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10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 18:11

Compte rendu des plongées en lac des 2 et 14 décembre 2015 et 3 janvier 2016

Un monstre subaquatique ? pas du tout... une simple écrevisse passée sous le viseur du photographe.      photo Gilles Froment

Un monstre subaquatique ? pas du tout... une simple écrevisse passée sous le viseur du photographe. photo Gilles Froment

Participants : Gilles Froment & Stéphane Simonet

premier membre du duo, Gilles, qui maîtrise sur le bout des doigts un art subtil: celui de rassembler autour de lui une panoplie effroyablement complexe de bouteilles, détendeurs, recycleur, accessoires, vannes, mousquetons, bidules, machins et autres trucs, et surtout de plonger avec...on y croit pas, et pourtant une fois sous l'eau, tous ces équipements trouvent une place..... Photo Stéphane Simonet

premier membre du duo, Gilles, qui maîtrise sur le bout des doigts un art subtil: celui de rassembler autour de lui une panoplie effroyablement complexe de bouteilles, détendeurs, recycleur, accessoires, vannes, mousquetons, bidules, machins et autres trucs, et surtout de plonger avec...on y croit pas, et pourtant une fois sous l'eau, tous ces équipements trouvent une place..... Photo Stéphane Simonet

Commencer l’année comme on l’a achevée, en plongée ! Voici notre option pour passer de 2015 à 2016. Je vous rassure, la nuit fatidique s’est déroulée de façon classique, dans les bulles du champagne. Mais un peu avant, et juste après, nous avons trempé le matériel dans les eaux froides du lac du Bourget. Voici les grandes lignes d’une trilogie pour 2 plongeurs.

Second client, Stéphane. Son cas est plus particulier: un optimisme quasi permanent qui malgré les fuites, les pannes, le matériel cassé, perdu, en vrac ou les galères successives, lui permet d'avoir toujours la même envie, la même passion: plonger !!!        photo Gilles Froment

Second client, Stéphane. Son cas est plus particulier: un optimisme quasi permanent qui malgré les fuites, les pannes, le matériel cassé, perdu, en vrac ou les galères successives, lui permet d'avoir toujours la même envie, la même passion: plonger !!! photo Gilles Froment

Acte 1 : 2 décembre 2015

ça souffle au Bourget, et le vent glacé lève une petite houle, qui ne facilitera pas la mise à l'eau.           photo Gilles Froment

ça souffle au Bourget, et le vent glacé lève une petite houle, qui ne facilitera pas la mise à l'eau. photo Gilles Froment

- 40 m. Le tombant sonde inévitablement vers le fond, se perdant dans une nuit d’encre ou se dilue le faisceau des phares. En apesanteur, nous palmons lentement dans une eau à 6 ou 7°C, sur la pointe des palmes. Si je crains la montée du CO2 dans ma boucle respiratoire, Gilles doit veiller à ne pas faire chanter ses détendeurs trop haut. Nous évoluons donc à l’économie, sans effort. Efforts fournis avant, lorsqu’il a fallu s’équiper de notre barda habituel et palmer jusqu’à la pointe du tombant.

Gilles, bi dorsal et relais de nitrox 32 en relais, se laisse glisser dans l'eau couleur menthe à l'eau qui virera à l'encre la plus sombre quelques dizaines de mètres plus bas. Nous sommes au sommet du tombant, juste avant de basculer dans le vide. Encore une expiration, et ce sera la descente....photo Stéphane Simonet

Gilles, bi dorsal et relais de nitrox 32 en relais, se laisse glisser dans l'eau couleur menthe à l'eau qui virera à l'encre la plus sombre quelques dizaines de mètres plus bas. Nous sommes au sommet du tombant, juste avant de basculer dans le vide. Encore une expiration, et ce sera la descente....photo Stéphane Simonet

Après une quinzaine de minute il faut penser à remonter car le bi dorsal de Gilles est bien entamé et le froid se fait plus présent. De mon côté, c’est autre chose qui me tracasse un peu…. Encore des glouglou dans ma boucle….. ça devient régulier, vous vous souvenez ? (voir Vendredi 13 http://asspplongee.over-blog.com/2015/12/vendredi-13.html )

Pour l'instant tout va bien et je m'offre un "selfie" avec un nain de jardin posé là par un plongeur farceur... Pas de réflexion, s'il vous plait !!

Pour l'instant tout va bien et je m'offre un "selfie" avec un nain de jardin posé là par un plongeur farceur... Pas de réflexion, s'il vous plait !!

A nouveau j’ai du mal à expirer dans la boucle, et finalement vers – 10 m j’abandonne mon recycleur poreux pour m’emparer de mon détendeur de secours. Dépité, j’indique à Gilles que j’ai un souci et que je suis passé sur « bail out » comme disent les Tekkies. Contrarié, j’ai de plus en plus froid et pour finir les paliers je cherche le pack d’accus sensé être mousquetonné sur ma « queue de castor »… Rien ! Pas de mousqueton, pas de pack…. J’ai perdu le précieux accessoire, pas d’alimentation pour mon gilet chauffant, donc….

Voici l'ambiance typique du tombant, sur une des "terrasses" qui jaillissent du plan vertical disparaissant vers le fond. Toujours nimbé d'ombre, il vous faudra des phares puissants pour les révéler.    photo Stéphane Simonet

Voici l'ambiance typique du tombant, sur une des "terrasses" qui jaillissent du plan vertical disparaissant vers le fond. Toujours nimbé d'ombre, il vous faudra des phares puissants pour les révéler. photo Stéphane Simonet

A – 6m dans la vase, je peste en silence : de l’eau dans le recycleur, un accu perdu…. Comment ce satané mousqueton s’est-il ouvert ? Mystère….. Bon. La série noire se poursuit, dirait-on…..

cet univers n'est pas seulement minéral, la vie y a trouvé son chemin, comme ce poisson posé sur un replat rocheux.      photo Gilles Froment

cet univers n'est pas seulement minéral, la vie y a trouvé son chemin, comme ce poisson posé sur un replat rocheux. photo Gilles Froment

Acte 2 : 14 décembre 2015

en cette fin d'après midi, c'est en circuit ouvert monté en "side mount" que je m'immerge, à la recherche de l'accus perdu... Au premier plan, le recycleur Joki de Gilles qui reprend du service........ Photo Gilles Froment

en cette fin d'après midi, c'est en circuit ouvert monté en "side mount" que je m'immerge, à la recherche de l'accus perdu... Au premier plan, le recycleur Joki de Gilles qui reprend du service........ Photo Gilles Froment

Nous voilà de retour, la dernière demi RTT 2015 sacrifiée pour tenter de retrouver cet accu voyageur. J’ai laissé mon ventral au garage, faux poumon inspiratoire percé d’un trou à l’échelle atomique, quasi indécelable… Du coup harnais side mount avec 2 fois 6 litres pour chercher l’accu, que nous espérons tombé sur le fond entre la plage et le tombant. Gilles en profite pour remettre son recycleur latéral Joki en route, revenu de SAV après lui aussi des bugs sur l’étanchéité….

le jour tombe sur le lac, complètement apaisé ce jour là. La lumière était particulièrement belle, le jour hésitait à finir mais la nuit ne semblait pas pressée.....Photo Gilles Froment.

le jour tombe sur le lac, complètement apaisé ce jour là. La lumière était particulièrement belle, le jour hésitait à finir mais la nuit ne semblait pas pressée.....Photo Gilles Froment.

Nous sommes au bord du lac vers 15h 30, et dans l’eau moins d’une heure plus tard. Nous bricolons pas mal sur la config de Gilles qui quelques sangles, mousquetons, raccords, clips et autres babiolles à ajuster…. Et du coup nous partons vers le tombant alors que le soleil décline. Lumière rasante et ambiance crépusculaire, sur le lac immobile…. Nous sortirons à la nuit tombée, sans avoir retrouvé le pack…. Mais le Joki fonctionne bien et Gilles en a profité pour faire quelques belles photos…. L’année se termine pas si mal……

Gilles dans une émeraude, à la descente.   photo Stéphane Simonet

Gilles dans une émeraude, à la descente. photo Stéphane Simonet

Acte 3 : 3 janvier 2016

C'était la foule des grands jours, au Bourget......... photo Gilles Froment

C'était la foule des grands jours, au Bourget......... photo Gilles Froment

De retour ! Mais le site de Chindrieux est pris d’assaut par un club Lyonnais l’ASPTT : ce sont pas loin de 30 ou 40 plongeurs qui envahissent le parking pour se préparer à cette plongée dominicale, nous l’apprendrons plus tard, désormais traditionnelle pour eux…..

Après les nains cités plus haut, on peut également se recueillir un instant sous cette Sainte Vierge. Qu'on y croit ou pas, sa bénédiction ne peut pas faire de mal...... Photo Gilles Froment

Après les nains cités plus haut, on peut également se recueillir un instant sous cette Sainte Vierge. Qu'on y croit ou pas, sa bénédiction ne peut pas faire de mal...... Photo Gilles Froment

Fuyant la foule, nous tenterons le site de la pierre à bise ( http://www.cpalb.fr/les-plongees-la-pierre-a-bise ) puis la plage des Challières (http://www.cpalb.fr/les-plongees-challieres ), tous les 2 déjà occupés par des plongeurs virant au violet…. Ça caille, la bise est fraiche, glacée et on décide vite de repartir sur Chindrieux où ça a du décanter un peu…..

Stéphane termine son équipement, photographié par Gilles. Aucun bloc dans le dos, tous seront emportés sur les flancs.

Stéphane termine son équipement, photographié par Gilles. Aucun bloc dans le dos, tous seront emportés sur les flancs.

On arrive donc à poser la remorque à sa place habituelle au bout de la jetée, et on commence à déballer : les relais de nitrox 32 et d’oxy, le bi de trimix, les 3 litres, le Joki et le Triton désormais équipé d’un poumon neuf, les sacs et….Un frisson vertébrale doublé d’un agacement proche du « pétage de plomb » s’empare soudain de moi….. Je dois accepter la dure réalité, j’ai…..oublié mes palmes !

Voila ce que donne une configuration "latérale" sous l'eau. Pratique en souterraine pour passer les étroitures, mais en lac, en étanche avec beaucoup de matériel.......Photo Gilles Froment

Voila ce que donne une configuration "latérale" sous l'eau. Pratique en souterraine pour passer les étroitures, mais en lac, en étanche avec beaucoup de matériel.......Photo Gilles Froment

Cher lecteur, depuis le temps que tu lis ces comptes rendus, tu admettras que je n’oublie jamais rien….. Et bien ça y est, la malédiction du tête en l’air vient de s’abattre sur moi. Je regarde d’un œil torve mon matériel posé sur le muret, qui va rester sec… Gilles prudent raccorde ses détendeurs en attendant l’explosion…. Je remballe mon recycleur en tentant de paraître zen…… ça ne marche pas……

Une lotte, posée sur la vase, photographiée par Gilles. Semblant insensibles au froid, elles abondaient en ce début d'année...

Une lotte, posée sur la vase, photographiée par Gilles. Semblant insensibles au froid, elles abondaient en ce début d'année...

La même en gros plan, zoomée par Gilles

La même en gros plan, zoomée par Gilles

Puis comme un rayon de soleil vient déchirer un ciel d’orage, je croise sortant de l’eau un plongeur connu, Thierry du vieux campeur.

« - Salut ça va ? Bonne année !

- ça va bien, merci, meilleurs vœux. Bonne plongée ?

- Ouai… cool et tranquille….. Pas de soucis…

- Dis, qu’est-ce que tu fais avec tes palmes dans l’heure qui vient ? »

- 40 m et quelques poussières sur le tombant: voici l'image type d'une plongée lac, dans le noir, accroché à la wing, en équilibre au dessus du vide invisible.    photo Stéphane Simonet

- 40 m et quelques poussières sur le tombant: voici l'image type d'une plongée lac, dans le noir, accroché à la wing, en équilibre au dessus du vide invisible. photo Stéphane Simonet

Belle écrevisse crapahutant sur la roche, photo de Gilles Froment

Belle écrevisse crapahutant sur la roche, photo de Gilles Froment

Et c’est ainsi, loué soit Thierry, que je me retrouve d’appendices palmés me permettant une évolution efficace dans l’environnement liquide. Ma bonne humeur revient, et vêtement étanche enfilé, je me retrouve vite à gréer sur le harnais tout mon barda. Il y en a.

Une autre, plus proche de la surface. Gilles trompe l'ennui du palier en faisant chauffer l'APN dans le caisson !!

Une autre, plus proche de la surface. Gilles trompe l'ennui du palier en faisant chauffer l'APN dans le caisson !!

Départ par le fond depuis la plage, en direction du tombant.          Photo Gilles Froment

Départ par le fond depuis la plage, en direction du tombant. Photo Gilles Froment

Gilles tire un fil d'Ariane depuis une souche d'arbre juste avant la pointe, pour déposer une bouteille d'oxygène, en sécurité pour la décompression en cas de panne d'un recycleur. Grâce à le fil, nous sommes certains de retrouver le précieux flacon.  photo Stéphane Simonet

Gilles tire un fil d'Ariane depuis une souche d'arbre juste avant la pointe, pour déposer une bouteille d'oxygène, en sécurité pour la décompression en cas de panne d'un recycleur. Grâce à le fil, nous sommes certains de retrouver le précieux flacon. photo Stéphane Simonet

Trop.

Cette nouvelle configuration, que je voulais tester « all side mount » est un peu compliquée à gérer en étanche, je vais vite revenir à une configuration avec un dorsal de trimix plus ergonomique. Belle plongée malgré une visibilité un peu faible et pas mal de particules, mais surtout un recycleur qui fonctionne bien !!

Voisi un brochet, qui a laissé son sillage dans la vase. Immobile, trompé par le silence des recycleurs, Gilles a pu lui tirer le portrait.

Voisi un brochet, qui a laissé son sillage dans la vase. Immobile, trompé par le silence des recycleurs, Gilles a pu lui tirer le portrait.

