. Photo Gilles Froment

des stagiaires attentifs........photo Stéphane Simonet

des stagiaires attentifs........photo Stéphane Simonet

Cédric démontre la pose d'un garrot, sur Sylvain.             photo Stéphane Simonet

Cédric démontre la pose d'un garrot, sur Sylvain. photo Stéphane Simonet

Puis on passe à la RCP, Sylvain aux insufflations et Cédric au massage cardique.     photo Stéphane Simonet

Puis on passe à la RCP, Sylvain aux insufflations et Cédric au massage cardique. photo Stéphane Simonet

des gestes précis et sûrs, qui, on l'espère tous ne serviront jamais...... Photo Stéphane Simonet

des gestes précis et sûrs, qui, on l'espère tous ne serviront jamais...... Photo Stéphane Simonet

Arielle, Maryline et Joëlle sont à la manoeuvre de la RCP         photo Gilles Froment

Arielle, Maryline et Joëlle sont à la manoeuvre de la RCP photo Gilles Froment

Arielle, la reine du B.A.V.U !               photo Stéphane Simonet

Arielle, la reine du B.A.V.U ! photo Stéphane Simonet

Stéphane, le maestro du DSA       photo Arielle Cuzin

Stéphane, le maestro du DSA photo Arielle Cuzin

Joëlle à la pratique du MCE           photo Gilles Froment

Joëlle à la pratique du MCE photo Gilles Froment

Sylvain, Cédric et Thierry en attente du verdict du DSA......     photo Stéphane Simonet

Sylvain, Cédric et Thierry en attente du verdict du DSA...... photo Stéphane Simonet

les secouristes, nouveaux et recyclés: Cédric, Gilles, Stéphane, Maryline, Thierry, Arielle, Joëlle, Jérôme et Sylvain.      photo de Julie

les secouristes, nouveaux et recyclés: Cédric, Gilles, Stéphane, Maryline, Thierry, Arielle, Joëlle, Jérôme et Sylvain. photo de Julie

Merci au Lt-Col Christian Bouche, responsable du casernement de Villefranche sur Saône, pour la mise à disposition de la salle de cours et du matériel de formation.

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21 février 2016 7 21 /02 /février /2016 12:47

Compte rendu de la sortie à BSA, Goul du pont, le 16 février 2016

Participants: Gilles Froment, Philippe Moya, Stéphane Simonet

Toutes les photos sont de Gilles Froment.

Sous le pont SNCF, nous voici à pied d'oeuvre pour une nouvelle plongée souterraine !

Sous le pont SNCF, nous voici à pied d'oeuvre pour une nouvelle plongée souterraine !

Retour sous notre pont préféré, afin de redécouvrir une partie profonde de la galerie, un palier horizontal de 25 m de long, bref répis vers – 79 m avant de replonger au-delà de l'hectomètre. Recycleurs et mélanges gazeux furent de la partie, afin d'assurer un beau voyage sous la terre....

Cette source est connue jusqu'à la profondeur vertigineuse de – 192 m: le 17 mai 2014, Xavier Méniscus rajoutait un peu de fil dans le laminoir terminal. Dire que c'est étroit est peu dire, voyez vous même : https://www.youtube.com/watch?v=hOvW_w1DeVQ il s'agit de la vidéo de la caméra embarquée de Xavier, durant son explo. Rappelez vous que lorsqu'il tire son dévidoir, il a quasiment une hauteur d'eau équivalente à la tour Incity au dessus du casque......

Comme si vous y étiez, par - 192 m de fond dans le laminoir !

Bon. Je n'irai jamais si loin, mais plus modestement, la profondeur visée pour cette plongée est de – 80 m. Pour cela, j'utilise un recycleur ventral, qui offre le double avantage de l'autonomie et de la pression partielle d'oxygène constante ( PPO2 constante ). Je respire ainsi des gaz chauds et toujours optimisés. Un bi dorsal de 2 x 7 litres gonflé au trimix 11/65 alimente le recycleur en "diluant" et m'offre une redondance en cas de défaillance de la machine.

la coupe du Goul du pont, issu du site plongeesout.

la coupe du Goul du pont, issu du site plongeesout.

