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30 août 2014 6 30 /08 /août /2014 19:14

Galerie d'images Croix Valmer 2014

 

 

         Des îles d'or au cap Lardier, les sillages furent nombreux cette année et la moisson d'images et de souvenirs fut abondante. Voici quelques instants figés par les capteurs numériques des appareils photos, moments volés au soleil et à la mer, complices toujours présents à la Croix Valmer....

 

                                                                                                  

 

 

  

à trier 015

Au petit matin sur la plage de Sylvabelle, avant de partir plonger. Le soleil incendie le cap Lardier qui flamboie au milieu du bleu. Eole est aux abonnés absents, la mer frémit à peine, tout est en place pour un rendez-vous sous marin toujours mystérieux...

 

 

 

roue et chaudière

Passons derrière le Lardier, justement, et 500 m  à l'est une bouée balise l'épave d'un vapeur de 40 m de long, le Prophète, qui sombra à cause d'une voie d'eau le 30 mars 1860. Il ne s'agit pas moins que de la plus vieille épave connu de navire à vapeur et à hélice de la côte provençale. Ce jour là le calme régnait sur les vestiges du navire, la plongée fut zen, "sur la pointe des palmes "....

 

 

 

 à trier 023

Ce mérou docile gardera la pause tout au long de la plongée, immobile sur la grande roue, sentinelle attentive et patiente..

 

 

 

 

à trier 020

Plus loin sous les tôles, c'est un apogon cramoisi qui s'arrête en apesanteur devant l'objectif. les poissons, ce jour là, avaient ils décidé de prendre la pause pour l'étrange créature cracheuse de bulles venue d'en haut ?

 

 

 

 

basse St Anne 002

Encore plus loin,derrière le cap Taillat qui peine à se séparer de la terre, se trouve un plateau sous-marin appelé la basse de St Anne, cimetière du sous-marin Rubis. Pour quelques plongeurs privilégiés, c'est aussi la zone où trouver un rocher immense de plusieurs mètres de haut, planté sur le sable au milieu de nulle part. La vie s'y concentre donc, exubérante comme ce gorgonocéphale amateur d'ombre qui se replie déjà sur lui même, fuyant mon phare.

 

 

 

Capture

La mer offre parfois des rencontres plus furtives, comme ce poisson lune surgit au détour d'une gorgone sur les rochers dit "des Ancres", prolongement moins connu d'un site archi visité du secteur: la roche Quairolle. à peine le temps d'un cadrage approximatif pour lui tirer le portrait et d'une courte course poursuite avec le locoplongeur pour se rapprocher et prendre un ultime cliché. La lune a déjà rejoint l'ombre bleue de la mer...

 

 

 

les iles, haut de l'escalier blockaus

Mettons franchement cap à l'ouest, maintenant, pour rallier les îles d'or qui narguent les Heures Claires à longueur d'année. le Levant, Port-Cros, Bagaud  et Porquerolles nous attendent.

 

 

à trier 088

à la sortie du port ou dans la baie du Langoustier, c'est toujours la même histoire, chacun cherche son mouillage, son bout d'ile à lui, son paradis caché.... Magie des terres entourées d'eau, chacun finit par le trouver... Ici la terre devient un peu la mer et cette dernière hésite à devenir ferme... Est-ce un passage pour le marcheur ou un écueil pour un bateau ?

 

 

à trier 004

 Dans la Grande Passe, entre Bagaud et Porquerolles, 2 fortunes de mer reposent par 50 m de fond, posées comme un bijou sur un écrin de sable clair. La plongée sur l'une d'elles, l'épave du Grec, ce jour là fut somptueuse. A l'image de ces sars errant dans les coursives parées des gorgones mauves et jaunes, le navire à jamais nimbé de bleu devient chaque jour plus beau. Presque envoutante et assurément hypnotique, la plongée sur ces ferrailles sublimées se mérite car la profondeur et le courant parfois outrancier verrouillent parfois l'accès à l'audacieux qui s'y aventurerait à la légère.

 

 

 

 

à trier 030 Sur cette épave,tout est beau, de loin dans le bleu ou plus proche, le nez sur la tôle. Au hasard d'une incursion dans les cales, le mariage des couleurs attire l'oeil et le flash pour garder un souvenir de cette éponge encroutante dont les cratères pourraient rappeler la surface lunaire, si notre satellite était mauve....

 

 

 

à trier 010

 Nul besoin d'aller jusqu'au bout de l'horizon, cependant. A quelques jets de pierre de la plage, le fond marin qui s'élançait mollement vers les abysses accélère brutalement sa course vers les profondeurs. Vers 40 m, la pente augmente brutalement et ce changement se signale par une barre rocheuse qui serpente dans la baie de Cavalaire.

Pour qui sait regarder, le spectacle est grandiose. Cette grande nacre, hier quasi introuvable mais aujourd'hui ressucitée, se pare des plus belles couleurs et des nuances les plus subtiles, pour peu que l'on soit muni d'un éclairage adapté.

 

 

 

gorgone dans le bleu

Reste enfin le seigneur des lieux, l'épave du Togo si proche des Heures Claires en quelques minutes de bateau. Imposant cargo condamné à l'immobilité recouvert de son linceul de gorgones. la plongée, à plus de 50 m, y est toujours un privilège et les minutes y sont comptées, donc savourées...

 

 

 

à trier 032

Comment se lasser de la nage des anthias au milieu du pourpre des anthozoaires, ornement offert au bâtiment par neptune ? là aussi le charme opère, le temps défile, se dilate, s'accélère et la tentation est grande de voler encore une minute, un coup de palme vers un bossoir ou une chute au ralenti vers les cales. Plus d'un s'est laissé prendre au piège de cette sirène inaudible.

 

 

 

denti

Qui dit faune abondante dit prédateur. Ce denti  passa à proximité, pour observer l'intru malhabile qui entrait sur son territoire. Quelques reflets d'argent plus tard, le carnassier disparait dans les superstructures avant de ré apparaitre pour jouer à cache cache. Mais la pression des bouteilles baissent, l'ordinateur de plongée vire au rouge, la montre s'inquiète....il faut remonter.....

 

 

 

 

GOPR1412

Il n'y a pas que la plongée dans la vie, et ce qui compte à tout age, finalement c'est le jeu. Celui qui consiste à surfer la pellicule d'eau éphémère laissée par la vague complice en vaut bien d'autres. Si le soleil commence à se fatiguer dans sa course vers l'ouest, l'enfant lui, inépuisable continue à tutoyer l'écume. Dans un instant le skim sera posé, paré pour la glisse...

 

 

 

Merci à tous ceux qui nous permettent , génération après génération, de profiter de ce site grandiose.

Merci à Françoise et Pierre pour leur accueil

Et, si tout va bien, à l'année prochaine.

 

texte et Photos Stéphane Simonet

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6 juillet 2014 7 06 /07 /juillet /2014 10:29

 

Compte rendu de l'assemblée générale de l'ASSP Plongée du 30 juin 2014

 

Prsonnes présentes: Sylvain et Joëlle Dupuy, Gilles Froment, Hervé Lichtfouse, Edgar et Monique Royon, Florence Royon, Thierry Mourice, Arielle Cuzin, Stéphane et Geneviève Simonet soit 10 adhérents.  

Personnes représentées: Philippe et Maryline Gueydon, Nadine Ribera, Philippe Moya, Thibaut Royon, Loïc, Romain, Patrick et Christophe Beau, Cédric Charleux, Pascal Odile et Lara Meygret soit 13 adhérents.

Le quorum étant atteint avec 23 présents ou représentés sur 31 adhérents, le président ouvre la séance à 20h 05.

 

AG-2014 9066  

                   Des adhérents heureux.....

 

 

Il annonce l'ordre du jour, et commence par présenter les comptes de l'association, qui sont positifs avec environ 2000 euros crédités sur le compte. Ce chiffre élevé s'explique par une sortie annulée au dernier moment.Il s'appuie sur le document réalisé par le trésorier, et tient l'intégralité des comptes à disposition de chacun. La trésorie étant saine et sincère, quitus est donné par la majorité absolue des présents.

Le secrétaire présente ensuite l'activité de la saison, résumée dans le tableau ci dessous.240 immersions furent réalisées cette année contre 235 la saison passée.

 

bilan 13 14  

 

Un planning prévisionnel pour la saison 2014 – 2015 est ensuite discuté et les organisateurs des 4 sorties en mer sont désignés.

 

planning 14 15 pour blog

 

 

Hervé se charge de Porquerolles, et se rabattra sur Cavalaire si cette destination prévue en novembre ne pouvait se faire. Stéphane lui donnera un coup de main pour l'organisation. Philippe gère la sortie à St Elme qui commence à se remplir. Sylvain prendra contact pour ré organiser un WE à Bormes les Mimosas, et Florence s'occuppe de la désormais classique sortie au Lavandou.

 

AG-2014 9070  

                  une belle palanquée de sirènes, normal pour un club de plongée !

 

Le bureau insiste ensuite sur la traversée de Lyon à la palme, où il serait bon d'aligner un maximum de nageurs, pour souligner l'activité compétition du club. RDV est donc donné le 3ème dimanche de janvier.....

 

 

AG-2014 9078  

                    Secrétaire et président à la manoeuvre !

 

Le président revient ensuite sur le Vulcain, embarcation semi rigide du SDIS réformé que nous avions sollicité et obtenu gratuitement dans un premier temps, avant d'être informé qu'il s'agissait d'une erreur de procédure. L'acheteur réel s'étant finalement rétracté, le bateau est de nouveau à la réforme. Il est envisagé de reitérer notre demande.

