Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 19:40

COMPTE RENDU DE L'ASSEMBLEE GENERALE DU 20 JUIN 2013, AU CT MEYZIEU

 

 

Présents: Sylvain et Joëlle Dupuy, Stéphane et Geneviève Simonet, Gilles et Isabelle Froment, Christian Perrin, Olivier Thévenon, Nadine Ribera, Cédric Charleux, Christophe Beau, Edgar Royon, Florence Royon.

 

Représentés:Philippe Moya, Guy Varvat, Thibaut Royon, Pierre Louis Tassa, Laetitia Brun, Thomas Perrin

 

 

divers 6998

                        Le mot du président

 

 

 

Le quorum étant atteint, le président ouvre la séance à 19h 45. Il remercie les personnes présentes et souligne les heureux évènements survenus cette saison, à savoir 3 naissances ! ( le fils de Claudia Chatelus, la fille de Florence Royon et le petit fils de Christian Perrin.

 

Le secrétaire prend ensuite la parole pour faire le bilan des sorties et des différentes plongées, tant en milieu naturel qu'en fosse. Quelques évènements sont mis en relief, comme la participation au camp de plongée souterraine, les sorties à Porquerolles ou au Lavandou ou bien encore la traversée de Lyon à la palme. Le président remarque l'éventail très large de la pratique de la plongée au sein du club ( spéléo, photo, nage avec palmes, etc).

Au final, 235 plongées ont été réalisées cette année, sans compter les immersions qui auront lieu à Boulouris le week end prochain, organisé par Nadine Ribera.

 

 

 

plo

                        le récapitulatif des plongées en milieu naturel          

 

 

fosse

                            les plongées réalisées en fosse

 

 

 

 

Les problèmes de la sortie cassidaine sont ensuite évoqués. Lors de ce week end, 6 plongées réservées mais non réalisées ( désistement au dernier moment de 2 adhérents ) ont malgré tout été réglées par le club. Le bureau souhaite désormais ré appliquer la règle ( voir réglement intérieur ) qui consiste à demander des arrhes préalablement à toutes inscriptions. Le président en profite pour remercier les organisateurs de sorties et regrette que cela soit toujours les mêmes personnes.

 

Le bureau détaille ensuite les différentes actions de la saison, à savoir:

 

  • entretien et révision du compresseur, du locoplongeur, et du pack enfant

  • production d'articles pour CASC info, en particulier une page sur la traversée de Lyon à la palme dans le dernier numéro

  • participations aux différentes réunions ( CASC et ASSP)

  • achat d'un kit d'oxygénothérapie d'occasion, suite au refus du SSSM de nous en attribuer un. Ce kit sera pris pour toutes sorties, et en particuliers pour les plongées lac ou souterraine.

  • Courrier pour demander la cession à titre gracieux d'une embarcation réformée par le SDIS. Il s'agit du Vulcain, semi-rigide de 6 m 80 conçue à l'origine comme plateforme de plongée. Le bureau est en attente de la décision du comité de réforme à ce sujet.

 

Le secrétaire propose ensuite un planning d'activité pour la fin 2013, et l'assemblée élabore les prochaines sorties pour 2014. Le format "fosse et lignes d'eau " aux Vagues est conservé.

L'ensemble des sorties est résumé dans le tableau suivant. Attention, pour les Vagues, les créneaux ne seront confirmés qu'à la rentrée de septembre: ils seront alors mis à jour sur le blog.

 

 

 

planning 14

 

 

 

 

Le trésorier prend la parole pour présenter les comptes. Le solde de l'association est de 1238 euros auxquels sera débité l'accompte pour la sortie de Porquerolles. Le trésorier remarque que la fosse et la location des lignes d'eau coûte à l'association 1282 euros par saison, soit une bonne part du budget. À l'issue de sa présentatio, quitus lui est donné pour la trésorie de cette saison.

 

Christophe Beau demande si, conformément au réglement, les adhérents peuvent demander une aide financière au bureau pour les plongées réalisées en structure lors des vacances. Le bureau répond que chaque demande sera étudiée sur présentation d'une facture, et honorée en fonction du budget dispsonible. Geneviève Sansoni-Simonet demande si une action "plongée enfant" sera menée au sein du club, pour former ensemble les mineurs de la section. Le bureau y réfléchira.

 

À l'issue, l'ensemble du bureau démissionne, se représente et est ré élue à l'unanimité par la l'assemblée présente.

 

Le président termine la séance à 21 h et propose aux participants de se retrouver au restaurant, au bord du grand large.

 

Très bel été, très bonnes vacances et très belles plongées à tous !

 

 

 

divers 7033

Partager cet article
Repost0
9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 18:02
Compte rendu de la sortie au Lavandou, du 3 au 5 mai 2013
 
 
 
lavandou-2013 0574
                      Edgar, Maryline,Stéphane,Hervé, Joëlle, Gilles,Philippe,Thibaut, Sylvain et Laetitia
 
 
 
Participants: Gilles Froment, Hervé Lichtfouse, Philippe Moya, Patrick Beau, Laetitia Brun, Maryline Gueydon, Sylvain et Joëlle Dupuy, Stéphane et Geneviève Simonet, Edgar et Thibaut Royon
 
Accompagnant: Isabelle Froment, Françoise Lichtfouse, Ginette Beau, Pierre Louis Tassa, Alexandre Simonet
 
 
 DSC01292
                    La barrière de nuages et rien après la mer. Quelques fois des mirages, certains soirs des chimères. ( au nom du père, M.Sardou )    Photo Thibaut Royon.
 
 
 
A nos pieds s'étire la plage de St Clair, fleuron de la commune du Lavandou, où, avec un peu d'imagination et un parfum de glace à la cannelle, certains pourraient se croire sur l'embarcadère des Saintes... Sur le sentier du littoral qui nous mène au club, nous apercevons l'horizon calme qui s'encombre des Iles d'or: le levant, mi militaire mi naturiste, Port-Cros où les mérous nous attendent et Bagaud, sa dépendance. Plus loin en direction de Toulon et de ses bateaux gris, se cache Porquerolles. Après des semaines de froid et de pluie, le soleil tient enfin ses promesses...
 
Certains, futés, étaient déjà depuis quelques jours, histoire de prendre un peu d'avance sur le soleil. Mais c'est bien le vendredi 3 mai vers midi que le gros des troupes se retrouva à la résidence des Pins Penchés, les pieds dans le sable et les yeux dans le bleu. Après la sieste, RDV donc au local de « Lavandou Plongée » pour une première immersion.
 
 
royon2
                Un bateau complètement pensé pour la plongée fera notre bonheur pendant le séjour.        Photo Edgar Royon
 
 
 
 
Il faut trouver ses marques et louer son matériel, mais nous voilà vite sur l'eau, à bord du Kénavo II, un bateau de plongée pensé par des plongeurs pour des plongeurs.... De la place, des rangements, des banquettes confortables pour capeler les scaphandres, des douchettes sur la plage arrière et même des toilettes.... Le luxe !
 
 
 
 
gf5
                Cette rascasse pourrait être une rascasse de Madère. Appartenant à la famille des "scorpaena", celle ci semble être en pleine mue, bien qu'on ignore encore pourquoi.....                  photo Gilles Froment.
 
 
 
Direction la baie du Lavandou, sa fourmigue pour être plus précis. Mais qu'est-ce qu'une fourmigue, me direz-vous ? Hé bien, en provençal, ce mot désigne une roche représentant un danger pour la navigation. Si aujourd'hui le clapot reste raisonnable, il empêche cependant le Kénavo de mouiller et nous devrons donc sauter du bateau « en vol ». Mais certains n'eurent pas cette chance...
 
 
hl8
             Maryline, tout en se faisant la main comme chef de palanquée, n'en pose pas moins devant un spirographe pour Hervé.
 
 
 
Ainsi dans la nuit du 18 au 19 août 1881, un vapeur venant de Corse rejoint le continent en passant à l'est de L'ile du Levant. Dans la brume, il aperçoit le phare de Camarat, double notre cap Lardier bien connu et prend le cap Bénat en ligne de mire. Ce navire s'appelle Le Général Paoli, et vers minuit il heurte la sèche de la Fourmigue, un sec situé à proximité immédiate de l'ilot. Le navire s'encastre sur la roche jusqu'à son milieu. Heureusement la mer est calme et les 60 passagers,aidés par 27 hommes d'équipage, se réfugient sur la fourmigue. Ils seront secourus le lendemain par Le président Troplong, paquebot qui s'échouera 10 ans plus tard près de....Cavalaire. Après quelques opérations de récupération des marchandises, l'épave sera finalement abandonnée aux vagues le 26 août 1881. Il n'en reste pratiquement rien aujourd'hui, si ce n'est un élément de chaudière, sorte de parallélépipède reposant vers 15 m de profondeur, que découvriront Geneviève, Laetitia et votre serviteur durant leur exploration.
 
 
 
gf6
              Voici un triptérygion jaune: c'est un mâle en livrée nuptiale. Les femelles et les jeunes sont bruns/rouges. il fuit la lumière et s'observe donc volontier dans les grottes ou sous les surplombs.              Photo Gilles Froment.
 
 
Mais la liste des fortunes de mer de notre fourmigue du lavandou ne s'arrête pas là...
 
 
 
cartespahis
                Une topo du site, trouvé sur internet. Seule la proue mérite encore une visite.
 
 
 
le 9 octobre 1887, Le Spahis, vapeur ayant appartenu jusqu'en 1883 à la compagnie Fraissinet ( armateur du Général Paoli...) regagne Marseille sous une pluie torrentielle. L'orage masquant le feu du cap Bénat, le navire de 53 m se jette sur cette fourmigue décidément bien agressive ! Certains passagers, presque tous italiens périssent noyés dans leurs cabines ou assommés par les déferlantes contre la roche. Les rescapés passeront le nuit accrochés sur la poupe qui résiste encore aux vagues, avant d'être secourus par les pêcheurs du Lavandou. Le nombre des victimes sera évalué à 22, sur la centaine de personnes présentes lors du naufrage. On raconte que des corps furent repêchés jusqu'au large de l'ile du Levant....
 
 
 
gf4
            Ce nudibranche est une flabelline, photographié par GIlles Froment.
 
 
Largués directement à la verticale de l'épave, Gilles, Hervé, Philippe et Patrick ne purent qu'appréhender plus ou moins mal ce qu'il reste du Spahis, c'est à dire la proue. Le reste est éparpillé le long de la pente, disséminé par les vagues et les courants. Il faut bien reconnaître que la très mauvaise visibilité due aux pluies de ces derniers jours n'arrange pas les choses...
 
 
 
gf8
                   Voici "pseudolithophyllium expansum", plus connue sous le nom d'algue coralligène. Son nom savant signifie "feuille de pierre", probablement à cause de son aspect...                                  Photo Gilles Froment
 
 
 
Pour que la liste des ferrailles englouties soit tout à fait complète, citons enfin un chasseur monoplace Gruman FM-2, peint aux couleurs de la Royal Navy britannique, qui aurait été jeté par dessus bord d'un porte avion, l'Hermès. Pratique courante en 1955, on n'hésitait pas en effet à se débarrasser ainsi des aéronefs hors-service à cette époque. L'avion repose ainsi à l'envers à 300 mètres à l'ouest de la fourmigue, par 52 m de fond. Son exploration sera pour une autre fois....
 
 
para fourmigue
 
 
 
Après cette plongée dans une eau chargée, dissimulant néanmoins mérous, dorades et même barracudas, nous regagnons notre résidence où Edgar et Thibaut nous rejoindrons à temps pour le repas du soir.
 