Ce mélange contient donc 11 % d'oxygène, 65 % d'hélium et donc 24 % d'azote. Comme vous le savez, c'est ce gaz qui est responsable de la narcose en profondeur. À 80 m, sous 9 bars de pression absolue, ma pression partielle d'azote sera de 9 x 0,24 = 2,16 bars.

Si je respirais de l'air, je retrouverais cette PPN2 à 2,16 / 0,8 = 2,7 b soit une profondeur de 17 m.... Grâce à l'hélium, j'ai l'esprit clair au fond, les neurones, vifs, ne sont plus englués par les molécules d'azote.

Autre avantage, la faible densité du gaz: l'hélium, très léger ( il fait s'envoler les ballons de baudruche ) offre une masse volumique de 0,1786 gramme par litre, alors que l'air avoue 1,293 gr/ litre sur la balance.... Lorsque les bars s'accumulent en profondeur, le nombre de molécules contenues dans une inspiration augmente et l'air devient plus dense, "lourd" à respirer. L'essoufflement guette...... Pour ne plus respirer de la colle, l'hélium, gaz poid plume est la solution, surtout dans un recycleur, dépourvu de piston, ressort ou membrane pour vous faciliter le boulot: ce sont vos muscles respiratoires qui bossent, tous seuls !

Revers de la médaille: les fines molécules d'hélium se répandent en moins grande quantité dans le corps que celles d'azote, mais elles diffusent plus vite...et désaturent aussi plus vite: ce gaz impose donc une vitesse de remontée lente de l'ordre de 10 m / min et des paliers plus profonds. Autre détail, sa conductibilité thermique de 0,15 w/m/k, beaucoup plus importante que l'air ( 0,02 ). Très bon conducteur thermique, il augmente les déperditions caloriques tant au niveau respiratoire que cutané.

Avantage du recycleur : la chaux en piégeant le CO2 dégage de la chaleur et limite cet effet "kiss cool". Par contre, pas question d'envoyer du mélange riche en hélium dans le vêtement étanche. C'est pourquoi une bouteille de 3 litres d'air trouve sa place sur mon scaphandre dorsal, pour me permettre d'envoyer de l'air dans le vêtement.

voici l'emplacement des blocs de sécurité, déposés par Gilles et Philippe.

voici l'emplacement des blocs de sécurité, déposés par Gilles et Philippe.

Trève de blabla, nous voici donc au bord de la vasque, avec Gilles et Philippe, mes plongeurs de soutien pour la journée. Les flacons s'accumulent, le bi 20 se monte, le lumbago aussi....Fort heureusement, Gilles gère au mieux ce tracas dorsal et parvient à se mettre à l'eau sans douleur....Je passe, bien sur, l'épisode de la purge pipi oubliée.... Philippe part donc en premier avec 2 blocs de 15 litres, un de nitrox 50 qu'il posera à – 21 m, l'autre de trimix 24/40 qu'il portera à – 60 m. En cas de défaillance du recycleur, ces bouteilles seront mes jokers pour assurer ma décompression en circuit ouvert et ressortir.

les bouteilles de sécurité, tant pour le "pointeur" que pour les plongeurs de soutien sont prêtes

les bouteilles de sécurité, tant pour le "pointeur" que pour les plongeurs de soutien sont prêtes

dernière inspection, avant de s'équiper et de lancer la plongée.

dernière inspection, avant de s'équiper et de lancer la plongée.

Philippe prépare son bi 20 au bord de la vasque.

Philippe prépare son bi 20 au bord de la vasque.

j'aide Phil à s'équiper du bi 20, dans la vasque.

j'aide Phil à s'équiper du bi 20, dans la vasque.