Divers sujets sont ensuite abordés:

  • l'organisation d'un RIFAP par Sylvain, qui transmettra les dates des cours en temps utile

  • Décès de notre ami Joseph Machulski

  • la création d'un club de plongée FSGT pour les plongeurs opérationnels, risquant de les détourner de l'ASSP. Le bureau maintient cependant sa politique basée sur l'accompagnement et l'expérience, plutôt que sur une délivrance de niveau systématique.

Quitus est donc donné au bureau pour son bilan moral, et celui ci est réellu à la majorité absolue des participants, à l'exception de Christian Perrin, démissionnaire.

La séance est levée à 21h 10, Sylvain et Joëlle conviant l'ensemble du groupe à un barbecue fort apprécié.

Très bel été, très bonnes vacances et belles plongée à tous.

 

 

bormes 1386

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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 12:41

 

Compte rendu de la réunion de bureau du 18juin 2014 à Meyzieu

 

 

 

personnes présentes: Sylvain Dupuy, Christophe Beau, Loïc Beau, Gilles Froment, Florence Royon, Stéphane Simonet, Geneviève Sansoni-Simonet  

 

 

 

Le président ouvre la séance à 21 h.

 

 

 

Le premier sujet abordé concerne le bilan comptable. Plusieurs points sont évoqués:

 

 

 

  • Il manque la facture de "Lavandou plongée" relative à la sortie du 11 au 13 avril de l'année en cours. Florence en a conservé une version électronique qu'elle retransmet par courriel immédiatement au président, affaire réglée.

  • Il y a environ 5547 euros en provision, sur lesquels nous allons provisionner environ 1800 euros pour régler la location de la fosse des Vagues et des accomptes pour les diverses sorties. Le secrétaire est chargé de reprendre contact avec les Vagues pour réserver les prochains entraînements et vérifier que tout est clair au niveau financier.

  • Un chèque de 250 euros est envoyé au club CPSM pour réserver la sortie organisée par Philippe Moya fin septembre

  • Enfin, il est validé par le bureau, comme prévu par le réglement, de lui rembourser 2 plongées réalisées lors d'une sortie individuelle à St mandrier, une facture étant présentée et un CR ayant été rédigé.

 

 

 

 

 

Le secrétaire retrace ensuite l'ensemble de l'activité de la saison, résumé dans le tableau suivant:

 

bilan 13 14

 

Cela représente 123 immersions auxquelles il convient de rajouter les 117 plongées réalisées en fosse à l'entraînement soit environ 240 plongées réalisées par le club cette année contre 235 l'année dernière.

 

 

 

Le secrétaire et l'ensemble du bureau réfléchissent ensuite au planning de la saison prochaine

 

 

planning 14 15 projet

       Attention !  ce planning est prévisionnel et ne sera validé qu'à l'issue de l'AG.

 

4 sorties en mer sont prévues, ainsi que 13 séances en fosse. Après discussion il est décidé de rajouter 2 séances de fosse en semaine dédiées à la pratique de l'apnée. Le secrétaire déterminra les dates en fonction des possibilités de Franck Chaussinand.

 

 

 

Sylvain Dupuy prévoit l'organisation d'un RIFAP pour les adhérents désirant passer le niveau 3, ainsi que ceux intéressés par une mise à niveau en secourisme. Les dates seront communiquées ultérieurement.

 

 

 

La possibilité d'un baptème en plongée souterraine est évoquée: le secrétaire réalisera un sondage afin de déterminer si des adhérents sont intéressés.

 

 

 

Il est rappelé enfin qu'il serait opportun cette année d'aligner plusieurs nageurs pour la traversée de Lyon à la palme, prévue pour le 3ème dimanche de janvier.

 

 

 

Le président informe le bureau de la création d'un club de plongée FSGT au sein du CT Confluence, qui pourrait drainer les plongeurs opérationnels du casernement. Il est dommage que ces derniers se détournent du club "historique" des pompiers de Lyon, mais la politique de formation de la section, à savoir délivrance du niveau 2 fédéral par équivalence puis évolution vers le niveau 3 sous forme de "compagnonnage" n'évoluera pas.

 

 

 

Une bannière offerte par la FFESM sera commandée, afin d'enrichir nos photos de groupe. Le secrétaire propose l'achat d'un mémento sur la réglementation fédérale pour l'encadrement du club. L'achat d'un ouvrage par moniteur est validé, et le secrétaire se propose pour suivre la commande.

 

 

 

La prochaine assemblée générale aura lieu à Liergues chez Sylvain, à partir de 19 h le 30 juin.

 

 

 

L'ordre du jour étant épuisé, et le repas terminé, la séance est levée à 23h 30.

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15 juin 2014 7 15 /06 /juin /2014 12:44

 

 

     

 

Compte rendu de la sortie à BSA du 8 juin 2014, participation à la plongée de Pointe de Xavier Méniscus à la Tannerie  

 

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               Le "check point" monté par la CRPS-RABA, passage obligé avant chaque immersion.

 

 

Participants: Gilles Froment & Stéphane Simonet

Toutes les images sont de Gilles Froment, sauf mention contraire.

 

    Ce week end là, c'est l'effervescence à Bourg St Andéol: La Commission Régionale de Plongée Souterraine, émanation de la Fédération Française d'Etudes et de Sports Sous-Marins prépare une plongée d'exception: l'exploration du Petit Goul au-delâ de 200 m de profondeur. Les chiffres donnent le vertige, - 240 m de profondeur, atteinte à 1km 500 de l'entrée, 10h 30 de plongée... Félicitations à Xavier Méniscus et à la CRPS pour cet exploit subaquatique. Bien entendu, plus de 20 plongeurs souterrains avaient répondusà l'appel pour aider à mettre en oeuvre le "barnum" nécessaire à cette aventure. Gilles et moi y étions donc le jour de la pointe, on vous raconte....  

 

 

mosaique articles

                les articles de presse relatant l'exploit, compilés par Michel Conte.

 

Et pour commencer, un petit cours de physique ! Réfractaires aux maths et aux sciences, rassurez vous, ce sera bref et simple.

La pression est le rapport d'une force sur une surface, jusque là ça va. À – 240 m, qu'elle est donc la pression relative subit par le plongeur ? Une formule simple permet de s'en sortir, celle de Roger Ash.....

 

C'est à dire Pr = ρgh = masse volumique de l'eau x accélération de la pesanteur x hauteur

 

on peut traduire par Pr = 1000 kg/m3 x 10 m/s² x 240 m = 2 400000 Pascals.....

 

Le Pascal, c'est pas terrible comme unité usuelle, convertissons ça en bar bien connu, soit 24 bars.  

 

Rajoutons y le bar de la pression atmosphérique oublié au début, histoire de causer en pression absolue, c'est donc 25 bars que subit notre spéléonaute au fond.... Les puristes m'auront pardonné bien sur d'avoir arrondi l'accélération à 10 au lieu des 9,81, moins pratique pour le calcul......  

 

 

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une relique, remontée par Xavier: le dévidoir qu'Olivier Isler utilisa jusqu'à - 165 m. Ce dévidoir corrodé, Philippe Moya le connait puisque le 11 avril 1998, c'est lui qui l'apporta jusqu'au puits: il était alors plongeur de soutien du plongeur suisse...

 

Bien. Sachant que la surface corporelle d'un être humain standard est légèrement inférieure à 2 m², prenons 1,8 m² dans le cas qui nous intéresse. Rapport d'une force sur une surface, disions nous ?  

 

 

 

Hé j'en vois qui baille au fond, tenez bon c'est presque la fin !  

 

 

 

Dons si P = F/S alors F = P x S soit 25 bars x 1,8 m².

 

On met un peu d'ordre dans les unités, ça donne F = 2500 kN / m² x 1,8 m² = 4500 kN  

 

Ben oui et alors ? 4500 kN c'est 450 000 daN. Et je vous rappelle qu'une masse de 1 kg exerce sur 1 cm² une force d'un daN..... Notre plongeur subit donc sur l'ensemble du corps l'équivalent de 450 tonnes !!

 

 

 

Dis comme ça, ça parle, hein ?!

 

Bien sur, cette pression s'exerce de façon homogène sur l'ensemble de son corps, et il est ressorti en pleine forme ! Pas comme un manomètre de pression qui lui s'est applati comme une crèpe.... Faut dire qu'à ces profondeurs, le matériel traditionnel fatigue un peu.....

Tout comme sa paire de gants supplémentaires emmenée dans une poche pour être enfilée plus tard lors des longs paliers. Impossible à mettre car fine comme une lame après s’être faite sérieusement compressée. Les faces sont restées collabées, quasiment collées entre elles, impossible à séparer. Ce n’est que longtemps après sa sortie de l’eau que le néoprène repris progressivement son épaisseur et aurait pu à nouveau remplir sa fonction.  

 

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          Xavier au retour de sa plongée de pointe

 

Tout ça pour vous faire bien comprendre l'exploit réalisé par Xavier et toute son équipe.

 

Fin du cours ! Place au compte rendu de cette journée marathon.

 

 

 

Les hostilités ont commencé bien plutôt, quelques jours auparavant par la mise en place d'une cloche de décompression à 100 m de l'entrée environ. Il faut imaginer un gros sac palier renversé, rempli d'air et maintenu en place par des spits plantés dans la roche. Cette "tourelle" du pauvre permettra à Xavier de terminer ses paliers au sec, en pouvant se restaurer et communiquer avec la surface via un téléphone....