Voici sa gueule, zoomé à bout portant.    photo Gilles Froment

Voici sa gueule, zoomé à bout portant. photo Gilles Froment

Ainsi s’achève cette trilogie de plongées vite enchaînées au lac du Bourget. L’année commence, et nous en profitons pour vous souhaiter à tous un merveilleux an de grâce 2016, plein de bonheur, santé et belles plongées !

le petit port de Chindrieux, par Gilles Froment

le petit port de Chindrieux, par Gilles Froment

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30 décembre 2015 3 30 /12 /décembre /2015 18:59

CR de la sortie à BSA, Goul de la Tannerie, vendredi 13 novembre 2015

Participants : Stéphane Simonet, Philippe Moya

La vasque de la Tannerie, débordant vers le lavoir. c'est un décor de film d'aventure, on pourrait entendre claquer le fouet d'Indiana Jones.    Photo Jérôme Meynié.

La vasque de la Tannerie, débordant vers le lavoir. c'est un décor de film d'aventure, on pourrait entendre claquer le fouet d'Indiana Jones. Photo Jérôme Meynié.

Pour ceux qui frémissent à l’idée de croiser un félin couleur d’ébène, ou de passer sous une échelle, aller plonger sous la terre un vendredi 13 peut sembler hasardeux…. Mais pour Philippe et moi, peu perméables au folklore des superstitions, bien que fans des aventures cinglantes de Jason et Jamie Lee Curtis, s’aventurer sous le plafond minéral reste un grand moment d’évasion…. Malgré tout, c’était quand même bien un vendredi 13……

Toutes les images proviennent du site "plongeesout"

Tout avait pourtant bien commencé : le bi 20 était monté par Philippe, mon recycleur posé à côté, les relais et les propulseurs nous attendaient dans la vasque, longés sur la main courante, pour contrer le fort courant de la rivière souterraine. Ce 13 novembre, il fait doux et sous la polaire et le vêtement étanche, il fait même carrément chaud…. Bi 20 sur le dos, Philippe part déjà vers la vasque, tandis que je termine de clamper ma 3 litres de diluant pour le Triton. Je sue, et j’ai hâte de retrouver l’eau du Goul.

Ambiance magique dans la galerie, par Richard Hutler

Ambiance magique dans la galerie, par Richard Hutler

Je m’empare du recycleur quand un juron retentissant, homonymes bien connus associant femme de petite vertu et matière organique malodorante, claque à mes oreilles pourtant cagoulées…. L’ami Philippe, alors qu’il enjambait la vasque a vu la sangle de son baudrier de lest casser net, usée par tant d’explorations sous la terre…. Les plombs, bien entendu, s’en sont allés, de ci de là…… Impossible de plonger comme ça, il faut tout décapeler, récupérer un morceau de sangle dans la remorque et les plombs baladeurs pour reconstituer un semblant de ceinture…. Et il fait chaud…..

Vendredi 13.

à 120 m de l'entrée une étroiture se présente, dernier verou avant la grande galerie. Photo Yves Billaud

à 120 m de l'entrée une étroiture se présente, dernier verou avant la grande galerie. Photo Yves Billaud

Très vite le bricolage est réalisé et nous nous retrouvons dans l’eau, Bi 20 sur le dos et Apollo sur le ventre pour Philippe, recycleur en abdominal, relais latéraux et Bonex clampé pour ma part. Je m’agace à finaliser le bon placement d’un flexible là et la bonne position du dévidoir ici, et Phil passe devant, tracté par l’Apollo…..qui renoncera au bout de quelques mètres : le pas de l’hélice, en petite vitesse, ne peut gagner face au courant. L’écrou permettant de faire varier le pas, bloqué, finit de convaincre mon binôme d’abandonner sa mobylette subaquatique….

Vendredi 13.

la voici franchie, ça racle et ça cogne mais ça passe...toujours.... Photo Arne Haudalic

la voici franchie, ça racle et ça cogne mais ça passe...toujours.... Photo Arne Haudalic

De mon côté, le Bonex avance comme un avion et je progresse plutôt bien, malgré les étroitures des premiers 120 m. Et je réalise assez vite que j’ai oublié le phare Bersub et sa Gopro dans la remorque, et que la mienne, sur le casque, n’a pas été allumée…….pas d’image donc. Celles qui illustre ce CR provienne du site « plongeesout » http://www.plongeesout.com/ histoire d’illustrer à minima cet article…..

Vendredi 13.

Sur le chemin on trouve 2 forages violant la roche. un voici un, photographié par Franck Vasseur

Sur le chemin on trouve 2 forages violant la roche. un voici un, photographié par Franck Vasseur

nous voilà à 690 m de l'entrée, sur la lèvre du puits.   Photo Franck Vasseur

nous voilà à 690 m de l'entrée, sur la lèvre du puits. Photo Franck Vasseur

Je poursuis donc, passe l’étroiture du canyon à 120 m, fonce vers l’amont tracté par ma torpille, malgré une visibilité plutôt faible par rapport à d’habitude : il semble qu’une pellicule argileuse se soit mise en place, aussi bien au Pont qu’à la Tannerie, opacifiant les eaux si claires d’habitude…. Quel jour sommes nous, déjà ?

Je rattrape Philippe, qui a bien avancé dans la galerie. Nous partageons le loco pour un temps, l’un accroché aux palmes de l’autre et nous atteignons le puits, à 700 m de l’entrée. Je dépose le Bonex sur le fil, et nous abordons notre chute au ralenti préférée. Vers – 20 m, Phil m’annonce qu’il fait demi-tour, je décide de poursuivre encore un peu. Vers – 22 m, je perçois un glouglou dans la boucle… Glouglou dans un recycleur, ce n’est pas très bon. Je fais demi-tour, et commence à remonter. Très vite, j’ai du mal à expirer dans l’embout : l’air fuse en dehors de l’embout…. Je suspecte une fuite sur ce dernier, mais il n’en n’est rien. L’expertise démontrera plus tard un trou minuscule dans le faux poumon inspiratoire, remplissant la machine et transformant ma chaux en cake compact….

dans le puits à - 22 m, où je ferai demi tour, l'eau dans la machine colmatant peu à peu la chaux.      photo Franck Vasseur

dans le puits à - 22 m, où je ferai demi tour, l'eau dans la machine colmatant peu à peu la chaux. photo Franck Vasseur

Vendredi 13.

le meilleur moment de la plongée: la chute au ralenti dans le puits calcaire.   photo Franck Vasseur

le meilleur moment de la plongée: la chute au ralenti dans le puits calcaire. photo Franck Vasseur

Je rentre tant bien que mal, tracté par le bonex, obligé d’injecter du diluant en permanence pour compenser la perte de gaz quasi permanente. La stabilisation s’en ressent, le retour est chaotique, la visibilité s’est dégradée et j’ai hâte de sortir…. Je retrouve Philippe dans la vasque, ravi de sa plongée malgré cette visibilité un peu faible. Espérons que la prochaine immersion se fasse dans une eau claire…..

Et tiens, Philippe souhaite vous dire un petit mot:

" Lorsque vous lirez ce compte rendu, certains d'entre vous , peut-être, se diront, voilà une balade sympa à faire. Oui, oui, oui..... 1400 mètres de promenade à une profondeur moyenne de 6 mètres, à la louche.

Cela peut sembler sympa en effet. Et çà l'est, on promène tranquillement, changeant de détendeur régulièrement (tient si vous connaissez le pourquoi de cette manoeuvre, n'hésitez pas à le dire).

Steph, m'avait gentiment proposé le loco plongeur du club... mais bon, réglé sur la première vitesse il n'avançait guère plus vite qu' à la palme, alors, je l'ai laissé dès le départ... Il faut dire aussi que les spéléos ont mis au point une technique de traction à la main qui fait avancer plutôt vite, si vous enlevez les palmes et en plus poussez sur les jambes... le record : 22 minutes pour atteindre le puits.

Bref, donc arrivé au puits vous lisez l'étiquette 700m. 700m ! une paille, imaginez seulement que l'ami Murphy soit là bien tranquille, à vous attendre. Et que vous ayez un flexible qui rompe.... c'est arrivé... vous voici avec une belle promenade de retour, et plus qu'une bouteille, pensez aux vilaines idées qui vont vous traverser l'esprit..... pas agréable.

700 mètres, si l'on redresse verticalement cette galerie, se sont deux hauteurs de tour Effel.... pas mal ! Il n'y a pas de profondeur, mais une sacrée longueur a parcourir pour revoir le soleil....

presqu' une heure à l'aller.... contre le courant.... et moins d'une demie heure pour sortir... çà aussi cela fait partie de la sécurité, toujours plonger vers l'amont, jamais le contraire... mais bon, je ne vais pas vous faire un cours de spéléo plongée maintenant..."

ambiance quasi spaciale dans le couloir du goul.     photo Franck Vasseur.

ambiance quasi spaciale dans le couloir du goul. photo Franck Vasseur.

Le soir, le matériel rangé, devant la télévision, nous avons vu le monde basculer une nouvelle fois dans l’absurde. Des fous, au nom d’un dieu qui ne leur demandait rien, ont répandus la mort dans les rue de la capitale. Il y a eu un onze septembre, il y a désormais un 13 novembre….. Maudit calendrier….

C’était un vendredi 13.

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29 décembre 2015 2 29 /12 /décembre /2015 22:07

CR de la sortie à St Mandrier du 17 au 18 octobre 2015

Participants : Thierry Maurice Arielle Cuzin Sylvain et Joëlle Dupuy Gilles Froment Jérôme Froment Maryline Gueydon Guy Varvat Hervé Lichtfouse

Accompagnants : Isabelle Froment Christine Varvat Philippe Gueydon

Nouveau RDV pour l’ASSP Plongée, concocté par Arielle et Thierry, sur les eaux calmes de la baie de St Mandrier. Voici donc quelques images volées par nos photographes, entre 2 respirations. Un dernier WE au bord de la grande bleue, pour gagner un peu de soleil avant l’hiver….qui n’en finit pas de se faire attendre !

Sortie au CPSM de St MANDRIER que Philippe MOYA fit découvrir à l’ASSP l’année dernière et que le président nous confia, avec Arielle, l’organisation cette année car il est vrai nous avons nos habitudes et nos amis sur place (club dans lequel je réalisai mes formations N3, N4 puis mon stage "péda" pour le Brevet d’Etat).

Arrivée le samedi 17 à partir de 11h00 pour intégrer les chambres au centre de vacances de Fabrégas situé à environ 15' du CPSM. Arrivée difficile pour le véhicule "Froment" suite à problèmes mécaniques (les passager ont failli pousser!!!!). Petit repas avant la 1ère plongée de réadaptation aux célèbres 2 Frères.

Retour à St Mandrier
Explosion d'apogons  au détour d'une feraille lors d'une plongée sur épave. Un instant tout est bleu, rien de bouge... l'instant d'après la vie saute au visage du plongeur. S'il est photographe, la visée est instinctive, la cadrage s'improvise le souffle retenu, et par réflexe le doigt appuie sur le déclencheur.     photo Sylvain Dupuy.

Explosion d'apogons au détour d'une feraille lors d'une plongée sur épave. Un instant tout est bleu, rien de bouge... l'instant d'après la vie saute au visage du plongeur. S'il est photographe, la visée est instinctive, la cadrage s'improvise le souffle retenu, et par réflexe le doigt appuie sur le déclencheur. photo Sylvain Dupuy.

Après la plongée, un petit apéro "improvisé" dans la chambre d'Hervé avant le soupé où la cuisson du poisson nécessita une seconde passe (panne de four oblige). La plupart d'entre nous se dépêchèrent de terminer le repas pour se ruer vers la salle télé pleins d'espoirs pour la qualification de nos rugbymans tricolores face aux "Blacks". Malheureusement, 40' après le coq rentra à la maison après avoir pris une bonne fessée.

Etrange animal, semblant couler comme une matière plastique sur la roche.     Photo Gilles Froment

Etrange animal, semblant couler comme une matière plastique sur la roche. Photo Gilles Froment

Cette rascasse semble attendre le photographe, posée sur une colonie de cladocores. Cachée sous une tôle, elle obligea Gilles à se contorsionner un peu pour prendre cette image...

Cette rascasse semble attendre le photographe, posée sur une colonie de cladocores. Cachée sous une tôle, elle obligea Gilles à se contorsionner un peu pour prendre cette image...

On ne s'endormira donc pas euphoriques en pensent à la demi-finale mais sereins pour les plongées épaves du lendemain. Sauf Gilles qui dû sortir le phare et faire "péter" les galons pour calmer les jeunes SP de Paris fort bruyants qui se consolèrent eux dans la cervoise avant d'aller se coucher.

Face à face avec un congre, énorme mais toujours placide. Qui observe l'autre ? parfois on peut se poser la question.    photo Gilles Froment

Face à face avec un congre, énorme mais toujours placide. Qui observe l'autre ? parfois on peut se poser la question. photo Gilles Froment

Le dimanche matin, nous nous séparons en deux groupes pour que tout le monde puisse plonger: • Les PA60m et Maryline PE60m sur l'épave du Dornier.

• Arielle, Jérôme PA40m et moi-même sur le site de "La Pierre à Pierre" magnifique ensembles rocheux de 20m au sommet jusqu'à 40m au sable (excellent site pour se familiariser à la zone des 40m).

Rentrée tardive pour le repas pris rapidement et une petite sieste avant la plongée de l'après-midi.