Equipé, Gilles s'engage à son tour et m'attend à – 12 m pour m'aider à passer l'étroiture. Je termine mon équipement seul, enfile le dorsal, clampe le recycleur, attrape mon relais de trimix fond supplémentaire, et je me laisse couler dans la vasque.

- 6m: je passe devant les blocs d'oxy posés sur le fil, pour moi en secours et pour la déco des plongeurs d'assistance.

- 12 m: le relais de trimix est envoyé derrière l'étroiture, que je passe ( optimiste ! ) sur le dos, Triton sur le ventre. Heureusement que Gilles est là pour m'aider... Il s'éloigne ensuite se positionner pour les photos, pendant que je remets l'équipement d'équerre et le relais en place.

- 15 m: je croise Philippe qui revient du fond: mes jokers sont en place, tout va bien. Je laisse Phil partir faire sa déco et je palme serein vers le puits.

- 18 m: je retrouve Gilles, échange de signe et je plonge dans le puits. La chute est verticale jusqu'à – 33 m où la galerie se redresse un peu.

- 40 m: je descends lentement et prends le temps de poser un peu d'éclairage au passage, pour le photographe. Pendant ma descente, Gilles pourra mitrailler....

la célèbre étroiture d'entrée à - 12 m, que Gilles m'aidera à négocier....

la célèbre étroiture d'entrée à - 12 m, que Gilles m'aidera à négocier....

départ du voyage vers le fond, dans la lumière des phares posés sur la roche

départ du voyage vers le fond, dans la lumière des phares posés sur la roche

- 60 m: je passe la restriction ( que vous appercevez dans la vidéo "Tempus fugit" de l'article précédent ), remarque la Tx 24/40 posée par Phil et poursuit jusqu'à – 73 m où la galerie s'enroule pour m'égarer....Mais c'est peine perdue, Hélios est avec moi....

- 79 m: je me présente devant la galerie qui s'étire jusqu'au prochain puits.Presque 4 ans que je n'étais pas revenu ici, devant ce seuil minéral. Le carnet de plongée est précis, 22 mai 2012. J'évoquai la fuite du temps, 5 lignes plus haut.... L'ordinateur m'indique déjà 18 minutes de décompression.

la descente dans le puits, avant de disparaitre (momentanément ! )  vers le fond....

la descente dans le puits, avant de disparaitre (momentanément ! ) vers le fond....

une courte vidéo pour l'ambiance....

Je m'engage dans le corridor, toutes lumières allumées pour profiter du spectacle de la roche immaculée. Sous mes palmes, un départ de galerie s'amorce. Il me faut 3 minutes, en prenant mon temps pour attendre le puits qui m'emménerait à – 110 m. J'observe les lames déchiquetées, la galerie qu'explora Xavier en juillet 2002, remarque le baba plombé posé par Gilles une plongée précédente pour assurer le fil qui s'accroche, précaire, sur un rognon rocheux... 30 minutes de décompression. Je vérifie ma PPO2 dans la boucle: 1,2 c'est parfait. Je reparts tranquillement en savourant mon parcours au sein de la terre.

un monde minéral, fantomatique....

un monde minéral, fantomatique....

27 minutes après mon départ de la surface, je suis de retour au puits principal. J'amorce ma remontée jusqu'à la bouteille de trimix posée par Philippe. L'ordinateur annonce alors 44 minutes de palier. Elle est lourde, cette 15 litres... Prudent, je sur-gonfle la wing, manipule avec prudence le bloc pour ne pas risquer l'essoufflement et fini par l'accrocher sur la corde avec la poignée jumard prévue pour ça. Je progresse le long de cette corde avec ma charge et je m'aperçois à – 50 m que mon ordinateur est paramétré sur un set point à 1,4 b au lieu de 1 bar....J'ai oublié de le changer pendant la descente. Pas trop grave vu la PPO2 maintenue à 1,2 et les marges de sécu prises sur la déco, mais je le redescend néanmoins à 1 bar.