 

 

 Vidéo n°1: la cloche de décompression à 120 m de l'entrée, l'arrivée de Xavier et la récupération des blocs relais.

 

 

 

Nous arrivons donc vers midi au Vallon du Tourne pour prendre contact avec toute l'équipe, dont Claude et Michel qui gèrent les quelques 25 plongeurs présents pour assister le plongeur de pointe, parti vers 7 heures du matin..... Les nouvelles sont bonnes, un premier RDV a eu lieu dans le puits vers – 60 m: en avance sur le run time, Xavier a néanmoins atteint – 240 m, et une partie de la galerie qui s'horizontalise.....

 

 

 

Bref, Claude nous donne nos missions:  

 

 

 

1° Aider Xavier a entrer dans la cloche, c'est à dire l'assister pour se débarrasser des 2 recycleurs latéraux et du bi dorsal de trimix 6/83 ( 6% d'oxygène, 83 % d'hélium et un peu d'azote qui traine) qui encombré de divers blocs d'appoint dépasse quand même les 50 kg. Carlos Placido dit "Mowgly" sera de la partie avec nous, tandis que Michel Comte se chargera de filmer la séquence oùXavier entrera dans la cloche.

 

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                  les blocs d'oxygène et autres nitrox pour assurer la décompression.

 

 

2° Ensuite, comme nous avons ressorti nos bis 2 x 18 litres, et qu'en conséquence nous avons une grande autonomie, nous irons jusqu'au puits à 700 m pour ramener les blocs restés en stand by dans la galerie. J'hériterai pour l'occasion d'un propulseur de la commission, Gilles disposant du Bonex, nous serons motorisés tous les 2.

 

 

 

A peine le temps d'avaler un sandwich qu'il faut s'équiper pour être à l'heure au RDV sous la cloche de déco. Blocs en stand by sur le muret, derrière le "comptoir" tenu par Michel, nous endossons les volumes sous un soleil de plomb, et quelques gouttes de sueur plus tard nous entrons dans la vasque, sous les sourires narquois de ceux qui se rappellent combien c'est lourd, un bi 18....(environ 65 Kg tout équipé + le plomb nécessaire car il n’est lourd que dans l’air, mais pas trop dans l’eau).

 

Mowgly en humide s'en sort bien, il grée ses blocs en side mount rapidement(c'est-à-dire accrochés latéralement à la taille, ce qui est très pratique dans les zones basses de plafond). Je piaffe un peu d'impatience, avale un embout qui passe par là, purge le volume, et suivant Gilles je me laisse couler sous le seuil rocheux. Ça coince un peu, c'est normal, c'est bas de plafond, la Tannerie, et puis nos scaphandres sont énormes. Après quelques reptations et tortillages divers, nous arrivons, en avance au canyon, à 120 m de l'entrée. Carlos y dépose un bloc, Gilles négocie l'étroiture des 120 m pour être sûr, et nous attendons Xavier. Les minutes passent.....  

 

 

 

Et des lumières pulvérisent les ténèbres en bas du canyon, et notre plongeur de pointe apparait, en forme semble-t-il. Il passe l'étroiture et se positionne sous la cloche pour abandonner son matériel: nous sommes 5 autour de lui:

 

 

 

  • Placido, Gilles et moi pour l'aider

  • Alain qui lui a tenu compagnie sur le retour, en recycleur Buddy Inspiration

  • Michel qui filme

 

 

 

6 plongeurs plus la cloche et son aéropage de bouteilles, dans une eau bien chargée par les nombreux allers et retours, ça devient étriqué.... Xavier effectue son streap teese avec calme et bientôt double Joki et bi 12 se retrouvent sous la cloche et lui...dedans ! Il y passera les prochaines heures pour finir sa décompression.

 

 

Vidéo n°2: le reportage de France 3 sur la plongée.

 

 

 

Quant à moi, je récupère un propulseur ( même si a priori ce n'est pas le bon !) passe l'étroiture et rejoint Gilles. Bonex contre UV 18, la course est lancée ! Très vite nous retrouvons l'eau claire avec joie, les phares vidéos font des merveilles dans la galerie et surtout nous avançons sans effort, tractés par les propulseurs, c'est magique ! Nous croisons vite les premières bouteilles, que nous reprendrons au retour. Les étiquettes s'enchaînent, 400, 500, 600 m.... ça devient trop facile ! Le puits apparait à 700 m de l'entrée sans que nous ayons eu l'impression de forcer....

 

2 blocs de faible capacité sont accrochés dans le puits, ça, ce n'était pas prévu. Nous les récupérons, et après un rapide conciliabule, nous repartons vers la sortie, nous chargeant au passage des blocs relais à ressortir.... Vive le propulseur quand on augmente la charge.... Mais maudit soit-il quand ses batteries rendent l'âme.... Les miennes cesseront définitivement de me fournir de l'énergie vers 300m environ. L'UV qui se trainait cette fois est moribond. Qu'importe, j'ai du gaz a revendre avec un bi 18 à 150 bars sur le dos plus les 2 relais récupérés. Le propulseur rejoint donc un bloc à la bretelle côté droit, et je repars, mi palmant mi me tractant sur la roche.

 

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             Xavier s'apprète à quitter la boucle de son recycleur, retrouvant l'air libre après 10 h de plongée

 

 

Gilles, toujours fringuant sur le Bonex, m'attend régulièrement et nous arrivons au canyon sans encombre. Là il ya encore pas mal de monde pour tenir compagnie à Xavier qui n'en finit plus de désaturer dans la cloche.  

On me déleste du propulseur fatigué au passage ( merci Isabelle !) et nous repassons les étroitures pour sortir dans la vasque.

 

 

 

Magnifique plongée, qui se prolongera plus tard au restaurant avec les images ramenées par Xavier: vu sur la galerie à – 240 m de profondeur ( les 25 bars, vous vous souvenez ?) voici son film sur youtube: https://www.youtube.com/watch?v=DccrSWIp3mM&feature=youtu.be

 

 

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               Pas besoin de commentaire !

 

Retour aux bercails vers minuit bien fatigués, mais heureux d'avoir participé à cette exploration, à nos modestes niveaux.

 

 

 

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Xavier Méniscus

 

 

 

Gilles & Stéphane

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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 21:36

 

Viaduc de l’Ascension 2014

 

           Il faut savoir varier les plaisirs, et ce coin là de la côte n'a pas eu souvent les faveurs de l'ASSP. Aussi, Philippe, par esprit de sacrifice, décida de mener une reconnaissance méticuleuse des bourgs cachés derrière St Mandrier et sa célèbre école de plongée pour nageurs de combat et autres démineurs... Voici donc le récit d'un WE rallongé au bord de la grande bleu, avec à la clée une future sortie pour la rentrée.... Mais je laisse le clavier à Philippe.

 

toutes les images sont de Philippe Moya, sauf mention contraire.

 

 

 

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                           St mandrier vu du ciel.              Source internet

 

 

 

Face à Toulon se trouve la base de Saint Mandrier, les faux époux Turenge, vous vous en souvenez ?

 

Derrière, le petit village de Saint Elme et sa grande baie, avec au loin vers le cap Sicié, le non moins célèbre rocher des deux frères.

 

Puisque l’on parle des deux époux créateurs d’épaves, parlons épaves donc.

 

 

 

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                 St mandrier où se forment nos nageurs de combat, mondialement reconnu pour leurs compétences et leurs discrétions, malgré le fiaco (?) du Rainbow Warrior en 1985 à Auckland.

voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_du_Rainbow_Warrior pour se rafraichir la mémoire.   photo source internet

 

 

 

Vous avez en épaves officielles : l’Ariane, sous marin, terrain de jeux des plongeurs démineurs. Puis vers moins 80 le Dornier hydravion allemand trimoteur…. C’est trop ? alors nous en avons un autre plus petit, dénommé simplement l’hydravion, vers moins 35….. un gros homard habite dans un des moteurs….. puis le Tromblon, petite épave d’une canonnière vers moins 27m. çà c’est pour les épaves proches de la côte, et en allant vers les deux frères, le célèbre Arroyo, navire citerne, coulé par le commandant Talliez lui-même du nouvellement créé GERS, sur un fond de 36m. et derrière une toute petite épave peu plongée d’un chalutier en bois .

 

 

st-mandrier 1433

      il faut parfois se creuser un peu la tête pour reconstituer les éléments concrétionnés par le séjour dans l'eau de mer... mais cela concourre aussi au charme des épaves. 

 

 

 

Autour des deux frères pour les amoureux de rochers et de tombants, plusieurs spots, la roche aux mostelles, le rocher à Fifi, les deux frères de mer….. de quoi bien s’amuser.

 

Plusieurs clubs de plongée proposent leurs services aux plongeurs désireux d’y jeter leurs palmes, et c’est ce que je me suis proposé de faire pour ce long congé de fin de semaine.

 

Le soleil est prévu pour les quatre jours, je plonge le matin, réservant mes après midi à ma petite famille qui m’accompagne, je plongerai deux fois sur l’Arroyo, pour cause de vent et de courant, mais on peut imaginer pire comme plongées.

 

 

st-mandrier 1511

         un simple panneau de cale ouvert sur la pénombre, c'est déjà un peu l'aventure.... Tentant, non ?

 

 

 

Le premier jour en sortant de l’eau, je ne trouverai plus personne sur le bateau…. Pas bien bon çà…. Je ne sélectionnerai donc pas ce club pour vous, et pour d’autres raisons de confort également.