Type : hydravion de patrouille maritime et de secours en mer. Moteurs : 3 BMW Bramo 323 R-2 en étoilé de 1 000 ch. Performances : vitesse maximale à 3 000 m : 340 Km/h Plafond pratique : 5 900 m Distance maximale : 2 900 Km Poids : à vide : 9 200 Kg, maximal : 18 400 Kg Dimensions : envergure : 27 m Longueur : 21,95 m Hauteur : 5,75 m

Type : hydravion de patrouille maritime et de secours en mer. Moteurs : 3 BMW Bramo 323 R-2 en étoilé de 1 000 ch. Performances : vitesse maximale à 3 000 m : 340 Km/h Plafond pratique : 5 900 m Distance maximale : 2 900 Km Poids : à vide : 9 200 Kg, maximal : 18 400 Kg Dimensions : envergure : 27 m Longueur : 21,95 m Hauteur : 5,75 m

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dans le fouillis des ferrailles tordues du Dornier,cet anthias se pose à l'envers, trompé par la lumière qui monte du fond, réfléchie par le sable clair. Au milieu des éponges tubulaires jaunes, que cherche t il ? Regardez bien cette image, elle recèle pleins de surprises..... Photo Gilles Froment

dans le fouillis des ferrailles tordues du Dornier,cet anthias se pose à l'envers, trompé par la lumière qui monte du fond, réfléchie par le sable clair. Au milieu des éponges tubulaires jaunes, que cherche t il ? Regardez bien cette image, elle recèle pleins de surprises..... Photo Gilles Froment

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Un commencement est une chose importante, dit on. Franck Herbert le souligne au début de son roman "Dune". Jérôme, pour sa première sortie officielle avec l'ASSP n'a pas démérité, impressionnant d'aisance et de calme. Bienvenu, donc !   photo Sylvain Dupuy

Un commencement est une chose importante, dit on. Franck Herbert le souligne au début de son roman "Dune". Jérôme, pour sa première sortie officielle avec l'ASSP n'a pas démérité, impressionnant d'aisance et de calme. Bienvenu, donc ! photo Sylvain Dupuy

Dimanche après-midi, nous nous retrouvons à 6 pour l'épave du Tromblon où Tonton fait sa plongée avec la sangle du masque "cassée". Dimanche soir nouveau petit pot convivial dans la chambre d'Hervé avant le repas. Lundi matin, dernière plongée du week-end avec presque tous l'effectif à l'exception de Gilles (Douleurs dorsales oblige).

Le Tromblon était une chaloupe-canonnière à hélice mise en service en 1875 à Toulon. Petit bâtiment en fer, il mesurait 23,67 m de long et 7,44 m de large, et jaugeait 189 tonneaux. Propulsé par une machine à vapeur de 450 CV, il atteignait 9 noeuds à 180 Tr/min. Son effectif était de 25 personnes. La petite canonnière consommait 5.250 kg de charbon par jour !

Le Tromblon était une chaloupe-canonnière à hélice mise en service en 1875 à Toulon. Petit bâtiment en fer, il mesurait 23,67 m de long et 7,44 m de large, et jaugeait 189 tonneaux. Propulsé par une machine à vapeur de 450 CV, il atteignait 9 noeuds à 180 Tr/min. Son effectif était de 25 personnes. La petite canonnière consommait 5.250 kg de charbon par jour !

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Belle harmonie de couleur entre cette ascidie rouge et cette holoturie brune.  Photo Gilles Froment

Belle harmonie de couleur entre cette ascidie rouge et cette holoturie brune. Photo Gilles Froment

Ce sera donc l'Arroyo pour une descente dans le bleu "foncé" avec un peu de trafic au fond mais pleins de belles images au retour. Ce sera ensuite le retour après un dernier repas et le toujours aussi célèbre rituel d'échanges de photos et vidéos via les clés usb.

Un arroyo est un petit chenal reliant deux cours d'eau. Dans notre marine "l'Arroyo" fut une citerne d'escadre, mise en chantier et lancée en 1921.

Un arroyo est un petit chenal reliant deux cours d'eau. Dans notre marine "l'Arroyo" fut une citerne d'escadre, mise en chantier et lancée en 1921.

Retour à St Mandrier
Apprivoiser la lumière n'est pas chose facile, surtout sous l'eau où cela devient un art ou une science, je ne sais pas. Sylvain y parvient ici en nous proposant ce rouge écarlate uni au bleu profond...

Apprivoiser la lumière n'est pas chose facile, surtout sous l'eau où cela devient un art ou une science, je ne sais pas. Sylvain y parvient ici en nous proposant ce rouge écarlate uni au bleu profond...

Voilà réunis tous les protagonistes de cette dernière sortie en mer de l'année 2015. D'autres immersions, plus douces, sous plafond ou au pied des massifs alpins viendront terminer ces 365 jours qui s'achèvent. on vous racontera bien entendu.

Voilà réunis tous les protagonistes de cette dernière sortie en mer de l'année 2015. D'autres immersions, plus douces, sous plafond ou au pied des massifs alpins viendront terminer ces 365 jours qui s'achèvent. on vous racontera bien entendu.

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30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 20:02

Compte rendu de la réunion de bureau du 27 novembre 2015

Présents: Sylvain Dupuy, Gilles Froment, Cédric Charleux, Stéphane Simonet

Le président ouvre la réunion à 20h 15. La discussion commence par le bilan financier: le trésorier réclame des factures manquantes, à savoir celle de la sortie du Dramont et de Bormes. Ces dernières lui seront rapidement communiquées.

L'association dispose actuellement en banque de la somme de 5635 euros; à laquelle il faudra ôter 1115 euros de location de piscine (fosse des Vagues), 1000 euros pour l'achat des shortys, et environ 2500 euros pour les sorties à venir.

Les sujets suivants sont ensuite évoqués:

- mise en place d'une formation RIFAP le 6 mars 2016 ( date de "réchap" le 13 mars). Cette formation de secourisme appliqué à la plongée est destinée aux adhérents préparant un diplôme ( niveau 3 en particulier ) ou ceux déjà formés désirant une remise à nouveau. Sylvain et Cédric se chargent de l'organisation, le secrétaire rassemblera les candidatures.

- la délivrance des niveaux 2 et 3 est discutée, il est rappelé pour ce dernier que l'obtention de ce niveau technique repose aussi bien sur la responsabilité des encadrants que sur celles des plongeurs titulaires, ce n'est en aucun cas un permis délivré pour la course à la profondeur.

- la traversée de Lyon à la palme aura lieu le 24 janvier 2016, le secrétaire relancera tous les adhérents. Il est envisagé cette année d'associer les nageurs pompiers & plongeurs du SDMIS qui souhaiteraient réaliser cette course. L'ASSP pouraait prendre en charge leurs inscriptions pour favoriser leur participation.

- Cédric se charge de relancer la fabrication des shortys ASSP pour fosse de plongée, un logo ayant été arrêté.

- Au niveau des sorties, Bormes ( organisateur Sylvain ) en avril ainsi que le Lavandou ( Stéphane) en mai sont confirmés, ainsi que Cavalaire en septembre. D'autres destinations comme l'ile du Levant, Port-Cros, le Haven d'Arranzano ou le France à Annecy sont évoquées. Il sera rappelé aux adhérents d'apporter clé USB ou même PC portable pour récupérer les images réalisées pendant les sorties.

- le bureau valide la prise en charge des plongées de formation au recycleur "Triton" de Stéphane Simonet, réalisées en juin dernier.

- le locoplongeur Appolo, peut utilisé par les adhérents, sera réformé et mis à la vente sur internet. Peu adapté à nos plongées dans l'ensemble, il peut faire l'objet d'une offre sur les différents forums. Le secrétaire "piste" par la même occasion la vente de loco plus récent à des prix intéressants sur les mêmes forums.

- Mmotivé par un soucis de sécurité, le bureau réfléchi à prendre en charge cette saison la révision d'un détendeur par adhérent. Le secrétaire se charge d'envoyer un mini sondage aux adhérents pour évaluer la demande et la faisabilité.

- enfin le secrétaire évoque un projet d'article pour le prochain CASC info, sur les épaves de la Croix Valmer. L'ordre du jour étant épuisé, le président lève la séance à 23h.

CR de la réunion de bureau du 27/11/2015
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19 octobre 2015 1 19 /10 /octobre /2015 19:20
Lac gris et ciel plombé....Qu'importe, sous la surface nous apportons nos propres soleils: les leds, petites merveilles de technologie et de puissance déchiront les ténèbres....

Lac gris et ciel plombé....Qu'importe, sous la surface nous apportons nos propres soleils: les leds, petites merveilles de technologie et de puissance déchiront les ténèbres....

Participants: Gilles Froment et Stéphane Simonet

Après les plongées lumineuses du Dramont, sous l'ile d'or, retour à notre lac alpin préféré pour une ambiance plus minérale et froide, sous les eaux du Bourget. Une plongée d'atmosphère, en équilibre sur le tombant de Chindrieu qui sonde vers l'obscurité..... Sombre et froid d'accord, mais pas dépourvu de vie, comme le démontre les images de Gilles.....

Pour commencer et se mettre dans l'ambiance, une vidéo de notre immersion... noir, c'est noir...

Le panneau fédéral qui met en garde les "touristes" contre les dangers de la plongée lacustre. Froid, osbcurité et tombant vertical jusqu'à - 65 m ne rendent pas cette immersion facile....

Le panneau fédéral qui met en garde les "touristes" contre les dangers de la plongée lacustre. Froid, osbcurité et tombant vertical jusqu'à - 65 m ne rendent pas cette immersion facile....

Stéphane, équipé d'un recycleur ventral "Triton". 265 litres de gaz consommés pour 1h 15 de plongée... Gilles, en circuit ouvert, a vidé son bi 2 fois 10 litres... niveau consommation, avantage recycleur !

Stéphane, équipé d'un recycleur ventral "Triton". 265 litres de gaz consommés pour 1h 15 de plongée... Gilles, en circuit ouvert, a vidé son bi 2 fois 10 litres... niveau consommation, avantage recycleur !

Et voilà Gilles, juste avant la descente.

Et voilà Gilles, juste avant la descente.

De l'autre côté de la pointe, rapide check du matériel avant de se laisser happer par les ténèbres. cette pause permet aussi de récupérer du palmage d'approche, dans une eau pas encore froide en surface....

De l'autre côté de la pointe, rapide check du matériel avant de se laisser happer par les ténèbres. cette pause permet aussi de récupérer du palmage d'approche, dans une eau pas encore froide en surface....

Voila le tombant, révélé par nos éclairages. Parfaitement vertical, il offre vers 40/50 m des surplombs, véritables toits sous lesquels on peut s'engager. Prudence toutefois, la profondeur est là...

Voila le tombant, révélé par nos éclairages. Parfaitement vertical, il offre vers 40/50 m des surplombs, véritables toits sous lesquels on peut s'engager. Prudence toutefois, la profondeur est là...

Le recycleur permet de maintenir la pression partielle d'oxygène dans la boucle respiratoire constante, et d'optimiser ainsi la durée de plongée qui s'allonge et la durée des paliers qui diminue. Pas de bulles, pas de bruits et un gaz respiré tiède et humide.En contrepartie, un pilotage fin de la machine et une attention de tous les instants.

Le recycleur permet de maintenir la pression partielle d'oxygène dans la boucle respiratoire constante, et d'optimiser ainsi la durée de plongée qui s'allonge et la durée des paliers qui diminue. Pas de bulles, pas de bruits et un gaz respiré tiède et humide.En contrepartie, un pilotage fin de la machine et une attention de tous les instants.

La roche est couverte de vase, qui comme la neige des massifs ne demande qu'à tomber vers le fond, déclenchant une avalanche de touille ( voir la vidéo ) réduisant la visibilité à néant. on plonge proche de la paroi mais sans l'effleurer, sous peine de ruiner la plongée...

La roche est couverte de vase, qui comme la neige des massifs ne demande qu'à tomber vers le fond, déclenchant une avalanche de touille ( voir la vidéo ) réduisant la visibilité à néant. on plonge proche de la paroi mais sans l'effleurer, sous peine de ruiner la plongée...

Voici le profil de la plongée (trait noir). la courbe bleue indique la température: de 18°C en surface, elle tombe à 9°C à 40 m.La zone rouge indique la zone de décompression, 5' maxi à réaliser à - 6 m.

Voici le profil de la plongée (trait noir). la courbe bleue indique la température: de 18°C en surface, elle tombe à 9°C à 40 m.La zone rouge indique la zone de décompression, 5' maxi à réaliser à - 6 m.

Une lotte, posée sur le relief. ce poisson apprécie les eaux froides et dés que la température dépasse les 20°C, il entre dans un état semi comateux. il reste très apprécié des gourmets, puisqu'un dicton affirme que "Pour un foie de lotte, un homme donnerait sa cotte, un évêque sa calotte et une femme sa culotte."

Une lotte, posée sur le relief. ce poisson apprécie les eaux froides et dés que la température dépasse les 20°C, il entre dans un état semi comateux. il reste très apprécié des gourmets, puisqu'un dicton affirme que "Pour un foie de lotte, un homme donnerait sa cotte, un évêque sa calotte et une femme sa culotte."

Ces moules zébrées recouvrent le tombant presque jusqu'en bas, formant des amas compacts.

Ces moules zébrées recouvrent le tombant presque jusqu'en bas, formant des amas compacts.

Cet écrevisse est d'origine nord américaine, importé en France il y a un siècle. Ce yankee s'est bien adapté et est considéré comme une espèce invasive.

Cet écrevisse est d'origine nord américaine, importé en France il y a un siècle. Ce yankee s'est bien adapté et est considéré comme une espèce invasive.

Le "monstre" en macro, photographié par Gilles. Un alien des profondeurs lacustres.....

Le "monstre" en macro, photographié par Gilles. Un alien des profondeurs lacustres.....

Le photographe a qui nous devont toutes ces images.....

Le photographe a qui nous devont toutes ces images.....

... y compris ce beau portrait de votre serviteur, tout fier !

... y compris ce beau portrait de votre serviteur, tout fier !

La plongée en lac réserve bien des surprises, n'hésitez pas, bien équipé et bien préparé, à venir les découvrir. Mais toujours avec prudence, ici plus qu'ailleurs elle s'impose à nous tous....

Bonnes plongées.

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27 septembre 2015 7 27 /09 /septembre /2015 13:38

CR de la sortie au Dramont ( St Raphaël ) du 19 au 21 septembre 2015

Le port du Poussaî, avec l'ile d'Or à l'horizon. photo Thibaut Royon

Le port du Poussaî, avec l'ile d'Or à l'horizon. photo Thibaut Royon

Participants: Gilles Froment, Hervé Lichtfouse, Philippe Moya, Edgar Royon, Thibaut Royon, Maryline Gueydon, Stéphane Simonet, Geneviève Sansoni-Simonet, Thierry Mourice, Arielle Cuzin

Accompagnants: Isabelle Froment, Françoise Lichtfouse, Julie Eyraud , Danette et Lyre.

les plongeurs au complet, grand sourire au lèvres. Photos Gilles, Stéphane et Hervé

les plongeurs au complet, grand sourire au lèvres. Photos Gilles, Stéphane et Hervé

Un petit port caché au bout d'une route, une tour carrée qui inspira Hergé, posée sur une île à portée de palmes, la promesse de sites nouveaux et un environnement où hébergement, restaurant et club de plongée se rallient à pied, sans besoin de reprendre les voitures, incitèrent l'ASSP Plongée à poser sacs et valises au Dramont, à la sortie de St Raphaël.... Bien nous en a pris, car sous un soleil quasi estival, le bleu fut partout, dans le ciel, dans la mer et dans nos têtes....