le fil d'Ariane, dans le puits, est doublé d'une corde statique, pratique pour accrocher les bouteilles relais.

le fil d'Ariane, dans le puits, est doublé d'une corde statique, pratique pour accrocher les bouteilles relais.

la décompression réalisée. en insert à gauche, les tables de secours prévues en recycleur et circuit ouvert en cas de panne de l'ordinateur.

la décompression réalisée. en insert à gauche, les tables de secours prévues en recycleur et circuit ouvert en cas de panne de l'ordinateur.

la roche est très découpée dans le puits....

la roche est très découpée dans le puits....

en haut du puits, une galerie perfore la roche....

en haut du puits, une galerie perfore la roche....

- 36 m: j'arrive à mon premier palier, formalité d'une petite minute. Une centaine de mètres de galerie et 74 minutes de décompression d'après l'ordinateur, qui a ré évalué les données avec le nouveau set point, me sépare de la sortie.

- 21 m : les paliers, de plus en plus long, se sont égrénés et je retrouve Gilles et le nitrox 50. Me voila désormais encombré de 3 relais ( trimix fond, trimix déco et nitrox ) dont Gilles me soulage en récupérant les trimix. Il me reste 68 minutes de décompression à observer. Une partie se fera sans y penser sur le chemin du retour...

- 12 m: me voilà devant l'étroiture, avec 58 minutes de palier au compteur. La serrure se passe Triton décaplé cette fois. J'observe 10 minutes de palier à 9 m avant de m'installer à – 6 m pour la dernière étape de la décompression.

- 18 m, au palier. chargé comme un mulet...heureusement les plongeurs d'assistance sont là.

- 18 m, au palier. chargé comme un mulet...heureusement les plongeurs d'assistance sont là.

un niphargus, petite bestiole que l'on observe au palier. ça fait passer le temps....

un niphargus, petite bestiole que l'on observe au palier. ça fait passer le temps....

émersion dans la vasque, après 2 heures de plongée

émersion dans la vasque, après 2 heures de plongée

mon sourire se passe de commentaire.....

mon sourire se passe de commentaire.....

en pleine forme à la sortie, prêt à recommencer !

en pleine forme à la sortie, prêt à recommencer !

le profil de la plongée ( ordinateur Shearwater Petrel )

le profil de la plongée ( ordinateur Shearwater Petrel )

- 6 m: dans la faible lueur perceptible de la lumière du jour, je monte le pourcentage d'oxygène dans la boucle jusqu'à une PPO2 d'1,4 b, ce qui fait passer la durée de mon palier de 43 à 26 minutes. J'attends, je rêve, je collecte des galets qui finiront dans mon jardin.....

Surface.

115 minutes après avoir quitté le jour, je suis de retour sous le soleil. Avec un sourire jusqu'aux oreilles ! Magnifique plongée, savourée minute après minute.... Un grand merci à Gilles et Philippe, soutiens indispensables pour cette plongée profonde, et ce voyage au bout de l'obscurité.....

merci à Gilles & Philippe, mes plongeurs d'assistance. Sans eux, la porte des profondeurs restait fermée...

merci à Gilles & Philippe, mes plongeurs d'assistance. Sans eux, la porte des profondeurs restait fermée...

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31 janvier 2016 7 31 /01 /janvier /2016 16:09
La 36ème !