Samedi, le soleil est toujours présent et c'est de bonne heure que l'ASSP se retrouve au local de plongée, soit 12 plongeurs motivés pour se rendre à la Gabinière, site désormais classique et bien connu du microcosme subaquatique.
 
 
 
 
gabiniere
 
 
 
 
 
C'est sur le sec de cette dernière que nous plongerons, et cela se complique un peu plus, puisqu'associé à la mauvaise visibilité un fort courant ajoute à la difficulté...
 
 
sd7
                              Ce spirographe est un classique des photos sous-marine, mais Sylvain nous le présente ici sous un angle original.....
 
 
 
Les chefs de palanqués devront donc se surpasser et les moniteurs rester proches de leurs équipiers, mais tout se passera bien. S'adaptant aux conditions et au niveau de chacun, l'équipe d'encadrement a géré au mieux, associant sécurité et plaisir...
 
 
 
  sd9
                  Faute de visibilité, les photographes se sont rabattus sur la macro. C'est ainsi que Sylvain captura cette spendide Hervia processionnaire, mesurant un peu plus de 2 cm. les excroissances sur son dos sont appelés cériates et sont en fait des extensions de ses glandes digestives. Hermaphrodite, ce nudibranche comme beaucoup d'autres recycle les cellules urticantes des hydraires qu'il mange, afin de les accumuler dans un cnidosac: il les réutilise en cas d'attaque.
 
 
 
Certes, certains se sont un peu perdu, n'ont pas retrouvé le bateau ou ont décidé de nourrir les poissons ( seul moyen légal pour les appâter ) mais globalement les mérous furent au RDV et quelques images vidéo purent même être réalisées...
 
 
 
 
pilou1
       Sylvain rentre au bateau en poussant son sac palier. C'est un élément de sécurité indispensable permettant à la sécurité de surface de localiser les plongeurs réalisant leur décompression. Il offre également un point d'appui rendant les paliers plus confortables.                                    Photo Pierre-Louis Tassa.
 
 
 
 
 
para gabinière
 
 
 
lavandou-2013 0499
            le rocher de la Gabinière est un lieu réglementé où le mouillage est interdit, sauf pour les clubs qui s'amarre aux bouées posées par le conservatoire du littoral.                    Photo Thibaut Royon
 
 
 
L'après midi, c'est à l'extrême est de Port-Cros que nous tremperons nos palmes, sur la pointe de la Galère, plus précisément.... Et cela en fut une !! Il s'agit d'une grande arrête rocheuse qui se prolonge sous la mer jusqu'à 40 m environ.
 
 
 
galère
 
 
 
 
 
 Dés la mise à l'eau, je réalise que j'ai fait d'énormes progrès sur le palmage...... Mais triste réalité, c'est le courant qui nous pousse vers Porquerolles, et fort.... Au bout de quelques minutes, je décide d'interrompre la plongée: nous ne sommes pas encore arrivés à la face est, la plus lumineuse, et je crains que le retour, face au courant, ne soit hasardeux... D'autant plus que les gorgones, but de cette plongée commencent à se développer vers 20 m, profondeur plancher que je peux pas dépasser avec Laetitia. Nous devrions être protégés sous le tombant mais je ne veux pas prendre de risque, mon équipière n'en ai qu'à sa 4ème plongée en milieux naturel. Je lui explique donc par geste le retour « en varappe », en se tractant sur le fond.
 
 
hl92
                 Cette dentelle de Neptune est en fait le squelette calcaire  d'une colonie d'animaux appelés zoécies. Magnifique mais très fragile, on ne doit le capturer qu'en photo, comme Hervé.
 
 
 
 
 Malgré les mauvaises conditions de visibilité, voici néanmoins une petite vidéo pour restituer l'ambiance....
 
 
 
Sylvain, lui, met les vérins qui lui servent de cuisses en action et rentre tout en faisant des photos... Là encore, un mérou, quelques doris dalmatiens et autres dentelles de Neptune égayeront le retour au bateau.
 
 
 
para galère
 
 
 
 
 
hl7
                                   ces Doris tricolores sont carnivores et dévorent les éponges.Bien qu'hermaphrodites, elles doivent s'accoupler pour être fécondées. Mesurant à peine plus d'1 cm, elles sont à l'origine d'une guerre sans pitié au sein des taxonomistes ( ceux qui étudient la classification des êtres vivants ) qui n'arrivent toujours pas à s'entendre sur sa dénomination exacte !               photo Hervé Lichtfouse.
 
 
 
 Laetitia s'en sort plutôt bien, malgré des conditions un peu dures pour une prise de contact avec la Marée Nostrum.... Du coup, le jury de l'ASSP, après délibération, décida de lui valider ses derniers groupes d'épreuves pour l'obtention du niveau 1. Le président, très fier, fut donc tout heureux de lui remettre son diplôme sous les applaudissements du groupe !
 
 
 
royon 3
            Voici la récompense des séances de piscine ! Laetitia se voit remettre son niveau 1 par notre président ! 
 
 
Après une nuit un peu troublée par le retour tardif de quelques plongeurs fêtards ( pas de l'ASSP, pas de ça chez nous !! ) nous repartons pour la dernière plongée. Ce sera la pointe de Montrémian, encore une pointe qui se prolonge sous l'eau.
 
 
montremiam
          A la lecture de cette topo, Philippe et moi même étions beaucoup trop à l'est pour trouver quoi que ce soit....
 
 
 
 
 
 On y trouve également une curiosité, une dune hydraulique formée par l'action des courants qui remontent le sable de bas en haut sur un dénivelé de 10 m: de par la blancheur du sable, on l'appelle la « piste de ski ».
 
 
 
sd4
            Gilles, cherchant son équilibre, tente une photo, lui même photographié par Sylvain.
 
 
En bas de l'arrête, décalé vers l'ouest, se trouve un sec que Philippe et moi ( et d'autres ) chercheront en vain.... Pour nous ce sera sable et posidonies, avant de finir nos blocs dans 10 m d'eau pour faire le portrait des clavelines et autres tryptérygions.
 
 
ss3
               Ces clochettes de cristal sont des clavelines. elles retiennent actuellement l'attention des scientifiques, car elles sécrètent une subtance, la lepadiformine qui pourrait soigner les maladies cardio-vasculaires.            photo Stéphane Simonet.
 
 
 
ss1
              Déçu d'avoir raté le sec et ruinée la plongée de Philippe, je me console en traquant ce tryptérygion pendant 5 bonnes minutes. Finalement il se laissera tirer le portrait le temps d'un flash....
 
 D'autres en revanche profiterons d'une descente tout schuss sur le domaine skiable de Montrémian !
 
 
sd92
                          voici une anémone charnue, photographiée par Sylvain. ces bras disposent de cellules urticantes ( des cnidoblastes ) qui renferment des "capsules harpons" ou nématocystes. A manipuler avec précaution !
 
 
 
 
 
para montrémian
 
 
 
sd93
             ce protule lisse est un vers qui secrète un tube calcaire pour se protéger. il déploie son panache branchial en forme de faire à cheval pour filtrer l'eau et se nourir.                       photo Sylvain Dupuy.
 
 
 
 
En résumé, un joli week end malgré un dimanche gris et une eau sale et maussade. Rien à dire en revanche sur notre prestataire Lavandou plongée, fort sympathique et compétent. Nous rêvons déjà aux mêmes plongées dans l'eau claire, transpercée par les rayons solaires que reflètent les écailles d'un barracudas en banc serré ou d'un denti solitaire.....
 
 
Quelques données techniques:
 
 
 
coût par adhérent : environ 152 euros
 
coût pour l'ASSP: 1134 euros ( 42 plongées réalisées )
 
 
hl4
            une murène teigneuse débusquée par Hervé.
 
 
 
 
Stéphane Simonet
Partager cet article
Repost0
6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 17:35
Compte rendu de la réunion de bureau du 29 avril 2013
 
 
Personnes présentes:
Sylvain Dupuy, Cédric Charleux, Gilles Froment, Hervé Lichtfouse, Stéphane Simonet et Christian Perrin
 
 
Le président ouvre la séance et annonce l’ordre du jour à 19h 30.
 
 
1° Bilan des sorties et règles d’inscription
 
Le secrétaire dresse un rapide bilan des sorties réalisées à ce jour pour la saison 2012-2013 :
 
 
tableau plo saison 2012 2013 

 

Soit 93 immersions, sans compter les plongées réalisées en fosse, au centre des Vagues.

 

Le président remarque une diminution des plongées réalisées par rapport aux années précédentes, bien que la saison ne soit pas encore terminée : il reste 2 sorties à venir, au Lavandou et à Boulouris. Si la première est bouclée (12 plongeurs), la seconde prévue pour les 22 & 23 juin n’est pour l’instant pas finalisée : le secrétaire se charge de contacter l’organisatrice pour faire le point.

 

Le président informe le bureau qu’il participe avec le CSB à un week end de préparation technique à Thonon les 1eret 2 juin : les adhérents de l’ASSP souhaitant réaliser des plongées techniques peuvent s’y associer et le contacter pour de plus amples renseignements.

 

Le bureau prend acte que la sortie rajoutée au planning initial début juin est finalement annulée. Le président revient sur la sortie de Cassis, et met en relief quelques dysfonctionnements :

 

  • 9 plongeurs étaient initialement inscrits auprès de Florence Royon, organisatrice de la sortie. Le club cassidain accepta néanmoins de nous appliquer le tarif groupe, normalement valable à partir de 10 participants.

  • 2 plongeurs se désistèrent quelques jours avant le week-end et 2 autres, présents, ne purent s’immerger (maladie). Un adhérent s’inscrivit au dernier moment ce qui porta à 6 le nombre de plongeurs.

  • La structure accepta de ne pas compter les plongées des plongeurs souffrants, mais le club du s’acquitter de l’ensemble des plongées réservées (soit 24 plongées sur 18 réalisées)

 



 

Outre les problèmes administratifs et organisationnels pour l’organisateur et le DP sur place, cela représente une dépense superflue pour notre club. Les membres du bureau constatent également une dérive dans les prises de licences (certificats médicaux non envoyés, dossier d’inscription envoyé morceau par morceau, etc) ce qui pourrait mettre en cause la responsabilité des dirigeants et des organisateurs des sorties.

 

En conséquence il est décidé d’appliquer strictement les règles déjà en place (mentionnées dans le règlement intérieur et consultables sur le blog http://asspplongee.over-blog.com/pages/reglement-interieur-de-la-section-4293848.html) à savoir:

 

  • les dossiers d’inscription complets (chèque, certificat médical, fiche de renseignement si nécessaire) devront être envoyés avant la date limite fixée par le bureau chaque début de saison. Aucune licence ne sera délivrée en l’absence de dossier.

  • aucun adhérent ne pourra s’inscrire à une sortie ou participer à un entraînement, même en piscine sans être licencié.