 

La première plongée sur l’Arroyo donc s’est fort bien passée, pas de courant, visibilité normale, une petite dizaine de mètres.

 

Briefing inexistant…. Ma foi, les plongeurs connaissaient tous le site.

 

Je tombe sur un binôme plutôt tatillon, je le comprends, il ne me connaît pas, et il a raison de bien cadrer….

 

Place aux images, de la tôle, des écoutilles, des poissons, des gorgones, une grosse hélice et son gouvernail…

 

 

st-mandrier 1465

         nuage habituel d'anthias autour des tôles, poissons habituels et gardien des fortunes de mer.

 

 

 

Plus des murènes, un poulpe, trois planaires, une langouste…. Pas mal. Non ?

 

 

st-mandrier 1445

          Superbe murène prise sur le vif, gueule ouverte parmi les concrétions multicolores.

 

 

 

Le lendemain, un très fort courant c’est installé, et donc le site prévu n’est pas faisable, nous revenons sur l’Arroyo…. rien de mieux à dire sauf que du coup ma conso est supérieure à hier, mais ce fut le cas de tous les plongeurs.

 

Par contre, je bous intérieurement, en effet, je demande à un plongeur qu’il me passe mon appareil photo une fois que j’ai sauté à l’eau. Celui-ci arrache la fibre optique ! ! ! GRRR ! plus de flash ! photos avec le diffuseur obligatoires, mais bien sûr cela ne donne absolument pas la même chose…. Je n’ai vraiment pas de chance !

 

st-mandrier 1492

                 Malgré  ses déboires de flash, Philippe captura néamoins l'image de ce Pseudobiceros splendicus ou planaire noire, qui ondule sur quasiment toutes les mers du globe entre 5 et 50 m.

 

 

 

st-mandrier 1494

          il sécrète un mucus toxique lui servant à capturer ses proies: carnivore, son tube digestif ne possède qu'une ouverture, les aliments et les déjections passent donc par le même chemin. autre particularité, cet animal fin comme du papier à cigarette est très fragile, mais peut se régénérer à partir d'un simple morceau déchiré....

 

 

 

Pour les non plongeurs, un bus de mer permet pour un euro d’aller à Toulon en traversant la grande rade, en passant non loin de la flotte de la méditerranée. Et un autre euro pour rentrer !

 

Je passerai ainsi devant le Dixmude, bateau que je connais de nom, un ancien membre du club étant officier à bord.

 

 

st-mandrier 4356

                Et voici le Dixmude, porte hélicoptère d'assaut amphibie, désigné comme bâtiment de projection et de commandement par la Marine Nationale. il participa à l'opération Serval en janvier 2013. Eric, si tu nous lis, cette photo est pour toi !

 

 

 

Je vous suggère de visiter Toulon le dimanche matin, et de faire le marché chanté par Gilbert Bécaud.

 

La journée, vous pourrez flâner dans les rues des Sablettes, petites boutiques, animations, manèges pour les enfants.

 

 

st-mandrier 4317

                                    c'est en effet plutôt coloré dans les rues du village !

 

 

 

Finalement, résultat de mon test : je vous proposerai pour septembre le club du CPSM

 

Situé en bord de mer, le seul tout petit inconvénient, est que nous devrons nous rendre aux bateaux à pied, tout équipé, une trentaine de mètres, et monter sur l’un des deux petits bateaux rapides en alu. C’est vraiment le seul petit point négatif que je trouve. Pour le reste, sécurité impeccable, un minimum de navigation pour arriver sur les sites. Ce club propose un confort hors plongée bien agréable surtout pour nos adhérentes, qui ne raffolent pas de se changer sur un trottoir, et de devoir rentrer à leur hébergement pour pouvoir se doucher ou aller aux toilettes….. les conditions spartiates de certains clubs encore en 2014 me semblent d’un autre âge, il faut savoir évoluer….

 

Pour l’hébergement, nous avons un hôtel de plein air, (un camping de mobilhomes quoi) tarifs imbattables.

 

Mais je vous en reparlerai en temps utile….

 

 

Philippe

 

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30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 20:57

    Compte rendu de la sortie à BSA du 26 avril 2014

 

 

gf retouché PM          Philippe, Stéphane et Henri autour de la bannière de l'ASSP Plongée.    Photo Gilles Froment retouchée par Philippe Moya

 

Participants:Gilles Froment, Philippe Moya et Stéphane Simonet

Plongeurs extérieurs : Xavier Méniscus, Pierre Licheron, Henri et Baptiste Bénédittini

26 avril ce samedil, Goul de la Tannerie vers 14 h, - 125 m. Xavier décide de faire demi-tour et d'arrêter sa descente. A la palme, il repart chercher son propulseur déposé plus haut dans la galerie. Bi 12 sur le dos et double recycleur à la bretelle, il rentre vers l'air libre, avec plus de 2 heures de remontée et de paliers au programme. Pour nous, Gilles, Henri, Philippe et Stéphane, nous stopperons notre plongée à la moitié de cette profondeur, dans la galerie soeur de la Tannerie, le Goul du Pont. Baptiste doit déjà être proche de la vasque d'entrée, il a accompagné Xavier jusqu'à - 50 m... Et Pierre, qui ne plonge pas aujourd'hui, fera la navette entre les sources, 2 rivières sans soleil qui serpentent sous le karst sans jamais se rencontrer...

 

pele mele Xavier

            Xavier avant son départ dans la vasque de la Tannerie. En médaillon, les Jokis et le propulseur en attente. Photos Pierre Licheron & Gilles Froment.

 

Pour visionner la plongée de Xavier jusqu'à - 125 m:  https://www.youtube.com/watch?v=3KJCG6q-OxI&feature=youtu.be

 

grand-goul-avril-14 2744

              Xavier à sa sortie de l'eau, après sa plongée à - 125 m.      photo Gilles Froment

 

6 plongeurs aujourd'hui, 2 sources, donc, et 3 binômes: Baptiste et Xavier au "petit Goul", Henri ( ancien "lyonnais" ) et Gilles reforment une ancienne équipe,  je plonge avec Philippe. Avec un photographe dans chaque palanquée, la moisson d'images sera belle.

 

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           Stéphane souffre en empilant les couches de polaires sous l'étanche, sous le regard de Pierre Licheron. Photo Gilles Froment.

 

 

BSA ...UN TRES BON WEEKEND 009

     Gilles prépare son bloc de déco, fin prêt pour l'immersion. Ce bloc sera déposé dans la galerie et servira pour la décompression au retour.     Photo Pierre Licheron.

 

BSA ...UN TRES BON WEEKEND 007

            Henri Bénédittini termine sa préparation sous le pont du Goul du même nom.       photo Gilles Froment

 

 

Hélas.

C'était sans compter Murphy le terrible !  A peine dans la vasque, bi 20 sur le dos, Philippe refait surface, son flash transformé en vivier à niphargus. Quelques mots de vocabulaire choisis et fleuris fusent sous le pont... Pauvre Philippe.... Son flash ne sera que le premier à prendre l'eau...

Bon, on a de l'éclairage en conséquence, on fera des images quand même !!

 

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            Les galets ré encombrent l'étroiture à - 12 m, l'opération de désobstruction de l'année 2014 ayant été annulée du fait des conditions météo. Si l'effet miroir est esthétique, l'entrée de la rivière n'en reste pas moins sportive avec des scaphandres conséquents....            photo Gilles Froment

 

 

grand-goul-avril-14 2550

        Henri face à la difficulté, se prépare à franchir le passage bas: le "ramping" dans les galets s'impose... Photo Gilles Froment.

 

J'attrape la 15 litres d'oxy pour les paliers, gobe un embout de Cyclon ( pas de recycleur aujourd'hui, on plonge "bubulles" ) et je me laisse couler avec délice au fond de la vasque, non sans clamper le bloc de déco à -6m sur le fil au passage... Je démêle le câble du Graal Marine, trop court et passe l'étroiture sans souci ( en bi 7 j'ai perdu du poids... et du volume !). Mon binôme m'attend derrière pour une séance de tirage de portrait subaquatique.

 

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    la bouteille d'oxygène déposée sur le fil, Stéphane se présent à son tour devant le passage bas ( mais pas toujours rapide comme disait Maverick à la tour...)         Photo Philippe Moya.

 

 Après quelques essais d'éclairage et une poursuite de niphargus ( échappé sans doute du flash de Philippe..... désolé, c'est facile....) nous partons dans la galerie, sans stress. Eclairée pour la première fois avec le phare vidéo, elle change, cette galerie, et prend tout son volume.

 

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       Ce cafard subaquatique n'est autre qu'un niphargus, crustacé amphipode anophtalmique: il a perdu ses yeux à force de vivre dans l'obscurité des cavernes. Mesurant de 4 à 10 mm de long, ce compagnon de palier peut survivre 200 jours sans manger, et même jusqu'à 6 mois hors de l'eau dans un milieu humide. Pris dans la glace, il reprend son activité une fois libéré... En revanche la lumière et une température supérieure à 15°C le tuent assurément....  Les cavernes sont donc bien son habitat idéal !                  photo Gilles Froment

 

 Je réalise qu'avant je ne voyais qu'une portion congrue, de part et d'autre du fil d'Ariane.... Sous terre, vive la lumière !!

Déjà le puits, à - 18m. Je me sépare du relais 12 litres et passe sur mon dorsal. Echange de regards avec Philou, on sonde !

 

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                    Philippe dans la galerie à - 18 m, juste avant le puits, photographié par  Stéphane.