Nageurs: Cédric Charleux, Sylvain Dupuy, Gilles Froment, Pascal Meygret, Stéphane Simonet

Connaissances palmées: Nicolas et Sylvie Jal, Lisa Milliet

Support logistique et moral des troupes: Alexandre et Geneviève Simonet, Isabelle et Célia Froment, Arielle Cuzin, Thierry Mourice, Roland et Josette Bouilhol, Nadine Ribera, Odile Meygret, Joëlle Jade et Ambre Dupuy.

le 24 janvier dernier, le club Thalassa organisait une fois de plus la traversée de la capitale des Gaulles à la palme. Et une fois de plus, l'ASSP alignait des nageurs pour relier la cité internationale à la confluence par la voie des eaux..... Peu de courant, un départ retardé à cause d'un brouillard digne de Londres, mais une belle épreuve en ce 3ème dimanche de janvier. Voici quelques images de la course....

Tout commence au Lycée international pour se mettre en tenue. Nous y croisons Jean-Louis Blanchard, le président de la FFESSM qui prend la pause avec nous sous l'objectif de Sylvie Jal.

Tout commence au Lycée international pour se mettre en tenue. Nous y croisons Jean-Louis Blanchard, le président de la FFESSM qui prend la pause avec nous sous l'objectif de Sylvie Jal.

monpalmeurs, bi palmeurs, hydrospeed et autres zozos sur la ligne de départ.    photo Gilles Froment

monpalmeurs, bi palmeurs, hydrospeed et autres zozos sur la ligne de départ. photo Gilles Froment

Photo traditionnelle avec la banderole. De gauche à droite: Cédric, Gilles, Sylvain, Stéphane et Pascal.    photo Isabelle Froment

Photo traditionnelle avec la banderole. De gauche à droite: Cédric, Gilles, Sylvain, Stéphane et Pascal. photo Isabelle Froment

Le président encourage secrétaire et trésorier (en haut). et le sourire, toujours le sourire comme au stage SAL il y a 20 ans....    photo Gilles Froment

Le président encourage secrétaire et trésorier (en haut). et le sourire, toujours le sourire comme au stage SAL il y a 20 ans.... photo Gilles Froment

Puisqu'on en parle, voici le fameux stage en question, en 1996, devant l'ile Barbe. Reconnaissez vous Sylvain et Stéphane ?

Puisqu'on en parle, voici le fameux stage en question, en 1996, devant l'ile Barbe. Reconnaissez vous Sylvain et Stéphane ?

Le sourire d'accord, mais après 20 minutes à attendre un départ qui ne vient pas, la patience s'effrite un peu....photo Gilles Froment

Le sourire d'accord, mais après 20 minutes à attendre un départ qui ne vient pas, la patience s'effrite un peu....photo Gilles Froment

Mais Pascal garde le moral !       photo Gilles Froment

Mais Pascal garde le moral ! photo Gilles Froment

Pour cause de sécurité, l'organisation attend la dissipation du "brouillard matinal" comme dit la météo.       photo Gilles Froment

Pour cause de sécurité, l'organisation attend la dissipation du "brouillard matinal" comme dit la météo. photo Gilles Froment

C'est bien, mais les 350 pingouins commencent à trouver le temps long......photo Gilles Froment

C'est bien, mais les 350 pingouins commencent à trouver le temps long......photo Gilles Froment

Les kayakistes assurant la sécurité des nageurs. On apperçoit la passerelle de la Paix dans le brouillard. merci en tous cas à Thalassa pour son organistion, sans faille ! Photo Gilles Froment

Les kayakistes assurant la sécurité des nageurs. On apperçoit la passerelle de la Paix dans le brouillard. merci en tous cas à Thalassa pour son organistion, sans faille ! Photo Gilles Froment

Et puis c'est le départ ! les nageurs transforment le Rhône en jaccuzi !      photo Gilles Froment

Et puis c'est le départ ! les nageurs transforment le Rhône en jaccuzi ! photo Gilles Froment

il faudra 56 minutes au premier monopalmeur, Nicolas Gonard pour rallier l'arrivée. Le second en bi palme arrivera 8 minutes après.... mais derrière, ça bagarre ferme pour grapiller des places !     photo Isabelle Froment et Odile Meygret

il faudra 56 minutes au premier monopalmeur, Nicolas Gonard pour rallier l'arrivée. Le second en bi palme arrivera 8 minutes après.... mais derrière, ça bagarre ferme pour grapiller des places ! photo Isabelle Froment et Odile Meygret