  • Les inscriptions aux sorties ne pourront être effectives qu’à perception par l’organisateur d’un chèque de caution de 100 euros, qui servira à régler les plongées réservées par le club en cas de non participation d’un adhérent (sauf cas de force majeure examiné par le bureau, bien entendu)

 

Le bureau regrette ces mesures quelque peu coercitives, mais nous devons assurer le bon fonctionnement et la pérennité de l’association avant tout. Nous sommes néanmoins persuadés que tous, conscienst des enjeux, auront à cœur de respecter ces règles.

 



 



 

2° Nombre d’adhérents et préparation de niveaux.

 

Nous sommes une trentaine d’inscrits, le secrétaire précise le nombre d’adhérents préparant actuellement un brevet :

 

Préparation au niveau 1 : 1

 

Préparation au niveau 2 : 2

 

Préparation au niveau 3 : 3

 

Les 13 séances de fosse programmées cette saison en commun avec le CSB semblent donner satisfaction. Il en reste 2 pour finir l’année : 17 mai et 5 juin. Attention cependant à respecter les horaires de sorties de l’eau.

 



 



 

3° Règles ASSPR

 

Il semble que la règle des 100 euros par actif se précise une nouvelle fois, la commission du CASC ayant pointé quelques sections, dont la plongée, dont les demandes de subvention seraient supérieures au quota. Nous devons donc continuer de gérer notre budget avec le maximum de rigueur et de clarté. Ce sujet permet donc au trésorier de faire le point sur nos finances.

 



 

4° Bilan financier

 

Les différentes dépenses sont évoquées et mises en corrélation avec les factures en cours. On peut donc citer :

 

  • L’achat d’oxygène pour la confection des mélanges, et d’un ensemble d’oxygénothérapie

  • La ré épreuve du bloc de 6 litres du pack enfant

  • L’entretien et la révision complète du compresseur Bauer de la section

  • etc

 

L’ensemble de ces factures s’élève environ à 1000 euros. La trésorerie du club est donc d’environ 2500 euros, auxquels il faut rajouter la demi-subvention de 2300 euros (qui sera demandée dans les prochains jours par le président). A cela viendront se défalquer les dépenses liées aux sorties mer à venir (voir paragraphe n°1). Une commande d’hélium pour les plongées profondes est également validée par le bureau, pour environ 200 euros.

 



 

5° acquisition d’un bateau destiné à la réforme

 

Le SDIS s’apprête à réformer le Vulcain, semi rigide destiné à la plongée de 6 m 80. Il est dommage que ce bateau conçu à l’époque par les plongeurs opérationnels quitte le giron des pompiers, aussi une demande exceptionnelle sera faite pour que notre association puisse l’acquérir à titre gracieux, afin d’élargir l’éventail des plongées possible pour nos adhérents, comme des explorations en lac par exemple. En cas de réduction drastique de nos subventions, ce vecteur pourrait servir d’alternative en évitant de passer par une structure traditionnelle. Un courrier sera donc adressé par le président au président de la commission de réforme. Le secrétaire se charge de le mettre en forme.

 



 

6° questions diverses

 



 

L’assemblée générale de la section est programmée pour le 20 juin à 19 h, dans un lieu restant à déterminer. Le secrétaire préparera une présentation générale, incluant le bilan comptable préparé par le trésorier.

 

Le kit d’oxygénothérapie sera stocké chez le secrétaire. Il sera emporté à chaque sortie, et permettra de traiter un éventuel ADD tardif à l’hôtel ou sur un site de plongée isolé ( spéléo ).

 

Le SSSM du SDIS est prêt à nous fournir du matériel consommable ( gants, masque HC, pansements etc ) et nous l’en remercions.

 

Dans le prochain numéro de CASC Info, l’article sur la traversée de Lyon à la palme sera diffusé. En revanche le clip vidéo devra être réduit et son montage rendu plus dynamique pour sa diffusion dans un numéro ultérieur.

 

L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 21h 40.

 

Nous remercions chaleureusement Joëlle Dupuy pour son excellent repas à l’issue de la réunion.

 

 

 

 

 

 





 

 





 

 



 

 
 
Partager cet article
Repost0
13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 19:27

Compte rendu de la sortie à Cassis les 6 et 7 avril 2013

 

 

 

gDjj2oQmL7QBD-mGnQ49 tAx6eBx23O2F8turhHpkzA

                     Les falaises vertigineuses des calanques se prolongent sous la mer.     Photo Thibaut Royon

 

 

 

Participants : Stéphane Simonet , Hervé Lichtfouse, Gilles Froment, Edgar et Thibaut Royon, Cédric Charleux, Daniel Lehmann, Nadine Ribera.

 

Accompagnatrices : Geneviève Sansoni-Simonet, Julie Eyraud

 

Organisatrice : Florence Royon

 

 

Des falaises de sucre glace plongeant sans hésitation vers la mer, un petit port de pêche protégé par sa digue, dissimulant à sa sortie une immense rivière souterraine d’eau douce, vous l’avez deviné, nous voilà à Cassis, pour un week end tant subaquatique que gastronomique, mitonné par Florence rien que pour nous. Aussi contrastée que les falaises et la mer, la météo nous joua en ce début d’avril toutes les gammes de son répertoire, des larmes du ciel au souffle glacé du mistral…

 

 

pxGc38HEau8I4Q 0qxxmpftR5voZTRuIvzIHnqGq2Qc

                  Stéphane, Edgar, Gilles, Thibaut, Cédric et Hervé

 

 

Ce samedi 6 avril, le bulletin météo tient ses promesses. Ciel plombé, mer grise et crachin sont au rendez-vous annoncé. Au petit déjeuner, les yeux encore brouillés de sommeil, l’ambiance est presque morose. Presque, parce que c’est une sortie ASSP, tout de même !

Le café bu, les tartines calées au fond de l’estomac, il est temps de faire le bilan et de poser la question fatidique : qui plonge ?

6 indécrottables optimistes répondent à l’appel, tandis que d’autres, victimes d’un sournois virus imprévu, resteront au chaud, sirotant thé chaud et médicaments, prescrits en catastrophe par notre médecin de choc !

 

 

WH3wfwV-AOSLjg2KPWSSjcZYZI-jia1-1YrTyakQGTE

                  Sous le crachin qui démarre, les plongeurs de l'ASSP prépare leur matériel.   photo Thibaut Royon

 

 

Direction le Cros Magnon, sagement amarré au port. Déjà les gouttes de pluie grossissent en s’écrasant au sol en fleurs de plus en plus large. Passage rapide du textile au néoprène sur le pont, heureusement que nous ne sommes pas nombreux à bord.

 

 

DSC01495

               Hervé et Cédric stoïque sous ce temps breton !                photo Thibaut Royon

 

 

Après une rapide navigation, nous voici sur le site de Castel Vieil. Rapide briefing calé, nous sautons à l'eau, répartis en 3 binômes. Il fallait s'y attendre, l'eau est sale et grise....

 

 

 

DSC01505

               Aucune hésitation pour Hervé, qui saute à l'eau sous l'objectif de Gilles Froment.

 

 

    L'ordinateur affiche une température de 13°C..... ça risque d'être triste..... Et bien pas tant que ça, en partie grâce aux 8400 lumens ( unités de mesure de flux lumineux ) de nos nouveaux phares. Tel Prométhée ( qui déroba le feu sacré de l'Olympe ) nous emportons donc un peu de soleil avec nous au fond de l'eau, nous en aurons bien besoin pour photographier les gorgones, les anémones encroûtantes et autres spirographes.

 

 

cassis-2013 6809

                  Un spirographe , filtrant l'eau de ses panaches, photographié par Stéphane Simonet.

 

 

 

cassis-2013 6813

              Cette gorgone blanche aime la lumière, aussi la retrouve t on souvent à flanc de tombant, entre 10 et 30 m de profondeur. Sa croissance est d'environ 1 à 2 cm par an.                  photo Stéphane Simonet

 

 

 

cassis-2013 6817

                Ce poulpe en maraude, débusqué par Cédric, vira au blanc de rage d'être découvert.   Photo Stéphane Simonet

 

 

 

cassis-2013 6818

              il retrouvera vite une teinte "camouflage" pour se dissimuler dans un trou et nous échapper. Pas assez vite cependant pour éviter un second cliché.          photo Stéphane Simonet

 

 

 

cassis-2013 6837                 Voici un bouquet d'adéonelles, animaux filtreurs vivant en colonie sous les surplombs pour fuir le soleil. très fragile, ils s'émiettent dés qu'on les touche....              photo Stéphane Simonet 

 

 

 

cassis-2013 6840

                   Cette gorgone rouge qui parfois vire au jaune contient du diméthyltryptamine, se révélant être un puissant psychotrope ! serait ce le LSD des poissons ?                 photo Stéphane Simonet.

 

 

 

DSC01644

                   Cette grande cigale de mer aime l'obscurité. il est donc nomal que Gilles Froment la débusque sur la voute de la grotte. Son camouflage est sa seule défense, et cet animal de 25 à 50 cm peut émettre un grincement caractéristique lorsqu'on le dérange. Recherchée pour sa chair, c'est une espèce désormais protégée depuis 1992.

 

 

DSC01633

                Cette crevette cavernicole débarrasse les poissons de leurs parasites. elle n'hésite pas à "papouiller" les murènes par exemple.                  Photo Gilles Froment

 

 

 

 

Après 30 minutes d'exploration, il est temps de remonter, afin de savourer tisane chaude et madeleines. La logistique suit toujours.....

 

 

D4np1vvYTsRfevHbIo8Xo-AWgUa7h3iBn2fmz OC3eg

                Boissons chaudes et madeleines pour revigorer les troupes.         photo Thibaut Royon

 

 

 

SOCuo9KPKtXKHMeiEMpqfcWZB2ClgLOq5yiwSvU5uwE

               Débriefing après la plongée             photo Thibaut Royon

 

 

 

 

NvDtu5Xal8WV0R3z0hWiC8OGmIJyrq JbrqVqNTl2yY

                                    Thibaut sous la pluie, gelé après sa plongée en combinaison trouée... Photo Edgar Royon

 

 

Le repas de midi consommé, nous décidons d'insister. La pluie tombe en cordes, le ciel est définitivement plombé et la mer nous offre une vilaine couleur grise. Qu'importe, nous partons. Le Cros-magon, quasi vide ce matin, s'est étoffé d'un autre club: 18 plongeurs supplémentaires envahissent le pont, répandent leurs sacs, déploient blocs et matériel. La place devient chère...

Sitôt le port laissé derrière la poupe, nous comprenons. La mer est forte, les vagues déferlent sur les caps, la sortie sera sportive.

 

 

fYDPHJ8jzw70YNG2mhwkFaiFI-JoMR5uur r6Byfcr8

                  "horizon pas net, reste à la buvette"   ça brasse au passage du cap      Photo Thinaut Royon

 

 

«  Quand dans la houle ton coeur chavire, garde l'horizon en ligne de mire »

 

Pour avoir oublié ce dicton, certains rendront très rapidement le repas de midi aux poissons. Le vieux bateau de pêche roule, tangue, gite, cogne. Une plongeuse, stoïque, assise sur un coffre ne plongera pas et passera 2 heures assise, le regard fixe. À bâbord, une autre, affalée sur le pont, les yeux fermés et le souffle court, rampera avec difficulté pour se mettre à l'eau, sans avoir la force d'en ressortir d'ailleurs. Délestée de son scaphandre, elle sera hissée sur le pont.