 

Je passe devant, il me laisse le plaisir de descendre le premier...Et je savoure cette chute au ralenti où je laisse mes bulles derrière moi sans regret. - 20, - 30 m ça descend vite, les oreilles passent sans y penser, l'eau est transparente, la roche claire et torturée, la galerie s'enroule comme une hélice.

 

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       Les lames rocheuses, nombreuses pendant la descente, permettent d'amarrer régulièrement le fil salvateur, avec les célèbres "caouèches", apanage du plongeur spéléo.....                  photo Gilles Froment

 

 

- 40m, - 50 m ça descend toujours, en apesanteur dans le chant des détendeurs et le staccato des bulles. On passe sous le porche, le puits tourne, le gaz expiré brille dans la lumière des leds comme des milliers de diamants bruts....

 

grand-goul-avril-14 2595         Et quand la roche n'en fait qu'à sa tête, un caillou fait aussi bien l'affaire, bien calé..... Photo Gilles Froment.

 

- 58 m et quelques poussières.... L'esprit est moins vif, les molécules d'azote se piègent sur nos axones, le charme sournois de la narcose esquisse un sourire. Je me pose sur la roche, devant l'étroiture et savoure. On n'est pas souvent là, profitons en. L'idée de franchir la restriction minérale m'effleure.... Tellement facile. Une expiration, un coup de palme et hop - 61 m. Après bien sûr, il suffit de se laisser aller,  - 65 m... Et puis 70 m, c'est là, tout proche...

Philippe m'interroge: "tu y vas ?....On y va...?"

Tellement tentant. Un simple aller retour de quelques secondes dans les vapeurs d'azote, un rêve sous LSD..... Et puis on l'a déjà fait, non ? Aller, Go murmure  le diablotin sur mon épaule....

 

grand-goul-avril-14 2585

    Henri regarde vers la surface, si proche et si lointaine à la fois. Il faut toujours garder des marges confortables sous la terre et savoir faire demi tour à temps. Aucune concession à la sécurité n'est  de mise en plongée souterraine.                photo Gilles Froment

 

Non.

On n' ira pas. Je sais que si ça tourne mal, si l'imprévu arrive, le trip pourrait mal finir. Pour aller plus loin, le cocktail magique est à base d'hélium. Je fais signe "non" à Philippe qui sourit derrière son masque et me montre le haut avec son pouce. C'est déjà fini, on remonte rattraper nos bulles...

 

grand-goul-avril-14 2631

   Ce fil d'Ariane qui serpente au milieu du corridor minéral est notre ticket retour, notre obsession. Sans lui , point de salut !           Photo Gilles Froment

 

J'amorce la remontée en trainant un peu, je suis bien. Nous croisons Henri et Gilles qui descendent à leur tour. Avec Philippe, nous trainons un peu vers - 20 m, chacun pensant que l'ordinateur de l'autre impose un palier.

 

 Petite vidéo résumant cette plongée, du passage de l'étroiture à - 12 au croisement dans le puits.

 

- 18 m, le haut du puits, je récupère le relais et palme doucement vers la vasque. On passe l'étroiture, petit stop à - 9 m puis on se partage les 60 bars de la 15 litres d'oxygène, chacun son tour pour 10/12 minutes de palier à l'oxy pur chacun.

 

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              Philippe ( bi 20 au premier plan) et Stéphane ( Bi 7 et relais ) au palier oxygène à - 6 m.   Photo Gilles Froment.

 

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      le profil de la plongée, photo Stéphane Simonet 

 

Henri et Gilles nous rejoignent, je suis tellement occupé à découvrir les nouvelles fonctions du Pétrel que je ne les vois pas.

 

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          Un dernier effort pour sortir, toujours à plat ventre dans les galets.... Photo Gilles Froment

 

Fin du palier, et surface, non sans récolter quelques jolis galets pour décorer le jardin ( je participe ainsi un peu à la désobstruction...)

 

pele mele portraits

         les plongeurs, en partant du haut à droite: Stéphane, Henri, Gilles et Philippe.     Photos Gilles Froment et Pierre Licheron.

 

Très belle plongée ( même si Philippe a aussi noyé une lampe, décidément pas veinard), repas tiré du sac sympa et discussion toute aussi sympathique, tant sur l'avenir de l'Ukraine que sur le naufrage du Koursk ou sur la technique des Jokis....

A refaire, sans trop attendre !

 

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                    Philippe grimace sous le poids du bi 20, c'est lourd, tout ça....        ¨Photo Gilles Froment 

 

NB: Je précise qu'aucun flash ne fut maltraité durant cette plongée. Celui de Philippe, immédiatement pris en charge par les secours, se porte bien et manifeste sa joie de vivre par des éclairs vifs et répétés.....

 

grand-goul-avril-14 2561

   Très belle plongée qui restera longtemps en mémoire, dans l'eau cristalline du Goul du Pont.    Photo Gilles Froment

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23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 15:47

CR WEEK END PLONGEE AU LAVANDOU

 

ss plage

           La plage de St Clair a la tombée du jour...Douceur et quiétude, face au Iles, évidemment.         Photo Stéphane Simonet

 

 

Dates = 11-12-13 avril 2014

Lieu = LAVANDOU

16 participants dont 10 plongeurs.

 

 

 

banderole

          La traditionnelle photo de groupe: Edgar, Maryline,Thibaut, Gilles, Florence,Hervé, Geneviève, Stéphane, Fabrice et Carole.

 

 

Liste des participants (plongeurs et accompagnateurs) au week-end:

-          Gilles (P) et Isabelle (A) Froment

-          Hervé Lichtfouse (P)

-          Geneviève (P) et Stéphane Simonet (P)

-          Ginette (A) et Patrick Beau (A)

-          Marilyne Gueydon (P)

-          Monique (A) et Edgar Royon (P)

-          Thibaut Royon (P) et Julie (A)

-          Florence (P) et Agathe (A) Royon

-          2 amis de Stéphane et Geneviève, Carole Jurine (P) et Fabrice Brechenmacher (P)

 

Hébergement en pension complète  à la Maison familiale les Pins Penchés, Bd de la Baleine, Plage de Saint Clair, Le Lavandou. (http://www.ot-lelavandou.fr/nos-hebergements/villages-vacances/les-pins-penches.htm )

 

 

gf sun shine

            Lever de l'astre solaire sur la baie du Lavandou, les Pins Penchés s'éveillent tout juste... photo Gilles Froment 

 

 

ð  Très bien située, à quelques mètres de la plage à laquelle on accède directement. Dans un parc ombragé. A 10 minutes à pieds du club de plongée en empruntant le sentier du littoral. Tout le week end peut se faire sans emprunter la voiture…

ð  Des chambres très simples en dortoirs mais très propres. Bonne cuisine.

ð  Possibilité de se faire faire un massage ayurvédique dans une yourte installée dans le jardin. Certains ont essayé. Top !

 

A noter, déjeuner vendredi midi  au restaurant Le Parma Pizzeria (Quai Baptistin Pins). Dans le port, proche du club de plongée. Bon rapport qualité prix.

 

Club de plongée = Lavandou Plongée, Quai du Labbé, Nouveau Port, Le Lavandou.

(http://www.lavandou-plongee.com/)

 

 

hl flou

         Etrange impression, celle de voir le plongeur derrière une vitre d'aquarium..... la mise au point s'est faite sur les petites bulles collées sur le hublot du caisson, donnant ce flou très artistique...      Photo Hervé Lichtfouse

 

 

 

ð  Bateau Kenavo II : vedette spacieuse pouvant accueillir 36 plongeurs. Petit détail = il y a des toilettes à bord, très agréable ! Nous avons eu la chance d’être, pour chaque sortie, peu nombreux sur le bateau

ð  Equipe sympathique, sérieuse et très pro. Briefing complets avant chaque plongée. La sécurité est au RDV avant, pendant et après.

 

 

pele mele 1

     L'équipe se prépare à bord du Kénavo: Florence, Edgar ebout, Stéphane penché en avant et Geneviève, assise de dos. En médaillon, Patrick dans la cabine du pilote, hervé sous son bonnet à damier et Thibaut, attentif...   Photos Gilles Froment

 

 

 

ascidie blanche

        Nouvel appareil, nouvelles possibilités... En particulier une bague macro permettant à Gilles de figer cette ascidie blanche ou Phallusia Mamillata. Pouvant atteindre 20 cm de haut, on peut la trouver jusqu'à 200 m de profondeur. Animal filtreur, les cils visibles autour du siphon aspirant permettent de refouler des objets de trop grande taille. La tunique qui recouvre le corps de l'animal, composée de substances organiques & inorganiques est appelé "cellulose animale" ou tunicine, qui normalement caractérise le monde végétal...

 

 

 

hl comatule

   Autre ascidie, mais rouge cette fois ci ! l' Halocynthia papillosa, qui fuit la lumière trop vive. Sa tunique est toujours propre, car l'animal dispose d'un arsenal chimique lui offrant un "antifouling" que bien des bateaux lui envieraient ! Il peut filtre des particules allant jusqu'à moins d'un micron...  Halocynthia cotoie ici une dentelle de Neptune et une comatule de Méditerranée ( en haut ). Pas sur qu'Hervé l'ai vu au moment de prendre la photo... Cette Antedon mediterranea se rencontre de 10 à 80 m de fond, à l'abris de la lumière. Benthique ( vivant sur le fond ) et sédentaire, il filtre ses proies grâce aux cirres disposés sur ses 10 bras.