Il est temps pour Gilles de prendre le départ en hydrospeed; ces derniers partant en léger différé.   photo Isabelle Froment

Il est temps pour Gilles de prendre le départ en hydrospeed; ces derniers partant en léger différé. photo Isabelle Froment

Le départ est imminent........photo Isabelle Froment

Le départ est imminent........photo Isabelle Froment

Et c'est parti !!       Photo Isabelle Froment

Et c'est parti !! Photo Isabelle Froment

Certains n'hésitent pas à se singulariser pour être sûr qu'on les reconnaisse !!     photo Isabelle Froment

Certains n'hésitent pas à se singulariser pour être sûr qu'on les reconnaisse !! photo Isabelle Froment

Les nageurs en action, par Odile Meygret

Les nageurs en action, par Odile Meygret

Stéphane dans le sprint final ! Photo Odile Meygret

Stéphane dans le sprint final ! Photo Odile Meygret

Et Gilles n'est pas loin derrière......le sourire, toujours !!     photo Isabelle Froment

Et Gilles n'est pas loin derrière......le sourire, toujours !! photo Isabelle Froment

Gilles toujours, devant le musée des confluences. L'arrivée, après 8 km d'effort, est proche.    photo Isabelle Froment

Gilles toujours, devant le musée des confluences. L'arrivée, après 8 km d'effort, est proche. photo Isabelle Froment

Nicolas attend les retardataires ( le dernier terminera en 2h 07)      photo Odile Meygret

Nicolas attend les retardataires ( le dernier terminera en 2h 07) photo Odile Meygret

Et voilà, c'est bouclé !!     photo Isabelle Froment

Et voilà, c'est bouclé !! photo Isabelle Froment

Pascal passe la ligne d'arrivée, à fond les manettes !!!!      photo Odile Meygret

Pascal passe la ligne d'arrivée, à fond les manettes !!!! photo Odile Meygret

Sylvie aide Pascal à oter ses palmes..... et pendant ce temps là....... ( photo Odile Meygret )

Sylvie aide Pascal à oter ses palmes..... et pendant ce temps là....... ( photo Odile Meygret )

Stéphane, heureux d'avoir fini, se laisse aller à une démonstration de "air guitare".... ou de "air palme" ?   photo Isabelle Froment

Stéphane, heureux d'avoir fini, se laisse aller à une démonstration de "air guitare".... ou de "air palme" ? photo Isabelle Froment

Gilles, Stéphane et Sylvain à l'arrivée.    photo Geneviève Sansoni-Simonet

Gilles, Stéphane et Sylvain à l'arrivée. photo Geneviève Sansoni-Simonet

Pascal, à 2 pas du cake réparateur et du chocolat salvateur.....photo Odile Meygret

Pascal, à 2 pas du cake réparateur et du chocolat salvateur.....photo Odile Meygret

Les résultats.

Les résultats.

Merci à nos supporters, venus porter nos sacs, prendre les photos et nous encourager. Sans eux, la course aurait été moins belle......

à l'année prochaine !!!!

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31 janvier 2016 7 31 /01 /janvier /2016 15:27
Progression en silence dans les galeries du Goul du Pont: voyage en apesanteur où le temps s'étire, se dilate et s'échappe des chronos...

Progression en silence dans les galeries du Goul du Pont: voyage en apesanteur où le temps s'étire, se dilate et s'échappe des chronos...

CR de la sortie à BSA, Goul du Pont le lundi 18 janvier 2016

Participants : Gilles Froment & Stéphane Simonet

Toutes les photos sont de Gilles Froment.

la vasque d'entrée sous un ciel plombé. le miroir nous offre le jeu des transparences.

la vasque d'entrée sous un ciel plombé. le miroir nous offre le jeu des transparences.