A tribord, ce n'est pas mieux, plié en deux par dessus le franc bord, un plongeur expulse avec force gerbe sur gerbe.... La chanson de Renaud me revient en mémoire :

 

« j'me suis cogné partout, j'ai dormi dans des draps mouillés, ça m'a couté des sous, c'est de la plaisance, c'est le pied... »

 

 

DSC01668

                 Cédric, imperturbable dans les vagues. Derrière lui, ça tourne au carnage...   Photo Gilles Froment

 

 

Et les plongeurs de l'ASSP ? Et bien toujours vaillant ! Le teint vif et le regard clair, nous regardons un peu amusé, avouons le, le festival de renvois gastriques que nous livre cette petite aventure.... Heureusement quand même qu'il y a de l'air, les odeurs se dissipent vite....

 

 

sites cassis

                 les différents sites de plongée proches de Cassis.       Origine site internet du Narval.

 

 

Le bateau s'ancre devant la grotte à corail, et en se mettant au vent se colle aussi en travers de la houle ( qui comme chacun sait, appelle Raoul...). Ça commence à ressembler à luna park....     S'équiper seul est quasi impossible, tant l'angle que prend le bateau avec la gite empêche de capeler le bloc qui ne demande qu'à s'en aller plonger tout seul. On se cale comme on peut, et avec l'aide des marins du bord, on finit quand même par s'équiper à peu près correctement. Ensuite, il suffit d'attendre le bon moment, la houle fait le reste...

 

 

cassis-2013 6865

                  Ce nudibranche flamboyant est une godive orange " godiva banyulensis", endémique de la Méditerranée.Les excroissances visibles sur son corps sont appelés cérates, et les extrémités oranges sont ses glandes digestives. Photo Stéphane Simonet.

 

 

cassis-2013 6868

               Pourquoi "godive" ?  en l'an 1000, Lady Godiva était la très belle épouse du comte Léofric de Coventry, qui écrasait les paysans sous les taxes ( on raconte qu'il taxait même le fumier....). Exaspérés, ces derniers supplièrent Lady Godiva d'intervenir auprès de son mari qui resta sourd aux prestations de sa femme. Celle ci évolua alors complètement nue sur un cheval blanc, sa chevelure rousse ondoyant dans le soleil d'été.... Celui qui donna son nom à ce magnifique nudibranche devait avoir cette légende en tête......                       Photo Stéphane Simonet

 

 

 

 

Avec Cédric, nous arrivons vers 33 m sur un fond sableux parsemé de gros blocs. La pente remonte doucement vers le tombant et nous explorons failles et anfractuosités à la recherche de quelques nudibranches, que nous finirons par trouver.

 

Palier rapide dans la houle ( encore ! ) avec les « bangs » des vagues explosant contre la falaise en bande son. Remontée acrobatique à bord, en évitant quelques filets de bile ( certains n'ont plus grand chose à rendre....) et retour au port, un peu brassé quand même.

 

 

GHIrk5eimpX Li3vVLsn4XVfDbz3janeTWMAqqLB5ZI

                   Edgar, tel un marin pècheur, savoure son café en rentrant au port.     Photo Thibaut Royon

 

 

Mais ce sera vite oublié, puisque vers 20 h, douchés et affamés, nous ferons escale au restaurant le Calendal, petit établissement caché rue Bremond derrière le port. Cuisine excellente, ambiance chaleureuse avec un patron à la verve fleurie, passionné par son métier. L'oeil pétillant, il nous racontera histoires de pêche, préservation du mérou, congre énorme et recettes provençales. Il n'est pas coutume dans nos lignes de faire de la pub, mais ce bistrot là vaut le détour.....

 

 

GC7YKdVFvmSD8iJNA8pZUL1TESd 4BWFocgqvYzPz7M

                     repas du soir au Calendal, la photo est prise par le patron !

 

 

 

 

 

HCRL5bauC-57cVaO8irNrr96I7RKfJen Nnb77R628E

                Entre le restaurant et l'hôtel, le Cros-magnon sagement amarré.       Photo Thibaut Royon

 

 

 

Après une nuit de sommeil, sans les cris des fêtards du bar à vin de la veille, nous nous réveillons ce dimanche matin sous le soleil ! L'astre solaire nous apparaît enfin, les nuages lourds ayant été chassés par le mistral.... Donc la mer sera moins agitée, par contre le vent sera frais.

 

 

00qxTHzZTWiqr9PLpqK06-iqeklfreW-HuLIXm0iVNQ

                                  enfin du soleil et de l'eau claire, les photographes apprécient... Photo Thibaut Royon

 

 

Qu'importe, direction le cap Morgiou, histoire de plonger à l'abri du vent et de la mer : une eau claire, un beau tombant et 45 m d'eau sous les palmes, enfin !

 

 

 T33Aihk6CreRV2ldEtdIlQ83jvXQOJtp-8GCSmn3t0k

                                  Gilles, paré à plonger, photographié à l'arrière du Cros-magon par Thibaut.

 

 

 Malgré l'eau froide, nous aurons le temps de prendre quelques clichés dont un magnifique gorgonocéphale.

 

 

cassis-2013 6859

              cet étrange animal vit en général entre 50 et 800 m de profondeur. nous avons eu la chance de le rencontrer vers - 30 m, ce qui est assez rare. ces 10 bras se ramifient à l'infini et l'animal peut atteindre 80 cm entièrement déployé. Photo Stéphane Simonet

 

 

cassis-2013 6860

             Gorgonocéphale signifie "tête de gorgone". Phorkys et Céto eurent 3 filles, les soeurs gorgones. Si Sthéno et Euryale étaient immortelles, Méduse, elle, bien que mortelle, possédait le pouvoir de pétrifier quiconque croisait son regard. Avec sa magnifique chevelure, elle séduisit Poseïdon, ce qui bien entendu irrita Athéna, sa femme. Elle transforma donc les cheveux de Méduse en serpents pour se venger.                Photo Stéphane Simonet. 

 

 

cassis-2013 6863

                   Cédric en tête à tête avec la créature des abysses              photo Stéphane Simonet

 

 

 

cassis-2013 6856

                 Ce n'est pas une gorgone rouge mais un Alcyon encroutant, qui se développe sur les parties nécrosées de ces dernières avant de coloniser l'animal entier. Et pourtant, dans la mythologie, Alcyon était un oiseau marin présage de paix et de calme....                         Photo Stéphane Simonet

 

 

 

 

RyW4IYmU8Ra0j0 3PsGzFHcbydbbMhHDZOvPU-HEfg4

                                   Un plongeur HEU REUX !    prêt à bondir......     Photo Thibaut Royon

 

 

 

En résumé, un week end agité et pluvieux, avec quelques belles rencontres cassidaines. Merci à Florence pour toute la préparation de ce séjour, avec un seul regret, que tous ceux inscrits à la sortie ne soient venus ou n'aient pu plonger.

 

 

 

991gvXnK5drPa61BDaaR0i4bYEhVDuSVuXfbChVDIMU

                                Après chaque immersion les paramètres de temps, profondeur atteinte et décompression sont notés. En cas d'accident, ces éléments essentiels pourront être transmis immédiatement aux secours.     Photo Thibaut Royon

 

 

 

 

adresses                 Avec Florence, une organisation calée au millimètre.....

 

 

plan

 

 

Quelques infos supplémentaires:

 

 

paramètres

 

 

 

pele mele

              Photos Thibaut et Edgar Royon

 

 

 

Somme à la charge de chaque participant: environ 200 euros

Coût pour le club: environ 600 euros

Partager cet article
Repost0
25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 18:37
Compte rendu de la sortie au Goul du pont, BSA, le 20 mars 2013
Participants : Gilles Froment et Stéphane Simonet
Sauf mention contraire toutes les photos sont de Gilles Froment
 
ggoul-mars-13 6741
                    La Tannerie déborde ! Avec un double décimètre d'eau passant au dessus de la margelle, impossible de se mettre à l'eau (et d'en sortir) avec nos recycleurs et les relais.                 photo Stéphane Simonet                      
 
 
DSC01297
                     Côté vasque, la lame d'eau formée au dessus du muret est clairement visible... 
 
  
Il doit bien rire, le petit lutin de la Tannerie : le RDV pris pour retourner au puits, sans s’égarer dans les pièges du karst ou de l’esprit a avorté…. Arrivés en fin de matinée sur site, après une rencontre impromptue avec la maréchaussée locale, force nous est de constater que les Gouls sont en crue ! Avec 20 cm au-dessus de la margelle, tenter la plongée à la Tannerie revient à jouer avec le diable… Qu’importe, c’est sous le pont, une fois de plus, que nous irons inonder la galerie de lumière…
 
 DSC01181
                   Côté Grand Goul, en crue lui aussi, la plongée reste possible. Le tas de galets, résultat de l'opération de désobstruction menée par la CRPS-RABA est encore bien visible.
 
Une mince lame d’eau recouvre la margelle de la vasque du Goul du pont, noyant la pierre sous une fine pellicule translucide qui s’élance en grondant dans le lit de la rivière, assommant au passage le tas de galets sortis par la CRPS-RABA lors de la récente séance de désobstruction (voir CR précédent ).
 
DSC01267
                    Ce bloc de 15 litres nous attend, posé sur la margelle noyée sous les flots. Joker pour le retour en surface en cas de défaillance de nos usines à gaz, il est ceinturé de morceaux de Clégécel, mousse incompressible.  Allégé, il devient ainsi plus facile à transporter, accroché à la bretelle du scaphandre.
 
  S’agitant dans la vasque, Gilles et moi-même assemblons patiemment les éléments du puzzle qui achèveront de nous transformer en plongeurs souterrains sans bulles…. Recycleur sur le dos ou latéralisé, il faut encore coiffer le casque, clamper les éclairages, attacher les instruments, s’encombrer du gros relais assurant notre redondance en circuit ouvert, sans oublier un dévidoir par là, un afficheur par là, un flexible à raccorder, un mousqueton baladeur à rattacher ici, un raccord rapide à décoincer, un appareil photo à accrocher quelque part… Mais où ?
 
DSC01211
                     Nous devons transporter beaucoup de matériel et chaque équipement doit trouver sa place. 
 
    Tout ça en vérifiant que la PPO2 est stable, le détendeur de secours accessible, l’inflateur de la wing à portée de main… ça parait compliqué, mais avec un peu d’habitude….
 
DSC01217
                       L'homme s'efface peu à peu pour laisser place au "spéléonaute". Malgré tout ce bazar apparent, chaque inflateur, chaque manomètre, ordinateur ou contrôleur, du sécateur au détendeur de secours doit rester accessible à tout moment.
 
Enfin, les chek list sont déroulées, les contrôles OK, le bazar en place, on part ! Glissade à – 6 m pour tester les cellules qui tournent dans l’oxygène pur depuis un moment, ça grimpe en dépassant 1.5 bar, tout va bien ! On va voir si les forçats ont bien travaillé…. Arrivés à – 12 m, une bonne surprise : la pente a considérablement reculé, l’étroiture…. ne mérite plus son nom ! Bien éclairée par nos nouveaux phares polonais vidéos à leds, la roche s’ouvre largement et le passage est un vrai bonheur, ça passe sans même se séparer du relais, pourtant bien volumineux.
 