 

 

 

Plongées effectuées :

Vendredi après midi = L’île de la Fourmigue.

Située en pleine mer, il s’agit d’un minuscule rocher perdu dans la baie du Lavandou,  à 3 km de la côte. Elle abrite l’épave du Spahis situé à 18-25 m de profondeur. Il s’agit d’un vapeur de 53 m de long qui a fait naufrage en 1887 en entrant en collision avec l’île une nuit d’orage.  

 

 

hl nacre posi dentelle

 Toute la Méditerranée pourrait être symbolisée sur cette photo: Une grande nacre, ornée d'une dentelle de Neptune au milieu des posidonies. Tirant son nom du dieu Poseïdon, cette plante à fleur est une espèce protégée par arrêté ministériel du 19 juillet 1988. Les feuilles mortes de posidonies s'entassent sur le bord de plages, formant des banquettes compactes empêchant l'érosion du sable. Plus de posidonies, plus de plages ! photo Hervé Lichtfouse

 

 

 

hl nacre

Cette Pinna nobilis ou grande nacre est le plus grand bivalve de Méditerranée, pouvant atteindre 1 m de long. Photographiée par Hervé, plantée dans le sable, elle est ici couverte de concrétions.C'est également une espèce protégée depuis 1992.Les romains fabriquaient des boutons avec sa nacre, et des vêtements avec son byssus, un réseau de filaments qui lui permettent de se déplacer et de s'ancrer dans le sable. La reine Victoria portait des gants en byssus, et la légende veut qu'il servit à tisser la Toison d'or.......

 

 

Une plongée sans difficulté : l’épave est l’une des rares de la côte d’Azur à être accessible dès le Niveau 1. On la découvre dès 10-12 mètres de profondeur. Elle n’est pas en très bon état… Seule la proue est dans un état de conservation intéressant. Couchée sur bâbord, elle nous offre son gros cabestan central et ses chaumards.  Le bois du pont a disparu laissant le bardage à nu. L’herbier de posidonie recouvre les alentours du site.

 

 

gf à identifier boule jaune

     Difficile d'identifier à coup sur tous les mystères sous-marin, mais il semble que Gilles photographia ici une ascidie nommée Aplidium proliférum ou ascidie coliniale ovoïde... On ne la trouvera guère au-delà de 30 m de profondeur. Elle intéresse les médecins car on peut en extraire une molécule, l'aplidine, à la propriété anti-tumorale. l'aplidine est en effet un agent inducteur de la mort cellulaire des cellules leucémiques, faisant l'objet d'études cliniques poussées...

 

 

 

gf anémone macro

                  Voici une anémone charnue ou Cribinopsis crassa, qui ne vit qu'en Méditerranée. Ses tentacules urticants lui permettent de capturer ses proies, mais elle tolère quelques crevettes pour lui faire son ménage. Elle abrite également des algues vertes ( zooxanthelles) qui lui donnent sa couleur.             photo Gilles Froment

 

 

 

gf à identifier

     Gilles semble posséder l'art de dénicher des espèces improbables. Impossible pour l'instant d'identifier cette éponge (?) dans les diverses bases de données internet. Si un naturaliste a la réponse... Mais qu'importe, elle est superbe........

 

 

 

 

hl gorgone et anémones jaunes

         Mariage du jaune et du rouge, entre anémones encroutantes et gorgones. photo Hervé Lichtfouse.

 

 

 

 

hl castagnole

         Explosion de couleurs encore avec ses castagnoles évoluant au milieu des éponges et des ascidies.  Photo  Hervé Lichtfouse. 

 

 

 

 

hl murèbe dentelle

   Cette murène orne l'entrée de sa grotte avec un bouquet de dentelle de Neptune.... Photo Hervé Lichtfouse 

 

 

 

Samedi matin = La Pointe de La Croix, au sud est de Port Cros. Longue  arrête rocheuse de quelques mètres de haut, entourée de posidonie.

 

 

gf dentelle faux corail

      La dentelle de Neptune, depuis le temps que j'en parle, il serait temps de la présenter. Reteporella grimaldi se trouve dans les zones sombres entre 10 et 70 m. Chaque individu, la zoécie, fait partie d'un réseau finement ajouré formant la colonie ou zoarium. Comme son nom l'indique, il s'agit d'une espèce dédiée au prince Albert 1er de Monaco... Notre dentelle s'enroule ici autour d'un Myriapora truncata ou faux corail,en opposition au corail rouge, de grande valeur. photo Gilles Froment

 

 

 

gf polypes

       Et si on s'approche encore plus prêt, on peut appercevoir sur ce faux corail les zoïdes sortant du squelette calcaire. Ces "plumeaux" filtrent l'eau de mer à la recherche de nourriture.... photo Gilles Froment

 

 

 

gf doris bleu      Restons dans le minuscule avec ces 2 doris céleste ou Felimare orsinii, évoulant sur une éponge Scalarispongia scalaris dont ils se nourrissent. Cette éponge noire est souvent appelée "mauvaise éponge" car son réseau de fibres ( spongine) se déchire facilement... Impossible donc de la commercialiser. Le doris céleste lui doit son nom à sa couleur,bleu comme un ciel d'été. il n'en sécrète pas moins un mucus toxique pour se défendre.          photo Gilles Froment

 

 

 

 

Samedi après midi = La Pointe de la Galère

 

 

 

hl contre jour

            Descente en appesanteur dans le bleu, qu'allons nous décourvir ?    photo Hervé Lichtfouse

 

 

 

 

Dimanche matin = La Gabinière, au sud est de Port Cros.  Une profusion de gros mérous ! Des murènes, des langoustes…  Daurades en chasse en regardant vers le large. Une plongée dans une nuée de poissons.

 

duo spirographes

             un duo de spirographes, pour commencer, vu sous 2 angles différents par Gilles. les variations de couleurs de ces panaches flamboyants semblent infinies.... 

 

 

 

 

 

 

 

HL mérou

  L'epinephelus marginatus ou mérou brun est désormais partout chez lui dans le Var. Protégé depuis 1993, il redevient un compagnon de plongée presque quotidien.Sédentaire et curieux, il chasse à l'affut.  photo Hervé Lichtfouse.

 

 

 

gf mérou

     Ce mérou débonnaire semble prendre la pose pour Gilles.... Il est couché au milieu d'une colonie de Caulerpa Racémosa. Venue d'australie dans les années 1990, il est possible que sa dissémination foudroyante soit la conséquence d'un accident d'aquariophilie ou d'une introduction volontaire.... c'est une espèce ingénieur d'écosystème puisque qu'elle génère un nouvel habitat: la prairie de caulerpes.Histoire à suivre...

 

 

 

pele mele 2

         La vie est riche sur les tombants... En médaillon à gauche, Hervé n'en finit pas de prendre des photos tandis que Maryline, à droite, fint son palier en révant... En bas, cet étrange étui est un oeuf de requin, de roussette pour être précis. Vous la trouvez sous le nom de saumonette chez le poissonnier. Lors de la ponte, la roussette rase le fond et les filaments situés à l'extrémité des oeufs viennent s'enrouler sur un rocher ou une gorgone et permettent l'extraction du ventre de l'animal. 285 jours plus tard, un bébé requin de 10 cm en sort.       photos Gilles & Hervé

 

 

 

hl araignée

         Déambulant sur le fond comme un char d'assault, voici la grande araignée de mer ou Maja squinado, donc la carapce peut atteindre 25 cm de long. elle a l'habitude de saisir des organismes (  algues, éponges,anémones etc ) avec ses pinces pour les accrocher sur des soies garnissant sa carapace et réaliser aini un "autocamouflage".....   photo Hervé Lichtfouse

 

 

 

Un week-end très agréable comme à chaque fois. Avec une météo très clémente !

Les photographes du groupe (Hervé et Gilles) ont encore fait de superbes photos que nous ne nous lasserons pas de regarder encore et encore…

 

                                                                                                                             Florence

 

 

 

hl spiro bleu et rouge

                         photo Hervé Lichtfouse

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6 avril 2014 7 06 /04 /avril /2014 21:46

Compte rendu sortie du 3 avril 2014 au lac du Bourget, site de la Pierre à Bise

 

 pierre-a-bise-avril-14 1603

                         Face à nous, l'abbaye de Hautecombe, figée par le temps sur les rives du lac où Lamartine composa ses vers "oh temps suspend ton vol..."

 

 

Participants : Gilles Froment & Stéphane Simonet

Pour tout un tas de bonnes mauvaises raisons, le début de cette année 2014 fut pauvre en activité subaquatique. Matériel desséché et moral en berne, il était temps de souffler la poussière accumulée sur les néoprènes, graisser les joints, vérifier la pression des blocs et reprendre le chemin du lac. Après un détour à Grézy sur Aix pour se ravitailler en chaux sodée, ingrédient indispensable à la plongée recyclée, nous sommes enfin, palmes aux pieds et bi sur le dos, fin prêts à retrouver l’ambiance vert sombre des eaux alpines…..

 Toutes les images sont de Gilles Froment

 

 

pierre-a-bise-avril-14 1608

                   Un panneau fédérale rappelle les règles de sécurité à observer lors des plongées en lac. 

 

 

 

Sauf que….. ça commence mal….. A peine  immergé dans l’eau à 10°C, je réalise que je prends l’eau par mon gant droit, sensé être étanche…. Mal positionné, sans doute. Je démonte donc la bague, inspecte, souffle sur les ergots, inspecte le joint de la manchette, peste et remets le gant en place, non sans solliciter l’aide de Gilles, qui, prudent, suspecte une explosion imminente… Je plonge la main droite dans la flotte, et moins de 3 secondes plus tard, ça « gougloute » encore….. C’est ennuyeux… Je sens l’agacement monter, mais mon vêtement trop juste et ma polaire m’imposent le calme.