Même par petites profondeurs, on peut débusquer du corail rouge.   photo Stéphane Simonet

Même par petites profondeurs, on peut débusquer du corail rouge. photo Stéphane Simonet

Bien sur, tout ne fut pas parfait. Dés l'arrivée, récupérer les clés de nos "habitats" ( mobyl home semblant être un mot tabou.....) ressembla à un jeu de piste.... Ce n'était pourtant rien en comparaison de l'état des lieux et du retour de caution du lundi matin... Mais, grâce au tact et au savoir faire de notre ancien médecin militaire préféré, tout rentra dans l'ordre.

Bon, mais l'essentiel n'est pas là. Le but de cette énième expédition sous le soleil varois, c'est d'aller voir un peu ce qui se passe sous le miroir de la surface. C'est donc au Centre International de Plongée du Dramont, niché sur les hauteurs du port des Poussaï que nous nous retrouverons vers 14h 30. C'est petit, mais l'essentiel est là: des blocs, un compresseur, des casiers, une douche et des toilettes, un bac pour rincer le matériel. Les feuilles de palanqués remplies, et quelques aller retour plus tard, que nous apprendrons vite à économiser, nous sortons du port à bord d'un semi rigide pour.... 2 minutes de navigation ! Au Dramont, les sites de plongées sont légion autour de l'ile d'Or, pas besoin de s'imposer de longues traversées en bateau. Les spécialistes du dérèglement de l'oreille interne apprécient....

Thierry et Arielle, en plongée.  photo Hervé Lichtfouse

Thierry et Arielle, en plongée. photo Hervé Lichtfouse

Parmi la multitude, les anthias mauves étaient au RDV.    Photo Stéphane simonet

Parmi la multitude, les anthias mauves étaient au RDV. Photo Stéphane simonet

une girelle passe devant une axinelle, sous le regard et l'objectif de Gilles Froment

une girelle passe devant une axinelle, sous le regard et l'objectif de Gilles Froment

C'est sur le site dit des "pyramides" que nous basculons donc de concert, pour la première plongée du séjour. Il s'agit d'une succession de pic rocheux dont le moins profond culmine à 1 m 50 sous la surface. Il parait qu'il change souvent de couleur, en fonction de la couleur de la quille des bateaux croisant en surface.... L'orientation est finalement assez simple, il suffit de passer d'un pic à l'autre, la visibilité étant suffisemment bonne pour ralier une roche à l'autre sans risque d'erreur. Des 7 pyramides nous n'en feront que 2 ou 3, l'autonomie des 15 litres n'en autorisant pas plus. Mais ce fut une belle plongée, avec beaucoup de poissons et de vie fixée.

Gilles, photographié par Philippe Moya, à côté d'une magnifique gorgone.

Gilles, photographié par Philippe Moya, à côté d'une magnifique gorgone.

origine: site du CIP Dramont

origine: site du CIP Dramont

Cette étoile de mer, c'est celle que nos enfants ramassent dans peu d'eau. Celle-ci, par une aberration génétique quelconque, se voit affublée d'un bras bifide.    photo Gilles Froment

Cette étoile de mer, c'est celle que nos enfants ramassent dans peu d'eau. Celle-ci, par une aberration génétique quelconque, se voit affublée d'un bras bifide. photo Gilles Froment

Des plongées rouges et or !
Maryline, en explo, par Hervé Lichtfouse

Maryline, en explo, par Hervé Lichtfouse

Après un excellent repas chez "Baboo", direction le camping pour un repos bien mérité après un réveil aux aurores, 440 km de route et la plongée. Le sommeil s'empara de nous sans tarder.....

Dans nos rêves, du bleu, encore du bleu.....photo Gilles Froment

Dans nos rêves, du bleu, encore du bleu.....photo Gilles Froment

Le lendemain, nous profitons d'une grasse matinée, puisque nous prendrons la seconde rotation à 10 h. Cela nous laisse dormir un peu, profiter du petit déjeuner avant d'aller découvrir la Pierre à Sica, immense roche ovale en forme de patate, posée sur un fond de 35 à 45 mètres. Elle culmine à 19 m et est couverte de gorgones. Nous embarquons avec 3 plongeurs recycleurs, et ça prend de la place, ces machines là, avec les blocs de secours obligatoires. Mais ils resterons presque 1 heure au fond, dans le silence et l'air tiède de la boucle. Vive la PP02 constante !

Ici toutes les éponges s'associent, pour former une belle pallette de couleurs.   photo Gilles Froment

Ici toutes les éponges s'associent, pour former une belle pallette de couleurs. photo Gilles Froment

origine : site du CIP Dramont

origine : site du CIP Dramont

Une blennie, poisson toujours souriant !   photo Gilles Froment

Une blennie, poisson toujours souriant ! photo Gilles Froment

Mais 2 d'entres nous ne profiterons pas pleinement de cette plongée, qui fut pour Gilles et Philippe un peu rock'n'roll.... Jugez plutôt: Je leur laisse le clavier, et chacun va ainsi donner sa vision des choses. Retour d'expérience très utile et formateur, que je vous invite à lire attentivement.

Gilles, à toi:

"Six jours sont passés et l'histoire paraît déjà lointaine, presque oubliée tellement d'autres sujets l'ont remplacée au quotidien. Mais il n'est pas inutile de se poser un peu et de fixer cet intéressant retour d'expérience (RETEX dans notre jargon pompier, souvent employé). Voilà donc ma version. Dimanche 20 septembre 2015, matin, seconde plongée d'un séjour qui s'annonce excellent: belle météo, mer chaude et plate, bon groupe, fatigue de la semaine qui s'estompe, notamment grâce à cette bonne idée de décaler l'heure de RV de la plongée du matin à 10h pour récupérer un peu. Bref, conditions idéales, stress à minima. Douceur de vivre renforcée par la présence d'un binôme super cool sous l'eau car autant, si ce n'est plus, aguerri que moi sous l'eau. Sûrement plus, d'ailleurs, pour les situations compliquées, à cause de sa bien plus grande pratique que la mienne de la spéléo, école de plongée très formatrice. Et encore plus, comme lui, lorsqu'on a été formateur dans cette discipline. Bref, le compagnon idéal pour faire de la photo sous l'eau. On plonge à deux, mais dans une logique d'autonomie, en se surveillant du coin de l’œil, sans jamais se perdre en visuel. Les briefings sont des plus courts car on se connaît et chacun sait ce qu'il a à faire.

Gilles, quelques minutes avant de se transformer en jacuzzi. le filet de bulles qui s'échappe dans son dos provient du détendeur qui ne sera pas concerné par l'incident.    Photo Philippe Moya

Gilles, quelques minutes avant de se transformer en jacuzzi. le filet de bulles qui s'échappe dans son dos provient du détendeur qui ne sera pas concerné par l'incident. Photo Philippe Moya

On s'immerge à 10h39. On descend ensemble sur cette belle dorsale oblongue qui s'étend à nos pieds. Rapidement sur la tête de la roche, on continue doucement sur la face nord à la recherche de bons spots photos. Je ne vois rien de transcendant et continue en direction du sable, pendant que je vois Philippe s'attarder dans la zone des 25m. J'espère qu'il va me suivre, mais comme on n'as pas calé avec précision le plan de plongée, je ne suis pas surpris de le voir en arrière. Vers 35 m, je piste un mérou pour tenter de le cadrer avant qu'il ne se cache dans un trou. Ce sera la seule photo de la matinée. Elle est datée à 10h41mn28s.

L'unique photo de Gilles durant cette plongée, un mérou quelque peu fuyant...

L'unique photo de Gilles durant cette plongée, un mérou quelque peu fuyant...

Philippe mitraille 10m au-dessus de moi, dans la zone des 25m, mais à une quinzaine de mètres de distance et semble vouloir y rester. je suis passé à 37 m de profondeur maxi, la dernière vue à mon mano donnait de mémoire environ 150b et je décide de remonter vers lui pour limiter la déco, économiser le gaz pour faire de la durée (c'est une des clés pour pouvoir ramener des photos: passer du temps sous l'eau). A peine ai-je commencé à remonter, sans doute vers -35m, j'entends derrière mon oreille droite un claquement assez caractéristique et qui ressemble à un joint de flexible qui lâche, avec un débit de bulles que je ne juge pas excessif.

Sous l'eau, tout peut arriver ! mais qu'a donc vu Thibaut ?      photo Gilles Froment

Sous l'eau, tout peut arriver ! mais qu'a donc vu Thibaut ? photo Gilles Froment

J'accélère le palmage pour demander à Philippe de me fermer le robinet concerné lorsque, peut-être 1 ou 2 secondes après, le bruit de fuite devient massif et très flippant. Mon bloc est en train de se vider à une allure que je ne mesure pas encore, mais je sais qu'il ne faut pas traîner. Je comprends à la première inspiration après ce boucan que c'est le détendeur sur lequel je respire qui est concerné. Plus d'air, en début de phase inspiratoire, normal. Passage rapide sur le second détendeur (quelle bonne idée de le gréer pour qu'il soit immédiatement disponible et visible, et aussi de respirer alternativement dessus, comme en spéléo, pour avoir gravé dans mon cerveau qu'il marche bien et n'est pas plein de sable à traîner dans mon dos...).

le détendeur incriminé: on voit clairement le flexible MP comm sectionné au ras du sertissage, sur le 1er étage. Photo Gilles Froment

le détendeur incriminé: on voit clairement le flexible MP comm sectionné au ras du sertissage, sur le 1er étage. Photo Gilles Froment

Je pense que c'est à ce moment que j'ai lâché mon appareil photo dont j'avais enlevé la dragonne en bas pour le mérou, car elle me gênait. J'arrive dare-dare sur Philippe en lui montrant du pouce le bazar et je le vois réagir immédiatement en filant dans mon dos. Je sens les rotations fermes et rapides du robinet dans sa paluche, comme lors des givrages en lac et enfin le petit coup sur la tête du bloc qui indique qu'il est bien fermé. Très concentré jusque-là, mais sans stress excessif. Je me pose la question de ce qui reste dans mon bloc et petit coup de blues en voyant mon mano à zéro, que je montre à Philippe. Je crois en même temps reconnaître un détendeur sur une fin de bloc, presque vide. Cela vient encore, mais cela se fait tirer un peu l'oreille.

autre vue, encore plus proche de la rupture du flexible.   photo Gilles Froment

autre vue, encore plus proche de la rupture du flexible. photo Gilles Froment

Signe conventionnel que je n'ai plus d'air.

Je commence à être en quête, si ce n'est en dette d'oxygène car j'ai palmé sans doute assez sec pour rattraper Philippe, le changement de détendeur dans la foulée avec une petite apnée, la purge rapide et sans doute un peu trop forte de ma bouée pour ne pas me faire embarquer, ce qui m'oblige désormais à m'équilibrer à la palme avec mon inflateur qui ne répond plus, et pour cause (tiens, l'absence de système d'équilibrage est bien plus pénalisant que je ne pensais sur une situation d'urgence). Tout cela rend mes yeux assez avides du second détendeur de Philippe que j'ai à 30 cm de mon nez, sagement attaché avec un délicieux mais minuscule mousqueton brillant. Comme je vois Philippe à un niveau de zénitude bien plus élevé que le mien, je tente de me servir moi-même, mais les mini-mousquetons ne vont pas avec mes gants. Il me le défait tranquillement et me le passe. Enfin de l'air!

Philippe au palier, ses 2 détendeurs, des Cycklons 5000, autour du cou.   Photo Gilles Froment

Philippe au palier, ses 2 détendeurs, des Cycklons 5000, autour du cou. Photo Gilles Froment

Misère: Un détendeur de spéléo à l'ancienne. un cyclon dur comme du chien. C'est du ressenti, bien sûr, car lui le trouve très bien. Peut-être les premiers signes d'un début d'essoufflement? Comme on commençait à redescendre, car tout s'est passé en pleine eau, à 2-3 m du tombant, que Philippe ne songeait qu'à me rassurer alors qu'on descendait toujours et que je ne pouvais pas m'équilibrer à la bouche (apnée jugée pas jouable), j'essayais de lui expliquer de gonfler sa stab pour nous équilibrer à deux dessus, alors que c'est moi qui le faisait à la palme. On est ainsi redescendu vers 24-25 m, en décompressant par BTV (béance tubaire volontaire + souffler un peu dans le masque) vu que mes 2 mains étaient bien occupées à me tenir à Philippe et tenter des manœuvres de rééquilibrage que je commençais à trouver tardives.

On a finit pas se mettre d'accord pour palmer quelques mètre pour se poser sur le tombant (pas trop vertical) où j'ai pu enfin cesser de palmer, récupérer rapidement un cycle respiratoire normal et regonfler la bouée à la bouche (ben faut pousser drôlement fort, je ne me rappelais plus. Sur un vrai essoufflement, faut pas y compter). Bien recalés, avec du gaz car en début de plongée, la remontée et la déco ne furent plus qu'une formalité. Mais que ces tuyaux normaux de détendeurs sont bien courts... Dans le mouvement d'ensemble, je perdis mon appareil photo et Philippe me proposa d'aller le rechercher avant de remonter. Sans inflateur, avec un détendeur que je trouvais dur, peu manœuvrant car collé à Philippe avec ce court tuyau, je ne sentis pas la recherche à 2 dans cette configuration de mon appareil photo qui devait se trouver au fond vers le sable. Trop risqué sur une plongée où il y aurait eu sans doute des paliers, avec un seul bloc pour 2. On replongerait l'après-midi si la chance n'était pas au rendez-vous.