DSC01228
                      Stéphane  se prépare à filmer. on peut remarquer le manque de clarté de l'eau qui diffuse la lumière comme des phares de voiture en plein brouillard. Pas facile dans ces conditions de ramener de belles images.
 
Mais très vite, dans la galerie qui mène au puits, nous constatons que l’eau est très chargée, laiteuse même… Rien à voir avec la visibilité habituelle. En plus, le courant, bien perceptible, nous ralentit considérablement, entravés que nous sommes par nos scaphandres. Prudence donc, nous adoptons un rythme lent, digne d’un obèse asthmatique de 80 ans….. Qui va piano….
 
gilles1
                    Gilles, concentré, se dirige vers le puits. on voit bien sur la photo l'embout latéral qui lui permet de porter son recycleur sur le flanc. En face de son oeil droit, un H.U.D ( afficheur tête haute) lui permet de surveiller sa pression partielle d'oxygène.
 
 5 minutes plus tard nous voilà au bord du gouffre, ravis par nos éclairages dignes du plus bel épisode de la guerre des étoiles. Gilles se laisse engloutir par le puits le premier, je le suis en tentant, malgré la mauvaise visibilité, quelques plans vidéo. Un œil sur le caisson, un autre sur l’afficheur de pression partielle, et le troisième qui fait la navette entre le fil d’Ariane et l’ordinateur en alarme « batterie faible » (qui a dit « ben oui comme d’habitude, encore un truc qui ne marche pas ! » )
Vers la profondeur de 51 m, je laisse Gilles pousser un peu plus bas. Il vient de poser son relais 18 litres air et poursuit avec son dorsal de trimix, mélange qui d’ailleurs alimente son recycleur, lui permettant sans risque d’aller voir à 63 m ce qui se passe. A l’air, je préfère m’arrêter là : la narcose est maitrisée, comme ma pression partielle d’oxygène, aussi je préfère attendre Gilles pour le filmer au retour…. Qui ne tarde pas d’ailleurs !
 
Malgré les conditions de visibilité exécrable ( du moins pour ce site ) voici néanmoins un résumé de notre plongée, en vidéo... 
 
 
Il récupère son relais, attaque sa remontée et je le suis tranquillement. L’ordinateur, qui bien que présentant des accès de colère de se voir immergé avec une pile en fin de vie, manifeste sa désapprobation par des écrans rouges vifs du plus bel effet. Il me stoppe bientôt à – 30 m pour un premier palier.
ggoul-mars-13 6761
                   Gilles, au palier, fait grimper le pourcentage d'oxygène dans son mélange pour accélérer la décompression. Phase délicate, il faut évacuer l'azote et l'hélium dissous dans son organisme pendant le séjour en profondeur.
 
 
2 ou 3 minutes plus tard, entre 2 soubresauts vermillon, je rejoints Gilles vers 18 m. Le temps de filmer l’écran « sons & lumières » de l’OSTC, nous revenons tranquillement dans la galerie, sans mettre un coup de palme, poussés par le bouillon.
DSC01229
                   Ce panneau, mis en place par la CRPS-RABA avertit les plongeurs "traditionnels" qui viendraient visiter la vasque de ne pas s'aventurer plus loin. Sans équipement ni formation adaptés, ils se placerait en situation de réel danger.
 
Dans ce sens là aussi, l’étroiture s’est bien émoussée…. Nous nous retrouvons dans la vasque pour un dernier quart d’heure de décompression, qui passera très vite entre photos et prise de vue. Sortie de l’eau au bout d’une heure et demie de plongée sans problème.
                                                                                                                                                       
DSC01266DSC01266
                    Stéphane récupère le recycleur "Joki" de Gilles. Indépendant du scaphandre, il permet de fractionner les charges lors des portages longs ou plus difficiles.
  
  Sitôt les recycleurs posés, nous repartons faire quelques photos des résurgences en crue, pour vous faire profiter du spectacle.
DSC01262
                   La chute d'eau créée par la crue vient percuter avec force et fracas les galets, qui, il n'y a pas si longtemps verrouillaient en partie l'accès aux profondeurs. cela valait bien une photo !
 
DSC01252
                    Entre la cascade et le muret s'est formé un espace éphémère, règne du végétal.Pour le découvrir, il faut, au sens propre du mot, passer de l'autre côté du miroir.
 
 
DSC01273
                     L'union de la transparence et de la lumière fait naître des volumes improbables, que seule la vitesse d'ouverture rapide d'un appareil photo peut saisir. Il y avait, aujourd'hui, autant à voir sous la terre que sous le soleil...
 
DSC01278
                     L'eau vive dans sa course folle s'arrête, piègée par le photographe.
 
 
pelemele
                     Pour ramener ces images, les photographes paient souvent de leur personne. Voici donc quelques éléments vous permettant d'apprécier les "coulisses du tournage"....
 
 
Retour sur Lyon bien fatigués mais ravis, surtout de nos nouveaux éclairages qui annoncent, nous l’espérons , des images toujours plus belles…. Histoires à suivre….
                   
DSC01279
                    La lame d'eau qui dévalle le ressaut ne mesure que quelques cm, suffisant à une belle prise de vue. 
 
 
Nous ne voulions pas terminer le compte rendu de cette plongée sans une pensée pour Damien Cloteau, plongeur souterrain très actif au sein de la CRPS-RABA, décédé quelques jours auparavant lors d’une plongée à Chamagnieu…
Partager cet article
Repost0
7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 15:06

CR de la participation de l'ASSP au week-end de sécurisation des Gouls à BSA

     

 

 

BSA 2013-03-02&03 (1)

                       les plongeurs au travail, photo Michel Conte

 

 

Comme l'année dernière ( rappelez-vous http://asspplongee.over-blog.com/article-operation-grand-goul-102035754.html ) la Commission Régionale de Plongée Souterraine RABA organisait les 2 et 3 mars dernier un WE de sécurisation des Gouls du Vallon du Tourne à Bourg St Andéol. Visiteur régulier des lieux, L'ASSP ne pouvait que participer à ce bagne subaquatique....

 

 

pano vasque dimanche matin 2

                    la vasque, claire et limpide avant le début des opérations   photo Alain Ruet

 

 

Ainsi, c'est vers 9h du matin ce dimanche que je débarquais à BSA, accueilli par Michel qui avait déjà installé le barriérage nécessaire à l'opération. Rapidement, mon bi 7 litres est au bord de la vasque du Goul du pont et moi dans mon volume ! Les autres organisateurs et plongeurs ne tardent pas à investir le site, et déjà une première mission: récupérer potence, cordes et poubelles immergées la veille dans la vasque, nécessaire au travaux de déblai. Ni une ni deux, je ferme l'étanche et endosse le scaphandre pour m'y coller. L'eau est superbe, cristalline et Claude Bénistand en profite pour me demander un repérage de l'étroiture, pour faire le bilan. Une pression sur ma purge, et je coule dans une expiration.

 

 

 

montage étroiture

 

 

 

 

Si le Goul du pont est une immense résurgence, son accès n'en est pas moins verrouillé par un amoncellement de galets formant une pente prononcée, venant s'agglutiner à - 12 m à l'endroit où la galerie se redresse: là, il faut se faufiler entre la voute minérale et les galets, en poussant parfois ceux ci pour se faire une place.

 

 

pele mele

                     le passage de l'étroiture est toujours délicat.....

 

 

 Pas facile donc d'y passer en gros scaphandre pour des explorations profondes, ou d'y faire franchir une machine à gaz susceptible d'acheminer les bouteilles nécessaires à la décompression d'un plongeur....

 

 

trimixPLONGEE

                    .... Pas évident  donc pour les explos en profondeur avec quelques bouteilles.... 

              

 

 

 

DSC00508

                    ...Même avec un chariot GF évolution 2 !        photo Gilles Froment

 

 

 

 

De plus, facilement accessible, le site permet la formation des plongeurs souterrains, et commencer leur initiation par une reptation au milieu des cailloux n'est pas des plus encourageant.... D'ou la raison de notre présence ici !  Malgré le travail de la veille, l'étroiture frotte encore en bi 7.... D'un commun accord avec Claude, je m'installe dernière l'étroiture ( ou dedans, selon les moments ) pour faire passer de l'autre côté les plus gros blocs qu'un binôme de plongeurs entassera dans une poubelle, qui remontera suspendue à un parachute de relevage jusqu'à la surface.

 

 

desob-goul-13 6714

                     Claude Bénistand et Thierry Briolle à la manoeuvre du treuil    Photo Stéphane Simonet

 

 

 

C'est ainsi que je passerais 1 heure 24 à brasser cailloux et galets, à - 12 m. Au final de ces 2 journées, c'est environ 9 m3 de cailloux qui ne redescendront plus obstruer le passage vers les profondeurs. Et pendant ce temps, une autre équipe installait une échelle dans la vasque de la Tannerie, afin de sortir de la vasque plus facilement, sans risque de se casser la figure ! Des étiquettes ont de plus été rajoutées sur le fil d'Ariane pour l'orienter. 

 

 

BSA 2013-03-02&03 (2)

                    L'équipe des forçats devant son tas de cailloux !    photo Michel Conte

 

 

 

Merci à la CRPS pour cette initiative et cette organisation bien rodée, ainsi qu'à tous les plongeurs venus pousser leur pierre !

 

Vous pouvez découvrir davantage d'images des opérations de surface là:

 

https://picasaweb.google.com/lh/sredir?uname=papaplongeur26&target=ALBUM&id=5851407786108828913&authkey=Gv1sRgCImZ_rua-byTfw&feat=email 

 

ainsi qu'ici avec des prises de vue du chantier sous l'eau:

 

https://picasaweb.google.com/lh/sredir?uname=iperpoli74&target=ALBUM&id=5851622091849724337&authkey=Gv1sRgCImGssjThJeWPw&feat=email 

 

 

et encore ici sous l'eau à la Tannerie avec la pose d'étiquettes et de panneaux préventifs :  

 

https://picasaweb.google.com/lh/sredir?uname=111819239882043804036&target=ALBUM&id=5852149932722832433&authkey=Gv1sRgCJOn-ZiFta3A3QE&feat=email

 

 

Stéphane Simonet

Partager cet article
Repost0
18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 08:18

CR de la sortie du 12 février 2013 au Goul de la Tannerie, BSA

 

Participants:Philippe Moya, Stéphane Simonet

 

 

 

goul%20tannerie%20coupe 209

 

 

 

Si le Goul du pont, où nos palmes nous mènent très souvent, est un abysse au-delà des 3 chiffres et de la raison gardée, son frère minéral, la Tannerie est un faux semblant de sérénité. La clé menant à la profondeur se tourne lentement mètre après mètre, et au hasard d'une galerie tourmentée, on bascule sans réellement s'en apercevoir dans l'inconnu, le doute, l'illusion.... Une fois de plus, l'aventure fut au RDV sous la terre....

 

 

tannerie-fev-13 3966

                       Stéphane dans la vasque, se préparant à clamper les relais.     photo Philippe Moya

 

 

Ralentir !