A Bourg St Andéol, charmante bourgade d’un peu de 7000 âmes, elles s’y côtoient, s’observent, se frôlent peut être sans jamais s’unir avant l’air libre du Vallon de Tourne. Elles, se sont les 2 rivières souterraines qui jaillissent des profondeurs de la planète, cours d’eau sans soleil qui serpentent sous nos pieds….. Connus jusqu’à – 240 m pour la Tannerie et – 192 m pour le Grand Goul ( ou Goul du pont), c’est dans ce dernier que se déroula notre plongée ….

le porche minéral se laisse entrevoir. 12 m plus bas, entre roche et galets, l'entrée sera intime, il faudra négocier avec Mithra....

le porche minéral se laisse entrevoir. 12 m plus bas, entre roche et galets, l'entrée sera intime, il faudra négocier avec Mithra....

La roche ne bougera pas.

Bi dorsal verrouillé sur un becquet calcaire quelconque, masque dans les galets et recycleur à bout de bras, je sais qu’elle sera plus forte que moi. Inutile de se débattre pour se coincer davantage, on ne force pas impunément une source protégée par le dieu pétrogène Mithra, qui se créa lui-même à partir de la roche, justement…. Expirer dans la boucle, chercher du bout de la palme un passage, espérer une ouverture, ramper à l’envers dans ce verrou minéral et liquide… Et sentir une main sure et gantée qui saisit une cheville, place le bi dans le bon axe et tire doucement. Je suis passé !

Dernière vérification du recycleur avant de partir. Sous la terre, nul doute, nulle incertitude, nulle improvisation se sont autorisés.

Dernière vérification du recycleur avant de partir. Sous la terre, nul doute, nulle incertitude, nulle improvisation se sont autorisés.

L'érosion est le fruit du mariage de la roche et de l'eau. elle nous permet aujourd'hui de parcourir les corridors souterrains.

L'érosion est le fruit du mariage de la roche et de l'eau. elle nous permet aujourd'hui de parcourir les corridors souterrains.

Mithra ?

Non simplement Gilles, bienveillant, qui met fin à ma captivité en me guidant sous ce porche décidemment bien bas. Il faut remettre le recycleur à sa place de kangourou, re clamper les mousquetons, vérifier ce qu’on respire, ajuster 2 ou 3 bricoles, déblayer un peu le passage en prévision du retour, un coup d’œil, un signe OK et nous partons dans le corridor qui en un peu moins de 70 m nous fera passer de la profondeur de – 12 à – 18 m.

une vidéo de notre plongée....sans le son, droits d'auteur obligent !!

Début de la descente dans le puits. La roche immaculée renvoie la lumière des phares.

Début de la descente dans le puits. La roche immaculée renvoie la lumière des phares.

Dans le silence du recycleur ou le pétillement des bulles, l’artère tellurique nous amène au puits qui plonge vers l’origine de cette eau qui viola la roche pour y trouver son passage. Ultime vérification des scaphandres, des paramètres, des caméras et l’appareil photo, et nous glissons doucement en apesanteur le long des parois ocres veinées d’ébène. -30, - 40, - 50 les chiffres enflent sur les instruments, sans que rien ne vienne troubler mon attention. Je sonde au ralenti, pour Gilles derrière moi puisse prendre les images de notre immersion. J’éteints mes éclairages qui consument la galerie, et me stabilise vers – 55 m. J’attends. Dans le halo des leds de mon compagnon de plongée, je devine une silhouette, des gestes, et un flash qui parfois jaillit.

- 50 m: Stéphane prend la pause pour la photo, les poumons remplis d'hélium.

- 50 m: Stéphane prend la pause pour la photo, les poumons remplis d'hélium.