Et elle le fût, car Thibaut aperçut l'objet au retour de sa plongée avec Edgar, par réfléchissement d'une partie brillante en éclairant avec son nouveau phare très puissant. Merci Thibaut, je te dois une fière chandelle. En remontant sur le bateau, je vis mon détendeur accroché à l'autre par le 2ème étage et qui pendait, tuyau totalement sectionné. Du jamais vu pour moi. Stéphane va se renseigner sur les forums pour savoir si c'est courant. Il n'a pas dû se passer beaucoup plus d'une minute pour vivre tout ce qui précède (c'est bien plus long à écrire) et mon 15L presque plein y est passé. Je viens de faire un test sur une 12L à 105 bars avec mon détendeur sinistré: 45 " pour le vider (mano affiche 0 à 5 b). Pourquoi le flexible a-t-il lâché à 35 m et pas sur la bateau? Quelle chance que ce soit en début de plongée pas trop profonde et non en fin, à -50 m avec 15 mn de déco, avec quelqu'un de moins expérimenté que Philippe! Le compte rendu, et si on peut en faire un c'est que tout n'est pas allé si mal, aurait été sans doute moins zen.

en surface, on en rigole ! tous les protagonistes sont là: Edgar, Thibaut ( le sauveur de l'appareil ), Philippe et Gilles, sont 2nd étage orphelin en bouche.    Photo Stéphane Simonet

en surface, on en rigole ! tous les protagonistes sont là: Edgar, Thibaut ( le sauveur de l'appareil ), Philippe et Gilles, sont 2nd étage orphelin en bouche. Photo Stéphane Simonet

Bien que l'épisode ne m'ait laissé aucune séquelle anxiogène, preuve que la situation s'est bien gérée entre Philippe et moi, j'en retiens quelques principes bien frappés que j'avais intégrés depuis longtemps, mais qui viennent brutalement de se démontrer:

- Sous l'eau tout va TRES vite. Rien à voir avec les exercices où l'on se prépare, bien qu'ils soient indispensables quand même; pour se préparer....

-L'expérience, l'âge, le nombre de plongées, engagées ou non ne mettent personne à l'abri d'un incident ou d'un accident, matériel ou physiologique. Pas de surhomme sur cette basse terre.

- En mono-bouteille, le salut vient de l'autre en cas de pépin majeur. Mieux vaut l'avoir pas loin de soi. Mais mieux vaut encore ne pas être obligé de confier totalement sa vie à l'autre. Deux blocs valent mieux qu'un. Parole de plongeur lac. Et mer! Le principe de la redondance, chère à la spéléo, peut se décliner dans beaucoup de domaines de la vie et pas qu'en plongée. Surtout ceux qui s'avèrent vitaux !

- Un détendeur à tuyau long n'est pas du confort ,mais peut se révéler un élément de sécurité en cas de situation critique. Je le prenais souvent auparavant et l'avais omis cette fois car il faut toujours gérer ce tuyau encombrant pour soi. Je vais le remettre sur mon second détendeur.

Stéphane, avec un détendeur équipé d'un tuyau long et d'une rotule articulée, lové autour du cou. c'est rapidement donné à un équipier en manque d'air, et c'est plus confortable pour remonter.  Photo Gilles Froment

Stéphane, avec un détendeur équipé d'un tuyau long et d'une rotule articulée, lové autour du cou. c'est rapidement donné à un équipier en manque d'air, et c'est plus confortable pour remonter. Photo Gilles Froment

- J'emmène toujours un 3ème détendeur en sortie plongée pour le phagocyter rapidement en cas de panne (mano, flexible,etc.). Je ne l'ai pas fait cette fois, mais cela m'aurait peut-être permis de ne pas hésiter à changer mon tuyau MP de 2ème étage lorsque, avant cette plongée, j'avais repéré ce bizarre et très discret gonflement du flexible à sa racine, en sortie de 1er étage, juste là où on masque les choses avec un protection pour ne pas couder intempestivement les flexibles. Protéger les départs de flexible et risquer de masquer une faiblesse ou bien ne pas protéger et repérer plus vite une amorce de rupture? Dans ce cas, pas de fuite, pas de signe précurseur net. Le débat reste ouvert. Peut-être protéger, regarder quand même et changer au moindre doute. Un peu théorique et optimiste, mais sûrement une bonne solution.

Infos OSTC + Canon G15: Immersion à 10h39, photo mérou à 10h41'28"" , P max à 37 m, remontée à 5-6 mn fond, redescente 24-25m, remontée 22m, stabilisation, remontée -10m, paliers 6 m, sortie 17mn, eau 21,4, dsat 6h53"

Très beau clair-obscure de cette grande nacre, par Philippe Moya

Très beau clair-obscure de cette grande nacre, par Philippe Moya

Voici maintenant comment Philippe a vécu cette plongée:

Philippe, en chasse pour de belles images.... photo  Gilles Froment

Philippe, en chasse pour de belles images.... photo Gilles Froment

"Deux jours sont passés, l'émotion a laissé la place à la réflexion,défriefing à froid dit-on. Que s'est-il passé vu de mon côté.

Lors d'une plongée avec Gilles Froment, le tuyau de son détendeur s'est rompu vidant en quelques secondes sa bouteille alors que je me trouvais à une dizaine/quinzaine de mètres de lui.

En préalable, je dois préciser dans quel état d'esprit je me trouvais. Je plonge depuis des années avec Gilles, BEES2, spéléo, plongeur recycleur, apnéiste. Dans mon esprit, cet homme est d'airin, et rien ne peut lui arriver de sérieux qu'il ne soit capable de gérer seul.

Reprenons la chronologie des évênements : nous sommes immergés depuis 5/6 minutes maximum, nous photographions, chacun de notre côté, comme à notre habitude, nous ne nous occupons que de loin en loin de notre binôme. Profondeur 20 pour moi et 25 pour Gilles.

Je vois Gilles approcher de moi, un peu agité, et derrière sa tête un jet long d'une trentaine de centimètres d'air, fin et très fort accompagné d'un bruit de soufflerie important, il me montre son détendeur, mais le spectacle que j'ai derrière sa tête est suffisant, je le contourne, prends le jet d'air dans le masque qui tremble, je suis aveuglé une seconde, je ne vois vraiment plus rien, je me mets derrière lui et là je ferme le robinet correspondant. Je repasse devant lui. Il a son second détendeur en bouche, et me montre son mano : zéro !!!

Voilà sans doute ce que voyait Philippe en fermant le robinet de Gilles. Des bulles, des bulles....     photo Stéphane Simonet

Voilà sans doute ce que voyait Philippe en fermant le robinet de Gilles. Des bulles, des bulles.... photo Stéphane Simonet

Il prend mon détendeur de secours, mais avec ses gants, il peine à ouvrir le petit mousqueton qui le retient à mon collier élastique. Je le reprends, je n'ai pas de gants, je l'ouvre et le lui tend, il le met en bouche... mais je vois à ses yeux et à son agitation que celà n'est pas optimal...

Que faire, il est visiblement agité, et sa respiration plus rapide que la normale. Je vérifie mon mano = 150 bars... je le lui montre pour le rassurer, pour moi la situation est gérable, il n'y a plus de problème majeur. Voyant son agitation, je lui dis de se calmer, dans ma tête, tout est O.K. j'ai devant moi un homme inoxydable, nous avons un détendeur chacun, de l'air en suffisance, et le sol est là sous nos pieds à 25/30 mètres, ces paramètres me semblent parfaitement gérables et optimals pour deux garçons de nos expériences... je ne tente rien, je veux juste qu'il se calme... je le lui redemande.... mais quelque chose semble le gêner...

Voyant qu'il semble vouloir quelque chose sur ma stab, j'écarte les bras en pensant : vas-y, fait ce que tu sembles vouloir... pour moi tout est O.K. je te passe les commandes... il gonfle ma stab, il veut remonter... O.K. pour moi, remontons. Je note qu'il n'a plus son appareil photo... je lui fais signe que nous pouvons aisément redescendre de quelques mètres pour le rechercher à deux côte à côte... non, il me fait signe que non... là je réalise que si la perte d'un appareil d'un tel prix ne compte pas pour lui c'est qu'il y a vraiment urgence... donc je remonte avec lui sans plus m'occuper de rien que de le surveiller... qu'il ne me fasse pas un lâcher d'embout... mon flexible est normal, donc court et il suffirait que je me tourne pour lui arracher sans le vouloir l'embout de la bouche, donc je surveille... Je lui remontre mon mano, toujours dans le but de le calmer, il me fait O.K. il a bien vu... et apparemment il est plus calme maintenant, il gonfle sa stab à la bouche, AHHH ! revoilà le Gilles que je connais.

Toujours le sourire malgré un détendeur balladeur et farceur !      photo Stéphane Simonet

Toujours le sourire malgré un détendeur balladeur et farceur ! photo Stéphane Simonet

Nous effectuons des paliers, et remontons tranquillement en surface... Tout celà est MA version, pour autant que ma mémoire ne me trahisse pas. Gilles n'a sans doute pas exactement les mêmes souvenirs. Par contre ce que je retiens de cette expérience. J'ai certainement manqué de lucidité, pour moi Gilles est un plongeur d'une très grande expérience, et j'étais certain qu'il n'éprouvait pas de crainte, et qu'une apnée de 1 minute c'était de la rigolade pour cet apnéiste. Cela a endormi mes réactions.

Un mono bouteille, avec deux détendeurs, c'est bien gentil, mais lorsque la bouteille se vide en quelques secondes avoir deux/trois ou quatre détendeurs ne change vraiment rien... Avec un plongeur inconnu, ou de moindre renommée, je me serais sans doute plus bousculé, mais là, j'ai oublié que même un grand plongeur pouvait avoir de gros soucis.

Et comme me l'a dit il y a déjâ de nombreuses années un grand monsieur : si tu es là à raconter tes malheurs, c'est bon. Et pour finir, si l'on réfléchit bien, qu'ai-je fais ? fermé un robinet, donné mon détendeur de secours à mon binôme ? rien de bien exceptionnel. Bien content quand même le Philippe...."

Tout le monde va bien, tout est OK ! HEU-REUX, on vous dit ! mais savez-vous d'ou vient ce signe ? pendant la guerre de sécession, les sudistes annonçaient toujours le nombre de morts de la même manière. Et zéro mort se dit 0-killed en langue anglo saxonne. Cela donna, sans doute, le terme OK ou tout va bien.....  photo Stéphane Simonet

Tout le monde va bien, tout est OK ! HEU-REUX, on vous dit ! mais savez-vous d'ou vient ce signe ? pendant la guerre de sécession, les sudistes annonçaient toujours le nombre de morts de la même manière. Et zéro mort se dit 0-killed en langue anglo saxonne. Cela donna, sans doute, le terme OK ou tout va bien..... photo Stéphane Simonet

Pas grand chose à rajouter, ils ont tout dit !! au delà des questions liées au matériel, retenons que la routine et l'habitude sont de vraies fausses amies, le plus grand danger réside là. Restons vigilant, partout et toujours. Il s'en est fallu de peu pour que Murphy s'en mêle, avec sa fameuse LEM ( Loi de l'Emm... Maximum) pour que tout aille encore plus mal.... Au fait, connaissez vous l'origine de la Loi de Murphy ?

Edward Murphy  ( origine internet)

Edward Murphy ( origine internet)

Petit retour en arrière, entre 1947 et 1949, sur la base de l'US Air Force de Muroc, qui deviendra la base d'Edwards un peu plus tard. Durant cette période, on teste les effets de la décélération sur le corps humain, c'est le projet MX 981. Pour cela, on utilise un chariot sur rail propulsé par une fusée, équipé de puissants freins hydrauliques. On commence avec un mannequin, avant de réaliser les essais sur le capitaine John Paul Stapps. Et là se pose la question de la réalisation des mesures. Un scientifique, du nom d' Edward Murphy, propose de placer des capteurs électroniques sur les ancrages du harnais du pilote. Bien sur, pour l'essai, Stapps fut remplacé par un chimpanzé. On projette le primate dans le chariot, avec sa fusée dans le dos, on freine brutalement l'ensemble et on constate que la force mesurée est....nulle.

Le capitaine Stapps sur son chariot, une fois les capteurs montés à l'endroit.....  (source internet)

Le capitaine Stapps sur son chariot, une fois les capteurs montés à l'endroit..... (source internet)

Les capteurs avaient été montés à l'envers... Murphy quelque peu en colère, s'écria alors: “If that guy has any way of making a mistake, he will “. On peut traduire par “si quelqu'un a la possibilité de faire une erreur, il la fera” qui deviendra plus tard “si cela doit mal se passer, ça arrivera”.

Et oui, Philippe aurait pu tomber en panne de détendeur lui aussi, avoir sa stab percée, Gilles aurait pu boire la tasse, et les 2 compères être victimes durant la remontée de l'attaque d'un calamar géant ou d'un énorme requin blanc famélique donc affamé….. Murphy devait être occupé ailleurs ce jours là……. Mais bon, éclater un flexible MP, en plongée, c'est déjà pas mal….. Et pendant ce temps là, le reste du groupe se régalait de cette belle plongée, au milieu des gorgones et des mérous.....

Des plongées rouges et or !
Des plongées rouges et or !

L'après midi, la plongée se déroula sur le site de la Vitrine, qui porta bien son nom: mérous, dentis, dorades furent au RDV. Au loin, j'apperçois dans le bleu, à la limite de la visibilité, un éclat vif argent... je pense savoir ce que c'est. Quelques coups de palmes plus tard, les éclairs s'accumulent, avec Geneviève nous nous retrouvons au milieu d'un banc de bécunes, parents des barracudas chantés par Claude François. Ils tournoient autour de nous sans s'inquiéter outre mesure, le phare est allumé, la Gopro tourne, je laisse faire et contemple....Un autre chanteur, d'Astafort, celui là, dit dans une chanson que "ce qui ressemble au hasard, souvent, est un rendez-vous". Pourquoi pas ?