 

pierre-a-bise-avril-14 1624

                        Il commence à s'agacer, le gars, à force de batailler contre ce gant récalcitrant. Mais ce dernier "ne connait pas Raoul" comme disait Audiard, et l'homme de la pampa finira quand même par plonger !

 

On recommence, démontage, inspection, bidouillages divers et parfaitement inutiles mais bon… L’idée de ressortir sans avoir respiré la moindre goulée d’air comprimé me navre au plus haut point… Dans ma tête défilent les plans B, et ils sont peu nombreux. Après avoir repositionné le gant une dernière fois et insisté sur la rotation de la bague, ça s’arrange….un peu. Toujours pas étanche, mais l’entrée d’eau se fait moins ressentir, ça devrait le faire. Et puis, pas le choix !

 

Je me bagarre encore un peu avec mon relais de nitrox 70, et mes contorsions font rentrer encore un peu plus d’eau dans mon gant, qui ressemble de plus en plus à un Mappa pour la vaisselle… J’attrape le propulseur, un signe à Gilles et hop ! Enfin sous l’eau, direction la bouteille d’oxygène de sécurité placée à – 6m, pour la vérifier avant de partir. L’eau est chargée de particules et la visibilité particulièrement mauvaise. Je règle le variateur de puissance du Bonex sur 3 et progresse par bonds pour ne pas distancer Gilles, qui progresse à la palme, encombré en plus par son nouvel appareil photo.

 

pierre-a-bise-avril-14 1701

                  Même sous l'eau, on trouve des limitations de vitesse ! "ils" exagèrent ! à quand des radars pour flasher les locoplongeurs ?  

  

A 20 m sous la surface, la visibilité s’améliore et le photographe commence son mitraillage en règle. De mon côté, comme chantait Gainsbourg, je vais et je viens, tracté par le loco allemand qui marche comme un avion de chasse ! Sans effort, sans mettre un coup de palme, je tourne autour de mon binôme, passe devant son objectif, m’éloigne, disparait un instant de son champ de vision avant de revenir et de traverser un nuage de touille. Gare au cap, ce serait dommage de percuter le tombant…

 

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                   Tracté par le propulseur, on progresse sans effort, et la consommation d'air s'en ressent....

 

Nous finissons par nous stabiliser vers 32 m et progressons sur la dalle lisse, non sans tirer le portrait d’une perche en maraude. D’un commun accord, nous glissons jusqu’à 40 m, la tentation est trop forte.  Ça  y est , les sensations sont revenues, nous sommes enfin « chez nous », dans notre terrain de jeu favori.

 

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                         Salade de moules, comme chez Léon ? ( de Bruxelles)

  

Je navigue avec le propulseur avec plaisir, même l’onglée de ma main droite est oubliée. Je me retrouve derrière Gilles et coupe Le Graal Marine, afin de profiter du spectacle du plongeur devant moi, illuminé en ombre chinoise par son propre éclairage. Dommage que je ne dispose pas d’appareil, l’image serait belle.

Mon détendeur m’envoie soudain un peu d’eau. Bizarre. . . Nouvelle inspiration, et encore cette sensation d’eau dans l’embout. Et puis un bruit caractéristique, celui du détendeur qui part en débit continu…. Givrage ? Peut-être mais le débit reste mesuré…

 

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                   Effervescence.... noyé dans un nuage de bulles, il devient difficile pour l'équipier d'intervenir sur un débit continu... Calme et exprérience permettent de gérer l'incident sans que celui ci ne dégénère davantage...

  

Les reflexes reviennent instantanément, résultats de nombreuses heures d’entraînement à répéter ou enseigner les procédures… Les automatismes et les réflexes, ça rend zen. J’abandonne mon embout effervescent et gobe mon second Cyklon , toujours à portée de bouche. Coup d’œil au Shearwater Petrel tout neuf, profondeur – 41 m, 12 minutes de palier affiché, dont le premier à – 9m. J’apprécie la clarté de l’écran couleur au passage, pas besoin de se contorsionner dans tous les sens pour obtenir les infos. Gilles est devant moi à quelques mètres, légèrement au dessus. Vive le Bonex ! Un coup de gâchette et j’arrive à sa hauteur, attrape sa palme et lui montre mon 2ème étage fusant. Il pige instantanément, suit le flexible de sa main gantée et ferme le robinet. J’ai souvenir d’une plongée au Lac de Nantua, où, dans une situation similaire, on m’avait fermé le mauvais détendeur, celui qui me donnait de l’air… L’apnée fut mon ami pendant quelques secondes…

Mais là tout roule, Gilles ré ouvre le bloc et le Cyklon reste sage. Perdu un peu de gaz quand même, mais ça va, il reste 100 bars dans les bouteilles. Gilles désigne la surface du pouce, on grimpe !

Mais tranquillement, sans stress inutile. A moins 12 m, je passe au nitrox 70 et donne un bonne claque à ma décompression.

 

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                         Toujours zen malgré une main gelée et un détendeur qui dégaze un peu trop, il est temps de rejoindre la surface.

 

 

Nous progressons en sens inverse pour rejoindre le lieu de notre mise à l’eau, nous maintenant à 6 m, Gilles à la force de mollets et moi, moins vigoureux, motorisé par la « mobylette subaquatique ». Encore quelques photos, et retour à la surface après 55 minutes de plaisir…

 

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                         Retour au pied de l'escalier permettant la sortie de l'eau, ravi par cette plongée de reprise.

 

Y’à pas, une bonne plongée ça fait du bien….Prochaine étape, les eaux plus chaudes et plus claires du Lavandou…

 

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                        Béatitude et plaisir des yeux face au Lac du Bourget

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12 février 2014 3 12 /02 /février /2014 20:11

    Joseph

 

 

 

in-memoriam-Joseph 0338

                                  Joseph, discret comme à son habitude, à Louxor...

 

 

Il nous a quittés le 7 février dernier, à 84 ans.Comment en quelques lignes rendre hommage à l'homme, au pompier, au plongeur qu'il fut ? Mission difficile, bien plus en tous cas que de relater nos plongées au fil de ces années.... Ce qui restera quoi qu'il en soit, c'est son inaltérable sourire et sa gentillesse... Maintenant qu'il repose auprès de son épouse partie 2 ans auparavant, prenons quelques minutes pour remonter le temps...

 

Joseph intègre le corps des sapeurs-pompiers de Lyon en 1955, à l'âge de 25 ans.Maître nageur sauveteur, il intègre bien vite une spécialité nouvelle au Bataillon, la plongée subaquatique. Il est stagiaire lors du tout premier stage de Scaphandrier Autonome Léger organisé à Lyon, en juin 1962.

 

 

 

1962 stage SAL 5 au 16 juin Machulski Guérin Moine Fanfa

               1er stage de formation SAL au Bataillon: Joseph, alors élève, est le premier debout en partant de la gauche.

 

 

 

Passionné et dynamique, il devient chef de plongée l'année suivante, et encadrera de nombreux stages jusqu'en 1974.

 

 

 

stage

              Toujours 1er debout à gauche, Joseph lors d'un stage qu'il encadra comme chef de plongée

 

 

 Il cessera son activité de plongeur opérationnel en 1983, après 21 ans passés sous les eaux du Rhône et de la Saone.

 

 

 

joseph inter

                         Joseph, au centre, lors d'une intervention. La technique, la condition physique et le mental s'imposaient  à cette époque pour utiliser un matériel rustique et rudimentaire...

 

 

 

Mais une passion ne s'arrête jamais, et c'est au sein de l'ASSP plongée qu'il poursuit son parcours sous-marin, en méditerranée ou dans les eaux plus chaudes du golf d'Eilat en 1988,  d'Hurgada en 1989 ou bien encore au pied de la Montagne Pelée en Martinique en 1990, sans oublier un séjour au milieu des parfums de havane ( lui qui ne fumait pas !) à Cuba en 1996.

 

 

in-memoriam-Joseph 0326

                         Sur une plage de l'Ile aux Fleurs, se préparant avant de partir plonger.

 

 

Moniteur de plongée attentif mais discret, nombreux sont nos adhérents d'aujourd'hui qui passèrent leurs niveaux ( ou échelon à l'époque ) sous sa bienveillance.

 

 

 

HURGADA 1995-JOSEPH-Pierre LOGVINOF-LE CAPITAINE du BATEAU.

                      A Hurgada en 1995, au milieu de la mer Rouge: sourire inamovible, comme toujours.   

 

 

 

Mais plutôt que de longs discours, je vous laisse la parole, à vous, qui, part votre présence ou un appel téléphonique, étiez à ses côtés au bout du chemin. Voici quelques extraits des messages échangés par courriel ces dernières semaines. Plus que le reste, ils décrivent Joseph sans fard ni maquillage:

 

" ...La roue de la vie n'a pas ralenti pour Joseph, qui fut un ami, un maître, un exemple...

 

 

"... Je garde des souvenirs de cet homme intègre, ouvert aux autres et posé..."

 

 

"...Joseph était l'expression de cette solidarité qui unit les plongeurs par la pratique d'une activité particulière et des relations qui dépassent les discussions de comptoir..."

 

 

"...Il faut avoir eu une vie  remplie et bien équilibrée pour arriver avec cette sérénité au bout du chemin..."