Jamais je ne tiendrai à ce rythme là ! La tannerie débite à 10 cm au dessus de la margelle de la vasque, et dans l'étroite galerie d'entrée, le courant refuse mon passage: le confort respiratoire du recycleur devient très relatif, et encombré par mes 2 relais de 6 et 10 litres, portés sur les flancs, de l'appareil photo et de tout l'attirail du recycleux souterrain, je suis aussi hydrodynamique qu'un 38 tonnes...

 

 

tannerie-fev-13 3968

                           la lumière du soleil danse devant le porche d'entrée           photo Philippe Moya

 

 

 

La première inspiration un peu difficile déclenchant l'ADV dans mon dos fut mon signal d'alarme, l'essoufflement guette.... Donc souffle, souffle, remonte la PPO2et piano piano.... D'autant qu'aller trop vite ne sert à rien, tous les 2 m un becquet m'arrête, le recycleur cogne la roche.

S'essouffler ici, à quelques mètres de l 'entrée, serait trop bête....

120 m de galère avant de retrouver une galerie plus confortable, patience.....

La profondeur décroit, et la galère s'intensifie: il faut purger le vêtement sec, la boucle pour éviter t'épouser le plafond, il faudrait 2 ou 3 kg supplémentaires, et je suis pourtant déjà si chargé....

Des reflets qui dansent m'indiquent que l'on passe la partie exondée à l'étiage, une poche d'air survie encore ici. Philippe, devant moi y abandonne le relais 12 litres, préférant se contenter d'un bi 20 litres copieusement rempli....

 

Nous nous laissons glisser le long du siphon qui descend maintenant, comme un tobogan calcaire. Un passage étroit presque à angle droit, et nous voilà en haut du canyon. Le vêtement sec n'emprisonne plus mon corps, le plaisir de l'apesanteur revient. Atterrissage en douceur sur les galets, devant le sourire pincé de l'étroiture à 120 m... il y a toujours une étroiture..... Philippe négocie l'affaire en douceur, et je me laisse engloutir à mon tour, la tête dans les galets. Ça frotte mais ça passe.... Le dernier verrou vient de sauter, la route est grande ouverte vers le puits à 700 m.

 

 

 

tannerie-fev-13 3975,modifiée

                         Stéphane dans l'étroiture, en bas du canyon, à 120 m de l'entrée.      Photo Philippe Moya

 

 

 

Normalement.

 

La galerie est désormais plus large que haute, et le courant moins perceptible. J'avance néanmoins lentement, soucieux de ne pas m'essouffler, prenant le temps de tenter quelques photos et bouts de film. Philippe, plus rapide, prend de l'avance. Je dois m'arrêter pour rincer complètement ma boucle: 2 cellules oxygène semblent surestimer fortement la PPO2dans le recycleur, et après une injection d'oxy un peu marquée, un afficheur m'indique 1,3 bar, ce qui est cohérent alors que l'autre s'envole à 1,8 bar ! J'expire donc par le nez pour déclencher l'ADV et remplir d'air le poumon de la machine. À 10 m de profondeur, je devrais lire quelque chose d'approchant 0,4 bar. C'est OK pour mon controleur droit, le gauche reste dans les sommets, à plus d'un bar.... L'affaire est entendue, les cellules correspondantes sont en train de mourir.... Bon les 2 autres sont OK, et maintenant que je connais les réactions peu fiable de l'afficheur défectueux, je décide de continuer. Au moins jusqu'au puits, probablement sans y descendre. J'ai passé 2 ou 3 minutes à réaliser la procédure, et Philippe m'a distancé. Je reprends mon palmage tranquillement, on se croisera forcément. La galerie défile, et je tombe bientôt sur un tube bleu déflorant la paroi, la traversant de part en part: c'est un captage.

 

 

tannerie-fev-13 4012

                                       Voici le captage qui perce la roche, j'en ai vu 2, Philippe qu'un seul... qu'il a photographié !

 

 

Un peu plus loin, à environ 400 m de l'entrée, je tombe sur un carrefour: à gauche, dans le sens de l'amont, un fil sort d'une galerie plus étroite en partie haute. Juste en face, une autre galerie s'enfonce dans la roche. J'identifie la première comme le débouché du shunt, je ne savais pas qu'il se poursuivait plus loin... Bon encore 300 m jusqu'au puits, les manos n'ont pas bougés, les afficheurs idem, l'un parfait l'autre trop optimiste. J'ai chaud et un peu soif, mais je décide de continuer, j'ai envie d'aller jusqu'au puits.... Malgré une petite voix lancinante, qui me chuchotte " y'a quelque chose qui cloche....."

 

 

tannerie-fev-13 4014 (Custom)

                                              le côté biseauté de l'étiquette indique la sortie      photo Philippe Moya

 

 

 

Quelques mètres plus loin, je découvre un second tube bleu, un second captage: je suis persuadé qu'il n'y en a qu'un, et une idée me transperce les neurones: " tu viens de faire demi-tour sans t'en rendre compte..."

Impossible !

 

 

goul%20tannerie%20topo

                       la galerie devient tourturée et se dédouble entre 200 et 400 m.

 

 

 

Vérification du compas, du fil, du courant toujours de face, des traces d'érosion sur la roche. Je suis bien dans le bon sens, vers l'amont... Bon, ben il y a un second captage, c'est tout. Je suis désormais en alerte, car je n'aime pas être surpris sous terre...

Je continue, très attentif...trop peut être ?!

 

Ou suis je ? J'arrive vers 450/500 m à une portion de galerie très étroite, alors qu'elle devrait être plus confortable, presque circulaire. Sur ma droite, un bloc énorme, décroché du plafond gène la progression, et la galerie semble très basse, au point que je commence à racler le recycleur... Non d'un chien, mais la Tannerie ne ressemble pas à ça dans mon souvenir ! Ça devrait être large !!

Je me suis trompé de galerie !?

 

 

tannerie-fev-13 4002

                           une émeraude nimbée de ténèbre, où parfois l'on s'égare....     Photo Philippe Moya

 

 

 

Le film, dans la tête commence. Égaré à plus de 400 m de l'entrée... Re-contôle du compas, du fil etc... Impossible de m'être trompé, c'est forcément la galerie principale. Mais je ne reconnais rien. Je garde mon calme, mais la situation ne m'amuse guère. Je viens de pénétrer dans la "twilight zone"... Le doute s'est installé, pervers et retord. Je me trouve donc un tas d'alibis pour renoncer: des débuts de crampes, mes afficheurs en vrac.... Et où est Philippe ? J'aurai du le croiser... Mais qu'est-ce qui se passe ? demi-tour donc. À 400 m je retrouve mon carrefour et prends le temps de bien regarder le départ des galeries. Je vérifie bien le cap et le fil, tout va bien, je suis à 2 doigts de faire demi tour pour tenter le passage... et puis non, j'ai pris une décision, je m'y tiens.

 

 

tannerie-fev-13 4004

                      Malgré l'eau claire, le doute peu s'installer quand la mémoire s'étiole.    Photo Philippe Moya

 

 

 

 

Mais Philippe, lui aussi, plus loin en amont, a douté à ce même endroit, à ce "passage obscure". Je lui laisse d'ailleurs le clavier:

 

"Une fois la plongée terminée, comme à chaque fois, il y a le débriefing, chaque plongeur raconte à l’autre sa plongée, sans faux semblants, ni vantardise. Ici ce n’est pas de mise.

De plus les membres de la section spéléo de l’ASSP plongent depuis de nombreuses années ensemble, nous nous connaissons sur le bout des doigts, souvent un simple regard en dit plus long qu’un long discours, çà tombe bien, pas de grand discours sous l’eau. Sauf lorsque l’on plonge avec des sourds muets, mais çà c’est une autre histoire….. que je vous raconterai peut-être un jour si vous êtes sages.

Et là en nous racontant nos plongées respectives, un point commun est apparu.

Nous avons douté vers les 400m. ne reconnaissant plus le siphon…

Pour moi, si j’ai souvent plongé à la Tannerie, je ne suis allé au puits que trois fois, avec celle là cela fera 4.

La dernière remonte déjà à au moins 4 ans…. Et comme vous allez le lire bientôt, la mémoire est quelque chose de volatile.

Dans une plongée comme la Tannerie, peu de profondeur et grande distance, le palmage n’est pas du tout la meilleure façon d’avancer.

Pour moi les bras permettent de progresser bien plus vite que les palmes.

Donc, je libère un bras, et je m’en sers pour agripper toutes les aspérités du sol, et tire, tire, sur cent mètres, et changement de bras, et je recommence…

Normalement je me sers alternativement des deux mains, mais là j’avais mon appareil photo avec ses deux flashs… encombrant … la prochaine fois, je l’attacherai sur le côté et prendrai des photos sur le chemin du retour.

Jusqu’au canyon, nous avons avancé tranquillement tous les deux, l’un photographiant l’autre. Mais après dans la longue galerie, avec ma technique, j’ai rapidement été séparé de Stéphane, un regard vers l’arrière, je le vois 20m. derrière, avançant calmement, il a le temps, sa machine lui permet de respirer bien plus longtemps que ne me le permettent mes deux 20l.

 

 

pierre

                        et malgré tout, il y a des merveilles sous la terre...Photo Stéphane Simonet

 

 

Je dépasse le premier carrefour, je reste sur le fil principal, virage à gauche, suivi d’une grande boucle sur la droite.

Quelques centaines de mètres plus loin, un puits ? tient ! je ne m’en rappelais plus de ce puits, je le photographie, j’observe bien les détails. Je ne m’en souviens pas.

Le fil étant bien là, les étiquettes indiquent bien la distance, elle est cohérente, je continue.

Plus loin, je cogne au plafond, alors que j’ai l’impression d’être bien collé au sol… Elle est bien basse cette galerie ? et toujours le fil bien posé, bien étiqueté, je suis vers les 400m. le puits est devant à 300m. L’eau est d’une limpidité parfaite, mes détendeurs fonctionnent parfaitement, j’ai de l’air en suffisance. Tout va bien, sauf cette galerie que ne ressemble à rien de connu…

Bientôt, un gros bloc sur la gauche, dessous, un petit bout de fil rouge apparaît, coincé sous la roche…. Il serait tombé du plafond ? ouille ! ne pas être dessous lorsque cela arrive.

Et je continue, étiquette 500, c’est bon…. 550, parfait, je commence à calculer, combien de bars pour arriver ici ? combien en faudra-t-il pour ressortir ? avec le courant, se sera plus rapide… et ces puits, ils arrivent ? profondeur 3m. conso ridicule, les manos ne bougent pratiquement pas.

STOP ! voilà une corde ! le puits est là ! OH ? bizarre ! pas du tout comme dans ma mémoire. Je le voyais plus vertical, alors que là , il descend d’une dizaine de mètres, plutôt en pente douce, et semble partir en hélice…

Je prends quelques photos, toutes sombres, les flashs ne semblent pas vouloir éclairer…. GRRR ! tout çà pour des photos minables ! il me faudra revenir.

Impression bizarre que d’avoir fait pratiquement 300m. dans la bonne galerie et de ne pas l’avoir mieux reconnue que cela… la mémoire, c’est vraiment spécial.

Aller, on rentre ! le retour est sans soucis, les images redéfilent dans le sens inverse, cette fois plus de surprises, la galerie qui se rabaisse, O.K., le petit fil rouge coincé sous le bloc, O.K. les manos O.K. et tient ! une lumière devant ! non deux….. elles ne bougent pas !