Des apogons devant un "trou bleu".   photo Philippe Moya

Des apogons devant un "trou bleu". photo Philippe Moya

une variante de l'image précédente, par Gilles Froment

une variante de l'image précédente, par Gilles Froment

Origine : site CIP Dramont

Origine : site CIP Dramont

un bécune à bouche jaune en éclaireur. des dizaines de ses congénères nous attendent 10 mètres plus loin.   photo Stéphane Simonet

un bécune à bouche jaune en éclaireur. des dizaines de ses congénères nous attendent 10 mètres plus loin. photo Stéphane Simonet

Des plongées rouges et or !
voici une axinella polypoïde, qu'on peut trouver entre 10 et 100 m de fond. ce sont les courants et l'agitation de l'eau qui lui donnent sa forme.  photo Gilles Froment

voici une axinella polypoïde, qu'on peut trouver entre 10 et 100 m de fond. ce sont les courants et l'agitation de l'eau qui lui donnent sa forme. photo Gilles Froment

Nous mettons fin à la rencontre à regret, poussés par l'aiguille des manos qui penche vers la gauche, et les paliers qui s'empilent sur l'écran de mon Shearwater.

Émersion dans la jolie lumière d'une fin d'après midi, l'ile d'Or et le sémaphore blanc du Dramont, planté sur la côte écarlate, en point de mire.

L'ile d'or, dans la beauté de l'aube.     photo Gilles Froment

L'ile d'or, dans la beauté de l'aube. photo Gilles Froment

La dernière plongée fut réalisée sur le sec des Suisses, qui culmine à 3 m sous la surface. Comme souvent ici, le sec n'est que le point de départ à une succession de roches, pics, défilés et autres failles. On y erre tranquillement jusqu'à – 38 m avant de remonter en prenant son temps le long des tombants, croisant là un mérou, là un denti en maraude. Ce jour là, tous les plongeurs de l'ASSP se retrouvèrent au palier, qui dura, dura non pas à cause des gaz dissous en profondeur, mais plutôt du fait des nuages de poissons qui tournaient sur le haut du sec: castagnoles, anthias, sars, anchois y virevoltaient de concert....

Il fallu vraiment se faire violence pour sortir de l'eau.

Sur le tombant, une image prise par Gilles Froment

Sur le tombant, une image prise par Gilles Froment

Durant ce palier, les poissons furent partout à la fois. Photo  Hervé Lichtfouse

Durant ce palier, les poissons furent partout à la fois. Photo Hervé Lichtfouse

origine : site CIP Dramont

origine : site CIP Dramont

un banc de sars photographiés par Hervé, non moin de la surface

un banc de sars photographiés par Hervé, non moin de la surface

Des plongées rouges et or !
Splendide Doris jaune géante, photographiée par Philippe Moya

Splendide Doris jaune géante, photographiée par Philippe Moya

Gorgones et éponges bleues s'unissent sous l'objectif d'Hervé Lichtfouse

Gorgones et éponges bleues s'unissent sous l'objectif d'Hervé Lichtfouse

Très bon séjour donc, malgré une plongée mouvementée pour Gilles et Philippe. Merci à eux pour ce retour d'expérience sans fard ni maquillage, qui permet de recadrer les choses. Et ce qui est certain, c'est que nous reviendrons sous la tour de l'ile d'Or, d'autres rendez-vous nous attendent.....

Stéphane

Photo d'Hervé Lichtfouse

Photo d'Hervé Lichtfouse

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5 septembre 2015 6 05 /09 /septembre /2015 19:06
André Moine, bouée Fenzy autour du cou, en 1977

André Moine, bouée Fenzy autour du cou, en 1977

André Moine nous a quitté en aout dernier, à 88 ans. il fut pendant longtemps, dans les années 60 & 70, le secrétaire de l'ASSP Plongée. Il était un de ces pionniers qui défricha les terres vierges de la plongée "sportive", à une époque où un "homme grenouille" sortant de l'eau créait la surprise et la fascination. Instructeur National n°19 de la FFESSM, il fut également président de la CTR du comité RABA entre 1969 et 1974. Il développa la plongée opérationnelle au bataillon des pompiers de Lyon, à une période où les "SAL" plongeaient sans formation ni diplôme. Très vite, il devint moniteur de plongée de la Sécurité Civile, en suivant les premiers stages organisés sur l'ile de Bendor. Toute une époque......

voici quelques images, et quelques témoignages, pour se souvenir de lui.

1er stage de la Sécurité Civile, à Bendor en octobre 1960

1er stage de la Sécurité Civile, à Bendor en octobre 1960

Chers amis, Jeanine, mon Lieutenant, DED,

Jeanine m’a demandé de dire un petit mot. Difficile de parler de quelqu’un que l’on connait bien. Donc Nous sommes tous ici réunis pour saluer une dernière fois la mémoire de notre ami DED

Nous, pompiers, nous connaissons tous sa carrière professionnelle (plus de 40 années au service d’autrui à LYON.) Il a franchi tous les grades de sapeur à officier. . Son franc parlé, son honnêteté, sa carrure, ont marqué des générations dans le métier.

Nous plongeurs, nous connaissons tous son engagement dans la vie associative, et la plongée en particulier. Plongeur hors du commun, tant sur le plan professionnel (il était à ce titre un des premiers moniteurs fédéraux nationaux de la sécurité civile), tant sur le plan fédéral FFESSM (il était Instructeur National). Le nombre de ses élèves ne peut se compter pendant les 30 années où il a «trempé ses palmes».

Beaucoup lui enviaient sa technique et son aisance pour se déplacer dans l’eau avec sa moustache légendaire ce qui lui a valu le surnom de «le phoque» ! De tous les amis qui sont présents ici, je me dois de citer ton «frère de plongée» (son binôme), SERGE qui t’embrasse bien fort.

A titre personnel, j’ai voué une admiration à DED. Il a été un exemple, un guide pour moi dans ce milieu que nous aimons tant. Nous avons tant partage et j’aurais tant d’anecdotes à raconter. Voilà, tout simplement, « Tu as été un maitre dans l’eau d’ici, tu resteras un maitre dans l’au-delà. Nous te saluons toutes et tous ,au revoir

Hommage de Daniel Lehmann

Serge Guérin ( à gauche ) et André Moine, masque Marine Nationale sur le front et Mistral autour du cou: la photo date de 1960

Serge Guérin ( à gauche ) et André Moine, masque Marine Nationale sur le front et Mistral autour du cou: la photo date de 1960

In Memoriam: André Moine
In Memoriam: André Moine
1970: André encadre un stage de Scaphandrier Autonome Léger à Lyon

1970: André encadre un stage de Scaphandrier Autonome Léger à Lyon

In Memoriam: André Moine
Sylvain

Sylvain

1977, piscine de Gerland: Stage de formation SAL. André est debout, en combinaison rouge, à droite.

1977, piscine de Gerland: Stage de formation SAL. André est debout, en combinaison rouge, à droite.

In Memoriam: André Moine
"DED", lors d'un stage de plongée à Boulouris en 1979

"DED", lors d'un stage de plongée à Boulouris en 1979

Robert Héraud

Robert Héraud

1980, dans les gravières du parc de Miribel Jonage. André cessera son activité opérationnelle 4 ans plus tard.

1980, dans les gravières du parc de Miribel Jonage. André cessera son activité opérationnelle 4 ans plus tard.

Merci à Daniel Lehmann pour sa recherche iconographique. Le temps passe et la mémoire s'efface, heureusement qu'il reste quelques photos parfois jaunies pour raviver les couleurs du passé....

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5 juillet 2015 7 05 /07 /juillet /2015 11:44

CR de l’assemblée générale du 23 juin 2015

Présents : Sylvain Dupuy, Stéphane Simonet, Cédric Charleux, Egdar Royon, Gilles Froment, Hervé Lichtfouse, thierry Maurice, Arielle Cuzin, Roland Bouilhol, Joëlle Dupuy, Christophe Beau.

Représentés : Geneviève Sansoni-Simonet, Florence Royon, Thibaut Royon, Daniel Lehmann

Invités : Monique Royon, Josette Bouilhol, Isabelle Froment, Nadine Ribera, Patrick Robert, Françoise Lichtfouse, Odile Meygret, Genenviève Sansoni-Simonet et Alexandre Simonet (présents au repas)

Le quorum étant atteint (11+4), la séance est ouverte à 19h, malgré des déboires informatiques.

Le président ouvre la séance par « le mot du président », retranscrit ici dans son intégralité :

« Cette année, c’est une assemblée un peu particulière pour la famille des plongeurs des sapeurs-pompiers du Rhône. En effet, le 26 mai 2015 le corps du sergent Michel Melay a été retrouvé par les gendarmes suisses et français. Notre collègue a disparu le 11 juin 1971 à 11h lors d’un stage de formation de jeunes plongeurs dans le lac d’Aiguebelette. A l’époque, de nombreuses recherches ont été réalisées, mais le corps de Michel restait introuvable. Il a été retrouvé grâce aux progrès de la technologie par 67 m de fond. Je tenais, avant de continuer notre assemblée générale à marquer une minute de silence en sa mémoire.

(l’auditoire se lève et observe une minute de silence)

Michel Melay.

Michel Melay.

Merci à tous, je voulais rendre hommage à Michel qui a pu être rendu à sa famille, qui ne l’a jamais oublié depuis 44 ans.

La saison 2014/2015 a montré que notre association, de 30 adhérents, est très bien représentée au niveau des ASSPR. Actuellement, nous restons 7 ASSP. Notre budget reste constant et Cédric fera le point au cours de la réunion.

En ce qui concerne les sorties, Stéphane nous fera une présentation. J’en profite pour remercier l’ensemble du bureau pour son implication dans la vie associative de notre club, ainsi que l’ensemble des adhérents pour leur participation aux sorties. Un merci tout particuliers aux organisateurs des sorties, ainsi qu’à Stéphane pour sa disponibilité pour la fosse, la tenue du blog et la diffusion d’articles sur CASC Info, qui reste un très bon moyen de communiquer et de faire découvrir notre section.

Ce soir nous sommes accueillis sur la péniche « Ville de Lyon » pour l’AG, le thème sera « au fil de l’eau ». nous embarquerons ensuite sur le bateau Hermès pour une croisière avec un diner durant 3 h. RDV sur le quai du Rhône vers le pont de l’Université à 8h 30. Je vous renouvelle ma confiance à toutes et à tous, et je laisse désormais la parole à Stéphane pour la présentation de la saison. »

CR AG du 23 juin 2015

Le secrétaire prend ensuite la parole pour présenter le bilan des sorties, résumé dans le tableau suivant :

CR AG du 23 juin 2015

Un peu moins d’immersions que les années précédentes, du fait d’une sortie en novembre annulée faute de structure d’accueil. Stéphane remercie également Florence pour sa pugnacité lors de l’organisation de la sortie au Lavandou (hôtel fermé, club complet au dernier moment etc). Merci à elle d’avoir sauvé ce week end.

Le secrétaire évoque quelques difficultés dans la gestion de la fosse : en particulier, des inscriptions non honorées au dernier moment, ce qui fait perdre des places. Il est demandé un peu plus de rigueur dans les inscriptions aux fosses. 2 séances d’apnée, dans le début de l’année 2016, seront organisées.

Le planning de la saison à venir est ensuite présenté, discuté puis arrêté. Le planning suivant est donc définitif, il sera diffusé à tous.

CR AG du 23 juin 2015

Le trésorier présente ensuite les comptes, qui sont approuvés à l’unanimité. Il reste à ce jour 2604.38 sur le compte. Il faudra déduire de cette somme l’acompte pour la sortie de septembre au Dramont, l’achat des shortys et du phare pour la gopro.

Le bureau démissionne ensuite et est ré élu à l’unanimité.

Le président ferme la séance vers 20h, et donne RDV à tous sur l’Hermès pour la croisière.

CR AG du 23 juin 2015
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24 mai 2015 7 24 /05 /mai /2015 20:00

Compte rendu de la sortie au Lavandou du 14 au 17 mai 2015

Derrière la bannière, de droite à gauche: Edgar, Guy,Jérôme, Daniel, Maryline,Thibaut,Stéphane,Gilles et Roland

Derrière la bannière, de droite à gauche: Edgar, Guy,Jérôme, Daniel, Maryline,Thibaut,Stéphane,Gilles et Roland

Participants: Gilles et Jérôme Froment, Edgar et Thibaut Royon, Roland Bouilhol, Guy Varvat, Stéphane Simonet, Geneviève Sansoni-Simonet, Maryline Gueydon, Daniel Lehmann

 

Accompagnants: Josette Bouilhol, Isabelle Froment, Philippe et Pierre Alexandre Gueydon, Christine Varvat, Monique Royon

 

Specials guest stars: Florence Royon,Agathe, Diane et Valentin, Sébastien Bauquis

 

 

Sauf mention contraire, toutes les photos sont de Gilles Froment

Résidence fermée par des raisons incertaines, club de plongée complet au dernier moment,tout ça sur un week end à très haute fréquentation... Certains auraient jeté le gant de néoprène à terre. Pas notre Florence préférée, qui malgré l'arrivée imminente des frère & soeur d'Agathe, s'est montrée aussi tenace qu'un bulldog affamé devant une côtelette promise à votre barbecue dominical. Elle nous trouva donc gite et couvert sur les hauteurs du Lavandou,sur un site interministériel peu connu mais dont la vue sur les Iles d'or est quasi au même niveau que notre villa des Heures Claires.Et récupéra un club de plongée que nous fréquentions autrefois,qui par un heureux hasard se retrouva dépourvu d'homo subaquaticus ces 4 jours en question....

      Et donc merci Florence pour commencer, pour toute cette organisation, jamais simple, toujours compliquée, mais gratifiante quand les sourires apparaissent sur les visages des participants. D'autant que le plaisir fut complet, puisque l'intégralité de la (petite ?) famille put nous rejoindre et nous présenter les nouveaux venus... Je raconterai donc ces jours de dissolution d'azote à grande échelle de façon chronologique, puisqu'il faut bien choisir un style, une manière, une façon de vous rappeler l'essentiel à vous qui étiez là, et à vous qui, retenu ailleurs, avez hâte de savoir ce qui s'est passé....

dés la première plongée, sur le parc national, les corbs, poissons rares aux reflets d'émeraudes étaient au RDV.

dés la première plongée, sur le parc national, les corbs, poissons rares aux reflets d'émeraudes étaient au RDV.