 

 

"...Je lui ai redit l'attachement et l'amitié que tout le monde lui portait, tant chez les pompiers que chez les plongeurs. Il m'a de nouveau serré la main..."

 

 

  jo

                       Salut Joseph

 

 

Merci à tous pour vos recherches iconographiques, et en particuliers Gilles, Edgar, Nadine, Daniel et Patrick.

 

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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 21:49

 34ème traversée de Lyon à la palme

Dimanche 19 janvier 2014

 

  Comme le bon vin, il semble que les plongeurs se bonifient avec le temps. Plus sage, plus expérimenté, plus patient, mais aussi plus déterminé, l'homo palmus gériatris se permet ainsi de narguer les "p'tits jeunes", tétards frétillants certes mais aux abonnés absents ce 3ème dimanche de janvier..... C'est ainsi que le siècle dépassé à eux 2, Pascal et Gilles étaient au départ de cette traversée hivernale de Lyon cette année... Chapeau bas aux vétérans, donc !

 

Les années se suivent  et commencent à se ressembler, par certains aspects.

 

  DSC03242 Guillaume                  La foule des grands jours                                                Photo Guillaume Froment

 

Tout d’abord parce que cette très ancienne et traditionnelle fête des palmeurs et nageurs en néoprène continue de rassembler de très nombreux  joyeux drilles de tous âges (de minime à « super-vétéran » de 74 ans ; il y a de la marge pour nos vétérans 3), autant féminins que masculins,  pour une épreuve aussi bien conviviale que sportive.

Bref, on peut se mettre bien dans le rouge et beaucoup s’amuser.

 

 descente-du-rhone-2014 8826 Steph Les Vétérans 3 à la sortie de l’épreuve, un peu marqués… (La catégorie Vétéran 4 n’existe pas, mais pourrait peut-être s’envisager…)                        Photo Stéphane Simonet

 

DSC03253  280  personnes en 2 vagues espacées de 3mn, c’est pire que pour les soldes. Il faut anticiper, si on ne veut pas se faire piétiner…                      Photo Guillaume Froment

 

  Certains commencent même à y trouver goût, puisqu’ils se réinscrivent,

 

DSC03251                     Gilles et une partie de la famille               Photo Guillaume Froment

 mais d’autres viennent se rajouter.

 

DSC03248                      Pascal  et Xavier                                                Photo Guillaume Froment

 

Equipe resserrée de l’ASSP, cette année, avec 2 participants de l’ASSP-Plongée: Pascal Meygret, nouveau venu sur l’épreuve, ravi de renouer avec son passé de nageur sportif en compétition et Gilles Froment, récidiviste de l’an passé, accompagnés par Xavier Demoule (Informaticien du GSI), très satisfait pour sa première participation et la découverte des particularités de l’épreuve.

 

 

Records de  participation cette année  pour les remarquables organisateurs du rassemblement (club Thalassa)  avec 311 inscrits et 284 compétiteurs représentant 81 clubs de toute la France (Comités Atlantique Sud, Bretagne-Pays de Loire, Centre, Est, Ile de France-Picardie, Provence, Pyrénées Méditerranée, Rhône-Alpes-Bourgogne-Auvergne).

 

 

DSC03269           Première vagues vers 10h15 / 165 nageurs et nageuses                           Photo Guillaume Froment

 

  DSC03275                 Les hydrospeed, 5 mn après les nageurs / 116 concurrents et concurrentes   Photo Guillaume Froment

 

DSC03303                      La fine équipe à l’arrivée                         Photo Guillaume Froment

 

 

Instigateurs de la participation de l’ASSP l’an passé, le président et le secrétaire durent déclarer forfait cette année pour cause de violent télescopage dans des emplois du temps surchargés, mais ils ruminent une belle revanche dès l’année prochaine.

Ils ne se sont d’ailleurs pas désolidarisés de l’équipe car Stéphane était à l’arrivée pour encourager les nageurs et leur tirer le portrait, en présence des petites familles des uns et des autres, et Sylvain a appelé en début d’après-midi au restaurant pour prendre des nouvelles, peu avant de reprendre le TGV pour redescendre à Aix-les-Mille poursuivre sa FAE de lieutenant.

A signaler également la présence de nombreux autres SP du SDIS, inscrits sous d’autres bannières, dont une forte représentation de la caserne Meyzieu/Décines.

Ainsi que Syvie JAL, plongeuse spéléo de la CRPS RABA (Commission Régionale de Plongée souterraine RABA de la FFESSM), accompagnée de son mari, par ailleurs SP dans l’Isère et camarade de promotion de Pascal Meygret lors de leur formation de chef de groupement. Le monde est petit…

 

DSC03262                      Les isérois, avec Sylvie et Nicolas JAL au centre                            Photo Guillaume Froment

 

  DSC05659                      Bientôt le départ                               Photo Sylvie JAL avec l’appareil de Gilles

 

  DSC05656                      Sylvie                                                            Photo Gilles Froment

 

Et les conversations à table au Tiger Wok de Gerland furent animées et riches, avec tous ces points de convergence.

 

 Pour cette année, pas de choc thermique pour les palmeurs : 7° dehors et 7° dans l’eau. On ne sent rien ! Un peu trop chaud pour certains dans l’eau pendant le parcours pour cause de combinaison de plongée un peu épaisse pour ce genre d’activité. Le matériel est à peaufiner…

Juste la météo légèrement pluvieuse incita les accompagnateurs et les accompagnatrices à faire le déplacement en voiture, plutôt qu’en vélo tout au long des berges, comme prévu initialement.

Le Rhône était sympathique, ce dimanche 19 janvier. Non pas à cause de son eau très chargée (pas pu lire le thermomètre du profondimètre attaché à ma ceinture, soit moins de 50 cm de visibilité), mais plutôt parce qu’il courait bien. Plus que l’an passé, selon les spécialistes.

 

 

P1070077                     Gilles, plus très  loin de l’arrivée                                            Photo Lara Meygret

 

A quelle vitesse ? C’est toujours la question qu’on se pose. Pour tenter d’y répondre et trouver une valeur moyenne sur toute la course, il faut évaluer le gain de temps dû au courant sur la distance de 8Km  de la course ((la section du fleuve, et donc sa vitesse d’écoulement pour un débit donné, est très variable selon les secteurs, comme le pont Lafayette ou bien l’avenue Leclerc).

 

DSC03293          Pas mécontent d’être arrivé. Les crampes aux mollets ne faisaient plus semblant.       Photo Guillaume Froment

 

 

 Pour cela, il faut avoir une idée de son temps de parcours sur un plan d’eau calme sur une distance donnée (3000 ou 4000 m le dimanche matin à Miribel-Jonage, par exemple, en prenant les mesures de distance par Google Earth, ce qui suppose d’aller bien droit dans l’eau.Hum… !), et faire la règle de trois.

                 

DSC05581

          

DSC05626Miribel-Jonage dimanche 12 janvier_12h45_4000m_1h30_eau à 7°_Brouillard, mais plus facile à palmer que le 8 décembre où tout le lac était gelé, sauf sur une bande de 200m devant la plage…Mon crâne s’en souvient (anecdote seulement pour les initiés)!!!

 

Une fois après avoir étalonné en plan d’eau calme  sa vitesse de course sur la durée de la compétition (1h à 1h15), il suffit de faire la différence dans le Rhône pour trouver le gain dû au courant.

Par exemple, s’il faut 1 h pour faire 4Km à Miribel-Jonage et 1h pour faire 8 Km dans le Rhône, le courant nous a fait gagner 4 Km en 1 heure, soit  environ 1,1 m/s.

Pour cette année, l’estimation est de 1,25 m/s, soit 4,5 km/h. Merci le Rhône!

 

Pour savoir si l’année prochaine le courant sera meilleur ou non (très grosses variations d’une année à l’autre), il faut pister les débits donnés par la CNR et les conserver dans un coin.

Oublié l’an passé, mais noté cette année à environ 1000 m3/s le dimanche matin à 7h (et déjà redescendu à 700m3/s vers 22h. Quand on vous dit que cela change vite !).

 

DSC05666               En 2013, le pont Raymond Barre n’était pas là. L’environnement lyonnais évolue vite.           Photo Gilles Froment                                              

Résultats :

·         Pascal, 15ème/26 en Nageurs Vétéran3 (+ de 55 ans) avec 1h00’56  et 63ème /131 au classement général hommes des Nageurs,

·         Gilles 4ème/10 en Hydrospeed Vétéran3 avec 1h04’28  et 38ème/74 au classement général hommes en Hydrospeed),

·         Xavier, pour son 1er essai, termine 38ème/48 en Nageurs Vétéran 2 (+ 45ans) avec 1h10’06 et 107ème/131 au classement général hommes des Nageurs

 

P1070074 Lara                 Gilles en «  hydrospeed » non orthodoxe. Méthode à revoir.     Photo Lara Meygret

 

A noter l’excellent résultat par équipe accroché par les sapeurs-pompiers inscrits sous la bannière « SDIS69 » (en libre, hors clubs de plongée FFESSM) avec en chef de file Jean-Baptiste Laudet et une belle performance individuelle en 54’33 (2ème en nage Senior en- de 35 ans).

 

DSC05629                   Jean-Baptiste Laudet de Gerland                                         Photo Gilles Froment

                        

Tous les résultats à http://traverseelyon.nap.free.fr/resultats/2014/NAP2014_Resultat_Nage.pdf

Intéressants à regarder en détail.

  Gilles

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