 

 

tannerie-fev-13 3978,modifiée

                          des lumières au loin, c'est un plongeur qui s'approche ?       photo Philippe Moya

 

 

Sueur froide dans le dos, c’est Stéphane :

Bouge ! bouge ! crie une petite voix angoissée dans ma tête, il va bouger !

AH ! ! ! enfin , une des deux lampes disparaît, c’est le courant qui l’a fait bouger me souffle le diablotin dans ma tête, mais non ! regarde ! il regarde vers toi répond l’angelot aussitôt….

La vie est belle !

Stéphane ne semble pas au mieux, ses gestes sont économiques, il me fait O.K. mais sans grande conviction…. Nous verrons dehors.

 

 

tannerie-fev-13 3983

                       Jonction avec Philippe, qui prend ce cliché, oui il est temps de rentrer.....

 

 

Je le suis, toujours en me tractant, mais avec le courant, le rythme est plus tranquille, et le retour se fera en 47 minutes pour 60 à l’aller.

Et c’est l’étroiture, là je suis vraiment en galerie connue. La sortie est juste derrière.

Je repense à ces trois cents derniers mètres, j’avais une visi exceptionnelle, du matos en parfait état de marche, imaginons un jour de touille, avec un détendeur qui merdoie…..

ça doit partir en vrille rapidement.

 

 

P1

                     Philippe sortant dans la vasque     photo Stéphane Simonet

 

 

C’est déjà arrivé à un spéléo qui est sorti avec 5 bars sur chaque bloc, mais çà aussi c’est une autre histoire...."

 

 

Mais que s'est il passé là-bas, pour nous faire douter tout les 2 ? je me le demande encore. Mais je suis sur d'une chose: j'y retournerai ! Pour retrouver le puits et franchir cette serrure verrouillée aujourd'hui.

 

Mais je termine mon récit: rentrant tranquillement pour anticiper sur les crampes pointant derrière mes cuisses, j'ai pris mon temps pour regarder la galerie. Peu avant le canyon , j'ai refais un contrôle de mes cellules, en rinçant la boucle. C'est là que Philippe m'a rejoint. Par geste, je lui ai indiqué que je rentrais en douceur.

Et voilà

Une nouvelle plongée sous la terre où tout ne s'est pas passé comme prévu, mais l'essentiel c'est d'abord de vous la raconter. Il doit bien rire, le petit diablotin de la Tannerie... RDV pour la prochaine fois....

 

Ha ! Et j'oubliais un détail important, le fameux coup du bonnet... Philippe, une fois de plus, le clavier est à toi:

 

"Evidemment, c’est toujours lorsque vous terminez de vous habiller que vous vous apercevez qu’il vous manque un accessoire…. l’effet tartine, qui tombe toujours du bon côté.

 

 

 

tannerie-fev-13 6446

                Philippe devant la vasque, bonnet rouge sur la tête, qu'il ne quittera plus... Photo Stéphane Simonet

 

 

Là, je suis revêtu de ma combi étanche, lorsque je cherche des yeux dans ma voiture la cagoule…. Rien !

Et son image me vient immédiatement aux yeux, elle est dans mon garage, perchée sur le manche d’un outil de jardin où elle devait sécher… et bien sur je l’y ai oublié.

GRRR ! ! !

Stéphane me propose de m’attendre pendant que je retournerai la chercher. Il sent la cocotte minute qui prend des bars, et ne désire pas être présent lors de l’explosion. Il a raison, mais j’explose rarement.

Quelques secondes pendant lesquelles je me traite de C….., de C….. et encore de C…… (censuré)

Et la formation reprend le dessus, le fameux What If ? des anglo saxons, en français on a pas d’expression ramassée comme çà, bien que je les soupçonne de nous avoir copiés. En effet à la FFS (fédération française de spéléologie), lorsque j’encadrai des stages, on apprenait aux stagiaires que faire en cas de ? et c’était déjà dans les années… mais bon cela ne me rajeuni pas.

Que faire en effet, déjà le tour de ce que l’on possède, (rappelez vous Mac Gyver pour les anciens).

J’ai un bonnet polaire. Stéphane en a un en laine…. Tentons le coup.

Peux –tu me le prêter ? Oui répond-il aussitôt, heureux de voir les nuages noirs s’éloigner de la Tourne.

Et en plus il me propose un serre tête en polaire.

Je mets donc son bonnet en premier, le serre tête par dessus, et mon bonnet couvrant le tout… on verra bien.

Et bien ma foi, çà a très bien marché, malgré la température de l’eau, j’ai eu une légère sensation de froid à l’immersion qui a disparu très vite.

 

 

tannerie-fev-13 6458

                     Dans l'exondé, bonnet noir sous bonnet rouge..... photo Stéphane Simonet

 

 

Et encore une plongée de sauvée ! Yess !

Un jour, j’ai oublié mon masque de plongée….. c’est ballot pour plonger !

J’étais à Peyraou de Chadouillet, en pleine Ardèche, habillé en néoprène bien sur. Et à au moins 45 minutes de la maison. Pas question de retourner.

Et là rien ne peut le remplacer. J’aperçois des maisons à une centaine de mètres, j’y vais, et habillé comme j’étais je réalise la stupeur des personnes qui m’ont ouvert leur porte.

Avez vous un masque de plongée à me prêter ? on ne sait jamais ! avec toutes les piscines que je voyais par dessus les clôtures... non   personne ne voulut me dépanner.… faut dire que je n’avais sans doute pas la tenue qui inspirait confiance…

Et en stage on dit qu’il est possible de rentrer lorsque l’on a cassé son masque en inter siphon, on ne voit pas grand chose de précis, mais bon, on arrive à suivre le fil d’Ariane.

Et bien me suis-je dit, voilà une bonne occasion de le vérifier.

Et j’ai effectué ma plongée sans masque.

Il faut bien sur être capable de respirer par la bouche sans inspirer par le nez. La visibilité est médiocre, mais j’ai trouvé une astuce : Coincer une bulle d’air dans l’orbite oculaire (la droite ou la gauche comme vous voulez), et là la vision est quasi parfaite ! surprenant ! la bulle d’air fait comme un masque, il faut légèrement incliner la tête lors d’une expiration, bloquer une bulle en cherchant l’inclinaison adéquat et voilà ! j’arrivais très bien à lire mes manomètres et mon ordinateur de plongée. Si la bulle s’échappe on recommence.

Amusant, et rassurant lorsque on doit le faire pour de bon.

Fin de la séquence les vieux plongeurs radotent…"

 

 

BSA tannerie jusqu'au puits blog

                                          le profil de plongée, d'après l'ordinateur de Philippe

 

 

 

La prochaine fois que vous oubliez votre masque, tentez l'expérience ! Les pécheurs d'éponge en Grèce, plongeaient avec un peu d'huile d'olive dans la bouche: une goutte expulsée formait une lentille devant l'oeil et offrait une vision nette pour quelques secondes... Légende ou réalité ? La méthode Moya est quand même plus simple.......

 

 

tannerie-fev-13 6445

                       la plaque en mémoire d'un grand plongeur, photo Stéphane Simonet

 

 

Et si vous passez un jour au Vallon du Tourne, arrêtez vous près des gouls, vous y entendrez peut être l'esprit des sources vous murmurer une histoire à l'oreille : " un jour Philippe et Stéphane plongeaient à la Tannerie et........."

 

 

tannerie-fev-13 4050

Partager cet article
Repost0
23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 16:55
L'ASSP Plongée bien placée !!  

 

 

Capture

 

 

Le dimanche 20 janvier 2013, plus de 200 givrés s'élançaient du pont Poincaré vers 10 heures du matin avec une seule idée en tête: ralier au plus vite la confluence, dans une eau à 8°C. Parmi eux, 5 adhérents de l'ASSP Plongée....

 

 

parcours

 

 

En effet, Sylvain Dupuy, Gilles Froment, Cédric Charleux, Stéphane Bentoumi et Stéphane Simonet s'alignaient au départ de la course en cette matinée dominicale, au lieu de rester tranquillement sous la couette comme tout être humain civilisé. Après avoir revêtu une combinaison néoprène à la Cité Scolaire Internationale et profité d'un tour de périphérique pour rejoindre le départ de la course en aval du pont Poincaré, ce sympathique groupe de pingouins n'avait plus qu'à chausser les palmes et ajuster masque et tuba pour cette baignade hivernale.    

 

 

 

IMG-20130120-00095

                    il y a du monde au départ de la course ! 

 

 

Rejoint par David Midavaine et Jean-Baptiste Laudet, 2 SP venus eux aussi goûter aux joies du bain de siège dans l'eau glacée recommandé par Rika Zaraï, la petite troupe n'avait plus qu'à défendre la bannière de l'ASSP....

 

 

P1060138

                       Stéphane S.  Gilles, Jean-Baptiste, Sylvain, David, Stéphane B. et Cédric 

 

 

Profitant de l'expérience de 2012, nous décidons d'attendre le signal de départ dans l'eau, quite à avoir un peu froid: s'élancer au bon moment est important pour finir bien classé.

 

 

 

P1060148

                     Sylvain et Stéphane B. concentrés au départ

 

 

Après un peu d'attente, c'est parti !!  Les nageurs s'élancent et rapidement tout le monde se perd de vue, les fusées Cédric et Sylvain devant, bien entendu !

 

 

 

P1060153

                       Gilles en pleine action

 

 

Chacun nage à son rythme, gérant l'effort, le froid et le peu de courant qu'il faut néanmoins apprivoiser au mieux pour grapiller quelques places. Pascal Meygret et Guillaume Froment, sur la berge, assurent quand à eux le reportage photo pour le blog.

 

 

IMG-20130120-00099

                    les lyonnais, perchés sur les ponts, pouvaient voir passer ces drôles de zozos 

 

 

Et finalement, c'est plutôt bien placé que nous terminons la course, jugez plutôt:

 

 

 

classement 1

 

 

 classement 2

 

 

 

 

Bravo à Cédric pour sa 15ème place, et à Jean Baptiste pour terminer 19ème !

 

 

P1060158

                     Cédric, le plus rapide cette année !

 

 

 Ainsi qu'à notre président 27ème !  Stéphane Bentoumi pour une première participation n'arrive que 4 minutes après, bravo !

 

 

trio

                    Jean-Baptiste, Sylvain et Cédric, notre trio de choc ! 

 

 

 

P1060163

                     1ère participation pour Stéphane Bentoumi, bien classé !

 

 

Stéphane S. et David se place dans les 60 premiers, bien joué !

 

 

steph

                     Certain, comme le secrétaire, semble avoir terminé la course cool Raoul......

 

 

Et un coup de gagoule tout spécial au vétéran de l'étape, Gilles, qui a 60 ans s'offre le luxe de finir 51ème !!  l

 

 

 

P1060135

                     Gilles, avec le sourire du départ à l'arrivée ! 

 

    A l'arrivée, nous sommes accueillis par épouses et enfants, ainsi que par Thierry et Arielle, venus nous encourager ! Et bien entendu, un bon repas au restaurant clotura cette matinée !

 

Alors, l'année  prochaine, n'hésitez pas, venez nager avec nous !! 

 

 

P1060180                     les mêmes à l'arrivée, toujours avec le sourire ! 