Jour 1. Nous serons 5, arrivés la veille au soir, à ouvrir le feu pour la première plongée. Direction la pointe du vaisseau, sur l'ile de Port-Cros. Le temps est gris, la mer s'est mise au diapason du ciel et on sent qu'elle hésite entre une houle mollassonne et le gros temps. Elle se décidera le lendemain. Pour l'heure ça bouge un peu tout en restant raisonnable. Briefing carré et très complet du CIP, et nous sautons à l'eau. Certain d'ailleurs y retourne après une interruption de 2 ans, un soupçon d'appréhension à la vue du néoprène transformé en armure médiévale ou des mousquetons bloqués par le sel... Mais ça ne s'oublie pas, et comme le stress est soluble dans l'eau de mer, les automatismes et surtout le plaisir reviennent après quelques minutes. D'autant que mérous, dorades et dentis seront de la partie, offrant pour une plongée de reprise un spectacle de choix.

Maryline et Stéphane avant le saut. Toujours un peu en retard, j'ajuste ma cagoule sous le regard de ma binôme, stoïque.

Maryline et Stéphane avant le saut. Toujours un peu en retard, j'ajuste ma cagoule sous le regard de ma binôme, stoïque.

Voici un serran écriture ou Serranus scriba, reconnaissable à sa tache bleue sur les flancs. vous noterez les lignes bleus autour de la bouche, qui lui donnèrent son nom...

Voici un serran écriture ou Serranus scriba, reconnaissable à sa tache bleue sur les flancs. vous noterez les lignes bleus autour de la bouche, qui lui donnèrent son nom...

Quelque peu terni il est vrai par l'envahissante présence d'une algue brune et filandreuse engluant le fond et l'ensemble du relief. Dommage pour les gorgones qui disparaissent sous un amas d'apparence gluante et vaguement répugniant. Cette algue incongrue devrait disparaître au début de l'été. Pour les biologistes passionnés, il s'agit d'algues mucilagineuses ( rien à voir avec l'eau ferrugineuse...) ou barbe de Thanatos, le dieu de la Mort.... Cette invasion peut en effet étouffer les êtres vivants fixés, avec les répercussions que l'on devine..... Réchauffement climatique, augmentation des sels nutritifs, absence de coups de vent sur une durée prolongée semblent être les responsables de ce phénomène connu depuis les débuts des années 80 mais encore mal cerné. Espérons que le Dieu du trépas récupère sa barbe funeste rapidement....

Edgar, Daniel et Thibaut, ravis d'avoir réaliser une belle plongée, malgré la "barbe à papa" !

Edgar, Daniel et Thibaut, ravis d'avoir réaliser une belle plongée, malgré la "barbe à papa" !

Loin devant.... Le Levant

L'après midi, c'est à 6 que nous retournerons au Parc National, toujours à Port-Cros sur la pointe de la galère.Immersion plus intimiste, moins de prédateurs en chasse mais beaucoup de choses étonnantes à dénicher sous les rochers, dans les failles et les surplombs.

Comme cette bonellie qui s'avance avec prudence vers une étoile écarlate. le reste du corps, en forme de poire reste caché dans une anfractuosité. Il s'agit d'une femelle, les mâles étant beaucoup plus petits et s'accrochant au corps de leur hôte féminin. Jusqu'à 80 mâles peuvent ainsi coloniser Bonellia viridis...Les oeufs fécondés donnent des larves, qui partent au gré des courant: celles qui rencontreront une femelle deviendront mâles, les autres deviendront femelles en se fixant surle substrat. Belle leçon d'opportunisme... Cet animal étonnant produit en outre la bonelline, qui aurait des propriétés antibiotiques....

Comme cette bonellie qui s'avance avec prudence vers une étoile écarlate. le reste du corps, en forme de poire reste caché dans une anfractuosité. Il s'agit d'une femelle, les mâles étant beaucoup plus petits et s'accrochant au corps de leur hôte féminin. Jusqu'à 80 mâles peuvent ainsi coloniser Bonellia viridis...Les oeufs fécondés donnent des larves, qui partent au gré des courant: celles qui rencontreront une femelle deviendront mâles, les autres deviendront femelles en se fixant surle substrat. Belle leçon d'opportunisme... Cet animal étonnant produit en outre la bonelline, qui aurait des propriétés antibiotiques....

impossible de passer devant une dentelle de Neptune sans admirer un instant la finesse du point de Dame Nature

impossible de passer devant une dentelle de Neptune sans admirer un instant la finesse du point de Dame Nature

Loin devant.... Le Levant

Jour 2

 

Si la mer hésitait la veille, elle a fait son choix aujourd'hui. Avis de grand frais, ça souffle fort venant de l'ouest et de la terrasse de l'hôtel, la mer est blanche: Eole arrache des larmes de sel et d'écume à la Méditerranée qui rechigne, se cabre, proteste. Les Iles d'or semblent si proche, presque à portée de main mais pas question de rallier Port-Cros ou le Levant aujourd'hui, personne n'osera dépasser la Fourmigue. Comme dit le marin, "horizon pas net, reste à la buvette". Il vaut mieux rêver d'être en mer que désespérer de ne pas toucher terre...Bon, on est quand même décidé à plonger, et une seule destination s'impose, à l'abri du vent, le cap Bénat. Pas la plus belle plongée du secteur, mais la seule possible en sécurité vu la météo.Nous irons 2 fois faire le tour de l'ilot en bout de cap, ou langouste, congres et nacres se montreront tout de même. Largage au vol par le bateau et récupération au sac palier, ce qui permettra de renouer avec la gestion de palanquée et le lâcher de parachute... Le soir, le vent qui forcit encore sera couvert par les riffs de guitare d'un chanteur non dénué de talent, engagé par l'hôtel pour mettre l'ambiance. Certains adhérents de l'ASSP s'y laissèrent prendre, se laissant aller à quelques pas de rock....Mais la route pour certains, et les plongées le lendemain pour les autres imposèrent la raison, et la nuit fut réparatrice pour tous.

Un spirographe, photographié  à "objectif portant"  dévoile ses splendeurs.

Un spirographe, photographié à "objectif portant" dévoile ses splendeurs.

Loin devant.... Le Levant
de droite à gauche: Edgar, Thibaut, Guy, Geneviève, Maryline, Stéphane et Roland

de droite à gauche: Edgar, Thibaut, Guy, Geneviève, Maryline, Stéphane et Roland

Loin devant.... Le Levant
duo déponge noire "Ircinia spinosula" et d'algue coralligène " Pseudolithophyllum expansum"...

duo déponge noire "Ircinia spinosula" et d'algue coralligène " Pseudolithophyllum expansum"...

Jour 3

 

Magie de la météo, le coup de vent est passé. Les chaises et les parasols renversés sur la terrasse témoignent des assaults furieux du flux d'ouest, mais le Levant s'est de nouveau drappé dans la brume. Le ciel et à la mer sont à l'unisson, bleus et appaisés. Plus que 7 à plonger aujourd'hui, et le groupe se sépare en 2: 3 autonomes ou PA 60 pour causer code du sport ( lisez Plongeur Autonome à 60 m) iront sur l'épave du Hell Cat ( souvenez vous, cet avion de chasse apparement passé par dessus bord par l'équipage d'un bateau britannique, sur lequel nous n'avions pas pu plonger lors de notre précédent séjour, à Bormes) tandis que les 4 autres feront leurs bulles sur l'épave du Spahis.

Du Glorias Maris, nous passont à bord d'un semi rigide de 7m 50, que nous partageons avec des plongeurs belges bruyants mais efficace. Notre pilote largue une balise avec précision, et nous descendons en vagues successsives sur le "chat de l'enfer".... Lequel nous attend 54 m plus bas, à l'envers sur le sable, moteur au niveau de l'enpennage arrière.

Stéphane, avant de sauter sur l'avion ( d'habitude on saute DE l'avion en parachute...)  Photo Daniel Lehmann

Stéphane, avant de sauter sur l'avion ( d'habitude on saute DE l'avion en parachute...) Photo Daniel Lehmann

Edgar, Thibaut et Stéphane en surface avant de sonder    photo Daniel Lehmann

Edgar, Thibaut et Stéphane en surface avant de sonder photo Daniel Lehmann

Avec Edgar et Thibaut, nous effectuons un stop vers 40 m, histoire de voir si l'esprit n'est pas trop englué dans les filaments de la narcose. Tout va bien, nous poursuivons vers l'avion déjà visible 15 m plus bas. Un mérou nous attend sous la queue du monoplace, impassible. Un coup d'oeil sous les ailes, dans les replis de métal tordu et déjà nous appercevons les mitrailleuses dans les ailes. Le temps défile, comme d'habitude à ces profondeurs. Rapide vérification des manos et des ordinateurs, il faut remonter. J'envoie quelques coups de palme appuyés, et ma stab prend le relais pour m'emmener en surface. Je me laisse basculer vers l'arrière, ma chute s'arrête, et l'ascension commence. Zen, contrôlant ma vitesse au poumon ballast, je savoure cette montée lente vers le soleil. Thibaut et Edgar suivent le mouvement, vers 10 m j'envoie mon sac pour nous faire repérer de la surface. Décompression, récupération, sortie, tout va bien. Direction la Fourmigue pour les suivants, qui feront une agréable plongée autour de l'ilôt.

Certains mollusques, timides, sont durs à voir, à l'image de cette porcelaine "Luria luria": le manteau recouvre partiellement la coquille.

Certains mollusques, timides, sont durs à voir, à l'image de cette porcelaine "Luria luria": le manteau recouvre partiellement la coquille.

Loin devant.... Le Levant

Au retour du semi rigide, au port, un drame va se jouer.

Tonton, encore sous le coup de l'émotion.....

Tonton, encore sous le coup de l'émotion.....

Avec douleur, je me dois de narrer cette tragédie qui restera longtemps dans la mémoire des rares témoins de la catastrophe.Dans la débacle du débarquement des belges sur le quai, le tuba de "Tonton" file vers le fond, dans l'eau trouble du port. Jusque là, Tonton se maitrise et décide de récupérer son précieux accessoire au retour à 14h. D'autant que les wallons s'en vont, nous serons seuls à bord cette après midi. À 14h moins quelque chose, donc, le Tonton arrive au club, l'oeil aux aguets, prêt à récupérer son tuba chéri.... Mais le club est fermé, son maillot de bain et sa combinaison prisonniers à l'intérieur... Seuls masque et palmes sont accessibles sur le semi rigide. Mais un grand guerrier subaquatique ne se laisse pas aller à de vagues lamentations. 360°, rien à l'horizon, discret comme Will le coyotte poursuivant son "road runner" mais nu comme une amas japonaise, le Tonton, cependant masqué et palmé, se jette à l'eau sous le semi rigide à la recherdhe du tuba disparu....qui restera introuvable ! En tenue d'Adam sur le quai, une palme cachant ses attributs virils, Tonton vocifère en suspectant les mangeurs de frites de lui avoir dérobé l'ustensile respiratoire. Mort de rire mais néanmoins compatissant, je jette ma serviette au plongeur libre tremblant de froid mais drappé dans sa dignité.....

Cette rascasse un peu boudeuse resta de marbre devant le flash de l'appareil photo.

Cette rascasse un peu boudeuse resta de marbre devant le flash de l'appareil photo.

Et c'est donc sans tuba pour Tonton que nous irons plonger à la pointe de Montrémian, sur Bagaud pour une jolie plongée, tranquille et sereine. Un peu de gros, dorades dans le soleil, un peu de petits, nudibranches sur les éponges, et une belle ambiance pour cette plongée d'après midi. Le soir à l'hôtel, les derniers protagonistes préparent sacs et voitures, la fin du séjour approche....

Superbe triptérygion mâle à bec jaune, posé en apesanteur sur une éponge encroutante rouge

Superbe triptérygion mâle à bec jaune, posé en apesanteur sur une éponge encroutante rouge

au milieu d'une éponge cotoyant des anémaunes jaunes "Parazoanthus axinellae", voici sa femelle

au milieu d'une éponge cotoyant des anémaunes jaunes "Parazoanthus axinellae", voici sa femelle

Loin devant.... Le Levant

Jour 4

Survivants, comptez vous ! Il ne reste que 3 irréductibles pour sonder sur le Grec. Petit cargo sans histoire, il rencontre une mine dérivante entre Port Cros et Porquerolles le 3 décembre 1945 et coupé en 2, sombre immédiatement vers le fond, faisant 2 morts et un disparu. De l'enfer peut parfois jaillir le paradis. Car, des tôles tordues ou déchiquettées, on ne voit aujourd'hui qu'un éden de gorgones jaunes et mauves, cerné par les sars qui tournent en masse compacte autour du bâtiment. Superbe plongée pour conclure se séjour, d'autant que le courant souvent diabolique sur ce site sera aujourd'hui discret bien que palpable..... Loin devant les Sarraniers, nous ferons surface avec des couleurs plein la tête. C'est en repensant à ces minutes magiques que nous rentrons au port.

magie des couleurs au fond de la mer

magie des couleurs au fond de la mer

Loin devant.... Le Levant

Merci à tous pour ce sympatique séjour face aux Iles d'or. Il n'est pas impossible d'ailleurs que nous y retournions, mais de l'autre côté de l'horizon cette fois ci, séjournant sur une de ces terres alignées, tournant le dos au rivage pour scruter le grand large.....

 

Stéphane

 

 

 

Loin devant.... Le Levant
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11 avril 2015 6 11 /04 /avril /2015 22:23

Compte rendu de la sortie à Bormes les Mimosas, du 4 au 6 avril 2015

le groupe à Port-Cros devant l'Arsinoé

le groupe à Port-Cros devant l'Arsinoé

Participants : Gilles Froment, Sylvain et Joëlle Dupuy, Thierry Mourice, Arielle Cuzin, Edgar Royon, Stéphane Simonet, Maryline Gueydon.