Puis je décide de descendre quelques mètres de plus, pour passer un autre porche, plus large et plus simple celui là. Une faille verticale m’offre un laisser passer vers la profondeur de 60 m, où la galerie dévale encore vers l’abime. Je regarde, et j’admire la roche ciselée, les couleurs, l’ambiance. L’hélium, né de la nucléosynthèse primordiale, juste après le fameux « Big Bang » me permet de conserver toute ma lucidité malgré les 7 atmosphères qui s’exercent sur moi. Gaz étonnant, tout à droite dans le tableau de Mendeleïev, dont la très faible masse volumique me permet une ventilation aisée et souple malgré les faux poumons du recycleur ou les grains de chaux que je dois traverser à chaque souffle. Ici, 60 m sous terre, je suis dans le même état de narcose que si je respirai de l’air à – 10 m de profondeur….. Encore moins narcosé qu’au fond de la fosse des Vagues !

Aller retour rapide à - 60 m, l'esprit clair et vif grâce au trimix.

Aller retour rapide à - 60 m, l'esprit clair et vif grâce au trimix.

35 minutes de décompression imposées par le génie électronique que je porte au poignet. L’hélium, avec ses molécules fines et passe partout, prend moins de place que l’azote mais il se répand plus vite…. Je repasse la serrure verticale et retrouve Gilles qui m’attend, prudent un peu plus haut. Dans ses bouteilles, il n’y a aujourd’hui que…..de l’air !

Le recycleur assurera toute la plongée, le bi dorsal et le relais ne sont là qu'en sécurité, pour sortir en cas de défaillance de la machine.

Le recycleur assurera toute la plongée, le bi dorsal et le relais ne sont là qu'en sécurité, pour sortir en cas de défaillance de la machine.

Nous remontons. Premier palier à – 24 m qui s’effacera durant l’ascension, et je me retrouverai finalement bloqué à – 18 m, en haut du puits, pour quelques minutes de palier. Nous repartons ensuite vers la sortie, en traînant largement en chemin, histoire de profiter des bulles prisonnières du plafond qui s’étirent, enflent, se prenant pour une flaque de mercure inversée….

L'air expiré enfle et obéissant à Mariotte, cherche la surface: il ne trouve ici qu'une prison calcaire, où piègé, il s'étale tel le mercure des anciens thermomètre.

L'air expiré enfle et obéissant à Mariotte, cherche la surface: il ne trouve ici qu'une prison calcaire, où piègé, il s'étale tel le mercure des anciens thermomètre.

Ces bulles pétillantes sont celles expirées par Gilles, coincées au plafond. la bague macro donne cette illusion de champagne

Ces bulles pétillantes sont celles expirées par Gilles, coincées au plafond. la bague macro donne cette illusion de champagne

Puis l’étroiture à – 12 m se présente, et comme d’habitude par un effet d’optique sournois, elle nous semble infranchissable…. Quelques galets repoussés plus tard, nous nous installons pour le dernier palier, un bon quart d’heure à tuer à – 6 m.

Le corps immobile au palier, attend sa délivrance. l'esprit, lui, vagabonde et retourne au fond du puits.... la prochaine fois, un peu plus bas, un peu plus loin...

Le corps immobile au palier, attend sa délivrance. l'esprit, lui, vagabonde et retourne au fond du puits.... la prochaine fois, un peu plus bas, un peu plus loin...

Le profil de la plongée.

Le profil de la plongée.

118 minutes après le départ, nos têtes casquées crèvent la vasque, et nous contemplons un ciel plombé chargé de pluie…. Qu’importe, nous avons dans la tête un voyage hors du temps, que nous n’oublierons pas de sitôt…..

Ariane nous a laissé son fil, offert depuis l'antiquité aux audacieux qui pénètrent un labyrinthe. Sans lui point de retour...

Ariane nous a laissé son fil, offert depuis l'antiquité aux audacieux qui pénètrent un labyrinthe. Sans lui point de retour...

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