 
Partager cet article
Repost0
19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 14:07
CR de la dernière plongée de 2012, et de la première de 2013....

 

 

prev22.jpg                       Et le temps passe.......

 

2012 et sa promesse de fin du monde se sont évanouies, et 2013 commence avec morosité. Mais basta ! Souhaitons nous le meilleur et surtout une excellente santé pour poursuivre nos explorations subaquatiques. Une fois n'est pas coutume, 2 compte rendus pour le prix d'un !

D'abord Sylvain nous raconte sa plongée avec Gilles au lac du Bourget, sous un ciel plombé juste avant Noël: le silence du recycleur contre la plainte lancinante du vent soufflant sur la Chautagne. Ensuite je vous convie à la première immersion de 2013 avec Philippe, au Goul du pont en Ardèche, pour une plongée sans ciel et sans soleil.

 

Une sortie ASSP plongée au lac du Bourget un lundi d’hiver !!!

( toutes les photos de ce CR sont de Gilles Froment ) 

 

DSC00190

                       Temps gris et eaux agitées pour ce 17 décembre 2012 

 

Le lundi 17 décembre 2012, nous avons effectué une sortie plongée au lac d’Aix les bains, plus exactement à la plage de Chatillon. Pas beaucoup de participants, seulement Gilles Froment et moi-même.

Le but était de pouvoir plonger mais aussi d'essayer du matériel. Gilles, son sous vêtement de combinaison étanche, et moi une nouvelle prise en main du recycleur (type dolphin panzer).

Le temps n’est pas super, il pleut, il fait froid et un vent de folie s’abat sur le lac. Des vagues d’environ 60 cm viennent s’échouer sur la plage.

Nous ne sommes pas ennuyés par beaucoup de plongeurs ! Nous décidons de décharger tout le matériel et de préparer les recycleurs.

 

DSC00194

                       Sylvain prépare son relais malgré le froid

 

Gilles commence ma formation à l’utilisation du recycleur. Un cours particulier avec « maestro Gilles ». Chaque détail, chacune de mes questions est analysées, explications simples, que du bonheur.

Après deux heures de théorie, nous mettons en applications les vérifications de tout notre matériel.

 

DSC00189

                      Le muret de la petite plage encombré de matériel 

 

Un petit repas, assis dans le coffre de l’espace nous permet de discuter (encore), et surtout de nous mettre à l’abri du vent glacial. Un petit café bien chaud pour clôturer le tout. (vive le petit réchaud camping gaz de Gilles !!)

C’est parti, nous nous équipons.

 

DSC00208

                       Sylvain et Gilles, duo sans bulle, photographié par Thierry du "Vieux campeur" 

 

DSC00206

                         un plongeur recycleur au coeur des montagnes 

 

Nous décidons de nous immerger dans le petit port, car la tempête fait rage à la mise à l ‘eau habituelle.

 

DSC00210

                       Sylvain dans le petit port, sous la pluie

 

Après avoir passé la jetée, nous nous dirigeons vers le tombant. Les paramètres de plongées sont clairs, maitriser la machine, contrôler la Pp O2 en visuel, et sur analyseur, ne pas dépasser les 20 mètres de profondeur.

Je suis toujours surpris par cette nouvelle façon de plonger. Seul le bruit de ma respiration résonne dans ma tête. Les efforts sont réduits au maximum, car il faut prendre son temps. Que du bonheur !!!

Je découvre les joies du monde du silence extrême. Gilles regarde avec son œil d’expert tous mes gestes, c’est très rassurant.

La plongée se déroule sans soucis, nous sommes au chaud dans nos vêtements, même au niveau de la respiration l’air est agréable.

Je ne vois pas passer le temps, tellement j’ai envie d’apprendre, la gestion, la stabilisation … mais nos instruments indiquent 75 minutes !!!!

Après avoir effectué nos paliers, et sur le retour, je décide de faire à nouveau les exercices de sécurités, vidage de masque, reprise du détendeur classique sur mon relais de 10 litres d’air.

Une journée vraiment agréable en tête à tête avec Gilles qui restera gravée dans notre mémoire.

Sur le plan financier, pas un centime ne sera déboursé par l’ASSP.

 

DSC00203

                       le Panzer Dolphin, mécanique de précision 

 

 

Un grand merci à Gilles pour l’utilisation de sa voiture + remorque, et surtout pour ses compétences d’expert en matière de recycleur, et de son expérience en plongée.

Salutations Azotées

Sylvain Dupuy

 

PICT0052

                         la vasque remplie d'eau claire du Grand Goul    toutes les photo sont de Philippe Moya

 

Après le lac alpin, les sources !

Le Père Noël passé, la bascule 2012/2013 réalisée sous le champagne comme il se doit, c'est donc le 14 janvier 2013 que je retrouve Philippe à Bourg St Andéol pour retrouver un de nos terrains de jeu favori, le Grand Goul.

Bonne surprise, nous pouvons accéder au pont et y garer les voitures, le portage n'en sera que plus aisé. L'eau de la vasque est transparente, promesse d'une belle plongée. Vite, nous sortons le matériel:

 

  • bi 2 fois 20 litres “air” et relais 15 litres oxy pour Philippe, avec cerclages, plaque et wing.

  • Recycleur avec relais air 6 litres et 10 litres nitrox 32 en redondance pour moi

 

Rapidement, de part la force de l'habitude, tout est assemblé, vérifié, contrôlé, re vérifié et re contrôlé.... j'ai l'air d'insister ? En plongée souterraine, la routine est dangereuse, et il vaut partir l'esprit tranquille... donc on vérifie tout 2 fois..... Et vous verrez que ça ne suffit pas toujours.... J'en vois qui se fende d'un sourire narquois, attendez , le gag est pour bientôt.....

 

Bref, les relais sont dans l'eau ou posé sur le bord de la vasque, et sous la petite bise glacée remontant le vallon du Tourne nous enfilons polaire et vêtement étanche sans trainer. Philippe endosse le lourd bi 20 dans la vasque pendant que je m'insinue dans mon harnais sur les petits escaliers qui surplombent la vasque. Oxygène et diluant ouverts, revodream en marche, direct sytem du vêtement clampé, j'avale mon embout et commence à ventiler sur la boucle. Direction le bord de la vasque, l'échelle fixée à demeure par la CRPS RABA, et me voilà enfin dans l'eau. Reste à enfiler les palmes, le masque, coiffer le casque et accrocher les relais, le dévidoir et autres bricoles.

 

 

PICT0057,modifié

                       Stéphane devant l'étroiture à - 12 m  

 

 

Coup d'oeil à Philippe, c'est bon on y va. Je passe le premier et dès que j'attaque la descente je perçois les flash dans mon dos, les photos commencent.... Arrivé à – 12 m, voici l'étroiture..... qui parait toujours aussi peu engageante, malgré les divers déblais. Je décide de la franchir à reculons, face contre les galets, mes 2 relais à bout de bras. Et ça passe bien ! Ou du moins pas si mal. Du coin de l'oeil je vois le Nhe O3 qui passe dans le rouge, bizarre mais on verra ça après . Philippe, comme d'habitude, ouvre la serrure de face sans sembler remarquer une quelconque difficulté.

 

 

PICT0060                       Ramping dans les galets, relais à bout de bras, ça passe.... 

 

 

Je rajuste les relais, vérifie la PPO2 et l'ordinateur..... Ecran noir ! J'essaie de le rallumer, impossible.... Serait il en train de me jouer un vilain tour ? En fait, c'est simplement....la pile ! Tout contrôler 2 fois, ai je écrit ? Ben cette vérification la, zappée ! Merci à la sacro sainte redondance des plongeurs spéléo, il me reste montre, profondimètre et tables pour gérer la plongée, sans compter les 2 ordinateurs de Philippe.

 

 

PICT0070, modifié

                       en progression vers le puits 

 

 

Nous palmons sereinement vers le puits, ou à – 18 m je me fais encore piéger par une PPO2trop élevée ( presque 2 bars ) qui m'oblige à passer un instant sur mon nitrox en circuit ouvert, le temps que la vanne de diluant ouverte en grand ne fasse redescendre le pourcentage d'oxygène.

 

 

PICT0126,modifié

                       le fil d'Ariane est suivi religieusement 

 

 

Fin prêt, nous basculons dans le puits: une chute au ralenti au coeur de la terre, dans le chuintement des bulles de Philippe. Nos phares déchirent l'obscurité et font jaillir la roche couleur d'albatre des ténèbres: c'est comme si le siphon n'existait pas avant que nous ne l'éclairions.... Déjà – 40 m, j'apperçois le palier minéral vers – 50 m, un coup d'oeil au profondimètre et je l'atteinds déjà. Ma pression partielle d'oxygène est à 1,4 b, je coupe l'injection d'oxy, rince la boucle et me laisse glisser encore vers le fond, grisé par la narcose.

 

 

pele mele

                          toujours beaucoup de matériel pour évoluer sereinement dans les siphons 

 

Le fil d'Ariane plonge vers le fond, le timer annonce 59 m et quelques décimètres, PPO2 à 1,47 bar. Je m'arrête là, juste avant la petite étroiture.

 

 

PICT0121

                       l'oeuvre de l'eau et de la roche 

 

 

 

Philippe, lui passe la restriction et descend de quelques mètres pour un dernier regard vers l'abysse. Je regarde ses lumières disparaitrent, puis décide de remonter l'attendre à – 50m. J'ai le temps, tout va bien et j'en profite pour regarder et jouir pleinement du tube minéral: c'est quand même plus sympa que les carreaux de la fosse à Meyzieu !

 

 

PICT0084,modifié

                                          la remontée commence avec presque 30' de décompression

 

 

Puis Philippe me rejoint, et nous remontons vers notre décompression. Pas d'ordinateur, donc retour au MT 92: j'opte pour 15' à 60 m soit 3' à -12 m, 5' à -9 m et 21' à -6 m, réalisé à 1,4 b de PPO2 , autant dire que je suis large ! Philippe lui fera une décompression quasi identique, en "séchant" les 50 bars de la bouteille d'oxygène.

 

 

PICT0111

                       ce n'est pas la profondeur, mais bien la distance par rapport à la sortie

 

 

 

PICT0148

                         auto portrait de Philippe durant la déco à l'oxygène

 

 

 

BSA ASSP 

 

Sortie de l'eau sans problème après 1h 30 de plongée. Nous tombons alors sur Claude Bénistand, Thierry Briolle et Michel Comte de la CRPS RABA, venant initier quelques plongeurs mer à la plongée souterraine.

 

Une très bonne plongée de reprise donc, sans impact financier sur le club, 2013 s'annonce bien. RDV au prochain compte rendu !

 

 

PICT0136                       une bulle d'air piégée au plafond....

  
Partager cet article
Repost0
15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 17:51
Stage d'apnée avec Pelizzari: l'ASSP joue les reporters !   
 
 
 
A l'occasion du second stage d'apnée réalisé aux Vagues avec l'apnéiste Umberto Pelizzari, l'ASSP se proposa de récupérer les images filmées à cette occasion afin d'en faire un "clip vidéo", pouvant servir de promotion pour la discipline. Bientôt diffusé par le centre aquatique des Vagues, voici en avant première pour vous, les images:
 
 
 
 
Partager cet article
Repost0