Accompagnants : Alexandre Simonet et Geneviève Sansoni-Simonet

Organisateur : Sylvain Dupuy

Magie des couleurs sous la mer, entre anémomes encroutantes jaunes et gorgones. Photo de  Stéphane Simonet

Magie des couleurs sous la mer, entre anémomes encroutantes jaunes et gorgones. Photo de Stéphane Simonet

Vous l'attendiez....Et vous resterez sur votre faim ! Pas de pages d'écriture à n'en plus finir, d'envolée lyrique ou de tirades alambiquées pour cette fois. Pas grand chose à dire sur ce séjour organisé par le Président, de toutes façons, tout était calé et précis... Donc place aux images, plutôt qu'à la prose... Rien à dire...Enfin presque ! Un hôtel de charme, une bougie d'anniversaire,l'eau chaude sous les combinaisons et surtout ce petit plus qui marque au fer rouge les sorties ASSP, l'ambiance... Celle qui lie une bande de copains qui partagent ensemble cette drôle de passion pour le monde subaquatique. Si la beauté est sous la mer, l'essentiel est ailleurs...

Bon. Finalement, on ne se refait pas, il y aura bien quelques lignes sur ce séjour, qui commença pour Gilles, Geneviève, Alex et moi par un léger détour par les collines des Maures, histoire de profiter de la vue splendide qu'offre l'altitude sur les eaux varoises. Dommage qu'un bout de ces compressions de la croûte terrestre est décidé de se répandre sur les lacets sinueux du mince ruban d'asphalte serpentant vers le rivage....Du coup, d'un peu en retard, on est arrivé franchement hors délai.... Mais pile à temps pour mettre les pieds sous la table, le timing, dés le départ, étant géré et maîtrisé par le GO qui sait s'adapter aux farces de ses plongeurs. Repas délicieux qui sera le premier d'une longue série. Un mot donc sur notre hôte, l'Hôtel de la Plage, HDLP pour faire « dans le coup ». Nous y séjournons pour la seconde fois, et à coup sûr, ce ne sera pas la dernière. D'abord, parce que les chambres y sont belles et confortables, le chef cuisinier un véritable artiste des arts culinaires et parce que les aubergistes aiment leur métier, ça se voit : aux petits soins pour les citadins stressés que nous sommes, ils ne sont avares ni de sourires ni de gentillesse, et c'est suffisamment rare pour être souligné... L'HDLP possède une âme, une vraie, et de gentils fantômes passent dans les couloirs. Si d'aventure une quelconque errance vous entraîne du côté des mimosas de Bormes, vous savez désormais où vous arrêter...

voici Pélagia noctiluca, celle qui vous brule au bord de la plage. Cette beauté vénéneuse est lumineuse la nuit, pour peu qu'on l'agace un peu du bout du tuba ( rincez le bien après ! ). En chasse, ses filaments peuvent atteindre 40 cm de long.    Photo Stéphane Simonet

voici Pélagia noctiluca, celle qui vous brule au bord de la plage. Cette beauté vénéneuse est lumineuse la nuit, pour peu qu'on l'agace un peu du bout du tuba ( rincez le bien après ! ). En chasse, ses filaments peuvent atteindre 40 cm de long. Photo Stéphane Simonet

Mais revenons au but de cette sortie, plonger ! Nous filons donc au port rejoindre les locaux d'Aquabormes, club qui, si ma mémoire est bonne, fut dans un temps plus ancien dirigé par un ancien président de la FFESSM. Vincent nous accueille avec un large sourire et un Arsinoé désormais paré d'un atout de choc : des douches chaudes à disposition sur le pont. Remplir sa néoprène d'eau tropicale après 45 minutes passées dans une eau à 14°C est un plaisir rare.Nous en avons largement abusé....Accompagné d'un p'tit nounours chocolat & guimauve et d'un thé brûlant, que vouloir de plus ?

Ballet des méduses, tous filaments dehors....Gare à la piqure !      Photo Sylvain Dupuy

Ballet des méduses, tous filaments dehors....Gare à la piqure ! Photo Sylvain Dupuy

Certains n'aiment pas les paliers de décompression: trop long, rien à voir... Pas si sur... en décollant le nez de l'ordinateur, on peut tomber sur ce Phromima sedentaria ou monstre des tonneaux. Il faut être chanceux, car ce crustacé se ballade entre 800 m et la surface, surface qu'il atteint de nuit en général. La femelle vit dans un tonneau translucide qu'elle fabrique à partie des méduses et autres cténophores dont elle se nourrit. Un véritable "alien" des profondeurs !   photo Stéphane Simonet

Certains n'aiment pas les paliers de décompression: trop long, rien à voir... Pas si sur... en décollant le nez de l'ordinateur, on peut tomber sur ce Phromima sedentaria ou monstre des tonneaux. Il faut être chanceux, car ce crustacé se ballade entre 800 m et la surface, surface qu'il atteint de nuit en général. La femelle vit dans un tonneau translucide qu'elle fabrique à partie des méduses et autres cténophores dont elle se nourrit. Un véritable "alien" des profondeurs ! photo Stéphane Simonet

Quand je vous dis qu'il faut prendre le temps de regarder au palier... Sylvain, patient, observa ce Forshalia edwardsi ou grand siphonophore, qui est en fait une colonie d'hydroméduses pouvant atteindre plus de 2 m de long. on sait peu de choses sur cet animal digne du  film Abyss, sauf qu'il serait urticant....

Quand je vous dis qu'il faut prendre le temps de regarder au palier... Sylvain, patient, observa ce Forshalia edwardsi ou grand siphonophore, qui est en fait une colonie d'hydroméduses pouvant atteindre plus de 2 m de long. on sait peu de choses sur cet animal digne du film Abyss, sauf qu'il serait urticant....

Une mer un peu plus calme, peut être.... Le vent a soufflé fort les jours précédents, et le plan d'eau garde encore la « peau du diable » en sortant de la baie. La traversée vers Port-Cros fut sportive, entre houle, paquets de mer, tangage et roulis...Cette étrange association permet à certains d'entre nous d'expérimenter un phénomène étrange : la naupathie, que le commun des mortels appelle le mal de mer....Quand les informations visuelles contredisent celles de l'oreille interne, notre cerveau s'emmêle les synapses dans les axones, et la vie devient moche: vous connaissez les principaux symptômes, et je vous en donne un autre, l'hypersialorrhée, qui n'est autre qu'une production accrue de salive..... Pratique pour briller dans les conversations de salon, quoique difficile à placer quand même..... Plusieurs d'entre nous supportèrent donc cette cinétose ( synonyme de mal des transports, toujours pour les causeries mondaines ) à l'aide parfois de la pharmacopée moderne.

Bormes to be wild....

Arielle, première au hit parade de l’embarra vestibulaire, parvint néanmoins à survivre en se plaçant au plus près du centre de gravité du bateau, meilleure chose à faire quand la menace d'une révolte stomacale s'annonce. Un dicton de marin se vérifie ici : « très vite, tu penses que tu vas mourir ! Attention, rapidement tu souhaites mourir... » Une étude sérieuse semble indiquer que le gingembre, entre autre qualité, constituerait un médicament anti mal de mer.... à tester ! Mais pour qui n'a pas mangé de gimgembre, et pour qui la scopolamine reste inefficace, rallier la pointe est de Port-Cros est une galère....

Joëlle, au milieu des gorgones, prend la pose pour Sylvain.

Joëlle, au milieu des gorgones, prend la pose pour Sylvain.

Magnifique cérianthe bi colore, photographié par Gilles Froment

Magnifique cérianthe bi colore, photographié par Gilles Froment

Belle transition, puisque c'est justement là, sur la pointe de la Galère que nous ferons notre première plongée, celle dite de ré adaptation. Une grande arrête rocheuse se prolonge sous la mer, jusqu'à environ 40 m de profondeur. Sylvain forme les binômes, indique les paramètres, sachant qu'au bout d'une heure maximum tout le monde devra être de retour avec 50 bars minimum dans les blocs.... Belle plongée entre 20 et 30 m que nous ferons là, les poissons étaient au RDV....

Vidéo "Bormes to be wild"

Bormes to be wild....
Etrange rencontre avec ce mérou qui semble inviter le plongeur à une danse sous-marine.  photo Gilles Froment

Etrange rencontre avec ce mérou qui semble inviter le plongeur à une danse sous-marine. photo Gilles Froment

Ce Doris géant est le plus grand de Méditerranée, jusqu'à 20 cm parait il ! Ses branchies sont bien visibles sur l'arrière du corps. photo Gilles Froment

Ce Doris géant est le plus grand de Méditerranée, jusqu'à 20 cm parait il ! Ses branchies sont bien visibles sur l'arrière du corps. photo Gilles Froment

On ne peut se lasser du spectacle des anthias tournoyant dans le bleu. Sylvain passa donc un peu de temps pour capturer ces éclairs mauves sur sa carte mémoire...Pas facile mais la photo est là....

On ne peut se lasser du spectacle des anthias tournoyant dans le bleu. Sylvain passa donc un peu de temps pour capturer ces éclairs mauves sur sa carte mémoire...Pas facile mais la photo est là....

Nous enchainerons donc le lendemain avec la pointe du Vaisseau, située sur la face sud de l'ile, à l'est de la Gabinière. Choix cornélien, irons nous sur l'arrête rocheuse devant nous, ou opterons nous pour le tombant qui nous attend presque sous le bateau ? La plupart opteront pour cette seconde option, comme Maryline et moi. Superbe immersion, avec un tombant très raide et riche en faune.

Ce chapon, ou Scorpaena scrofa, dresse des épines dorsales gorgées de venin pour intimider le photographe qui tente le cliché. quand on se contente de regarder, rien à craindre.  photo Sylvain Dupuy

Ce chapon, ou Scorpaena scrofa, dresse des épines dorsales gorgées de venin pour intimider le photographe qui tente le cliché. quand on se contente de regarder, rien à craindre. photo Sylvain Dupuy

Là aussi, défense de toucher ! Cette murène, acculée dans son trou, peut infliger de douloureuses morsures, en tournant sur elle même tout en assurant sa prise.    Photo Stéphane Simonet

Là aussi, défense de toucher ! Cette murène, acculée dans son trou, peut infliger de douloureuses morsures, en tournant sur elle même tout en assurant sa prise. Photo Stéphane Simonet

L'après midi, direction le petit frère de Port Cros, l'ilot de Bagaud pour chausser les skis: nous allons en effet sur la Pointe de Montrémian où nous attend, comme disent les scientifiques, une « dune hydraulique », une piste de sable blanc dévalant vers le fond sur plus de 10 m. Elle se forme grâce à l'action des courants qui remontent le sable de bas en haut. Certains, grisés, s'imaginèrent un instant aux sports d'hiver.... D'autres, plus studieux, s'entrainèrent à l'envoi de sac palier au dévidoir, manoeuvre apparemment simple, mais qui peut parfois devenir une vraie séance de tricotage.....

Un oeuf de roussette, accroché dans une gorgone. Si on voit quelque fois ces étuis, le requin, lui, se fait rare...photo Stéphane Simonet

Un oeuf de roussette, accroché dans une gorgone. Si on voit quelque fois ces étuis, le requin, lui, se fait rare...photo Stéphane Simonet

Rare aussi, l'ormeau. Si les coquilles vides sont légion sur le fond, voir l'animal vivant est plus compliqué: il faut retourner les pierres et percer à jour son camouflage. De tout façon, son pied musculeux l'attache solidemnt au caillou, et toute tentative pour le détacher condamne l'animal: il est hémophile.... Photo Gilles Froment

Rare aussi, l'ormeau. Si les coquilles vides sont légion sur le fond, voir l'animal vivant est plus compliqué: il faut retourner les pierres et percer à jour son camouflage. De tout façon, son pied musculeux l'attache solidemnt au caillou, et toute tentative pour le détacher condamne l'animal: il est hémophile.... Photo Gilles Froment

Bormes to be wild....

Le lendemain, la houle encore forte et le vent reprenant de la vigueur empêchèrent la plongée sur un vieil avion monoplace, un Grumann FM-2, qui repose à l'envers à – 52 m devant la Fourmigue. En panne et irréparable, les marins de sa Gracieuse Majesté l'auraient tout simplement jeté par dessus bord en 1956 ou 1957, époque où il est vrai, l'écologie n'était pas à la mode.

Joli regard bleu pour ce grand pagure ou bernard l'hermitte ( sans rapport avec l'acteur connu, interprétant le rôle de "popeye" dans une trilogie archi connue: souvenez vous de la séquence du crapaud dans la bouteille et du fromage aux vers...) Ce bernard là, lui, décroche des anémones pour les coller sur la coquille qu'il occupe en location. Bonne protection contre les poulpes, par exemple, qui n'apprécient guère le caractère urticant de ces hôtes particuliers. Mais point d'anémone pour celui la, photographié par  Gilles froment

Joli regard bleu pour ce grand pagure ou bernard l'hermitte ( sans rapport avec l'acteur connu, interprétant le rôle de "popeye" dans une trilogie archi connue: souvenez vous de la séquence du crapaud dans la bouteille et du fromage aux vers...) Ce bernard là, lui, décroche des anémones pour les coller sur la coquille qu'il occupe en location. Bonne protection contre les poulpes, par exemple, qui n'apprécient guère le caractère urticant de ces hôtes particuliers. Mais point d'anémone pour celui la, photographié par Gilles froment

Des anémones en voici de belles, comme cette anémone charnue ou Cribrinopsis crassa, photographiée par Gilles pas loin du Bernard précédent.

Des anémones en voici de belles, comme cette anémone charnue ou Cribrinopsis crassa, photographiée par Gilles pas loin du Bernard précédent.

ou bien encore ce bouquet d'anémones jaunes encroutantes, fleurs fragiles qui se ferment à peine effleurées.....Photo Gilles Froment

ou bien encore ce bouquet d'anémones jaunes encroutantes, fleurs fragiles qui se ferment à peine effleurées.....Photo Gilles Froment

Bormes to be wild....
Stéphane, Edgar et Maryline au palier, photographiés par Gilles

Stéphane, Edgar et Maryline au palier, photographiés par Gilles

Repli donc sur l'épave du Spahis gisant au pied de cette Fourmigue, un peu à l'abri de la houle. Plongée sans histoire permettant de conclure tranquillement un beau WE de plongée. Dernier repas à l'HDLP, et retour à la triste réalité de la vie réelle après une parenthèse appréciée à Bormes. Sur l'autoroute, les voitures s'empilèrent en masse à partir d'Orange... Mais ça, c'est une autre histoire, moins intéressante qui ne mérite pas d'être évoquée ici......

Bormes to be wild....
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